Eure (aviso)
L'Eure est un aviso de transport à hélice lancé en 1886 par la Marine française. C'est le navire qui a assuré les prises de possessions françaises dans le sud de l'océan Indien, dont celle des îles Kerguelen en 1893, avant de poursuivre sa carrière jusqu'en 1901 au sein de la Flotte française du Pacifique.
Eure | |
Le Vaucluse, sister-ship de l'Eure | |
Type | Aviso de transport |
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Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Chantier naval | Ateliers et chantiers du Havre |
Commandé | |
Lancement | [1] |
Armé | [1] |
Statut | Désarmé le [1] |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 72 m |
Maître-bau | 9,5 m |
Tirant d'eau | 5,2 m |
Tonnage | 1 600 tonneaux |
Propulsion | Trois-mâts et vapeur (une hélice) |
Puissance | 275 ch |
Vitesse | 10 nœuds (19 km/h) |
Carrière | |
Port d'attache | Rochefort |
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Histoire
modifierLa construction de l'aviso de transport Eure commence en 1886 aux Ateliers et chantiers du Havre[1]. Il fait alors partie d'une commande, passée en 1885, comprenant sept autres avisos – les Meurthe, Drôme, Aube, Durance, Rance, Vaucluse et Manche[2] – conçus sur un concept mixte de propulsion à voile (trois mâts) et par une chaudière au charbon. L'Eure est lancé le et armé le [1] à Rochefort, qui est son port d'attache.
Sur décision du président Sadi Carnot, l’Eure doit mener une tournée de prises de possessions solennelles pour la France dans les terres australes françaises. Le , l'Eure entre dans la baie de l'Oiseau au nord des îles Kerguelen et son commandement, le capitaine de frégate Louis Édouard Paul Lieutard (1842-1902), organise le lendemain à Port-Christmas une cérémonie officielle au cours de laquelle une plaque en cuivre portant l'inscription « EURE - 1893 » est déposée sur le site avant de renouveler durant quinze jours ces opérations en différents lieux de l'archipel[3],[4]. L'Eure poursuit ses prises de possession à l'île Saint-Paul le 22 janvier 1893 puis à l'île Amsterdam le 24 janvier avant de rentrer à La Réunion et à Madagascar.
Sous le commandement d'Alphonse Lecuve, l'Eure entreprend en 1897 un voyage en Nouvelle-Guinée, puis à Brisbane en Australie, et finalement à Nouméa en Nouvelle-Calédonie[5]. Elle fait dès lors l'essentiel de sa carrière dans la Flotte française du Pacifique[6].
L'aviso est désarmé [1].
Commandants du navire
modifier- 1891-1897 : capitaine de frégate Louis Édouard Paul Lieutard
- 1897-1898 : capitaine de frégate Alphonse Lecuve
- Août-octobre 1899 (intérim) : capitaine Jules-Théophile Docteur
- 1899-1901 : capitaine de frégate Emmanuel-Yves Vallée
Philatélie
modifierUn timbre des TAAF d'une valeur faciale de 3,20 francs représentant L'Eure a été émis le (tirage de 160 000 exemplaires)[7].
Notes et références
modifier- [PDF] Forces maritimes 1718-1920, Service historique de la Défense, p. 65.
- Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, J.-M. Roche, (ISBN 978-2-9525917-0-6, lire en ligne), p. 572
- Yann Libessart, « Avant l'heure, c'est plus l'Eure », Les manchots de la République, Libération, 7 juillet 2008.
- Revue française de l'étranger et des colonies, vol. 17, Édouard Marbeau et Georges Demanche, Imprimerie et librairie centrales des chemins de fer, 1893, p. 269.
- Annales hydrographiques, Service hydrographique de la marine, 1896, pp. 25-31.
- Journal of the Royal United Service Institution, Whitehall Yard, vol. 40, no 2, Royal United Service Institution, éd. W. Mitchell, 1896, p. 1282.
- Les navires des Terres australes et antarctiques françaises sur le site www.philateliemarine.fr, consulté le 13 novembre 2018.