Douville-sur-Andelle
Douville-sur-Andelle est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Douville-sur-Andelle | |
L'église de l'Assomption en 2010. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté de communes Lyons Andelle |
Maire Mandat |
Michel Cramer 2020-2026 |
Code postal | 27380 |
Code commune | 27205 |
Démographie | |
Gentilé | Douvillais |
Population municipale |
427 hab. (2021 ) |
Densité | 95 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 22″ nord, 1° 18′ 01″ est |
Altitude | Min. 15 m Max. 146 m |
Superficie | 4,51 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Romilly-sur-Andelle (banlieue) |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Romilly-sur-Andelle |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.douville-sur-andelle.fr/ |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierHydrographie
modifierLa commune est traversée par la rivière Andelle.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 763 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Boos à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 847,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Douville-sur-Andelle est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Romilly-sur-Andelle, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,6 %), prairies (33,1 %), terres arables (22,4 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Dotvilla, Dovilla en 1028 - 1033 (Fauroux 66,67)[15], Detvilla en 1096 (charte du duc Robert), Douville-sur-Andelle en 1828 (L. Dubois)[16].
Il s'agit d'une formation médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », terme précédé d'un anthroponyme comme c'est généralement le cas. Il s'agit du nom de personne Doto / Dodo, de type germanique basé sur la racine dod[15]. On note que les noms issus du germanique continental étaient parfois portés par des personnages d'origine anglo-scandinave. En 1905, Douville prend le nom de Douville-sur-Andelle.
Homonymie avec Doville (Manche) et même anthroponyme dans Douxmesnil, ancien Doumesnil, commune réunie à Hacqueville[15].
L’Andelle est une rivière affluent de la rive droite du fleuve la Seine, dans les deux départements de l'Eure et de la Seine-Maritime.
Histoire
modifierVers 930, Guillaume Longue-Épée donne ce village, transcrit Dotonis Villa en latin, aux chanoines de la cathédrale de Rouen. Au XIe siècle, une famille porte le nom de Douville.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2021, la commune comptait 427 habitants[Note 2], en évolution de −2,51 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église de l'Assomption[21], construite de 1853 à 1861.
- Ancienne église Notre-Dame[22], incendiée en 1894. Utilisée comme grange aujourd'hui, on peut encore apercevoir ses vestiges d'origine romane.
- Filature Levavasseur[23] : c'est sur la commune que se trouve l'entrée de l'ancien site industriel pétripontain.
- Moulin de Bacqueville, édifié dans la première moitié du XVe siècle. Il a été successivement un moulin à blé, puis à foulon et enfin transformé pour entraîner différentes machines.
- Pont sur l'Andelle du XVIIIe siècle[24].
Patrimoine naturel
modifierSites inscrits
modifier- Les abords de l'abbaye de Fontaine-Guérard à Douville-sur-Andelle et Radepont Site inscrit (1942)[25].
- Les falaises de l'Andelle et de la Seine Site inscrit (1981)[26].
Personnalités liées à la commune
modifier- Léon Adolphe Amette (né le à Douville-sur-Andelle ; décédé le à Antony), cardinal et archevêque de Paris.
- Henri-Othon Kratz (1859-1940. En 1883, il crée la société Les Inventions Nouvelles, dont la production de la marque Eureka s'installera en 1905 dans Les Usines des Terrasses, qu'il fera construire à Douville-sur-Andelle. Il fut maire honoraire de la commune de 1908 à 1916. Le 10 mars 1934, il fut proclamé bienfaiteur de la commune par le conseil municipal. En 1938, il fit un don de 15 000 francs pour la construction de la deuxième classe de l'école communale. Le conseil municipal nomme alors le groupe scolaire "Henri-Kratz". Il décède le 31 mai 1940, à 81 ans. Il lègue à la commune 150 000 francs par Me Labouré notaire à Paris.
Héraldique
modifierVoir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Douville-sur-Andelle et Lieuvillers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rouen-Boos » (commune de Boos) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rouen-Boos » (commune de Boos) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Romilly-sur-Andelle », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 73.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église de l'Assomption », notice no IA00016818, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ancienne église Notre-Dame », notice no IA00016816, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Filature Levavasseur », notice no IA00016804, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Pont sur l'Andelle », notice no IA00017343, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les abords de l'abbaye de Fontaine-Guérard à Douville-sur-Andelle et Radepont », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- « Les Falaises de l'Andelle et de la Seine », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).