District de Haute-Alsace
Le district de Haute-Alsace (en allemand : Bezirk Oberelsaß[1] ou Bezirk Oberelsass[2]) était l'une des trois divisions administratives du Reichsland Elsaß-Lothringen. Le district allemand de Haute-Alsace, chef-lieu Colmar, correspondait à l'actuel Haut-Rhin.
(de) Bezirk Oberelsaß
1871–1918
Statut | District |
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Chef-lieu | Colmar |
Arrondissements | 6 |
Population (1911) | 517 865 |
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Superficie | 3 525 km2 |
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Entités précédentes :
- Haut-Rhin (dont Territoire de Belfort)
Entités suivantes :
Contexte historique
modifierLe Reichsland Elsaß-Lothringen désignait la nouvelle terre d'empire cédée par la France par le traité de Francfort du [3]. La capitale du Land était Strasbourg (Straßburg à l'époque). Le Land dépendait directement de l'empereur, représenté par un Reichsstatthalter (gouverneur).
Le Land fut une partie intégrante de l'Empire allemand de 1871 à 1918. Sa superficie était de 14 496 km2. Il comptait 1 874 014 habitants en 1910 et la densité démographique était de 129 habitants au km². Formé à partir des territoires français correspondant aujourd'hui à la Moselle, au Bas-Rhin et au Haut-Rhin, le Reichsland fut supprimé en 1919 par le traité de Versailles. Il disposait de trois voix au Bundesrat à partir de 1911.
Organisation territoriale
modifierLe district était subdivisé en Kreise. Un kreis allemand correspondait à un arrondissement français. Ce découpage administratif fut instauré en 1871, à la suite de l'annexion de l'Alsace-Lorraine, puis rétabli de 1940 à 1944. Le district de Haute-Alsace comprenait les arrondissements suivants:
Organisation institutionnelle
modifierÀ la tête de chaque district, se trouvait un Bezirkspräsident, un président de district, équivalent à un préfet français. Chacun des trois districts d'Alsace-Lorraine possédait un Bezirkstag, une assemblée délibérante, constituée par des élus locaux.
Évolution territoriale
modifierPendant la première annexion allemande, le district de Haute-Alsace désignait ce qui deviendra le département du Haut-Rhin en 1918. La Haute-Alsace est la partie méridionale de l'Alsace. Elle correspondant à peu près aux départements actuels du Haut-Rhin et du Territoire de Belfort. C'est avec la Basse-Alsace et la République de Mulhouse, qui formait une enclave en Haute-Alsace jusqu'à la Réunion, une des subdivisions de la Région historique d'Alsace.
Les termes Haute et Basse-Alsace ne traduisent aucune notion de valeur, ils doivent être considérés selon un point de vue géographique, suivant le cours de l'Ill qui a donné son nom à la région (Elsass, soit approximativement Pays de l'Ill).
Administrateurs civils (Bezirkspräsident)
modifierPrésident | Période |
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Robert von der Heydt | 1871–1875 |
Ernst von Ernsthausen | 1875–1879 |
Ludwig Ferdinand Timme | 1880–1888 |
Gustav von Jordan | 1888–1898 |
Alexander zu Hohenlohe-Schillingsfürst | 1898–1906 |
Albert von Puttkamer | 1906–1918 |
Statut au XXIe siècle
modifierLes périodes d'annexion de droit (1870-1918) et de fait (1940-1944) de l'Alsace et de la Moselle à l'Allemagne ont eu des conséquences administratives dont les prolongements se font sentir encore au XXIe siècle[5]. L'Alsace-Moselle, qui désigne les trois départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, conserve de cette période un régime juridique spécifique en France. Le droit local en Alsace et en Moselle conserve en effet certaines dispositions mises en place par les autorités allemandes.
Notes et références
modifier- Orthographe historique.
- Orthographe moderne.
- Après la signature du traité, reconnu de jure par les autres nations, il ne fut juridiquement plus question de parler d'annexion pour ces territoires.
- Verwaltungsgeschichte
- Archives départementales du Bas-Rhin, Après 1870 sur archives.bas-rhin.fr.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Ernst Bruck: Das Verfassungs- und Verwaltungsrecht von Elsaß-Lothringen. 3 Bände. Trübner, Straßburg, 1908–1910. (ouvrage en ligne).
- Stefan Fisch: Das Elsaß im deutschen Kaiserreich (1870/71–1918). In: Michael Erbe (Hg.): Das Elsass. Historische Landschaft im Wandel der Zeit. Stuttgart 2003. (pp. 123–146).