Discussion:Histoire d'Arles à l'époque médiévale
Guerre d'édition nationaliste à propos des cartes de l'Europe médiévale
modifierCet article en français concerne l'histoire médiévale d'Arles, en France. Il ne s'intéresse pas aux controverses d'Europe centrale visant à montrer (puisqu'on ne peut démontrer) qu'un peuple a pu, ou n'a pas pu, disparaître pendant mille ans de la carte de l'Europe. Il existe trois théories au sujet de cette zone qui toutes trois ont des arguments et sont présentées dans des sources secondaires universitaires :
- une première, soutenue par des livres comme Eduard Robert Rössler, (de) Romänische Studien : untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens (« Études romanes : enquêtes sur l'histoire ancienne de la Roumanie »), Leipzig, 1871 ou Béla Köpeczi (dir.), (hu) Erdély rövid története (« Histoire abrégée de la Transylvanie »), Akadémiai Kiadó, Budapest 1989, (ISBN 963 05 5901 3), affirme que les populations romanes ont disparu au nord du Danube au IIIe siècle et n'ont pas reparu avant le XIIIe siècle ;
- une deuxième, soutenue par des livres comme История на България (« Histoire de la Bulgarie ») tome III, Sofia 1982 ou Ivan Douïtchev, (bg) Идеята за приемствеността в средновековната българска държава (« L'idée de continuité dans l'État bulgare médiéval »), in : Проучвания върху средновековната българска история и култура (« Études sur l'histoire et la culture médiévales bulgares »), Sofia 1981, pp. 74–78, affirme qu'il n'y a pas eu de populations romanes au sud du Danube avant le XIIIe siècle, celles-ci ayant survécu seulement au nord du Danube après le retrait de l'Empire romain au IIIe siècle ;
- une troisième, soutenue par des livres comme Roumen Daskalov, Alexander Vezenkov, (en) Entangled Histories of the Balkans - Shared Pasts, Disputed Legacies (« Histoires entrêmélées des Balkans - passés partagés, héritages disputés ») Vol. III in Balkan Studies Library, Brill 2015, (ISBN 9004290362), ou Alexandru Avram, Mircea Babeş, Lucian Badea, Mircea Petrescu-Dîmboviţa et Alexandru Vulpe (dir.), (ro) Istoria românilor : moştenirea timpurilor îndepărtate (« Histoire des Roumains : l'héritage des temps anciens ») vol.1, éd. Enciclopedică, Bucarest 2001, (ISBN 973-45-0382-0) ou encore (en) History of Romania, Romanian Cultural Institute (Center for Transylvanian Studies) 2005, pp. 59–132, (ISBN 978-973-7784-12-4), affirme que les populations romanes n'ont jamais cessé leurs transhumances pastorales entre le nord et le sud du Danube de la fin du IIIe au début du XIIIe siècle et ensuite.
Les contributeurs wikipédiens n'ont pas à trancher entre ces trois théories, ni à proclamer que l'une d'elles serait sérieuse et les deux autres imbéciles et de mauvaise foi, mais à présenter les trois.
Quoi qu'il en soit, même si les arguments des trois théories ne valaient rien, l'insuffisance de preuves ne vaut pas preuve d'absence, ni de présence. Dans tous les cas, il est peu réaliste d'imaginer qu'un groupe linguistique puisse disparaître pendant mille ans pour réapparaître ensuite, et que ce groupe soit le seul à ne pas pouvoir traverser le Danube, les Balkans et les Carpates, alors que les Goths, les Slaves, les Avars, les Proto-Bulgares, les Magyars, les Pétchénègues, les Coumans, les Alains, les Mongols et les Ottomans l'ont fait. Les contributeurs militants ont beau se livrer à une guerre d'édition pour tantôt le mentionner, tantôt l'effacer, un fait demeure et constitue à lui seul une preuve irréfutable de continuité linguistique entre la fin du IIIe et le début du XIIIe siècles : les langues romanes orientales existent au nord et au sud du Danube.
Ces controverses et ce dénigrement réciproque donnent raison à Winston Churchill qui a dit : « La région des Balkans a tendance à produire plus d'histoire qu'elle ne peut en consommer ».
This article is about the medieval history of Arles, France. He is not interested in the controversies in Central Europe aimed at showing (since it cannot be demonstrated) that a people could, or could not, have disappeared for a thousand years from the map of Europe. There are three theories about this area: all three have arguments and are presented in academic books:
- a first, supported by books like Eduard Robert Rössler, Romänische Studien: untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens ("Roman studies: investigations into the ancient history of Romania"), Leipzig, 1871 or Béla Köpeczi (dir. ), Erdély rövid története ("Abridged History of Transylvania"), Akadémiai Kiadó, Budapest 1989, (ISBN 963 05 5901 3), asserts that the Romance-speaking populations disappeared on the north of the Danube in the 3rd century and did not reappear before the 13th century;
- a second, supported by books like История на България (“History of Bulgaria”) volume III, Sofia 1982 or Ivan Duytchev, (bg) Идеята за приемствеността в средновековната българска държава (“The idea of continuity in the State medieval Bulgarian"), in: Проучвания върху средновековната българска история и култура ("Studies on Bulgarian medieval history and culture"), Sofia 1981, pp. 74–78, asserts that there were no Romance-speaking populations on the south of the Danube before the 13th century, these surviving only on the north of the Danube after the withdrawal of the Roman Empire in the 3rd century;
- a third, supported by books like Rumen Daskalov, Alexander Vezenkov, (en) Entangled Histories of the Balkans - Shared Pasts, Disputed Legacies Vol. III in Balkan Studies Library, Brill 2015, (ISBN 9004290362), or Alexandru Avram, Mircea Babeş, Lucian Badea, Mircea Petrescu-Dîmboviţa and Alexandru Vulpe (dir.), Istoria românilor: moştenirea timpurilor îndepărtate (“History of the Romanians: the heritage of ancient times”) vol.1, ed. Enciclopedică, Bucharest 2001, (ISBN 973-45-0382-0) or also History of Romania, Romanian Cultural Institute (Center for Transylvanian Studies) 2005, pp. 59–132, (ISBN 978-973-7784-12-4), asserts that the Romance-speaking populations never stopped their pastoral transhumance between the north and the south of the Danube since the end of the 3rd to the beginning of the 13th centuries and after that.
Wikipedian contributors do not have to decide what is the right one between these three theories, nor to proclaim that one of them is serious and the other two imbecile and in bad faith, but to present all three.
In all cases, even if the arguments of the three theories were worthless, the insufficiency of evidence does not constitute proof of absence, nor of presence. In any case, it is a nonsense to imagine that a linguistic group could disappear for a thousand years and then reappear, and that this group would be the only one not to be able to cross the Danube, the Balkans and the Carpathians, while the Goths, Slavs, Avars, Proto-Bulgars, Magyars, Pechenegs, Cumans, Alans, Mongols and Ottomans did it. Although the militant contributors engage an editing war to sometimes mention it, sometimes erase it, one fact remains and constitutes in itself the irrefutable evidence of linguistic continuity between the end of the 3rd and the beginning of the 13th centuries: the Eastern Romance languages exist on the north and the south of the Danube.
These controversies and this mutual denigration prove Winston Churchill right who said: « The Balkan region tends to produce more history until it can consume it ».