Maison de La Croix de Castries

famille noble française
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La famille de La Croix de Castries est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Montpellier, dans le Languedoc, anoblie en 1487[1]. Issue d'une lignée de marchands de poissons devenus changeurs, puis banquiers, cette famille tira parti de sa nouvelle fortune en achetant une charge anoblissante en 1487 puis la seigneurie de Castries en 1495, avant de s’agréger à la haute noblesse d’Ancien Régime, aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Famille de La Croix de Castries
Image illustrative de l’article Maison de La Croix de Castries
Armes.

Blasonnement D'azur, à la croix d'or
Période XIVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Montpellier
Demeures Château de Castries
Hôtel de Castries
Château de Gatine
Château de Sainte-Suzanne
Château de la Norville
Charges Ministre de la Marine
Maires de La Norville
Fonctions militaires Maréchal de France
Lieutenants généraux et maréchaux de camp
Fonctions ecclésiastiques Archevêque de Tours
Archevêque d'Albi
Récompenses civiles Chevaliers de l'ordre du Saint-Esprit, chevaliers de l'ordre de Saint-Michel
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1744, 1753, 1776, 1786

Cette famille compte parmi ses membres un maréchal de France qui fut également secrétaire d'État à la Marine sous le règne du roi Louis XVI, des lieutenants généraux et maréchaux de camp, chevaliers des ordres du roi, et gentilshommes de la chambre du roi. Elle a été admise aux honneurs de la Cour.

À noter la prononciation particulière de ce nom de famille, consacrée par l'usage : Castries se prononce [kastʀ].

Histoire

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Charles de La Croix de Castries (1727-1801), maréchal de France.
 
Charles de La Croix (1756-1842), 1er duc de Castries, (deuxième en partant de la gauche).
 
Élisabeth de La Croix de Castries (1834-1900), épouse Patrice de Mac Mahon, 3e président de la République.
 
Christian de La Croix de Castries (1902-1991), général de brigade.
 
Henri de Castries (1954).

La famille La Croix était établie à Montpellier à la fin du XIVe siècle. Grâce à des recherches récentes faites sur les compoix, on sait que « Johan Le Cros, peysonnier, fils de Louis Le Cros », également marchand de poissons, possédait deux petites maisons avec boutique et étal transmises quatre fois entre 1381 et 1480. Son fils Raimond, marié à Thibozette Denis, et son petit-fils Jean Lacroux, marié à Judith Pierrefort, sont toujours marchands, mais aussi devenus changeurs, et demeurent dans la même maison[2]. On leur connait un fils, Guilhem Lacroix, qui est anobli et qui est la souche de toute la famille.

Guillaume Lacroix, qui est toujours marchand et changeur en 1469, mais aussi usurier, fait une grosse fortune et une ascension rapide. Il devient consul de Montpellier entre 1465 et 1474, conseiller à la cour des aides de Montpellier, puis est anobli en 1487 par une charge de président en la même cour. En 1495, il devient gouverneur de la ville de Montpellier. Il achète le 3 avril 1495 la seigneurie de Castries à son cousin Jean II de Pierre de Pierrefort, baron de Pierrefort et de Ganges (1347), baron de Hierles (1482), seigneur de Castries (1437-1495). Il avait épousé Suzanne Cezelli, dont il a eu deux fils, Louis et François, secrétaire du roi.

Vers 1520, l'ancien château fort de Castries est rasé et reconstruit sur les bases du château actuel, dont l'histoire pendant cinq siècles va être étroitement liée à celle du village. Il appartiendra à cette famille jusqu'en 1986[3].

Des membres de cette famille participèrent à la guerre d'indépendance des États-Unis[3].

Généalogie

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Châteaux et demeures

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Alliances

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Les principales alliances de la maison de La Croix de Castries sont : Denis, Pierrefort, Cezelli, d'Anglards (1494), de Laudun (1499), de Guilhem de Figaret (1535), de Bandinel (1554), de Béranger de Montmaton (1558), d'Albenas (1565), de La Vohle, de L'Hôpital (1609), Brachet (1637), de Bonzi (1644), de Brunet (1674), Rochechouart de Mortemart (1693), Lévis-Charlus (1722), de Talaru (1740), de Rosset (1743), Mailly (1767), de Bonnières de Guînes (1778), Coghlan (1805), Maillé de La Tour-Landry (1816), de Beaurepaire (1828), Choiseul-Praslin (1832), d'Harcourt (1833), de Saint-Georges de Vérac (1838), Mac Mahon (1854), Séguier (1862), Bonnin de La Boninnière de Beaumont (1864), de Bryas (1867), de Hodos et Kyzdia (1868), de Denesvre de Domecy (1875), Hautecloque (1887), Goffe (1894), de L'Esperonnière (1901), de Croÿ (1907), Thomas de Saint-Laurent (1907), Salignac-Fénelon (1909), de Coëtnempren de Kersaint (1921), de Cassagne (1934), Tulle de Villefranche (1946), Quatrebarbes (1946), de Chevigné (1952), Millin de Grandmaison (1960, 1984), Chandon-Moët (1981), de Rougé, La Tour d'Auvergne-Lauraguais (2013), Rambuteau (2018), Sietter Giesen (2022)...

Titre de duc de Castries (éteint en 1886)

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Charles de La Croix, 4e marquis de Castries, lieutenant général des armées du roi, fut créé duc de Castries par brevet (non héréditaire) en 1784, pair de France héréditaire le 19 août 1815, duc-pair héréditaire le 31 août 1817[1], avec promesse de réversion sur une autre branche si la branche ducale s'éteignait[7].

Le titre ducal s'éteignit en 1886 avec son petit-fils[1], après avoir été porté par :

  1. 1784-1842 : Charles de La Croix (1756-1842), 1er duc de Castries
  2. 1842-1866 : Edmond de La Croix (1787-1866), 2e duc de Castries, fils du précédent. Il épousa Claire de Maillé de La Tour-Landry, plus connue sous le nom de duchesse de Castries, restée célèbre pour sa liaison avec Balzac[8] et pour son salon parisien considéré comme la « fleur » du faubourg Saint-Germain[9]. Elle servit de modèle au personnage d'Antoinette de Langeais dans La Duchesse de Langeais[10].
  3. 1866-1886 : Edmond de La Croix (1838-1886), 3e et dernier duc de Castries, neveu du précédent et petit-fils du 1er duc. Il épousa en 1864 Iphigénie Sina de Hodos et Kyzdia (1846-1914), dont il n'eut qu'un fils mort à 2 mois. Devenue veuve, celle-ci se remarie avec Emmanuel d'Harcourt (1844-1928, 2e fils du marquis d'Harcourt, chef de la maison d'Harcourt).

En 1907, René de La Croix (1842-1913), comte de Castries, ancien diplomate, ayant recherché en vain l'appui du maréchal de Mac Mahon, époux de la fille de l'avant-dernier duc, puis du Duc d'Orléans, releva proprio motu le titre ducal et s'intitula 4e duc de Castries.

Il appartenait à la branche cadette de Meyrargues (titrée comte de Castries par lettres de 1821), devenue aînée depuis 1886. Il était devenu le chef de la maison de Castries en 1886 mais ne descendait d'aucun duc de Castries et son ancêtre commun avec la branche ducale vivait au XVIe siècle (Jacques de La Croix, baron de Castries 1536-1575[11]). Ce titre irrégulier est donc de courtoisie[1]. Les aînés de ses descendants (dont l'historien et académicien) continuèrent à porter ce titre après lui, et ce jusqu'à aujourd'hui.

Notes et références

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  1. a b c et d Étienne de Séréville, Fernand de Saint-Simon Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 579
  2. Pierre Burlats-Brun, Le Compoix de Montpellier.
  3. a et b midilibre.fr, au château de la famille de Castries.
  4. Pascale Mormiche, « Les fidélités languedociennes et provençales du cardinal de Fleury à la Cour », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, Les Méridionaux à Versailles, mis en ligne le 14 juin 2008 ([1]). Consulté le 1er septembre 2008.
  5. de la Croix de Castries, in Armorial général de France, 1764, p. 455, Lire en ligne.
  6. Saint-Allais (1839), p.272
  7. Duc de Castries, Papiers de famille, France-Empire, 1977.
  8. Philarète Chasles, Mémoires, t.I, p. 303, Édition Charpentier, Paris, 1876-1878. Cité par André Maurois dans Prométhée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965, p. 194.
  9. André Maurois,Prométhée ou la vie de Balzac, Hachette, 1965, p.  240
  10. André Maurois, Hachette, 1965,p. 240
  11. père de Jean (1571-1592, auteur de la branche ainée devenue ducale), et de Gaspard (né en 1575, auteur de la branche cadette et ancêtre de l'historien)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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