Darío de Regoyos

peintre espagnol
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Darío de Regoyos y Valdés, né à Ribadesella (Asturies) le et mort le à Barcelone, est un peintre espagnol, considéré comme un des plus importants représentants de l'Impressionnisme et du néo-impressionnisme dans son pays[1].

Darío de Regoyos
Autoportrait, 1902
Musée des Asturies
Naissance
Décès
Nom de naissance
Darío de Regoyos y Valdés
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
Père
Darío de Regoyos y Molenillo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ses œuvres n'ont pas rencontré beaucoup de succès aux expositions en Espagne. Il avait d'ailleurs lui-même une attitude hostile vis-à-vis de l'art officiel, très éloigné de ce qu'il aimait dans la peinture européenne. Mais elles ont été très appréciées au Salon des indépendants de 1889 où il expose avec Degas, Signac, Pissarro, ainsi qu'en Belgique où il passe une partie de sa jeunesse et où il a exposé jusqu'en 1890[2].

Biographie

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Les débuts

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Bien que son père, un architecte du quartier de Argüelles y Poza de Madrid, ne l'encourage guère dans la voie de la peinture, Regoyos s'inscrivit à l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando à Madrid[1] où il fut élève du peintre paysagiste pré-impressionniste belge naturalisé espagnol Carlos de Haes.

Paris puis Bruxelles

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En 1880, il part pour Paris où il demeure un an avant de se rendre, en compagnie de son ami Maximilien Luce, à Bruxelles où il reste jusqu'en 1889. C'est là qu'il expose ses œuvres pour la première fois avec Théo van Rysselberghe[3] et Frantz Charlet. Il fait également partie d'un groupe d'artistes du vieux Saint-Gilles (Bruxelles)[4] ; il y jouait de la guitare.

 
Darío de Regoyos jouant de la guitare
Théo Van Rysselberghe, 1885
Musée du Prado, Madrid

Constantin Meunier part pour l'Espagne au début . Il emmène son fils Karl dit Charles (18 ans). Ils sont accompagnés de Théo Van Rysselberghe et de Dario, « jeune Espagnol égaré en Belgique où il apporte la fougue et les excentricités du brûlant climat qui l'a vu naître[5]. » Avec eux, il adhère au groupe d'avant-garde L'Essor. En 1883, il est un des membres fondateurs du groupe bruxellois d'avant-garde « Les Vingt » : Van Rysselberghe[6] mais aussi James Ensor[7] réalisent son portrait à la guitare. De retour en Espagne, il enverra régulièrement ses toiles en Belgique jusqu'en 1890. Il participe ensuite aux nouveaux salons de la Libre Esthétique et aux réunions chez Edmond Picard, le mécène de l'association. Il a pour amis les compositeurs Enrique Fernández Arbós et Isaac Albéniz, ainsi que l'écrivain Émile Verhaeren qui publiera España negra après un voyage en Espagne en sa compagnie.

Un style très personnel

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À partir de 1888, Regoyos est influencé par Camille Pissarro, Paul Signac et surtout Georges Seurat avec lesquels il expose dans une salle offerte par La Revue blanche. Lorsque le critique d'art Félix Fénéon demande à Seurat quels peintres du « groupe des XX » sont ses disciples, il cite neuf noms parmi lesquels figure Darío de Regoyos[2]. Toutefois, si Regoyos adhère au pointillisme pendant quelques années, il s'en détache dès 1893 pour cultiver son talent de paysagiste "sombre". Regoyos a un goût très prononcé pour les paysages de la côte basque et de l'Espagne du nord, et il se différencie des impressionnistes français en traitant tous les thèmes : fêtes, scènes de rues, plage, marchés, bois.

En 1895, le peintre épouse une Française, Henriette de Montguyon. La fille aînée du couple deviendra la femme du directeur du musée du Prado, Aureliano de Beruete y Moret, lui-même fils d'un grand impressionniste du même nom[2].

Œuvres

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La plupart des musées espagnols présentent ses œuvres, la plus importante collection étant à Bilbao. Sélection :

En Belgique, il est représenté aux musées de Bruxelles (San Pedro de Torello[14]) et Ixelles (Pluie de mai. Pays basque).

Notes et références

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  1. a et b Monneret 1987, p. 720
  2. a b et c Monneret 1987, p. 721
  3. Auteur de son portrait à la guitare, dessin (collection privée) reproduit dans le livre Constantin Meunier de M. Jérôme-Schotsmans, p. 115.
  4. D'après l'article non signé du Petit bleu du 17 juin 1895, les réunions y étaient menées par le statuaire Jef Lambeaux.
  5. MichelineJérôme-Schotsmans 2011, p. 115.
  6. Musée royal des Beaux-Arts de Bruxelles
  7. Collection Belfius
  8. « Good Friday Early Morning in Orduña », sur Museu Nacional d'Art de Catalunya, (consulté le ).
  9. Catalogue
  10. Catalogue
  11. Notice de l'œuvre
  12. Catalogue
  13. Catalogue
  14. Notice de l'œuvre

Annexes

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Bibliographie

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  • Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, , 997 p. (ISBN 2-221-05412-1)
  • Micheline Jérôme-Schotsmans, Constantin Meunier, sa vie, son œuvre, Waterloo, Olivier Bertrand Éditions, .
  • Emile Verhaeren, Impressions d'Espagne (récit d'un voyage avec Dario de Regoyos en 1888), nouvelle édition, Casimoro, 2017 .

Liens externes

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