Cyrille Argenti

résistant et moine orthodoxe français

Cyrille Argenti (en grec moderne : Κύριλλος Αργέντης), né le à Marseille et mort le à Clamart, est un résistant, moine et prêtre orthodoxe d'origine grecque.

Cyrille Argenti
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Fonctions
Recteur
Paroisse Saint-Irénée (d)
-
inconnu
Président
Jeunesse orthodoxe du Midi (d)
-
Michel Hériard-Dubreuil (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Pandely Léonidas ArgentiVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Cyrille ArgentiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Résistant, moine orthodoxe, prêtre orthodoxeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Biographie

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Origines et enfance

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Cyrille Argenti, de son nom civil Pandélis Léonidas Argenti, est issu d’une longue lignée de riches négociants grecs originaires de Chios, et dont la généalogie est établie depuis 1450. La famille compte aussi bien des marchands s’adonnant au commerce maritime qu'un médecin et théologien comme Eustratios Argenti, ou le néo-martyr André Argenti[1]. En 1816, un ancêtre de Cyrille Argenti s’installe à Marseille et y fonde la société Argenti Sechiari, entreprise prospère disposant de comptoirs dans le monde entier ; elle ouvre dans les années 1860 une ligne de navigation internationale entre les grands ports d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Fuyant le massacre des habitants de l’île de Chios en , une autre partie de la famille Argenti s’exile à Londres et à Marseille. La mère du futur Père Cyrille, née Hélène Zarifi, épouse Léon Argenti le 22 juillet 1914 et le couple s’installe au 27 Cours Pierre-Puget à Marseille. Deux enfants naissent de ce mariage, Fanny (surnommée Fanette) en 1915, et Cyrille, né le . Le petit garçon est baptisé dans l’Église orthodoxe, mais ne reçoit dans sa famille pratiquement aucune éducation religieuse[2]. Cyrille Argenti est d’abord confié à une gouvernante catholique qui lui enseigne le Notre Père et Je vous salue Marie ; dès l’âge de six ans, entendant sa gouvernante définir le prêtre comme « ce qu’un homme peut faire de plus beau sur terre », il décide de devenir prêtre. Il est ensuite scolarisé à Marseille, dans une école catholique tenue par des religieuses, dans laquelle il intègre une équipe de jeunes venant en aide aux plus pauvres. Fanette et Cyrille connaissent une enfance insouciante entre Marseille, Londres, Monaco et la Suisse où Cyrille, de santé fragile, reçoit des soins. Ils fréquentent les enfants des autres grandes familles grecques fortunées, et se lient aussi d’amitié, pendant les grandes vacances, avec la femme de lettres et future académicienne, Edmonde Charles-Roux.

Études

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Il suit à l'Institut Saint-Denys les cours d'Eugraphe Kovalevsky, avec lequel il restera lié et qu'il considérera comme son « père en Christ »[3].

Ayant sauvé de la mort des personnes juives durant la Seconde Guerre mondiale, il est reconnu comme Juste parmi les nations en 1990[4].

Il fonde la paroisse orthodoxe Saint-Irénée, première paroisse francophone à Marseille, en 1985, ainsi que le mouvement de la Jeunesse orthodoxe du Midi et Radio-Dialogue, radio œcuménique de Marseille[5].

Auteur de multiples ouvrages, il est notamment le maître d'œuvre du catéchisme Dieu est vivant, paru aux Éditions du Cerf en 1979.

Il s'engage activement dans la Fraternité orthodoxe et l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture[6].

Ouvrages

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Références

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  1. Olga Lossky, « Une soutane à mobylette »
  2. Cyrille Argenti, N’aie pas peur, Cerf, , p. 21-41.
  3. Élie de Foucauld, Évêque Jean de Saint-Denis (Eugraph Kovalevsky) : biographie, t. III, Forgeville, (ISBN 978-2-902117-16-1), p. 43-44.
  4. https://yadvashem-france.org/justes/nom/argenti-cyrille.
  5. Olga Lossky 2024.
  6. « Révérend Père Cyrille Argenti, Enseignements », sur monastere-de-solan.com (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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