Consonne occlusive palatale voisée

son consonantique

La consonne occlusive palatale voisée est un son consonantique assez rare dans les langues parlées. Le symbole dans l’alphabet phonétique international est [ɟ]. Ce symbole est originellement un f minuscule ‹ f › culbuté[1] sans relation phonétique avec le f minuscule [f] qui transcrit une fricative. Ce symbole est fréquemment représenté par un j minuscule barré sans point, le j minuscule [j] transcrivant une consonne spirante palatale voisée, donc un son voisin de [ɟ].

Consonne occlusive palatale voisée
Symbole API ɟ
Numéro API 108
Unicode U+025F

X-SAMPA J\
Kirshenbaum J

Caractéristiques

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Voici les caractéristiques de la consonne occlusive palatale voisée.

  • Son mode d'articulation est occlusif, ce qui signifie qu'elle est produite en obstruant l’air du chenal vocal.
  • Son point d'articulation est dit palatal, ce qui signifie qu'elle est articulée avec le milieu ou l'arrière de la langue contre le palais rigide.
  • Sa phonation est voisée, ce qui signifie que les cordes vocales vibrent lors de l’articulation.
  • C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
  • C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
  • Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.

En français

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Le français standard ne possède pas le [ɟ]. Cette articulation se rencontre néanmoins comme un allophone de g devant une voyelle antérieure ou de devant le son [i].

Autres langues

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Le corse retranscrit cette consonne par la lettre ‹ ghj ›, comme dans maghju (mai) ou oghje (aujourd'hui). C'est également le cas de certains dialectes toscans et calabrais.

L'occitan auvergnat utilise typiquement le phonème [ɟ] pour exprimer [g] devant les voyelles [i] et [y]. Par exemple les mots guidar (« guider ») et benvenguda (« bienvenue ») s'y prononcent respectivement [ɟiˈda] et [bə.veŋˈɟy.dɔ].

L'arpitan utilise également le phonème [ɟ] mais proche de [dj], comme dans « diot » [ˈɟo].

L'italien peut utiliser le [ɟ] pour retranscrire [ɡj] comme dans les mots ghetto et ghianda.

Cette consonne est commune en hongrois, où elle est notée ‹ gy › comme dans Magyarország (Hongrie) [mɒɟɒrorsaːg] ainsi qu'en albanais qui la transcrit ‹ gj › comme dans përgjigje ( réponse ) [pərɟiɟe] ou Gjergj ( George ) [ɟorɟ].

Le letton retranscrit cette consonne par la lettre ‹ ģ ›.

Dans plusieurs dialectes bretons, et notamment le vannetais, elle représente la réalisation usuelle de [ɡ] devant les voyelles antérieures (e, i, u).

La consonne existe en macédonien dans le dialecte standard et dans plusieurs autres. Elle est notée avec le gué accent aigu ‹ ѓ › en alphabet cyrillique macédonien et transcrite ‹ ǵ › ou ‹ gj › en alphabet latin.

En tchèque et en slovaque, cette consonne s’écrit ‹ ď ›, ou ‹ d › devant ‹ i › et ‹ í › (et devant ‹ ě › en tchèque et devant ‹ e › en slovaque).

Le wolof transcrit ce phonème ‹ j ›.

Notes et références

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  1. Kemp 2006, p. 398 : « [ɔ ə ɟ ɯ ɹ ʌ] are all phonetic symbols formed by inverting ⟨c e f m r v⟩, respectively. »

Bibliographie

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  • (en) J. Alan Kemp, « Phonetic Transcription: History », dans Keith Brown, The encyclopedia of language and linguistics, vol. 9, Amsterdam, Elsevier, , 2e éd., 396–410 p.

Voir aussi

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