Congrès de Brest
Le congrès de Brest est le 71e congrès ordinaire du Parti socialiste qui se tient les 21, 22 et , quelques mois après la dissolution de 1997 de Jacques Chirac qui amène Lionel Jospin à l'hôtel de Matignon et la Gauche plurielle au pouvoir.
Congrès de Brest | ||
Date | 21 au 23 novembre 1997 | |
---|---|---|
Lieu | Grenoble | |
François Hollande Élu premier secrétaire | ||
Premier secrétaire élu | François Hollande | |
Vote sur les motions | Motion Hollande : 84,07% Gauche socialiste : 10,21% Ex-popernistes : 5,43% |
|
modifier |
Listes des contributions générales déposées
modifierLa phase des contributions générales et thématiques précède celle des motions. Elle permet de faire valoir des idées de groupe qui se rassemblent lors de celles des motions, beaucoup moins nombreuses.
Huit contributions générales sont déposées[1] :
- Réussir ensemble : présentée par François Hollande premier secrétaire délégué, Claude Estier, Jean-Marc Ayrault et la quasi totalité des secrétaires nationaux (dont Jean-Pierre Bel, Alain Bergounioux, Jean-Christophe Cambadélis, Vincent Peillon, Marisol Touraine, Manuel Valls).
- A gauche pour réussir : présentée par les ex-poperenistes (Philippe Bassinet, Michel Debout, Marie-Thérèse Mutin, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel).
- Rénover la pensée socialiste pour préparer le XXIe siècle : d'inspiration Blairiste, présentée par Edith Cresson et Jean-Marie Bockel.
- État d'urgence sociale : pour une autre cohérence : présentée par la Gauche socialiste (Julien Dray, Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Luc Mélenchon, Harlem Désir).
- Réussir le changement par la réforme : présentée par Daniel Vaillant, seize ministres du gouvernement Jospin (dont Martine Aubry, Pierre Moscovici, Ségolène Royal, Dominique Strauss-Khan) et des personnalités comme Bertrand Delanoë, Benoît Hamon ou Pierre Mauroy.
- Pour franchir ensemble une nouvelle étape sur le chemin de la justice et du progrès : présentée par Louis Mermaz, Louis Mexandeau, André Vallini.
- Dix réflexions pour un socialisme moderne. Volonté et vérité : présentée par Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale et ancien premier secrétaire de 1992 à 1993.
- Choisir présentée par Henri Emmanuelli, ancien premier secrétaire de 1994 à 1995.
Listes des motions déposées
modifierLa phase des motions est celles des textes finalement mis au vote des militants, après synthèse de contributions.
Trois motions sont déposées[2] :
- Motion A - Réussir ensemble déposée par François Hollande, soutenue par Lionel Jospin, Pierre Mauroy, Michel Rocard et les contributions de Daniel Vaillant, Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Louis Mermaz, Edith Cresson et une partie des ex-poperénistes (Michel Debout).
- Motion B - Réussir à Gauche déposée par les ex-poperenistes de Marie-Thérèse Mutin.
- Motion C - État d'urgence sociale : pour une autre cohérence : déposée par la Gauche socialiste.
Résultats
modifierFrançois Hollande convoque le le congrès à Brest et non à Paris comme le lui conseillait Lionel Jospin[3].
Trois motions sont soumises aux militants[4] :
- La motion A présentée par François Hollande obtient 84,07 % des suffrages ;
- La motion C présentée par la Gauche socialiste obtient 10,21 % des voix.
- La motion B présentée par Marie-Thérèse Mutin, obtient 5,43 % des voix ;
Le Congrès confirme François Hollande, qui exerce la fonction de premier secrétaire délégué depuis la nomination de Lionel Jospin à Matignon le 1er juin 1997 : il est élu le 27 novembre premier secrétaire avec 91,18 % des voix des militants, contre Jean-Luc Mélenchon[5].
Jean-Luc Mélenchon indiquera plus tard que François Hollande et lui-même avaient trouvé un compromis officieux sur leurs scores respectifs, que François Hollande n'avait finalement pas appliqué[6].
Notes et références
modifier- L'hebdo des socialiste, 8 septembre 1997.
- L'hebdo des socialiste, 3 octobre 1997.
- François Fressoz, « François Hollande, un pédagogue au service de Lionel Jospin », lesechos.fr, (consulté le ).
- Votes aux congrès du PS sur le site France-politique.fr.
- « PS : histoires de premiers secrétaires », Le Monde, (consulté le ).
- « Mélenchon sur Hollande, je ne lui pardonnerai jamais », Le Point, (consulté le )