Eurométropole de Strasbourg

intercommunalité française du Bas-Rhin

L'Eurométropole de Strasbourg (EMS) est une métropole française située dans la collectivité européenne d'Alsace. Créée le sous le nom de communauté urbaine de Strasbourg (CUS), elle devient une métropole le .

Eurométropole de Strasbourg
Eurométropole de Strasbourg
Conseil de l’Eurométropole de Strasbourg,
le .
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Bas-Rhin
Forme Communauté urbaine (1967 → 2014)
Métropole (depuis 2015)
Siège Strasbourg
Communes 33
Présidente Pia Imbs (SE)
Budget 1 891 247 150  (2020)
Date de création  : Communauté urbaine de Strasbourg
 : Eurométropole de Strasbourg
Code SIREN 246700488
Démographie
Population 514 651 hab. (2021)
Densité 1 524 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 24″ nord, 7° 45′ 08″ est
Superficie 337,60 km2
Localisation
Localisation de Eurométropole de Strasbourg
Localisation de la métropole,
dans le département du Bas-Rhin.
Liens
Site web www.strasbourg.eu
Fiche Banatic Données en ligne
Fiche INSEE Dossier complet en ligne

Elle fait partie de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, un groupement européen de coopération territoriale qui administre une agglomération transfrontalière comptant plus d'un million d'habitants ainsi que du pôle métropolitain d'Alsace qui fédère les grandes intercommunalités alsaciennes.

Avec 514 651 habitants en 2021, elle est de loin l'intercommunalité la plus peuplée d'Alsace, de la région Grand Est et plus généralement du grand quart nord-est de la France.

Histoire

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Depuis le , la ville de Strasbourg est le centre d'une communauté urbaine qui a été décidée par la loi 66-1069 du [1].

En 1972, les services de l'administration de la mairie de Strasbourg et de la communauté urbaine de Strasbourg sont regroupés en une administration unique.

Le centre administratif de la communauté urbaine, situé parc de l'Étoile au nord du quartier de Neudorf à Strasbourg, est construit entre 1973 et 1976[2].

À la suite de la loi de réforme territoriale du , la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) devient l'Eurométropole de Strasbourg (EMS) le [3],[4]. Elle dispose de compétences élargies par rapport à une métropole classique[5].

Au , les communes d'Achenheim, de Breuschwickersheim, Hangenbieten, Kolbsheim et d'Osthoffen rejoignent l'Eurométropole (toutes issues de l'ancienne communauté de communes les Châteaux et regroupant environ 6 500 habitants sur une superficie de 23,64 km2)[6].

Fin 2019, les anciennes routes départementales relevant de la compétence de l'Eurométropole deviennent des routes métropolitaines (désignées par un cartouche bleu cyan avec le préfixe M).

Début 2021, les routes nationales (RN 4, RN 83, RN 353, RN 2350) et les autoroutes non concédées (A4, A35, A351) situées dans le territoire de l'Eurométropole sont déclassées et transférées dans la voirie métropolitaine[7].

Évolution de l'identité visuelle

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Territoire métropolitain

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Géographie

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Située au centre-est du département du Bas-Rhin, l'Eurométropole est composée de 33 communes et présente une superficie de 339,85 km2[8].

Établissements publics de coopération intercommunale limitrophes

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Eurométropole de Strasbourg au sein du Grand Est.

Composition

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La métropole est composée des 33 communes suivantes :

Liste des communes de l'intercommunalité
Nom Code
Insee
Gentilé Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Strasbourg
(siège)
67482 Strasbourgeois 78,26 291 313 (2021) 3 722
Achenheim 67001 Achenheimois 6,03 2 504 (2021) 415
Bischheim 67043 Bischheimois 4,41 17 939 (2021) 4 068
Blaesheim 67049 Blaesheimois 9,96 1 356 (2021) 136
Breuschwickersheim 67065 Breuschwickersheimois 5,06 1 337 (2021) 264
Eckbolsheim 67118 Eckbolsheimois 5,34 7 199 (2021) 1 348
Eckwersheim 67119 Eckwersheimois 7,46 1 403 (2021) 188
Entzheim 67124 Entzheimois 8,17 2 520 (2021) 308
Eschau 67131 Escoviens 11,83 5 746 (2021) 486
Fegersheim 67137 Fegersheimois 6,25 5 777 (2021) 924
Geispolsheim 67152 Geispolsheimois 21,95 7 603 (2021) 346
Hangenbieten 67182 Hangenbietenois 4,11 1 740 (2021) 423
Hœnheim 67204 Hœnheimois 3,42 11 469 (2021) 3 354
Holtzheim 67212 Holtzheimois 6,91 3 931 (2021) 569
Illkirch-Graffenstaden 67218 Illkirchois 22,21 27 118 (2021) 1 221
Kolbsheim 67247 Kolbsheimois 3,33 1 002 (2021) 301
Lampertheim 67256 Lampertheimois 6,58 3 458 (2021) 526
Lingolsheim 67267 Lingolsheimois 5,69 20 266 (2021) 3 562
Lipsheim 67268 Lipsheimois 4,96 2 670 (2021) 538
Mittelhausbergen 67296 Mittelhausbergeois 1,72 2 094 (2021) 1 217
Mundolsheim 67309 Mundolsheimois 4,09 5 074 (2021) 1 241
Niederhausbergen 67326 Infradomimontains 3,06 1 673 (2021) 547
Oberhausbergen 67343 Oberhausbergeois 3,79 5 556 (2021) 1 466
Oberschaeffolsheim 67350 Oberschaeffolsheimois 7,56 2 592 (2021) 343
Osthoffen 67363 Osthoffenois 5,11 802 (2021) 157
Ostwald 67365 Ostwaldois 7,11 13 310 (2021) 1 872
Plobsheim 67378 Plobsheimois 16,64 4 473 (2021) 269
Reichstett 67389 Reichstettois 7,61 4 376 (2021) 575
Schiltigheim 67447 Schilikois 7,63 34 129 (2021) 4 473
Souffelweyersheim 67471 Souffelweyersheimois 4,51 8 120 (2021) 1 800
Vendenheim 67506 Fédinois 15,89 6 042 (2021) 380
La Wantzenau 67519 Wantzenauviens 25,39 5 894 (2021) 232
Wolfisheim 67551 Wolfisheimois 5,57 4 165 (2021) 748

Démographie

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Évolution démographique
1968 1975 1982 1990 1999 2010 2015 2021
369 808397 665409 098430 272458 629474 715487 299514 651
Les données proposées sont établies à périmètre géographique identique, dans la géographie en vigueur au .
(Sources : Insee[9])

Au , la ville de Strasbourg comptait à elle seule 57 % de la population totale de l'Eurométropole. Celle-ci concentre à elle seule 44 % de la population du Bas-Rhin, 26 % de la population d'Alsace et 9 % de la population du Grand Est.

Organisation

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Centre administratif de la ville et de l'Eurométropole de Strasbourg.

Le siège de l'Eurométropole se situe au centre administratif de la Ville et de l'Eurométropole de Strasbourg au parc de l’Étoile.

L'organisation de l'Eurométropole est calquée sur celle des autres EPCI. Elle comprend :

  • un organe délibérant : le conseil de l'Eurométropole. Il délibère et vote des décisions sur les sujets prévus à l'ordre du jour lors de séances publiques retransmises en direct sur internet. Les points de l'ordre du jour sont fixés par le président qui ont été auparavant discutés en séance non publique par :
    • le bureau, composé du président et des vice-présidents,
    • la commission plénière, qui réunit l'ensemble des élus eurométropolitains ;
  • un organe exécutif : le président, aidé des vice-présidents. Il exécute les décisions du conseil de l'Eurométropole, il représente l'Eurométropole et est l'autorité hiérarchique des agents.

Il existe une commission permanente qui se réunit 10 fois par an pour faciliter la gestion de la collectivité. Celle-ci est composée du président, des vice-présidents et de membres du conseil eurométropolitain dont tous les maires de l'Eurométropole.

Différentes commissions thématiques sont également créées au sein du conseil.

Le Conseil de l'Eurométropole est formé de 99 membres issus du suffrage universel direct par fléchage sur les listes des élections municipales. Son renouvellement intervient tous les 6 ans.

Le nombre de représentants des communes est proportionnel à leur importance démographique. Cependant, chaque commune doit être représentée par un conseiller et une commune ne peut avoir plus de la moitié des conseillers.

La répartition des conseillers de l'Eurométropole par commune est la suivante[10] :

Nombre de conseillers Communes
49 Strasbourg
7 Schiltigheim
6 Illkirch-Graffenstaden
4 Lingolsheim
3 Bischheim
2 Hœnheim, Ostwald
1 (+1 suppléant) les autres communes

Président et vice-présidents

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Pia Imbs (2020).

Le conseil de l'Eurométropole élit en son sein la présidente et 20 vice-présidents qui forment le bureau.

Présidents de l'Eurométropole de Strasbourg
Nom Parti Début Fin Fonctions
01 Robert Herrmann PS Adjoint au maire de Strasbourg
02 André Bieth (intérim) DVD Maire de Hangenbieten
03 Robert Herrmann PS Adjoint au maire de Strasbourg
04 Pia Imbs[11] DVC en fonction Maire de Holtzheim
Vice-présidents (2020-2026)[11]
Fonction Nom Début Fin Autres fonctions politiques
1re vice-présidente Jeanne Barseghian En fonction Maire de Strasbourg
Vice-présidente Danielle Dambach En fonction Maire de Schiltigheim
Vice-président Syamak Agha Babaei En fonction Adjoint à la maire de Strasbourg
Vice-président Vincent Debes En fonction Maire d'Hœnheim
Vice-présidente Anne-Marie Jean En fonction Conseillère municipale de Strasbourg
Vice-président Alain Jund En fonction Conseiller municipal de Strasbourg
Vice-présidente Françoise Schaetzel En fonction Conseillère municipale de Strasbourg
Vice-président Thierry Schaal En fonction Maire de Fegersheim
Vice-présidente Fabienne Baas En fonction Maire d'Ostwald
Vice-présidente Suzanne Brolly En fonction Adjointe à la maire de Strasbourg
Vice-président Philippe Pfrimmer En fonction Maire de Vendenheim
Vice-présidente Caroline Zorn En fonction Conseillère municipale de Strasbourg
Vice-président Valentin Rabot En fonction Maire d'Achenheim
Vice-présidente Cécile Delattre En fonction Maire d'Oberhausbergen
Vice-présidente Nathalie Jampoc-Bertrand En fonction Adjointe à la maire de Schiltigheim
Vice-présidente Béatrice Bulou En fonction Maire de Mundolsheim
Vice-présidente Marie-Dominique Dreyssé En fonction Conseillère municipale de Strasbourg
Vice-président Pierre Roth En fonction Conseiller municipal de Strasbourg
Vice-présidente Murielle Fabre En fonction Maire de Lampertheim
Vice-président Christian Brassac En fonction Conseiller municipal de Strasbourg

Présidents de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS)

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Nom Parti Début Fin Fonctions
01 Pierre Pflimlin MRP puis UDF / CDS Maire de Strasbourg
02 Marcel Rudloff UDF / CDS
03 Catherine Trautmann PS
04 Roland Ries PS
05 Catherine Trautmann PS
06 Robert Grossmann RPR puis UMP
07 Jacques Bigot PS

Maire d'Illkirch-Graffenstaden

08 Robert Herrmann PS Adjoint au maire de Strasbourg

Compétences

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La métropole exerce de plein droit, en lieu et place des communes membres, les compétences suivantes :

  • compétences en matière de développement et d'aménagement économique, social et culturel :
    • les zones d'activité et l'insertion économique,
    • le soutien aux établissements d'enseignement supérieur de la recherche et de l'innovation,
    • la promotion du tourisme,
    • le parc des expositions, le palais de la Musique et des Congrès, le Zénith,
    • les médiathèques d'intérêt métropolitain et le réseau avec les bibliothèques des communes membres,
    • la participation au développement de l'audiovisuel, du cinéma et du multimédia,
    • les piscines, la patinoire Iceberg, le stade de la Meinau, le Rhénus Sport,
    • l'organisation des grandes manifestations sportives ;
  • compétences en matière d'aménagement de l'espace métropolitain :
    • l'urbanisme, plan local d'urbanisme (PLU) et réserves foncières,
    • les réseaux de télécommunications et l'aménagement numérique,
    • la voirie et les parcs de stationnement,
    • la mobilité (tramway, autobus) ;
  • compétences en matière de politique locale de l'habitat ;
    • la politique du logement, le logement social et l'hébergement d'urgence,
    • les aires d'accueil des gens du voyage,
  • compétences en matière de politique de la ville :
    • l'animation et coordination des dispositifs contractuels de développement urbain,
    • les dispositifs locaux de prévention de la délinquance.
  • compétences en matière de gestion des services d'intérêt collectif :
    • l'assainissement et l'eau,
    • le service extérieur des pompes funèbres, le pôle funéraire,
    • la fourrière automobile et la fourrière pour animaux ;
  • compétences en matière de protection et de mise en valeur de l'environnement et de politique du cadre de vie :
    • la gestion des déchets ménagers,
    • la transition énergétique et le plan climat-énergie territorial,
    • les concessions de gaz et d'électricité,
    • la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations,
    • la lutte contre la pollution de l'air et contre les nuisances sonores,
    • le centre d'initiation à l'environnement.

Culture, sports et loisirs

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Parc des expositions, le palais de la Musique et des Congrès, le Zénith.

Piscines, la patinoire Iceberg, le stade de la Meinau, le Rhénus Sport.

Mobilités

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Une étude de The Shift Project datant de 2020 brosse le tableau d'un territoire fragmenté, marqué par les stigmates de l'histoire : glacis militaires, infrastructures ferroviaires, puis infrastructures autoroutières[12].

Transport routier

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Les voitures sont la première source de pollution sonore dans la métropole de Strasbourg[13].

La métropole de Strasbourg n'est officiellement plus une zone à faibles émissions[14]. La ville est en effet passée en dessous du seuil de pollution qui déclenche la mise en place obligatoire de ce dispositif[15]. Dès lors, les moyens de contrôle automatique des vignettes ne sont pas fournis par l'État, ce qui oblige la métropole à se contenter d'une version pédagogique du dispositif[16].

L'autoroute M35[Note 2] joue différents rôles : elle autorise les flux radiaux vers Strasbourg, l'accès aux autres territoires depuis l'extérieur de la métropole de Strasbourg, mais également les déplacements inter-métropolitains non centrés et les déplacements inter-quartiers[17]. Dans la traversée du territoire métropolitain, une voie de l'autoroute M35 a été réservée au covoiturage et aux transports en commun routiers[18]. La vitesse de circulation a été abaissée à 70 km/h selon les tronçons et les tranches horaires tandis que les camions en transit doivent obligatoirement emprunter l'A355[19],[20]. D'après l'Agence de développement et d'urbanisme de l'agglomération strasbourgeoise, le bilan global du trafic cumulé sur l'A355 et la M35, avec un réseau routier devenu plus attractif, montre une légère augmentation de 1,6 %[21]. Face au regain d'autosolisme dû au renforcement de l'« efficacité du réseau autoroutier strasbourgeois et notamment sa régularité », le développement du Réseau express métropolitain européen (REME) s'avère selon elle nécessaire, même s'il faut veiller aux effets rebond[22].

En 2024, le réaménagement prévu de la M35 n'a pas été mis en place[23].

Le Conseil de développement de la métropole de Strasbourg appelle au développement du covoiturage entre domicile et lieu de travail, dans les secteurs où « la mise en place de transports en commun n’est pas possible » ou « est prévu[e] mais non encore opérationnel[le] »[24].

Dans le cadre de la végétalisation[25] (et donc la diminution des places de parking en surface[26]), les mobilités actives, le transport à la demande (TAD) et les transports en commun (dont le REME) s'avèrent indispensables.

Transports en commun

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Ligne de chemin de fer non électrifiée à La Wantzenau, en bordure de champs.

Rejeté par la commission d'enquête, le projet de tram Nord, en direction de Schiltigheim, ne pourra vraisemblablement pas être concrétisé pendant l'actuelle mandature. En effet, son coût aurait été trop élevé, la facture aurait presque doublé, passant de 140 à 268 millions d’euros[27].

Transport à la demande

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La métropole de Strasbourg étend le réseau de TAD jusqu'à sa seconde couronne, et même au-delà, car la commune de Hœrdt, siège de la communauté de communes de la Basse-Zorn, est incluse dans le dispositif[28],[29]. Les trajets font l'objet d'une optimisation rendue possible grâce à un algorithme d'intelligence artificielle, développé par le Laboratoire lorrain en informatique et ses applications (LORIA), sis à Vandœuvre-lès-Nancy[30].

Service express régional métropolitain

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Un service express régional métropolitain (SERM), le REME, est mis en place à partir de [31],[32]. Le réseau s'étend en 2022 sur la ligne traversante Saverne-Sélestat, ainsi que sur les lignes Strasbourg-Haguenau et Strasbourg-Molsheim[33].

La métropole envisage la création de trois lignes de covoiturage : Schiltigheim (Espace européen de l'entreprise)-Hochfelden, Strasbourg (Hautepierre)-Willgottheim et Illkirch-Graffenstaden (Parc d'innovation)-Boofzheim[34].

Mobilités actives

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Panneau indicateur du réseau Vélostras, concernant les lignes F et G.

En matière de mobilités actives, Strasbourg est une ville pionnière du développement de la bicyclette[35],[36],[Note 3]. La métropole entend développer les mobilités actives (marche et vélo) à tout le territoire dans le cadre du Plan d'Action pour des Mobilités Actives (PAMA) :

« la métropole de Strasbourg va mettre à disposition des communes des compétences et des ressources humaines importantes et des équipements. En contrepartie, les communes doivent s’engager à relayer l’action de la métropole de Strasbourg auprès de leurs populations […] »[37].

Un plan vélo intéressant l'entièreté de la métropole a été voté en [38]. Il intègre notamment la mise en place d'un réseau express vélo de 12 lignes nommé Vélostras[39].

L'association CADR67 organise des « vélos-écoles » pour se remettre en selle[40].

La voie fluviale et les vélos cargos permettent de transporter les marchandises sur les derniers kilomètres[41].

Impact énergétique et climatique des transports

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Énergie finale et gaz à effet de serre des transports en 2021[42]
- Transports routiers Autres transports[Note 4]
Carburant (GWh) 2 638 51
Électricité (GWh) 4 56
Gaz à effet de serre (ktéqCO2) 660 14

Coopération et regroupements administratifs

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Pôle métropolitain d'Alsace

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L'Eurométropole de Strasbourg fait partie du pôle métropolitain d'Alsace qui fédère les grandes intercommunalités alsaciennes depuis 2012[43].

Eurodistrict

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L'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau est une intercommunalité transfrontalière composée de l'Eurométropole de Strasbourg, de la communauté de communes du Canton d'Erstein et de l'arrondissement allemand de l'Ortenau. Ce groupement européen de coopération territoriale, créé en , succède à une convention de coopération datant de 2005. Il coordonne, gère des compétences et met en place des projets communs (transport, urbanisme, éducation, santé, formalités administratives, tourisme, l'environnement, etc). Le territoire de l'Eurodistrict regroupe 112 communes et plus d'un million d'habitants[44].

Le conseil de l’Eurodistrict souhaiterait obtenir une délégation en matière de liaisons transfrontalières sur son territoire. Le traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle le permettant, le conseil a voté la signature prochaine d’une convention entre l’Ortenaukreis (autorité organisatrice de transports) et l’Eurodistrict. Mais il reste à convaincre la région Grand Est de faire de même[45].

Environnement

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Éducation à la nature et à l'environnement

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Centre d'initiation à la nature et à l'environnement de Bussierre.

Dans le quartier de la Robertsau se trouve le CINE de Bussierre.

Espaces naturels et aménagement du territoire

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Le territoire compte quatre réserves naturelles, à savoir :

Le grand hamster d'Alsace est aujourd'hui dans une situation critique[46]. Selon Reporterre, les mesures de compensation écologique mises en place lors de grands travaux ne sont pas satisfaisantes[47].

Le nouvel exécutif entend réduire la construction de logements neufs, pour rénover des logements anciens[48].

Eau et assainissement

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Là où l'eau de la station d'épuration est rejetée dans le Rhin se forment des tourbillons.

L'Eurométropole de Strasbourg constitue un territoire à risques importants d'inondation (TRI)[49].

Outre la station d'épuration de Strasbourg-La Wantzenau, la métropole de Strasbourg compte deux plus petites stations d'épuration à Achenheim et Plobsheim[50].

Le développement aussi bien de la géothermie profonde[51] que des pompes à chaleur sur nappe doit mener à des réflexions sur la qualité de la nappe phréatique[52],[53].

La ville de Strasbourg étudie la possibilité de baignade dans l'Ill à proximité du Herrenwasser, ainsi que la mise en place de piscines flottantes, éventuellement à accès payant. Elles seraient situées à proximité du musée d'Art Moderne, pour l'Ill, et dans le jardin des Deux Rives, pour le Rhin[54].

Déchets

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À l'instar de l'assainissement, la métropole de Strasbourg est responsable de la gestion des déchets sur le territoire.

Les déchets dangereux des ménages (DDM) font l'objet d'une collecte spécifique[55], car ils peuvent polluer les sols et l'eau.

Recyclage

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Les déchets triés effectuent un plus ou moins long voyage: les papiers sont recyclés en Allemagne ou à Strasbourg, les déchets métalliques à haute teneur en fer sont traités au Luxembourg tandis que les déchets métalliques à haute teneur en aluminium sont acheminés vers Isigny-le-Buat. Les verres sont expédiés vers Gironcourt-sur-Vraine ou la région lyonnaise. La gestion des déchets en plastique est plus compliquée, et problématique[56].

Les déchèteries ont permis de collecter 48 626 tonnes[57]. La métropole noue des partenariats avec Emmaüs Strasbourg, et Envie Strasbourg[58] permettant la réutilisation de divers objets déposés en déchèterie. Les bouchons en liège sont collectés par Epilepsiezentrum Kork[59].

Incinération

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La pollution de l'air, qui concerne la plaine d'Alsace, a des répercussions sur la santé[60]. L'incinérateur de Strasbourg fait l'objet d'une « surveillance renforcée » en raison des dépassements des seuils d'émission de dioxine[61].

Une association de médecins Strasbourg Respire exige l'arrêt immédiat des centrales à biomasse, qu'elle juge extrêmement nocives en matière de pollution de l'air[62] (voir aussi Bois-énergie : Caractère renouvelable).

Énergie et climat

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L'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau édite un livret bilingue sur les petits gestes en faveur du climat[63]. La métropole de Strasbourg se dote d'une Agence locale de l’énergie et du climat (ALEC)[64]. Un plan climat-air-énergie voit le jour[65].

Le quartier des Deux-Rives représente le principal îlot de chaleur urbain de l'agglomération[66]. Pour s'adapter au changement climatique, la municipalité entend végétaliser les places et la voirie[25].

Réseaux de chaleurs

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Deux réseaux de chaleur sont majoritairement alimentés en bois[53].

L'aciérie kehloise Badische Stahlwerke (de) va délivrer, dès 2021, 45 GWh de chaleur par an au réseau de chaleur de Strasbourg, grâce à un caloduc construit sous le Rhin. Jusqu'à présent, cette chaleur fatale était perdue[67],[68]. La société d'économie mixte Calorie Kehl-Strasbourg est créée à cet effet[69].

Géothermie profonde et lithium

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La métropole de Strasbourg envisage le développement de « réseaux de chaleur vertueux » grâce la géothermie profonde[70]. Par ailleurs, on estime qu'à grande profondeur, le sous-sol de la plaine d'Alsace[71],[72] et de la plaine du Rhin supérieur[73] plus généralement recèle du lithium. Possédant dix centrales géothermiques profondes, l'Alsace pourrait en produire 15 000 tonnes par an[74]. Dans son rapport intitulé « The Role of Critical Minerals in Clean Energy Transitions »[75] publié en 2021, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) alerte sur les risques de pénuries de certains matières premières critiques en raison de la transition énergétique, et en particulier du développement des voitures électriques.

Mais les puits de géothermie profonde, qui partent de Vendenheim, génèrent une circulation d'eau à très grande profondeur sous l'usine Seveso seuil haut Arlanxeo[76] à La Wantzenau. La multiplication des séismes induits par l'activité humaine suscite l'ire des habitants et des élus[77],[78],[79],[80].

Statistiques

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Dans le cadre du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) du Grand Est, ATMO Grand Est tient à jour les statistiques énergétiques[81] des établissements publics de coopération intercommunale de la collectivité européenne d'Alsace sous forme de diagramme de flux[42].

L'énergie finale annuelle, consommée en 2021, est exprimée en gigawatts-heures[Note 5],[Note 6].

Consommation d'énergie finale en 2021[42]
- GWh
Électricité 3 397
Carburants ou combustibles 7 627
Chaleur primaire 837

L'énergie produite en 2021 est également exprimée en gigawatts-heures.

Production d'énergie en 2021[42]
- GWh
Électricité 855
Carburants ou combustibles 120
Chaleur primaire 357

Les gaz à effet de serre sont exprimés en kilotonnes équivalent CO2.

Émissions de gaz à effet de serre en 2021[42]
- ktéqCO2
Liées à l'énergie 1 807
Non liées à l'énergie 188

Notes et références

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  1. Au titre de la commune d'Innenheim, séparée du reste de la communauté de communes du Pays de Sainte-Odile par Bischoffsheim.
  2. Dénomination de l'A35 dans la traversée de la métropole de Strasbourg.
  3. Il est intéressant de noter que le land du Bade-Wurtemberg envisage la création d'une dizaine de rues cyclables rapides d'ici 2025, sur le modèle des autoroutes. Rien qu'autour de Karlsruhe, la création de trois voies dédiées aux bicyclettes est prévue [1].
  4. Remarque: les soutes internationales sont soustraites des approvisionnements en énergie d'un pays pour calculer sa consommation intérieure.
  5. L'énergie grise n'est pas prise en compte, pas plus que ne le sont les soutes aériennes internationales.
  6. Remarquons qu'une énergie exprimée en GWh, et rapportée à une durée d'une année, correspond formellement à une puissance exprimée en GWh/an, d'une valeur d'environ 114 kW.

Références

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  1. Jean-François Lanneluc (dir.), 50 ans d'audace : L’Eurométropole de Strasbourg (brochure), Média pub, (présentation en ligne, lire en ligne).
  2. Immeuble de la CUS, 1 place de l'Étoile sur le site Archi-Strasbourg.
  3. La CUS devient Strasbourg Eurométropole sur le site de la ville de Strasbourg.
  4. Bienvenue à l'Eurométropole sur le site de la ville de Strasbourg.
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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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