Commandant Lucas (contre-torpilleur)
Le Commandant Lucas était l’un des six contre-torpilleurs de la classe Bisson construits pour la marine française dans les années 1910.
Commandant Lucas | |
Le Commandant Lucas (marque de coque LA, deuxième à partir de la gauche) et le navire jumeau Protet (OT, à gauche) à l’ancre à Toulon, 1926 | |
Type | contre-torpilleur |
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Classe | classe Bisson |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Constructeur | Arsenal de Toulon France |
Quille posée | février 1912 |
Lancement | 11 juillet 1914 |
Commission | 1914 |
Statut | rayé le 15 février 1933 |
Équipage | |
Équipage | 80 à 83 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 78,1 m |
Maître-bau | 8,6 m |
Tirant d'eau | 3,1 m |
Déplacement | 756 à 791 tonnes |
Propulsion | |
Puissance | 15000 ch (11185 kW) |
Vitesse | 30 noeuds (56 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement |
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Rayon d'action | 1950 milles marins (3610 km) à 14 nœuds (26 km/h) |
Pavillon | France |
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Conception
modifierLa classe Bisson était une version agrandie de la classe Bouclier précédente, construite selon une conception plus standardisée. Les navires avaient une longueur entre perpendiculaires de 78,1 mètres, une largeur de 8,6 mètres et un tirant d'eau de 3,1 mètres[1]. Conçus pour déplacer 850 à 880 tonnes[2], ils avaient un déplacement de 756 à 791 tonnes à charge normale. Leur équipage comptait de 80 à 83 hommes[1].
Le Commandant Lucas était propulsé par une paire de turbines à vapeur Breguet, chacune entraînant un arbre d'hélice utilisant de la vapeur fournie par quatre chaudières à tubes d'eau Indret. Les moteurs ont été conçus pour produire 15000 chevaux (11000 kW), ce qui était destiné à donner aux navires une vitesse de 30 nœuds (56 km/h). Lors de ses essais en mer, le Commandant Lucas a atteint une vitesse de 30,02 nœuds (55,60 km/h)[2]. Les navires transportaient suffisamment de mazout pour leur donner une autonomie de 1450 milles marins (2690 km) à une vitesse de croisière de 14 nœuds (26 km/h)[1].
L’armement principal des navires de la classe Bisson se composait de deux canons de 100 millimètres modèle 1893 dans des affûts simples, un à l’avant et un à l’arrière des superstructures, et de quatre canons de 65 millimètres modèle 1902 répartis au milieu du navire. Ils étaient également équipés de deux affûts jumelés pour tubes lance-torpilles de 450 millimètres au milieu du navire[2].
Carrière
modifierLe Commandant Lucas a été commandé à l’Arsenal de Toulon, et sa construction a commencé en février 1912. Il a été classé comme « torpilleur d’escadre » le 14 mars 1913[3]. Il a été lancé le 11 juillet 1914. Le navire a été achevé plus tard cette année-là[2] et mis en service en 1914. Il effectua toute sa carrière en Méditerranée[4]. Durant la Première Guerre mondiale, il est affecté le 15 avril 1916 à la 6e escadrille de la 1e flottille de l’Armée navale, détachée à Brindisi. Au 1er juillet 1918, il est transféré à la 1ère escadrille de contre-torpilleurs de l’Armée navale à Moúdros[3]. Désarmé le 15 février 1933[4], il est condamné en juin 1933 et vendu en 1934 pour démolition à Toulon[3]
Commandants
modifier- 1915 à octobre 1916 : Lieutenant de vaisseau Martin Daguerre[5]
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French destroyer Commandant Lucas » (voir la liste des auteurs).
- Gardiner & Gray, p. 203
- Couhat, p. 111
- Ar Brav, « COMMANDANT LUCAS - Contre-torpilleur », sur Forum PAGES 14-18, (consulté le ).
- Capitaine Patrick, « COMMANDANT LUCAS (1914/1933) », sur Marines de Guerre et Poste Navale (consulté le ).
- « Martin Marie Jean Louis DAGUERRE (1874 - 1951) », sur École navale / Espace tradition / Officiers célèbres (consulté le ).
Bibliographie
modifier- (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5).
- (en) Zvonimir Freivogel, The Great War in the Adriatic Sea 1914-1918, Zagreb, Despot Infinitus, (ISBN 978-953-8218-40-8).
- Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships 1906-1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-907-3), p. 190-220.
- Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre : les combattants oubliés : Tome I 1914–1915, vol. 23, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-000-2).
- Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre: les combattants oubliés: Tome II 1916–1918, vol. 27, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-001-9).
- (en) Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0).
Liens externes
modifier- « COMMANDANT LUCAS - Torpilleur d'escadre », sur Service historique de la Défense (consulté le ).
- « Contre-torpilleur Commandant Lucas (classe Bisson) », sur Geneanet (consulté le ).