Comité français interfédéral
Le Comité français interfédéral (CFI) est l'ancêtre direct de la Fédération française de football, fondée en 1919 par transformation dudit comité.
Comité français interfédéral | |
Charles Simon, fondateur du CFI dans son bureau, 5 place Saint-Thomas-d’Aquin à Paris. | |
Sigle | CFI |
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Sport(s) représenté(s) | Football |
Création | |
Disparition | |
Siège | 5, place Saint-Thomas d'Aquin, Paris |
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Historique
modifierFondé le par Charles Simon, président de l'Étoile des deux lacs et secrétaire général de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) le comité français interfédéral réunit alors, sans les faire disparaître, toutes les fédérations gérant le football en France, sauf l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) et la Fédération des sociétés athlétiques professionnelles de France (FSAF).
Ainsi la Fédération cycliste et athlétique de France (FCAF), la Fédération athlétique amateur (FAA), la Fédération athlétique du sud-ouest (FASO)— affiliée à la FAA[1] — la Fédération cycliste et athlétique de Lyon et du sud-est (FCALSE) et la FGSPF rejoignent le CFI qui recueille aussi l'adhésion directe d'associations, dépassant les 400 membres[2].
En 1907, il met en place le Trophée de France dont le prix — semblable au bouclier de Brennus[N 1] dédié le au championnat de France de rugby à XV — est offert par Pierre de Coubertin lui-même[3]. La première finale, emportée par l'Étoile des deux lacs, se déroule le , au vélodrome du Parc à Bordeaux. L'année suivante, l'USFSA ayant commis l'erreur politique de quitter la Fédération internationale de football association (FIFA), il profite de la situation pour y adhérer. Ainsi le CFI devient le seul organisme à y représenter la France[4] et l'USFSA elle-même se voit contrainte de solliciter en 1913 son adhésion auprès de son ennemi historique[4].
Le CFI[5] reçoit progressivement l'adhésion de tous les défenseurs du football et particulièrement celle de Jules Rimet (1873-1956) du Red Star, fondateur en 1910 de la Ligue de football association (LFA) qui rejoint le CFI en 1912. Cette même année, le CFI décide de limiter strictement son champ d'action au seul football-association[6]. Charles Simon tombe au champ d'honneur à Écurie (Pas-de-Calais) lors des combats du Labyrinthe, le [7] et Henri Delaunay lui succède alors tant au CFI qu'à la FGSPF. Le Trophée de France s'arrête cette année-là mais une compétition similaire est organisée en 1916, sous le nom de Coupe de France. Une reproduction de la coupe Charles Simon, créée en 1917 par le CFI et dédiée à la mémoire de Charles Simon — son nom est gravé dessus — lui succède en 1917-1918. Offerte par Paul Michaux, président de la FGSPF, elle reste l'actuelle coupe de France de la FFF, l'originale étant conservée au siège fédéral.
Palmarès du Trophée de France
modifierÉdition | Vainqueur | Finaliste | Score | Lieu de la finale |
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1907 | Étoile des deux lacs (FGSPF) | FC Simiotin Bordeaux (FASO/FAA) | 8-3 | Bordeaux |
1908 | Patronage Olier (FGSPF) | SM Puteaux (FCAF) | 3-0 | Livry-Gargan |
1909 | JA Saint-Ouen (FGSPF) | pas de finale, forfait de l'AS Bons Gars Bordeaux (FGSPF) | - | - |
1910 | Patronage Olier (FGSPF) | CA Vitry (FCAF) | 2-0 | Charenton-le-Pont |
1911 | CA Paris (LFA) | Étoile des deux lacs (FGSPF) | 1-0 | Charenton-le-Pont |
1912 | Étoile des deux lacs (FGSPF) | Red Star (LFA) | 3-1 | Arcueil |
1913 | CA Paris (LFA) | VGA Médoc (FCAF) | 2-1 | Bordeaux |
1914 | Olympique lillois (USFSA) | VGA Médoc (FCAF) | 4-1 | Charenton-le-Pont |
1916 | Olympique (USFSA) | Étoile des deux lacs (FGSPF) | 3-0 | Saint-Ouen[8] |
Notoriété
modifierLe siège du CFI est toujours celui de la FGSPF, au 5 place Saint-Thomas-d'Aquin à Paris. C’est là qu'est créée le [9] la coupe de France de football et le la Fédération française de football (FFF) avec Jules Rimet pour premier président et Henri Delaunay pour premier secrétaire général.
C'est le CFI qui introduit le premier le coq gaulois comme emblème du sport français. Celui-ci est repris ensuite par d'autres fédérations[10] et le comité olympique français (COF). Après avoir rejoint le CFI, l'USFSA l'ajoute également à son emblème historique.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Façonné à la demande de Pierre de Coubertin par Charles Brennus, graveur et président de la commission de rugby de l'USFSA et du SCUF.
Références
modifier- [PDF] Le football en Aquitaine avant 1919 p. 15.
- « Comprendre. Du premier club à la FFF », sur archeofoot.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- Jean-Marie Jouaret 2012, p. 40.
- Robert Hervet 1948, p. 47.
- Robert Hervet 1948, p. 46.
- Jean-Marie Jouaret 2012, p. 59.
- Robert Hervet 1948, p. 60.
- « La coupe de France », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, no 5, Paris, Fédération gymnastique et sportive des patronages de France, (consulté le ).
- Pierre Sarre, « Les grandes figures de la Fédé », sur gallica.bnf.fr, Les Jeunes, no 2502, Fédération sportive et culturelle de France (FSCF), (consulté le ), p. 24-25.
- « Le coq dans le sport » [PDF], sur crdp.ac-bordeaux.fr/rugby/arts/5-01-02.pdf (consulté le ).
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Robert Hervet (préf. François Hébrard), La FSF de 1898 à 1948, Paris, , 173 p. (OCLC 66302325).
- Jean-Marie Jouaret (préf. Jean Vintzel), La fédération des sections sportives des patronages catholiques de France (1898-1998), Paris, L'Harmattan, , 245 p. (ISBN 978-2-296-55969-1, BNF 42598758, lire en ligne).