Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier
Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier | |||||
Villages de Coise et de Saint-Jean-Pied-Gauthier. |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Savoie | ||||
Arrondissement | Chambéry | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur de Savoie | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Benetti 2020-2026 |
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Code postal | 73800 | ||||
Code commune | 73089 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Coisard | ||||
Population municipale |
1 306 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 126 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
220 118 hab. (2013) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 31′ 36″ nord, 6° 08′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 268 m Max. 419 m |
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Superficie | 10,38 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Chambéry (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Pierre-d'Albigny | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
modifierLocalisée dans le massif des Alpes, Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier est située dans la combe de Savoie en rive gauche de l'Isère, entre Chambéry et Albertville.
D'une superficie de 10,38 km2, l'altitude de la commune varie de 268 m au niveau de la plaine de l'Isère à 419 m à l'extrémité du Montraillant, pour une moyenne de 344 m.
Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier se trouve également à proximité du massif des Bauges.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 235 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Pierre de Soucy », sur la commune de Saint-Pierre-de-Soucy à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 122,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,9 %), forêts (27,1 %), terres arables (11,8 %), prairies (10,6 %), eaux continentales[Note 2] (3,9 %), zones urbanisées (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
-
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
-
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
modifierEn 1036, le village s'appelle Cosia, évoluant en Coësia en 1127, puis plus tard en Cuesiaen en 1581. Au XVIIIe siècle, le nom devient Coise et Ribaud (1723), puis Quoëse/Quoise (1792). Durant la Révolution, le nom redevient Coise-Rubaud. En 1828, il devient Coëse Saint Jean Pied Gauthier[12]. Pour le XIXe siècle, Coise semble être la propriété d'un dénommé Cosius, figurant sur plusieurs inscriptions en Gaule[13]. Ernest Nègre, dans son ouvrage Toponymie générale de la France, lui donne une origine préceltique, associant la racine Cosa au suffixe -ia, désignant un cours d'eau[14].
En 1127, deux hameaux distincts, Saint-Jean et Pied-Gauthier, portent le même nom. Pied est une forme latine de podium, signifiant monticule ou crêt en patois local. Au XIIIe siècle, les deux hameaux forment une même paroisse. En 1721, celle-ci se nomme Saint-Jean-Puy-Gauthier, puis dérivant à la fin du siècle en Saint-Jean de Pieds Goutiès[12],[15].
Le nom de Coise se dit, en francoprovençal, Kouéze, selon la graphie de Conflans[16].
Histoire
modifierUn acte de 1036 fait état de la fondation d'un prieuré à Coise (Coysia) dédiée à sainte Marie, par des moines de l'abbaye de la Novalaise[17],[18]. Il semble que la donation soit le fait d'une dame Marie, veuve du propriétaire Humbert de Chambéry[19]. L'implantation est confirmée en 1129, par l'évêque de Maurienne, Conon II[19].
Politique et administration
modifierLa commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[20].
Tendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2022, la commune comptait 1 306 habitants[Note 3], en évolution de +5,92 % par rapport à 2016 (Savoie : +3,63 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Économie
modifierLe commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[25],[26].
Depuis quelques années, la société des Morilles du Lac, produisent annuellement sous serre 4 tonnes de morilles d'une variété locale pour les restaurants de la région[27].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- enceinte féodale des nobles du Puits[28], comprenant :
- la Tour Verte, à l'ouest ;
- la Tour de Lépigny, à l'est, également appelée « Puits Cottage » ;
- la maison-forte de Souzier.
- enceinte féodale des nobles de Rubaud[29], comprenant :
- la maison-forte de Rubaud ou Ribod ; cette ancienne maison forte du XIVe siècle a été rebâtie en 1840 et restaurée. Elle a conservé deux tours anciennes ; vestiges des XIVe et XVe siècles et fut notamment la possession de la famille de Cuyne ;
- la maison-forte de Montfort ; cette ancienne maison forte du XIVe siècle fut notamment la possession des familles Collier et Cuyne.
- Maison Peinte ou Château-Feuillet[30].
- Tour de Loze du XIIIe siècle, restaurée, elle conserve des portes et ouvertures ogivales de cette époque.
- Le Monet, manoir du XIIIe siècle, devenu une exploitation agricole, qui a conservé quelques vestiges anciens.
- Tour des Frasses (XVIe siècle), devenu une exploitation agricole.
- Église Saint-Pierre de Coise.
- Église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-Pied-Gauthier Classé MH (1932)[31]
Personnalités liées à la commune
modifier- Pierre Cot, ministre radical du Front populaire puis député apparenté communiste de Savoie et du Rhône a longtemps été maire de cette commune et conseiller général dans les années 1940 à 60. Il y est enterré[32].
- Son fils Jean-Pierre Cot a lui aussi exercé les mêmes mandats locaux, et fut également ministre[32].
- Joseph Domenget (Coise-Saint-Jean 1908 - Ballon d'Alsace 1944), Compagnon de la Libération, second-maître au 1er régiment de Fusiliers Marins, mort pour la France le au Ballon d'Alsace.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Association de l'Histoire en Cœur de Savoie, 1000 ans d'histoire en Cœur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), « Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier », p. 280-299
- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier et Saint-Pierre-de-Soucy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Pierre de Soucy », sur la commune de Saint-Pierre-de-Soucy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Pierre de Soucy », sur la commune de Saint-Pierre-de-Soucy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche et Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 471.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 133..
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, , 704 p. (lire en ligne), p. 36.
- Chanoine Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 516 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 425, Article « Saint-Jean-Pied-Gauthier ».
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 21Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 23.
- Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images : images, récits, La Fontaine de Siloé, collection « Les Savoisiennes », , 461 p. (ISBN 2-84206-347-3, lire en ligne), p. 114-115.
- Jacques Lovie, Histoire des diocèses de France : Chambéry, Tarentaise, Maurienne, vol. 11, Éditions Beauchesne, , 301 p. (ISSN 0336-0539), p. 21, coll. sous la dir. Jean-François Durand.
- Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
- Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, no 2018-46 (.PDF).
- Florent Pecchio, « Ils font pousser des morilles locales sous serre ... », L'Essor savoyard, , p. 22
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 147-148.
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 148.
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 149.
- « Église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-Pied-Gauthier », notice no PA00118253, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 165.