Clotilde Luisi
Clotilde Luisi, née le à Paysandú en Uruguay et morte en 1969 à Rome, est une avocate, universitaire et féministe uruguayenne.
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Ángel Luisi Pisano (d) |
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María Teresa Josefina Janicki (d) |
Fratrie |
Inés Luisi (d) Paulina Luisi Luisa Luisi |
Conjoint |
José María Podestá (en) |
Elle est la première Uruguayenne à étudier à la faculté de droit de l'université de la République de l'Uruguay, puis la première femme avocate de l'Uruguay. Elle est également professeur de droit et pédagogue, et devient à 30 ans la doyenne de l'université des femmes à sa création en 1913, jusqu'en 1919. Elle est de plus écrivaine, traductrice, militante féministe et compétitrice aux Jeux olympiques.
Biographie
modifierClotilde Luisi naît à Paysandú, dans l'ouest de l'Uruguay, en 1882. Elle est la fille d'Angel Luisi Pisano, qui est un émigré d'origine italienne, franc-maçon libéral et ancien soldat garibaldien, et de Josefina Janicki, qui est la fille d'exilés polonais en France[1],[2],[3]. Elle a plusieurs sœurs, dont Luisa qui deviendra poète et féministe[4], et Paulina leur sœur aînée qui deviendra la première Uruguayenne docteur en médecine, et elle aussi féministe[5],[6].
Clotilde Luisi effectue sa scolarité en suivant les cours de l'Institut Normal pour jeunes filles de Montevideo fondé par María Stagnero de Munar[7]. Elle y obtient le diplôme d'enseignant normal de l'instruction primaire, c'est-à-dire d'institutrice. En 1900, grâce à une bourse accordée par l'Institut pour enfants sourds-muets de Buenos Aires, elle part dans cette ville pour y étudier les méthodes d'enseignement aux enfants handicapés[7]. Elle y réussit au bout de deux ans les examens voulus dans ce domaine[7], et revient alors à Montevideo pour intégrer l'université de la République uruguayenne, où elle est la première étudiante en droit. Elle y étudie de 1906 à 1911 le droit et les sciences sociales et obtient son diplôme d'avocate, et devient la première femme uruguayenne à obtenir ce diplôme. Après ses études, elle est envoyée en Europe pour représenter son pays à la Conférence des enseignants sourds-muets qui a lieu à Rome[8].
À son retour en Uruguay, elle est nommée professeur de philosophie morale et de religion à l'Institut normal pour jeunes filles[9]. Elle organise la bibliothèque de la faculté de droit de l'Université de la République, elle est nommée professeur dans cette faculté[9].
Lorsque l'Université des Femmes est fondée à Montevideo en 1913 à Montevideo, Clotilde Luisi en devient la doyenne[9],[10], et en occupe les fonctions jusqu'en 1919. Elle y est aussi professeur de droit romain et d'histoire du droit[1].
Elle écrit sur des sujets historiques et philosophiques et traduit plusieurs ouvrages philosophiques en espagnol[11]. Elle écrit en plus des romans et nouvelles dans le style fantastique[12].
Elle participe aux compétitions artistiques aux Jeux olympiques d'été de 1948 à Londres, et y obtient une mention honorable en catégorie Littérature et Art dramatique, pour une pièce en trois actes écrite avec son futur époux José María Podestá[13]. Politiquement, elle est communiste et effectue un voyage en Union soviétique[6].
Clotilde Luisi passe les dernières années de sa vie en Italie, où son mari, diplomate, travaille à l'ambassade d'Uruguay. Elle meurt à Rome en 1969[1].
Principaux ouvrages
modifier- Regreso y otros cuentos, 1953.
- Treinta jovenes poetas Italianos (avec José María Podestá), 1958.
Notes et références
modifier- (es) Inés Cuadro Cawen, « Clotilde Luisi » [PDF], sur historiasuniversitarias.edu.uy, (consulté le ).
- ↑ Christine Ehrick, The Shield of the Weak: Feminism and the State in Uruguay, 1903-1933, UNM Press, , 95– (ISBN 978-0-8263-3468-8, lire en ligne)
- ↑ Parker 1921, p. 305, 307.
- ↑ Parker 1921, p. 307-308.
- ↑ Parker 1921, p. 309-311.
- (es) Paula Barquet, « Herederos del ADN feminista », sur elpais.com.uy, El País, (consulté le ).
- Parker 1921, p. 305.
- ↑ Parker 1921, p. 305-306.
- Parker 1921, p. 306.
- ↑ Christine Ehrick, The Shield of the Weak: Feminism and the State in Uruguay, 1903-1933, UNM Press, , 78– (ISBN 978-0-8263-3468-8, lire en ligne)
- ↑ William Belmont Parker, Uruguayans of Today, Hispanic society of America, , 305– (lire en ligne)
- ↑ Enrique Anderson Imbert, Spanish-American Literature: A History, Wayne State University Press, , 735– (ISBN 0-8143-1388-4, lire en ligne )
- ↑ (en) « Clotilde Luisi », Olympedia (consulté le )
Bibliographie
modifier- (en) « Clotilde Luisi », dans William Belmont Parker, Uruguayans of To-Day, Londres et New York, The Hispanic Society of America, , p. 305-306.
Liens externes
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- Ressource relative au sport :