Cloches de Notre-Dame de Paris
Les dix cloches de Notre-Dame de Paris forment l'harmonieuse sonnerie (ou carillon) contemporaine de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Celle-ci comprend le grand bourdon «Emmanuel», trésor du patrimoine français et inscrit aux Monuments Historiques, accompagné depuis 2013, de neuf nouvelles cloches. Ce carillon a beaucoup évolué au fil du temps et son histoire peut être divisée en trois périodes distinctes : la disposition médiévale, la disposition moderne et la disposition contemporaine.
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Historique
modifierCarillon du Moyen-Âge à la Révolution française (vers 1120-1789)
modifierLes plus anciennes cloches connues de la cathédrale qui ont été recensées entre le XIIIe et le XIVe siècle sont les suivantes, «Marie» (l'ancien bourdon), «Gilbert», «Guillaume», «Pasquier», «Chambellan», «Louis», «Nicolas» et «Luc», toutes logèrent dans la tour Nord qui fut commencée dans les années 1210. L'historien Dany Sandron avance l'hypothèse que l'une d'entre elles, «Gilbert» aurait été fondue à l'époque de Gilbert, évêque de la cathédrale primitive Saint-Étienne de Paris, entre 1116 et 1123. Lors de la pose de la première pierre de la cathédrale actuelle en 1163, des cloches existaient déjà et toutes ont pu accompagner la nouvelle venue dans les premiers temps de son existence. Le tout premier registre des cloches fut dressé en 1198 par Eudes de Sully, successeur de Maurice. La plus ancienne cloche dont on ait retrouvé la trace est celle qui fut donnée en 1230 par Guillaume d'Auvergne, évêque de Paris de 1228 à 1249. En 1311, la tour Nord contint déjà huit cloches[1].
La première flèche, achevée à une date incertaine, contint un carillon indépendant de sept cloches. On put y trouver «la Pugnaise» (dérivé du latin pugnare signifiant battre) servant à indiquer le moment où il fallut mettre les cloches de la tour en branle, ou encore «la Clopette», celle des chanoines de la cathédrale[2]. Ce carillon de la flèche fut utilisé en combinaison avec les cloches des tours mais aussi des édifices environnant la cathédrale tels que le cloître Notre-Dame, le palais épiscopal de Paris, l'église Saint-Denis-du-Pas, l'église Saint-Christophe (toutes deux détruites respectivement en 1813 et 1747) ou encore l'Hôtel-Dieu.
En 1400, le Trésorier de France et conseiller du roi Charles VI, Jean de Montagu (dont le frère Gérard devint Évêque de Paris) offrit le bourdon «Jacqueline», en l'honneur du prénom de sa femme Jacqueline de La Grange, à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle fut possiblement la première cloche à avoir été installée dans le beffroi tout neuf de la tour Sud (construit entre 1403 et 1407) du fait de l'impossibilité de la suspendre dans la tour Nord, certaines cloches de la tour voisine la rejoignirent temporairement à partir de 1414. «Jacqueline» fut refondue à plusieurs reprises dont une fois en 1430 par le fondeur Guillaume Sifflet[3],[4]. Le bourdon «Marie» datant de 1378 connut lui aussi plusieurs refontes jusqu'en 1472. «Jean» apparut à la fin du XVe siècle.
Thibaut de Vitry, conseiller du Parlement de Paris donna une cloche portant son nom en 1453; le chanoine Jean Hue fit de même en 1472 avec la cloche dédiée à un saint archange «Gabriel» qui fut refondue plus tard en 1641. Cette même année-ci, la cloche médiévale «Gilbert» fut fondue et le métal récupéré du recyclage permit de recouler le dernier exemplaire historique de l'ancienne «Marie», «Gabriel» devint la troisième plus grosse cloche de la cathédrale. En 1551, le carillon de la flèche fut recoulé, à cette occasion, les noms de ces cloches ont été enregistrés : il s'agit de «Catherine», «Anne», «Barbe» (le prénom a donné Barbara) et «Magdelaine», la cinquième n'est malheureusement pas nommée; les deux cloches médiévales sont toujours en place, on en est toujours à sept en 1612; en 1763, une en fut ôtée.
Quand le bourdon «Jacqueline» se fêla au cours de l'année 1680, le chapitre des chanoines décida de le retirer du beffroi, de le fondre puis d'en couler un nouveau faisant le double de son poids. Il fut également décidé de renommer la cloche en l'honneur d'un chapelain ayant participé au financement du projet («Emmanuel»). Une première tentative fut ébauchée par Frère Jean Thibault, cordelier, cela fut un échec et le résultat ne fut ni concluant ni monté au beffroi. Alors l'année suivante, on fit appel à quatre maîtres-fondeurs pour cet énorme travail : Nicolas Chapelle, Jean Gillot, François Moreau et Florentin Le Guay, le second bourdon fut coulé le 31 octobre 1681 à l'actuel emplacement du Mémorial des martyrs de la déportation et sonna pour la première fois le 20 novembre suivant[5]. La cérémonie de sa bénédiction fut officiée par François Harlay de Champvallon, évêque de Paris, Duc et Pair de France, le 29 avril 1682. Suite à l'invitation des chanoines, le roi Louis XIV et son épouse Marie-Thérèse d'Espagne acceptèrent de le parrainer. Il fallut enlever le trumeau de la porte d'entrée de la cathédrale pour faire rentrer la cloche massive au sein de l'édifice, on put la suspendre à côté de «Marie», le 14 juillet. Malgré toutes ces titanesques opérations, le présent bourdon ne s'accorda malencontreusement pas avec ses colocataires, de par la mauvaise qualité de son métal, le conseil des chanoines demanda alors de recréer un nouveau bourdon, ce qui n'a guère dut plaire aux ouvriers puisque l'issue de ce problème fut réglée par le Parlement de Paris. La troisième et actuelle version du bourdon «Emmanuel-Louise-Thérèse» a été coulée puis accrochée dans la tour Sud en 1686 et continue sa mission encore aujourd'hui. Sa première sonnerie fut un grand glas en l'honneur de sa défunte marraine, en effet Marie-Thérèse ayant déjà rejoint le Ciel, le 30 juillet 1683[réf. nécessaire].
Jusqu'à la Révolution Française, toutes les cloches de la tour Nord connurent une refonte et certaines d'entre elles furent soit rebaptisées soit remplacées, comme «Claude» qui apparut en 1711 pour remplacer «Louis». En 1766, Messieurs Jean-Bernard de Vienne et François-Guillot de Monjoie, chanoines et intendants du conseil de fabrique de l'Église de Paris firent fabriquer un mécanisme d'horloge qu'on installa dans un cabinet vitré construit en porte-à-faux sous la rose Nord, à la hauteur de la galerie de la rose, il fut déménagé ensuite sur la voûte. On ajouta la plus petite cloche «Françoise» en 1769, grâce au don de François-Guillot de Monjoie, chanoine et intendant de la fabrique de l'Église de Paris. Avec cette horloge, trois cloches furent coulées par Maître Michel-Philippe Desprez, fondeur et pompier des Bâtiments du Roi, elles furent installées dans une tourelle surplombant la Porte Rouge. L'horloge et ces cloches-ci, non impactées par les tourments révolutionnaires, furent déménagés entre 1812 et 1813 dans la tour Nord, en-dessous du beffroi[6].
Livrée à ses ennemis, souillée, la cathédrale en perd sa voix mélodieuse, en effet, l'ensemble des neuf cloches historiques (en réalité très jeunes car toutes refondues à quelques années près, à l'exception du petit bourdon) fut demantelé, cassé et converti en grossier armement dans des élans révolutionnaires, il fallait annihiler tout ce qui se rapporte de près ou de loin au culte de Dieu. Fort heureusement, le grand bourdon bien que démantelé pareillement ne fut pas détruit mais replacé dans son beffroi, le très-saint jour de Pâques 1802[6].
Lieu | Nom | Note | Poids | Diamètre | Année de coulée | Année de destruction |
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Tour Sud | «Emmanuel» | fa dièse2 | 13 320 kilos | 262 centimètres | 1686 | Toujours en place |
«Marie» | sol dièse2 | 11 258 kilos | 240 centimètres | 1er octobre 1472 | 1791-1792 | |
Tour Nord | «Gabriel» | la dièse2 | 4 332 kilos | 189 centimètres | Août 1641 | |
«Guillaume» | si2 | 3 524 kilos | 171 centimètres | Juillet 1770 | ||
«Pasquier» | do dièse3 | 2 643 kilos | 155 centimètres | 1765 | ||
«Thibault» | ré dièse3 | 2 048 kilos | 141 centimètres | 1764 | ||
«Jean» | mi dièse3 | 1 530 kilos | 126 centimètres | Octobre 1769 | ||
«Claude» | fa dièse3 | 979 kilos | 113 centimètres | Mai 1714 | ||
«Nicolas» | sol dièse3 | 744 kilos | 95 centimètres | |||
«François» | la dièse3 | 587 kilos | 99,7 centimètres | Juillet 1769 | ||
Flèche | «Catherine» | si3 | 254 kilos | ? | 1551 | |
«Magdelaine» | do dièse4 | 195 kilos | ||||
«Barbe» | ré dièse4 | 146 kilos | ||||
«Anne» | mi dièse4 | 91 kilos | ||||
«La Pugnaise» | do dièse5 | 25 kilos | ? | |||
«La Clopette» | ? | 1283 | ||||
Transept Nord | Cloche A de l'horloge | do3 | 1 905 kilos | ? | 1766 | 1856 |
Cloche B de l'horloge | sol dièse3 | 566 kilos | ||||
Cloche C de l'horloge | la dièse3 | 412 kilos |
Après les restaurations du XIXe siècle (1856-2012)
modifierNotre-Dame retrouva quelques cordes vocales suite à deux évènements:
- l'engouement pour le monument que suscita le roman de Victor Hugo, [Notre-Dame de Paris], la cathédrale naît dans le roman national, l'âme française[7]
- l'architecte Eugène Viollet-le-Duc qui entreprit de profondes restaurations de l'édifice jusqu'à la fin des années 1850. Quatre cloches offertes par Napoléon III et coulées par la fonderie Guillaume-Besson d'Angers formèrent le nouveau carillon post-révolutionnaire, malgré une qualité insatisfaisante, on les laissa continuer les fonctions sacrées jusqu'en 2012[8], celles-ci furent placées en haut du beffroi de la tour Nord et sonnèrent pour la première, le 14 juin. Le nom des cloches a pour origine les prénoms des marraines de celles-ci, retenues parmi les parentes des derniers archevêques de Paris[9]. Les trois cloches de l'horloge datant de 1766 furent temporairement démontées pour remettre le beffroi en état, elles quittèrent définitivement la cathédrale en 1856.
Fabriquées par l'entreprise Dubuisson-Gallois en 1864 et 1867, deux triplettes de cloches rejoignirent la cathédrale, trois dans la nouvelle flèche de Viollet-Le-Duc et trois autres dans les combles, au-dessus de la croisée du transept. Elles ont été détruites par l'incendie de 2019.
En 1857, une cloche prise par les Français durant la guerre de Crimée fut ajoutée au carillon de la cathédrale, il s'agit de la cloche de Sébastopol. Elle a été cependant rendue aux Russes dans le cadre d'un rapprochement diplomatique, ceux-ci l'ont monté au-dessus des ruines d'une antique ville grecque, Chersonesos[10].
Beffroi nord
modifier- Angélique-Françoise : do 3 - 1.915 kilos (Ø = 1,46 m)
- Antoinette-Charlotte : ré 3 - 1.335 kilos (Ø = 1,25 m)
- Hyacinthe-Jeanne : mi 3 - 925 kilos (Ø = 1,11 m)
- Denise-David : fa 3 - 767 kilos (Ø = 1,05 m)
Cloches de la flèche et du transept
modifierL'horloge Collin de Notre-Dame de Paris a été installée par la maison Collin-Wagner en 1867, à l’occasion des travaux de restauration de la cathédrale dirigés par Viollet Le Duc. L'horloger Armand-François Collin est le successeur de Bernard Henri Wagner[11],[12]. Horloge à trois corps de rouages, elle sonnait les quarts et les heures sur des cloches se trouvant dans la flèche de la cathédrale et aussi au niveau de l'oculus de la croisée du transept[13].
Les cloches et l'horloge ont été détruites par l'incendie de Notre-Dame en 2019. Selon Benjamin Mouton, architecte en chef des monuments historiques, cette installation devait être « provisoire »[14],[15].
Neuf nouvelles cloches en 2013
modifierC'est en 2011 que le recteur-archiprêtre de la cathédrale de l'époque, Patrick Jacquin a décidé de remplacer les quatre cloches du XIXe siècle par de nouvelles en l'honneur du 850e anniversaire de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en 2013. Il présenta le projet de restaurer l'entièreté de la sonnerie historique telle qu'elle fut du Moyen-Âge jusqu'à la Révolution française. Environ deux millions d'euros ont été récoltés par des donations privées pour concrétiser ce projet, et Régis Singer, campanologiste du Ministère de la Culture a été chargé d'entreprendre un travail de recherches afin de recouper toutes les informations nécessaires et de pouvoir recréer les mélodies d'antan de la cathédrale[16].
L'ensemble campanaire de Notre-Dame de Paris est composé, à partir de 2013, de dix cloches : Un nouveau petit bourdon Marie a rejoint le bourdon Emmanuel dans la tour sud de Notre-Dame et huit nouvelles cloches sont installées dans la tour nord (en remplacement des quatre cloches initiales)[17].
Les neuf nouvelles cloches ont été parrainées par des personnalités sollicitées par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, à savoir : Marie avec María Teresa Mestre, Grande-Duchesse de Luxembourg; Gabriel avec Gabriel de Broglie; Anne-Geneviève avec Geneviève Mulliez; Denis avec Denis Tillinac; Marcel avec Marcel Pérès; Étienne avec le chanoine Étienne de Mesmay, Benoît-Joseph avec le pape Benoît XVI; Maurice avec Étienne Ricaud, père abbé de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire où fut formé l'évêque Maurice de Sully; Jean-Marie avec Jean-Marie Duthilleul[18],[19]
Les cloches sont en bronze (78 % de cuivre et 22 % d'étain) issues de la fonderie Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles en Normandie pour huit cloches et de la manufacture Royal Eijsbouts aux Pays-Bas pour le bourdon Marie[16]. Virginie Bassetti[a], sculptrice campanaire, a réalisé les motifs des cloches. La note émise par une cloche dépend du diamètre de celle-ci, par rapport à son épaisseur. Ainsi Gabriel sonne le la ; Anne-Geneviève sonne un si ; Denis sonne un do ; Marcel sonne un ré ; Étienne sonne un fa ; Benoît-Joseph sonne un fa ; Maurice sonne un sol et enfin, Jean-Marie sonne un la . Pour la mise en place des cloches dans les tours, à une hauteur 54 mètres, il est utilisé un passage par des oculi existants dans les voûtes et planchers, très étroits et bouchés par une simple trappe[21],[19],[22].
Récapitulatif des dix cloches de la cathédrale :
Numéro | Nom | Année |
Fondeur |
Masse (en kilogrammes) | Diamètre (en centimètres) |
Note et son |
Tour |
Illustration |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Emmanuel (Emmanuel-Marie-Thérèse) | 1686 | Florentin Le Guay | 13 271 | 262 | fa 2 | Sud | |
2 | Marie | 2012 | la manufacture Royal Eijsbouts | 6 023 | 206,5 | sol 2 | ||
3 | Gabriel | 2012 | Cornille-Havard | 4 162 | 182,8 | la 2 | Nord | |
4 | Anne-Geneviève | 2012 | Cornille-Havard | 3 477 | 172,5 | si 2 | ||
5 | Denis | 2012 | Cornille-Havard | 2 502 | 153,6 | do 3 | ||
6 | Marcel | 2012 | Cornille-Havard | 1 925 | 139,3 | ré 3 | ||
7 | Étienne | 2012 | Cornille-Havard | 1 494 | 126,7 | mi 3[b] | ||
8 | Benoît-Joseph | 2012 | Cornille-Havard | 1 309 | 120,7 | fa 3 | ||
9 | Maurice | 2012 | Cornille-Havard | 1 011 | 109,7 | sol 3 | ||
10 | Jean-Marie | 2012 | Cornille-Havard | 782 | 99,7 | la 3 | ||
Masse totale | 35 485 kilogrammes |
Anciennes cloches du XIXe siècle
modifierLa nouvelle grande sonnerie de cloches a été installée en 2013. Les quatre cloches installées au XIXe siècle et qui se trouvaient jusqu’alors dans la tour nord ont été descendues en 2012. L'Institut de Sainte-Croix de Riaumont s'oppose alors à l'archevêché de Paris pour détenir les anciennes cloches. En 2016, à l'issue de 4 années de procédure, l'institut religieux ne demande plus qu'à être l'affectataire de deux d'entre elles, toutefois la partie adverse fait valoir l'irrecevabilité de cette nouvelle demande[23],[24].
Depuis 2014, les cloches sont exposées, à l’extérieur, niveau du chevet nord de la cathédrale. Elles sont visibles depuis la rue, en face du numéro 6 ter de la rue du Cloître-Notre-Dame.
Incendie de 2019
modifierLors de l'incendie de Notre-Dame de Paris les 15 et 16 avril 2019, les cloches des tours nord et sud ne sont pas détruites mais n'étant plus électrifiées, elles ne fonctionnent plus. Toutefois les deux bourdons sonnent à plusieurs reprises, en étant actionnés manuellement, lors d'évènements importants[25]. Par contre les huit cloches, bien que non détruites, ont du être déposées en 2023 afin de restaurer une partie du beffroi nord de la cathédrale, abritant les cloches. De plus les huit cloches doivent être nettoyées de la poussière de plomb et deux d’entre elles dégradées par la chaleur de l'incendie doivent être remises en état. Ces travaux doivent prendre fin avant la réouverture de la cathédrale en décembre 2024[26].
Le 12 septembre 2024, les huit cloches, restaurées en Normandie, seront bénies par Olivier Ribadeau Dumas et remises en place. La réouverture de la cathédrale est prévue pour le 7 décembre 2024[27].
Une cloche olympique
modifierÀ l'issue des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, la cloche du stade de France que font sonner les vainqueurs rejoindra la cathédrale afin que « le son de la victoire olympique [soit] entendu dans la ville pour les décennies à venir »[28].
Dans la fiction
modifierLes cloches de Notre-Dame de Paris sont évoquées dans la littérature par des auteurs comme François Villon, François Rabelais ou Victor Hugo[29].
- François Villon, dans un des poèmes de Testament, publié en 1461, demande ironiquement qu'on sonne le bourdon Jacqueline pour ses obsèques.
- Dans un roman de François Rabelais, en 1534, Gargantua va visiter Paris. Les Parisiens se moquent de sa taille ; il emporte les cloches de Notre-Dame pour les pendre à sa jument.
- Quasimodo est un des personnages de Notre-Dame de Paris, roman de Victor Hugo publié en 1831. Il est le sonneur des Cloches de Notre-Dame de Paris, ajoutant ainsi la surdité à ses autres infirmités. Une scène le présente avec les huit cloches de la tour nord : Gabriel, Guillaume, Pasquier, Thibault, Jean, Claude, Nicolas et Françoise[29].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Virginie Bassetti est une artiste française, née à Caen et spécialisée dans le dessin au fusain et pastel sec et dans le modelage bas-relief en bronze. Reconnue pour la sculpture sur cloche, elle est élevée au rang de chevalière des Arts et Lettres en 2015[20].
- Les cloches de Notre-Dame-de-Paris sont accordées en fa majeur, gamme dont la dernière note est généralement notée mi et non fa.
Références
modifier- Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France (France), Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France, H. Champion, (lire en ligne)
- Dubu et Dubu, Histoire, description et annales de la bascilique de Notre-Dame de Paris, Ambroise Bray, (lire en ligne)
- Notice no PM75000689, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Régis Singer, « Les cloches de Notre-Dame dans la littérature. », Marianne, (lire en ligne, consulté le ).
- Antoine P. Gilbert, Description historique de la Basilique métropolitaine de Paris: ornée de gravures, LeClerc, (lire en ligne)
- Antoine P. Gilbert, Description historique de la Basilique métropolitaine de Paris: ornée de gravures, LeClerc, (lire en ligne)
- Marylène Possamaï-Pérez, « Sons de cloches et autres appels surnaturels dans la littérature médiévale », dans Cloches et horloges dans les textes médiévaux, Presses universitaires de Rennes, , 143–158 p. (ISBN 978-2-7535-2008-0, lire en ligne)
- Benoît Robert, « Ces cloches de Notre-Dame sont nées à Angers », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Régis Singer, « Ces cloches de Notre-Dame sont nées à Angers », Ouest France, (lire en ligne, consulté le ).
- Херсонесский колокол зазвонил в знак солидарности с парижанами, НТС Севастополь (, 3:0 minutes), consulté le
- « Horloge de Notre Dame de Paris », (consulté le )
- « Découverte miraculeuse d'une copie confirme de l'horloge de Notre Dame de Paris », sur youtube.com, (consulté le )
- Tamara Altéresco, « De Paris à Saint-Pétersbourg : l’improbable destin de l’horloge de Notre-Dame », Radio Canada, (lire en ligne, consulté le ).
- Laurent Valdiguié, « Notre-Dame : des cloches "sauvages" et électrifiées à l'origine de l'incendie ? », Marianne, (lire en ligne, consulté le ).
- Sibylle Vincendon, « A Notre-Dame de Paris, il est venu le temps des horlogers », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- « Des cloches pour Notre-Dame de Paris fondues au coeur du bocage normand », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les nouvelles cloches de Notre-Dame sonneront samedi », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Anita Bourdin, « France : parrains et marraines des cloches de Notre-Dame de Paris », Zenit (agence d'information), (lire en ligne, consulté le ).
- Rémi Amalvy, « Dans les coulisses de la fonderie Cornille-Havard, qui a conçu neuf cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris », Usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
- Maxence Daguier, « Virginie Bassetti, unique sculptrice sur cloche de France », Ouest France, (lire en ligne, consulté le ).
- Anne-Laure Filhol, « Comment hisse-t-on les cloches de Notre-Dame? », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- « Incendie de Notre-Dame de Paris. Des cloches de la cathédrale sont nées dans la Manche », Ouest France, (lire en ligne, consulté le ).
- Delphine de Mallevoüe, « Au tribunal, les cloches de Notre-Dame de Paris continuent de sonner », Le Figaro.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Imbroglio judiciaire autour des cloches de Notre-Dame », La Vie.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Notre-Dame de Paris : pour la première fois depuis l’incendie, le bourdon Marie sonnera à Pâques », Aleteia, (lire en ligne, consulté le ).
- « Dépose des cloches de la tour nord », rebatirnotredamedeparis.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Notre-Dame de Paris : huit cloches du beffroi nord font leur retour », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
- Christophe Gaudot, « JO Paris 2024 | Quelle est cette cloche que les vainqueurs sonnent en athlétisme au Stade de France ? », sur www.eurosport.fr, (consulté le ).
- Régis Singer, « Les cloches de Notre-Dame dans la littérature. », Marianne, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- L'Aventure des cloches de Notre-Dame KTOTV
- « Ordre de sonnerie des cloches de Notre-Dame », site de la cathédrale
Sources
modifier- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Cathédrale Notre-Dame de Paris » (voir la liste des auteurs).