Charlotte Caubel
Charlotte Caubel, née le à Nancy (Meurthe-et-Moselle), est une magistrate et femme politique française, membre du parti Horizons.
Charlotte Caubel | |
Fonctions | |
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Secrétaire d'État chargée de l'Enfance | |
– (1 an, 7 mois et 22 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Élisabeth Borne |
Gouvernement | Borne |
Prédécesseur | Adrien Taquet (Enfance et Familles) |
Successeur | Sarah El Haïry |
Directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse | |
– (1 an, 8 mois et 11 jours) |
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Prédécesseur | Madeleine Mathieu |
Successeur | Caroline Nisand |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Nancy (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Horizons (depuis 2023) |
Conjoint | Alexandre Bompard |
Diplômée de | IEP de Paris Université Panthéon-Assas ENM |
Profession | Magistrate |
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Directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse entre 2020 et 2022, elle est secrétaire d'État chargée de l'Enfance au sein du gouvernement Élisabeth Borne du au .
Biographie
modifierOrigines, formation et vie privée
modifierCharlotte Caubel est née le à Nancy, en Meurthe-et-Moselle.
Après des études à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) et à la faculté de droit de l'université Panthéon-Assas, où elle rédige un mémoire sur le statut constitutionnel du juge judiciaire[1], elle intègre l'École nationale de la magistrature comme auditrice de justice au sein de la promotion 1996[2].
Elle est mariée à Alexandre Bompard, président-directeur général du groupe Carrefour, avec qui elle a trois enfants[3],[4].
Carrière professionnelle
modifierSa carrière débute en juillet 1998 comme substitut du procureur de la République au tribunal de grande instance de Meaux[5], chargée de la section des mineurs et de la famille. Après un passage à la Chancellerie comme substitute à l'administration centrale à partir de 2001[6], elle est nommée, le 6 janvier 2005, juge au tribunal de grande instance de Bobigny[7], puis vice-présidente au même tribunal[8].
En 2010, elle est détachée comme conseillère juridique auprès du ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi et du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État[9]. En 2013, elle est nommée sous-directrice pour exercer les fonctions de conseillère juridique de Tracfin[10]. En 2014, elle retourne en juridiction comme première vice-procureure près le tribunal de grande instance de Paris[11], pour diriger la section JIRS financière, économique et commerciale du parquet de Paris. En mai 2017, elle est nommée conseillère justice au cabinet du Premier ministre Édouard Philippe[12]. Devenue inspectrice de la Justice[13], elle est nommée, en septembre 2020, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse[14] au ministère de la Justice[15].
Le 8 septembre 2021, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, elle explique que « le ministère de l'Intérieur a raison d'être vigilant sur l'appel d'air que constitue notre dispositif de protection de l'enfance, à la fois dans une logique de flux, mais surtout parce qu'il faut mesurer le parcours migratoire de ces enfants, qui sont envoyés parce qu'on sait que l'Europe protège les enfants ». Face aux protestations des parlementaires l'auditionnant, elle précise la problématique de la prise en charge des mineurs non accompagnés. Selon elle, l'enjeu est « que des majeurs ne bénéficient pas de cette protection, sauf à noyer nos dispositifs ». Elle ajoute que faire cohabiter majeurs et mineurs dans des lieux d'hébergement « est problématique »[16].
Parcours politique
modifierLe , elle est nommée secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargée de l'Enfance au sein du gouvernement Élisabeth Borne[17],[18], succédant à Adrien Taquet. Sa nomination est saluée par le GIP Enfance en danger, qui se félicite du rattachement du portefeuille à la Première ministre[19].
Le 25 octobre 2022, elle plaide à l’Assemblée nationale pour filtrer l’accès aux sites pornographiques aux mineurs en imposant l’utilisation de la carte bancaire pour pouvoir accéder à ces sites[20].
En novembre 2022, elle annonce vouloir instaurer dans une future loi la suspension et le retrait de l'autorité parentale au conjoint accusé ou condamné pour inceste ou violences familiales[21].
Elle quitte le gouvernement en janvier 2024 avec la démission d'Élisabeth Borne et n'est pas reconduite dans le gouvernement de Gabriel Attal, où elle est remplacée par Sarah El Haïry.
Notes et références
modifier- Charlotte Caubel, Le statut constitutionnel du juge judiciaire : autorité judiciaire, indépendance de la magistrature, Paris 2, Droit public interne, mémoire de D.E.A., , 131 f°. dact. (lire en ligne).
- « Liste de classement des auditeurs de justice », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- « Qui est le nouveau patron de Carrefour, Alexandre Bompard ? », sur parismatch.com (consulté le ).
- Thierry Mestayer, « Gouvernement Borne : jeux de chaises musicales et quelques surprises » [php], sur Le Telegramme, (consulté le ).
- Président de la République, « Décret du 27 juillet 1998 portant nomination de magistrats », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Président de la République, « Décret du 31 juillet 2001 portant nomination de magistrats », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Président de la République, « Décret du 6 janvier 2005 portant nomination (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Président de la République, « Décret du 2 janvier 2006 portant nomination (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Président de la République, « Décret du 3 juin 2010 portant détachement (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Premier ministre et ministre de l'économie et des finances, « Arrêté du 23 janvier 2013 portant nomination (administration centrale) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Président de la République, « Décret du 17 février 2014 portant nomination (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Premier ministre, « Arrêté du 30 mai 2017 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Président de la République, « Décret du 16 août 2017 portant nomination (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- Président de la République, « Décret du 9 septembre 2020 portant nomination de la directrice de la protection judiciaire de la jeunesse », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
- « Charlotte Caubel : "Notre souhait est de limiter la détention provisoire des mineurs" », sur Le Média Social (consulté le ).
- « La «générosité» de l'accueil des mineurs étrangers génère un «appel d'air», dit une responsable de la Justice », sur LEFIGARO, (consulté le ).
- « Gouvernement : voici la liste complète des ministres d’Élisabeth Borne » , sur leparisien.fr, (consulté le ).
- John Timsit, « Nouveau gouvernement : Charlotte Caubel, une magistrate chargée de l'Enfance », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Groupement d'intérêt public Enfance en danger, « Le GIP Enfance en Danger salue la nomination de Charlotte Caubel, secrétaire d’Etat à l’Enfance » [PDF], sur allo119.gouv.fr,
- Public Sénat, « Interdiction du porno aux mineurs : « La carte bleue est un filtre très important », estime Charlotte Caubel », sur Public Sénat, (consulté le )
- Agnès Leclair, « Inceste: vers une loi sur le retrait de l’autorité parentale » , sur lefigaro.fr, (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse
- Gouvernement Élisabeth Borne
- Femmes ministres en France
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :