Championnat de France de football 1932-1933
Le championnat de France de football 1932-1933 est la première édition du championnat de France de football professionnel.
Sport | Football |
---|---|
Organisateur(s) | FFF |
Édition | 1re |
Lieu(x) | France |
Date |
du au |
Participants | 20 clubs |
Statut des participants | Professionnel |
Vainqueur | Olympique lillois (1er titre) |
---|---|
Finaliste | AS Cannes |
Relégué(s) | Alès, Club français, Hyères, Metz, Mulhouse, Red Star |
Meilleur(s) buteur(s) | Robert Mercier, Walter Kaiser (15) |
L'Olympique lillois remporte la compétition après une victoire en finale sur l'AS Cannes au Stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes. Les deux clubs avaient auparavant chacun remporté leur groupe composé de dix concurrents.
Conformément au règlement initial, le format évolue dès la saison suivante : une deuxième division, nommée « Division interrégionale », est créée. La première division, ou « Division nationale », voit son nombre de participants réduit de vingt à quatorze, rassemblés dans un groupe unique.
Historique
modifierContexte
modifierLa tenue du premier championnat de France de football en 1932 s'appuie sur deux grandes nouveautés dans le pays : l'organisation d'un championnat d'envergure nationale d'une part, et la professionnalisation des clubs et des joueurs d'autre part.
En France, depuis la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, les championnats de football sont organisés par les Ligues régionales. Au nombre d'une quinzaine, chaque Ligue organise annuellement un championnat appelé Division d'Honneur, consacrant un champion régional jusqu'en 1932[1]. Il n'y a donc pas de championnat national, alors que de nombreux pays européens en organise depuis au moins 1905, à l'exemple de l'Angleterre, de l'Italie ou de la Suisse notamment[note 1].
Le football, bien qu'il ait commencé à se professionnaliser dès 1885 en Angleterre, est encore régi sous statut amateur en France dans les années 1920. La loi empêchant les clubs de rémunérer ses joueurs, les dirigeants des clubs français doivent alors trouver des solutions pour faire venir les meilleurs joueurs dans leur équipe. La plupart contournent la loi en pratiquant l'amateurisme marron, qui consiste à rémunérer indirectement les joueurs, en leur offrant par exemple la gestion d'un commerce ou un emploi dans une entreprise locale.
La volonté de mettre fin aux pratiques de l'amateurisme marron, en convergence avec les conceptions économiques de la majorité des dirigeants du football français, mène vers la fin des années 1920 à l'idée d'une création d'un championnat national professionnel. Afin de mettre en place les statuts des joueurs et des clubs professionnels, des commissions fédérales sont organisées entre janvier 1929 et janvier 1932[s 2]. Elles regroupent des membres de la Fédération française de football, dont le président Jules Rimet, l'un des artisans de la création d'un championnat de France professionnel, et le secrétaire général Henri Delaunay, des représentants des grands clubs et des Ligues, comme Georges Bayrou (FC Sète), Henri Jooris (Ligue du Nord et Olympique lillois) ou encore Henri Jevain (Ligue de Paris), mais aussi de journalistes, à l'image de l’ancien international Gabriel Hanot et d'Emmanuel Gambardella[s 2].
Après de nombreuses discussions, l’institution du professionnalisme est massivement votée au Conseil national du 17 janvier 1931 par 128 voix contre 20, dont treize de la Ligue de Paris, plus une abstention par Jules Rimet[s 3]. Le statut des clubs autorisés à utiliser des joueurs professionnels est défini un an plus tard par la fédération, les 16 et 17 janvier 1932, celle-ci se réservant de plus le droit d'autoriser ou non les clubs à adhérer au « Groupement de Club Autorisés » (GCA), et donc à participer au premier championnat de France[s 4].
Inscriptions
modifierLes dossiers sont à envoyer avant le 15 mars 1932. L'ambitieux Olympique d'Antibes est le premier club à répondre à l'appel, dès le 25 janvier[2]. Dans un premier temps, vingt-quatre clubs font une demande d'autorisation à utiliser des joueurs professionnels. Les résultats tombent en avril. Dix-sept de ces clubs sont acceptés : l'Olympique Alès, l'Amiens AC, l'Olympique d'Antibes, l'AS Cannes, le Hyères FC, l'Olympique lillois, l'Olympique de Marseille, le CA Messin (qui prend le nom de Football Club de Metz à la suite de son admission), le SO Montpellier, le FC Mulhouse, l'OGC Nice, le SC Nîmes, le Club français, l'Excelsior AC Roubaix, le RC Roubaix, le FC Sète et le FC Sochaux, auxquels s'ajoutent trois autres clubs franciliens, sous réserve de s'affilier à la FFFA : le Red Star Olympique, le RC Paris et le CA Paris. Trois clubs sont refusés : le Club Deportivo Espagnol Bordeaux, le SC Bastidienne et l'Union sportive du Vésinet. Le cas du dernier club, le Sporting Club de Saint-Étienne, reste en suspens. En mai et en juin, les trois clubs parisiens s'affilient à la fédération, tandis que deux nouveaux candidats se signalent, le Stade rennais UC, dont la candidature est acceptée, et le FC Grasse, refusé en compagnie du SC Saint-Étienne, portant à vingt-et-un les clubs devant participer au championnat[2],[3].
La journée du 27 juin amène des changements importants. Des tensions entre le GCA et la Ligue du Nord, dirigée par le président de l'Olympique lillois Henri Jooris, poussent trois des quatre clubs de la Ligue, l'Amiens AC, le RC Roubaix et l'Olympique lillois à démissionner du GCA. Le jour même, les dix-huit clubs restant sont répartis en deux groupes de neuf par la Commission du professionnalisme, le calendrier étant validé le 11 juillet. Jooris, également président de l'Olympique lillois, finit par réintégrer son club. Devant la démission des Lillois, le président du club de la banlieue lilloise du SC Fives, Louis Henno, décide de faire adhérer son club au professionnalisme. Sa demande est acceptée le 22 juillet[4]. Plusieurs joueurs de l'Olympique lillois quittent alors le club pour leurs voisins fivois. Pour pallier ces départs, l'Olympique lillois revient sur sa décision et demande son affiliation à la FFFA. Bien que la demande est hors délai, la fédération l'accepte le 1er août, portant à vingt les clubs amenés à disputer le premier championnat de France professionnel de l'histoire du football français[4],[2].
Organisation
modifierLe championnat, pour la seule et unique fois dans l'histoire du championnat de France, est organisé en deux groupes dont les vainqueurs s'affrontent ensuite en finale sur un seul match au stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes. Chaque équipe rencontre deux fois chacune des autres équipes de son groupe, une fois à domicile et une fois à l'extérieur. Deux points sont attribués pour une victoire, un point pour un match nul et aucun pour une défaite. En cas d'égalité de points, les équipes sont départagées à la moyenne de buts.
Il est prévu que les trois dernières équipes de chaque groupe soient reléguées en fin de saison dans une deuxième division qui serait créée la saison suivante, afin de réduire le nombre de clubs engagés en première division à 14.
Participants
modifierGroupe A
modifierClub | Entraîneur | Stade |
---|---|---|
Club français | Kaj Andrup | Stade de Paris (4), Stade Buffalo (2), Colombes (2), Stade Jean-Bouin (1) |
Hyères FC | Charles Comte | Stade Perruc |
Olympique lillois | Robert De Veen | Stade Victor-Boucquey |
Olympique de Marseille | Charlie Bell | Stade de l'Huveaune |
FC Mulhouse | Franz Platko[note 2],[7] | Stade de Bourtzwiller |
OGC Nice | Jean Lardi, puis Jim McDewitt (en) |
Stade Saint-Maurice |
SC Nîmes | Andrew Wilson | Stade Jean-Bouin |
RC Paris | Jimmy Hogan | Parc des Princes (4), Stade Jean-Bouin (2), Stade de Paris (2), Colombes (1) |
Excelsior AC | Charles Griffiths | Stade Amédée-Prouvost |
FC Sète | Sydney Regan (en) | Stade des Métairies |
Groupe B
modifierRésumé
modifierLe coup d’envoi du championnat est donné le 11 septembre. D’entrée, plusieurs surprises sont à signaler, au premier chef le succès du CA Paris à Sochaux. L'AS Cannes, dernier vainqueur de la Coupe de France, est tenu en échec à domicile par le Fives. Le revers à domicile de l'Olympique lillois face à l’Olympique de Marseille laissait augurer une saison difficile pour les Dogues. Il n’en fut rien.
- Excelsior AC 0, FC Sète 3 Drigall, Cabanes (2). 5 000 spectateurs. Les locaux tiennent le choc une mi-temps, puis s'effondrent après la pause. Très belle partie pour les Dauphins sétois malgré l'absence du maître à jouer, Beck.
- FC Mulhouse 2, Club français 3 Bilger, Kaufmann pour FCM; Mercier (2), Laurent pour CF.
- OGC Nice 2, SC Nîmes 3 Lijka, Dénégri pour OGCN; Chalvidan (2), Vincent pour SCN. Écrasante domination nîmoise au stade Saint-Maurice. Les Crocodiles Anglais Cheyne et Wilson furent les meilleurs sur le terrain. Chalvidan marque toutefois deux fois en solo: la première fois au terme d'une belle percée et d'un tir solide; la seconde d'une tête à la suite d'un coup franc de Wilson.
- RC Paris 2, Hyères FC 1 Diagne (2) pour RCP; Presh pour HFC. 3 000 spectateurs à Jean Bouin. Très mauvaise prestation des derniers champions de Paris face à une formation sudiste pâlotte. Le défenseur Raoul Diagne sauve la mise aux Pingouins en marquant les deux premiers buts de son ère pro. Ce succès difficile face à un adversaire sans renom et la médiocrité des enchainements offensifs des deux côtés notamment en raison du fort vent, provoque la colère des spectateurs qui scandent « Remboursez ! Remboursez !... » au coup de sifflet final[16].
- Olympique lillois 1, Olympique de Marseille 2 Barrett pour Lille; Alcazar (2) pour OM. 5 000 spectateurs. Match très disputé, voir brutal. L'OM domina nettement la partie marquant à la 51e minute son premier but de l'ère pro par Alcazar. Ce dernier double la mise (65e), puis Barrett sauve l'honneur pour les Dogues (80e).
- AS Cannes 5, SC Fives 5 Crut (2), Fecchino (2), Seeman pour ASC; Cheuva (3), St-Pé (2) pour SCF. À la pause, Fives mène 0-2 et les locaux viennent de rater un penalty. Dès la reprise, Fives marque un troisième but! L'affaire semble entendue. Cannes se reprend alors magnifiquement en marquant trois buts en six minutes! Fives encaissa ce coup dur et répliquant par deux nouveaux buts. En toute fin de partie, sur deux coups de patte de génie de Crut, l'AS Cannes arrache le match nul!
- FC Metz 1, Stade rennais UC 2 Eckerlen pour FCS; Kaiser, Dominique pour Rennes. 3 000 spectateurs. Match très disputé qui tourne finalement à l'avantage des Bretons. Metz ouvre la marque dès la 13e minute par Eckerlen bien servi par Buhrer. Dans la foulée, un but est refusé aux Messins pour une position de hors-jeu. Après la pause, Rennes domina nettement la partie et marqua deux fois.
- FC Sochaux 1, CA Paris 3 Leslie pour FCS; Meyer (2), Cauet pour CAP. Surprise au stade de la Forge! En marquant deux fois sur penalty, le CAP mène 0-3 à Sochaux. Leslie, meilleur sochalien du match, sauve l'honneur des Lions en deuxième période.
- Red Star Olympique 2, Olympique d'Antibes 3 Ségaux, Edwards pour RS; Klima (2), Pawiack pour Antibes. 8 000 spectateurs Dans un Stade Élisabeth plein comme un œuf, le Red Star se fait surprendre par des Antibois magnifiquement dynamisés par son aile gauche austro-hongroise: Klima, Belko. Klima inscrit le premier but de cette partie dès la 7e minute, ce qui en fait le premier buteur de l'ère pro. L'absence du demi-centre du Red Star, Lowinger, n'explique qu'en partie ce revers des Parisiens.
- SO Montpellier 2, Olympique Alès 0 Zavadsky signe un doublé sur deux centres de Kalix devant plus de 4 000 spectateurs.
L’OM peut toutefois se vanter d’avoir battu deux fois le futur champion de France. Le 11 décembre 1932, à l’occasion de la manche retour, les Marseillais s’imposent à l’Huveaune au terme d’un « match scandaleux ». L’OM mène en effet rapidement 2-0 quand la partie dégénère. Expulsion de plusieurs joueurs, puis refus des Lillois de poursuivre le match, qui s’achève finalement sur le score de 7-0. Le Marseillais Jean Boyer fut l’un des rares joueurs marseillais solidaires des Lillois. Ce dernier eu en effet l’occasion d’inscrire au moins quatre nouveaux buts, mais il s’y refusa… Il se contenta ensuite de jouer normalement dans ses 50 mètres, sans franchir la ligne médiane.
Le match scandaleux de Marseille est vite éclipsé par un nouveau scandale : l'Olympique d'Antibes aurait tenté d’acheter le match décisif face au SC Fives (victoire 5-0). Le club de la Côte d’Azur est déclassé et n’est pas autorisé à disputer la finale du championnat face à Lille.
Le dauphin d’Antibes, l’AS Cannes, joue la finale le 14 mai à Paris devant 16 000 spectateurs. Sur un terrain rendu très gras par la pluie, Cannes et Lille se livrent à une course-poursuite finalement remportée 4-3 par les nordistes. Winckelmans inscrit le but décisif.
Classements et résultats
modifierLe championnat est divisé en deux groupes de dix équipes se rencontrant en matchs aller-retour. En cas d'égalité entre deux clubs, le premier critère de départage est la moyenne de buts. Les deux vainqueurs de groupe se rencontrent lors d'une finale pour désigner le club champion de France. La finale est remportée après prolongation par l'Olympique lillois face à l'AS Cannes. Cannes termine deuxième de son groupe mais participe tout de même à la finale à la suite du déclassement de l'Olympique d'Antibes.
Groupe A
modifierClassement
modifierRang | Équipe | Pts | J | P | GA |
---|---|---|---|---|---|
1 | Olympique lillois | 28 | 18 | 4 | 1,783 |
2 | Olympique de Marseille | 23 | 18 | 5 | 1,667 |
3 | RC Paris | 21 | 18 | 5 | 1,111 |
4 | FC Sète | 20 | 18 | 6 | 1 |
5 | SC Nîmes | 19 | 18 | 7 | 0,974 |
6 | Excelsior AC C | 18 | 18 | 5 | 0,865 |
7 | OGC Nice | 15 | 18 | 8 | 0,813 |
8 | Club français | 13 | 18 | 10 | 0,86 |
9 | Hyères FC | 12 | 18 | 10 | 0,759 |
10 | FC Mulhouse | 11 | 18 | 11 | 0,75 |
- Résultat
- Qualifié pour la finale du championnat
- Relégation
- 8e, 9e et 10e : relégation en Division 2
- Abréviations
C : Vainqueur de la Coupe de France 1932-33
Évolution du classement
modifierClubs / Journées |
1 |
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3 |
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7 |
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13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
Journées en tête |
Journées relégable |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Club français | 4 | 6 | 8 | 4 | 6 | 6 | 6 | 7 | 7 | 6 | 7 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 0 | 8 |
Hyères FC | 8 | 5 | 6 | 8 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 10 | 10 | 10 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 0 | 16 |
Olympique lillois | 8 | 3 | 3 | 3 | 3 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 11 | 1 |
Olympique de Marseille | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 6 | 0 |
FC Mulhouse | 6 | 9 | 7 | 9 | 10 | 10 | 8 | 8 | 8 | 10 | 9 | 9 | 9 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 0 | 16 |
OGC Nice | 6 | 4 | 4 | 5 | 4 | 5 | 4 | 4 | 3 | 5 | 6 | 6 | 6 | 7 | 6 | 7 | 7 | 7 | 0 | 0 |
SC Nîmes | 4 | 7 | 5 | 6 | 5 | 4 | 5 | 5 | 4 | 3 | 3 | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 | 5 | 0 | 0 |
RC Paris | 2 | 8 | 9 | 7 | 8 | 7 | 6 | 6 | 5 | 4 | 4 | 3 | 4 | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 0 | 3 |
Excelsior AC | 10 | 10 | 10 | 10 | 7 | 8 | 10 | 10 | 10 | 8 | 8 | 7 | 7 | 6 | 7 | 6 | 6 | 6 | 0 | 10 |
FC Sète | 1 | 2 | 2 | 2 | 2 | 3 | 3 | 3 | 6 | 7 | 5 | 4 | 3 | 4 | 4 | 4 | 4 | 4 | 1 | 0 |
Résultats
modifierRésultats (▼dom., ►ext.) | OL | OM | RCP | FCS | SCN | EAC | OGCN | CF | HFC | FCM |
Olympique lillois | 1-2 | 4-1 | 4-2 | 4-0 | 2-0 | 3-0 | 5-3 | 2-1 | 2-0 | |
Olympique de Marseille | 7-0 | 1-0 | 3-1 | 2-0 | 2-2 | 1-0 | 5-1 | 1-2 | 3-1 | |
RC Paris | 0-1 | 3-1 | 5-3 | 3-1 | 2-2 | 2-2 | 4-1 | 2-1 | 2-1 | |
FC Sète | 1-0 | 1-1 | 3-2 | 1-1 | 0-2 | 1-2 | 3-2 | 1-0 | 1-1 | |
SC Nîmes | 0-3 | 1-3 | 5-1 | 1-3 | 2-0 | 2-0 | 3-1 | 3-0 | 3-1 | |
Excelsior AC | 2-1 | 2-1 | 1-1 | 0-3 | 4-4 | 2-2 | 4-1 | 2-1 | 2-2 | |
OGC Nice | 2-3 | 1-0 | 0-0 | 2-2 | 2-3 | 2-2 | 2-0 | 2-1 | 5-2 | |
Club français | 1-3 | 6-2 | 5-5 | 2-3 | 5-2 | 2-2 | 2-0 | 2-2 | 5-0 | |
Hyères FC | 0-1 | 1-1 | 1-2 | 1-2 | 2-2 | 3-1 | 1-0 | 3-1 | 1-1 | |
FC Mulhouse | 1-2 | 1-4 | 3-5 | 3-1 | 3-4 | 6-2 | 5-2 | 2-3 | 3-1 |
- Légende des résultats
Groupe B
modifierClassement
modifierRang | Équipe | Pts | J | P | GA |
---|---|---|---|---|---|
1 | Olympique d'Antibes | 24 | 18 | 4 | 1,857 |
2 | AS Cannes | 22 | 18 | 4 | 1,542 |
3 | FC Sochaux | 22 | 18 | 5 | 1,29 |
4 | SO Montpellier | 21 | 18 | 6 | 1,028 |
5 | CA Paris | 20 | 18 | 6 | 1,027 |
6 | Stade rennais UC | 18 | 18 | 7 | 1,139 |
7 | SC Fives | 17 | 18 | 7 | 0,875 |
8 | Red Star Olympique | 14 | 18 | 8 | 1,31 |
9 | FC Metz | 13 | 18 | 10 | 0,49 |
10 | Olympique Alès | 9 | 18 | 11 | 0,51 |
- Résultat
L'Olympique d'Antibes est déclassé juste avant la finale. L'AS Cannes joue la finale contre l'Olympique lillois.
- Relégation
Évolution du classement
modifierClubs / Journées |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
Journées en tête |
Journées relégable |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Olympique Alès | 10 | 7 | 9 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 10 | 0 | 17 |
Olympique d'Antibes | 4 | 4 | 3 | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 | 2 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 10 | 0 |
AS Cannes | 5 | 3 | 1 | 1 | 2 | 1 | 2 | 2 | 1 | 1 | 1 | 3 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 2 | 6 | 0 |
SC Fives | 6 | 8 | 5 | 4 | 3 | 3 | 5 | 5 | 6 | 6 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 7 | 0 | 1 |
FC Metz | 8 | 10 | 10 | 9 | 8 | 6 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 8 | 8 | 8 | 9 | 9 | 9 | 0 | 17 |
SO Montpellier | 3 | 1 | 2 | 3 | 5 | 4 | 4 | 3 | 4 | 5 | 5 | 6 | 6 | 6 | 5 | 6 | 5 | 4 | 1 | 0 |
CA Paris | 1 | 6 | 6 | 8 | 9 | 8 | 7 | 6 | 5 | 7 | 6 | 4 | 4 | 5 | 6 | 4 | 4 | 5 | 1 | 3 |
Red Star Olympique | 7 | 9 | 7 | 6 | 4 | 7 | 6 | 8 | 8 | 8 | 8 | 8 | 9 | 9 | 9 | 8 | 8 | 8 | 0 | 12 |
Stade rennais UC | 2 | 2 | 4 | 5 | 6 | 5 | 3 | 4 | 3 | 3 | 3 | 2 | 3 | 4 | 3 | 5 | 6 | 6 | 0 | 0 |
FC Sochaux | 9 | 5 | 8 | 7 | 7 | 9 | 8 | 7 | 7 | 4 | 4 | 5 | 5 | 3 | 4 | 3 | 3 | 3 | 0 | 4 |
Résultats
modifierRésultats (▼dom., ►ext.) | OAn | ASC | FCSM | SOM | CAP | SRUC | SCF | RSO | FCM | OAl |
Olympique d'Antibes | 1-0 | 4-1 | 0-2 | 3-0 | 3-1 | 5-0 | 2-0 | 1-1 | 0-0 | |
AS Cannes | 3-0 | 1-1 | 3-0 | 2-2 | 3-0 | 5-5 | 2-1 | 0-1 | 2-0 | |
FC Sochaux | 1-3 | 2-1 | 2-3 | 1-3 | 2-1 | 6-4 | 1-1 | 5-0 | 5-2 | |
SO Montpellier | 2-1 | 1-2 | 2-0 | 3-4 | 1-0 | 4-2 | 1-1 | 7-3 | 2-0 | |
CA Paris | 2-3 | 1-1 | 3-5 | 2-2 | 3-1 | 1-2 | 2-2 | 2-1 | 2-1 | |
Stade rennais UC | 0-0 | 5-4 | 1-1 | 6-1 | 3-1 | 0-1 | 3-1 | 4-0 | 4-0 | |
SC Fives | 0-5 | 1-1 | 2-2 | 2-3 | 0-2 | 4-4 | 3-2 | 8-1 | 3-0 | |
Red Star Olympique | 2-3 | 1-1 | 0-1 | 4-0 | 3-4 | 6-2 | 0-1 | 2-2 | 5-0 | |
FC Metz | 3-2 | 0-2 | 0-3 | 2-1 | 2-3 | 1-2 | 0-0 | 1-7 | 4-0 | |
Olympique Alès | 3-3 | 2-4 | 0-1 | 2-2 | 2-1 | 4-4 | 7-4 | 0-0 | 2-3 |
- Légende des résultats
Finale
modifierFinale | Olympique lillois | 4 - 3 | AS Cannes | Stade olympique Yves-du-Manoir, Colombes | |
Barrett 25e Varga 30e Winckelmans 75e Winckelmans 86e |
(2 - 0) | 59e Fecchino 78e Calecca 82e Tourniaire |
Spectateurs : 16 000 | ||
Football () sur Gallica | |||||
Vandooren, Théry Meuris, McGowan, Beaucourt Decottignies, Lutterloch, Barrett, Varga, Winckelmans |
Équipes | Tourniaire, Nagy Béraudo, Kvasz, Cler Calecca, Fecchino, Bardot, Hillier, Cornelli |
Champions de France
modifierL'effectif de l'Olympique lillois est composé des joueurs suivants[17] :
- Gardien : Robert Defossé (19 matchs de championnat)
- Arrières : Jean Théry (19 m), Jules Vandooren (15 m), Agathon Wattrelot (1 m), Léon Lubrez (1 m)
- Demis : Georges Beaucourt (capitaine, 19 m), Georges Meuris (19 m), John McGowan (19 m), Guy-Victor Trusson (1 m)
- Ailiers : Georges Winckelmans (18 m), Jacques Delannoy (11 m), Urbain Decottignies (10 m), Maurice Deloose (1 m)
- Inters : Bert Lutterloch (14 m), Zoltan Varga (13 m), Fernand Amand (13 m), Paul Lubrez (2 m)
- Avant : William Barrett (14 m)
L'entraîneur est le Belge Robert De Veen.
Promotions et relégations
modifierConformément au règlement initial, à l’issue de la saison, les trois derniers de chaque groupe, soit six clubs, sont relégués dans la Deuxième division qui prend forme. Cinq de ses six clubs, en premier lieu les clubs parisiens du Red Star Football Club et du CA Paris, ne voulant pas devoir participer à un championnat au rabais, poussent au statu quo et annoncent se retirer du professionnalisme s'ils sont relégués. L'inflexibilité de la fédération et le succès de la deuxième campagne d'inscriptions, avec l'arrivée de 17 nouveaux clubs professionnels, les font finalement changer d'avis.
Il n'y a pas de promotion pour la saison à venir. Les sept premiers de chaque groupe confirment leur inscription, et se trouvent réunis pour la saison 1933-1934 dans une poule unique de première division, nommée « Division nationale ».
Statistiques
modifierMeilleurs buteurs
modifierDeux joueurs finissent meilleur buteur du championnat avec quinze buts : l'international français du Club français Robert Mercier et l'Allemand Walter Kaiser du Stade rennais UC.
Le SC Fives, meilleure attaque du groupe B, place trois de ses joueurs dans les dix meilleurs buteurs : Robert Saint-Pé, André Cheuva et Ernest Libérati[18].
n° | Joueur | Club | Buts |
---|---|---|---|
1 | Robert Mercier | Club français | 15 |
. | Walter Kaiser | Stade rennais UC | 15 |
3 | Joseph Alcazar | Olympique de Marseille | 14 |
. | Pierre Fecchino | AS Cannes | 14 |
5 | Karl Klima | Olympique d'Antibes | 13 |
. | Horacio Finamore | Red Star Olympique | 13 |
7 | Robert Saint-Pé | SC Fives | 12 |
. | Istvan Zavadsky | SO Montpellier | 12 |
. | Pierre Bertrand | Red Star Olympique | 12 |
10 | André Cheuva | SC Fives | 11 |
. | Ernest Libérati | SC Fives | 11 |
. | Julien Dominique | Stade rennais UC | 11 |
Viennent ensuite Andrew Wilson (SC Nîmes) et Willy Delesse (RC Paris) (10 buts), William Barrett (O. Lillois), Marcel Kauffmann (Mulhouse), Yvan Beck (Sète) (9 buts), Jean Laurent (Club français), Alfred Leonard Caiels (Marseille), Albert Polge (SC Nîmes), Marcel Galey, Émile Veinante (RC Paris) (8 buts), Georges Winckelmans (O. Lillois), Ernesto Tomasi (Nice), Émile Chalvidan (SC Nîmes) (7 buts)[19].
Aspects socio-économiques
modifierL'épreuve est sponsorisée par le quotidien généraliste parisien Le Petit Parisien. La presse généraliste parisienne et provinciale assure une bonne couverture de cette saison inaugurale. Quelques rares matches sont diffusés à la radio, telle la finale du 14 mai 1933. Radio Paris, Le Poste Parisien et Radio PTT assurent la couverture du match en direct[20].
Supporters
modifierCertains déplacements de supporters sont enregistrés. Citons pour l'exemple les 200 supporters du SC Nîmes qui font le déplacement à Paris le 2 octobre 1932 pour assister au match face au Club français[21]. Lors de cette rencontre, couplée avec un RC Paris-Excelsior Roubaix au Stade Jean-Bouin, 500 personnes entrent en force dans le stade sans payer[22]. La resquille, généralement moins violente, est un problème récurrent et nombre de clubs se plaignent de cette situation. Pas ou très peu de forces de sécurité afin de sécuriser les abords des stades sauf à quelques rares occasions comme le fameux mach international France-Autriche du 12 février 1933 où la Garde républicaine est à l'œuvre devant le Parc des Princes[23].
La saison est marquée par quelques incidents en tribune. Parmi les plus graves, citons ici les matches Nice-Club français du 6 novembre 1932 avec insultes racistes pour le joueur noir Embarek et jet de pierre sur Boros[24] et Hyères-Mulhouse du 15 janvier 1933 avec violences du public au stade et devant l'hôtel des visiteurs[25].
En fin de saison, le public de l'Excelsior de Roubaix est désigné meilleur public de France par l'Amicale des Joueurs de Football. Deux joueurs de chaque club de D1 ont été consultés[26].
Annexes
modifierNotes
modifier- ↑ Les championnats d'Angleterre, d'Italie et de Suisse sont souvent cités dans les journaux d'époques, mais il y a également des championnats nationaux en Écosse, en Irlande du Nord, en Belgique, aux Pays-Bas, en Hongrie, en Allemagne et en Suède[s 1], et d'autres qui se créent chaque année
- ↑ Nombre de sources indiquent l'Autrichien Ferdinand Swatosch comme entraîneur cette saison, mais il est remercié avant le début du championnat.
- ↑ Géza Székány ne semble prendre ses fonctions qu'en novembre 1932[10],[11]
Références
modifierLa professionnalisation du football français
Autres
- ↑ (en) « France - List of Regional Champions 1919-1932 », sur rsssf.com, (consulté le ).
- « Les débuts du professionnalisme dans le football », sur footballenfrance.fr.
- ↑ L'Auto-vélo ( sur Gallica.
- Paul Hurseau et Jacques Verhaeghe, Olympique Lillois. Sporting Club Fivois. Lille O.S.C., Joué-lès-Tours, Alan Sutton, coll. « Mémoire du Football », , 128 p. (ISBN 2-84253-080-2), p. 19 et 41.
- « France - Trainers of First and Second Division Clubs », sur rsssf.com, Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation.
- « France - First Division Results and Tables 1932-1998 », sur www.rsssf.org (consulté le )
- ↑ Paris-Soir, , p. 4 sur Gallica
- « Championnat de France 1932/1933 », sur om4ever.com
- Lemaire, p. 64b-64c.
- ↑ La Cévenne républicaine du sur Gallica
- ↑ Le Sud : journal républicain du matin () sur Gallica
- ↑ Paris-Soir, , p. 4 sur Gallica.
- ↑ Paris-Soir, N° 17 septembre 1932, p. 4 sur Gallica.
- ↑ Le Miroir des sports, 9 février 1932 sur Gallica
- ↑ Paris-Soir, N° 4 septembre 1932, p. 4 sur Gallica.
- ↑ Le Matin, no 17708 du , p. 4 sur Gallica.
- ↑ Damien Boone et Maxime Pousset, Lille capitale du football français, , p. 47
- Lemaire, p. 136.
- ↑ « Classement Ligue 1 saison 1932/1933 Olympique de Marseille, Championnat de France, », sur www.om4ever.com (consulté le )
- ↑ Le Petit Parisien, no 20529 du , p. 9, « Courrier des amateurs de TSF » sur Gallica.
- ↑ Paris-Soir, , p. 4 sur Gallica.
- ↑ Paris-Soir, , p. 9 sur Gallica.
- ↑ Photo : la garde républicaine faisant circuler la foule qui n'a pas pu entrer sur Gallica.
- ↑ Le Petit Niçois, , p. 7 sur cg06.fr.
- ↑ Paris-Soir, , p. 4 sur Gallica.
- ↑ Paris-Soir, , p. 4 sur Gallica.
Bibliographie
modifier- Hassen Slimani (Jean-Michel Faure), La professionnalisation du football français : un modèle de dénégations,
- Eric Lemaire, Le guide français et international du football, Éditions de Vecchi, (ISBN 2-7328-6810-8)
- Gilles Gauthey, Le football professionnel français, 1961
- Alfred Wahl, Archives du football, Paris, Gallimard, 1989
- Alfred Wahl et Pierre Lanfranchi, Les footballeurs professionnels des années trente à nos jours, Paris, Hachette, 1995
- Arnaud Ramsay et Paul Dietschy, Ligue 1 : 80 ans de football professionnel, Paris, Solar, 2013