Centre de formation des journalistes
Le Centre de formation des journalistes (CFJ), parfois appelé « CFJ Paris » ou anciennement « École de la rue du Louvre », est une grande école à but non lucratif française spécialisée dans la formation au journalisme fondée en 1946, située à Paris et à Lyon.
Fondation |
par Philippe Viannay et Jacques Richet |
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Type | |
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Forme juridique |
Établissement-composante de l'université Paris-Panthéon-Assas Établissement d'enseignement supérieur privé d'intérêt général (Établissement associatif privé sans but lucratif) |
Disciplines |
Journalisme |
Nom officiel |
École CFJ |
Régime linguistique |
Français |
Présidente | |
Direction |
Stéphanie Lebrun (directrice) Jean-Bernard Schmidt (directeur adjoint du CFJ, directeur de l'École W) Gilles Diaz (Secrétaire général) |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
106 |
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Enseignants |
150 |
Pays | |
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Campus |
Paris, Lyon |
Ville |
Souvent considéré comme « l'ENA des journalistes », au même titre que l'ESJ Lille[1], le CFJ a formé un nombre important de journalistes célèbres (Bernard Pivot, David Pujadas, Florence Aubenas, Pierre Lescure, Patrick Poivre d'Arvor…), et attire chaque année près d'un millier de candidats pour une cinquantaine de places[2]. Depuis 2012, le CFJ développe de nouveaux parcours (bachelor W, filière Data, filière Local / Global) et s'ouvre aux partenariats avec de prestigieux établissements tels que l'ENS-PSL, l'ESCP, HEC, Sciences Po Lyon, Paris-I, mais aussi avec les autres établissements-composantes et associés de l'université Paris-Panthéon-Assas, tel que l'ISIT ou l'INA[3],[4],[5],[6]. À Lyon, les enseignements du CFJ sont dispensés au sein du siège du journal Le Progrès depuis la rentrée 2024.
L'école est un établissement-composante de l'université Paris-Panthéon-Assas depuis 2022 et un établissement d'enseignement supérieur privé d'intérêt général depuis 2020[7],[8]. Dans le cadre de sa qualification EESPIG, le CFJ a signé un contrat pluriannuel avec l'État fixant « les objectifs stratégiques de l'établissement pour répondre aux priorités nationales de l'enseignement supérieur et de la recherche[9]. »
De 1972 à 2013, le CFJ fut intégré à une structure plus large nommée « CFPJ » pour « Centre de formation et de perfectionnement des journalistes » englobant le CFJ ainsi que le CPJ (Centre de perfectionnement des journalistes), un organisme de formation continue créé par le CFJ en 1969[10]. Le CPJ s'est depuis fondu dans le CFPJ, intégré au groupe Abilways (ex-Groupe EFE-CFPJ). L'école a ainsi régulièrement été appelée « CFPJ »[11].
Histoire
modifier1946 : fondation au lendemain de la Libération
modifierLe CFJ a été fondé au lendemain de la Libération, le , par Philippe Viannay et Jacques Richet[12], tous deux membres du groupe de résistance « Défense de la France »[13].
L'école a été reconnue par l’État au titre d’établissement d’enseignement technique supérieur le 25 janvier 1962.
En 1969, le CFJ crée le Centre de perfectionnement des journalistes (CPJ), qui propose des formations professionnelles destinées aux journalistes. En 1972, le CFJ et le CPJ se regroupent au sein du groupe CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes).
1998 : restructuration de l'école
modifierÀ la suite d'une crise financière, en 1998, l’école doit procéder à une restructuration. À l'initiative de Claire Richet, Bernard Pivot et Pierre Lescure, des anciens élèves créent alors l’association « CFJ-Demain »[14] pour trouver des solutions de financement qui permettront à l’école d'échapper à la liquidation. La justice lui accorde la reprise du CFPJ en 1999.
En 2002, le groupe CFPJ est à nouveau en dépôt de bilan. En dépit de l'augmentation des droits d'inscription, la situation de l'école et de son groupe reste précaire.
En juillet 2003, le CFPJ, structure dans laquelle s’insèrent les activités du CFJ, fusionne avec le groupe de formation EFE, pour créer le groupe EFE-CFPJ, devenu Abilways en 2012[15].
Le CFJ est géré par l’association École CFJ (à but non lucratif) depuis le 28 juillet 2003.
En 2006, le CFJ, l'ESJ et l'IPJ, les trois grandes écoles de journalisme privées, lancent un concours commun, le « concours grandes écoles de journalisme – Pemep », pour « Promotion de l'Enseignement des Métiers de Presse »[16],[17].
Le CFJ fait partie des 14 écoles de journalisme reconnues par la profession, dont le diplôme permet d’obtenir plus rapidement sa carte de presse titulaire auprès de la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP). En 2013, le CFJ devient membre affilié de la communauté d’universités et d’établissements Hesam Université.
Le 18 novembre 2015, le CFJ, l'université de Nantes et son école d'ingénieurs Polytech Nantes, ainsi que le cluster Ouest Médialab annoncent la création d'un diplôme d'université « Data Médias » accessible à Bac+3[18].
2016 : création de l'École W et déménagement
modifierLe 12 janvier 2016, le CFJ et le Groupe CFPJ, devenu Abilways, annoncent la création de l'École W, un parcours post-bac en trois ans permettant aux étudiants de s’initier aux métiers de l'information, de la communication et de la création numérique et de se préparer aux concours des écoles de journalisme[19].
En octobre 2016, le CFJ quitte ses locaux du 35 rue du Louvre à Paris pour emménager dans un immeuble de 1 700 m2 du groupe Abilways, au 210, rue du Faubourg Saint-Antoine dans le 12e arrondissement de Paris[20].
En septembre 2017, le CFJ et sa formation post-bac l'École W créent une préparation aux concours des écoles de journalisme[21]. Le 23 avril 2018, le groupe CFJ-W devient membre associé du Cumulus International Association of Universities and Colleges of Art, Design and Media[22].
Le 16 janvier 2020, le CFJ obtient la qualification d'Établissement d'enseignement supérieur privé d'intérêt général (EESPIG) par publication au Bulletin Officiel du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation[23],[8]. Le 2 juin 2020, CFJ et l'École W signent une convention de partenariat avec l'ISIT[24].
2021 : ouverture d'un campus à Lyon et intégration à l'université Panthéon-Assas
modifierLe , le CFJ, en partenariat avec la chaîne pan-européenne Euronews, annonce la création à Lyon d'un nouveau parcours de sa filière apprentissage, reconnue par la profession, d'abord intitulé « Newsroom - Médias locaux et internationaux », puis « Journalisme de territoire - Local / Global »[25]. Cédric Molle-Laurençon, directeur des études adjoint du CFJ, est chargé de la direction de ce nouveau parcours hébergé dans de nouveaux locaux au sein du siège mondial d'Euronews, au 56, quai Rambaud, Lyon[26].
Le , l'université Paris-II Panthéon Assas annonce un projet d'établissement public expérimental (EPE), dont les statuts ont été déposés au ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, qui réunira l'Institut supérieur d'interprétation et de traduction (ISIT), l'École française d'électronique et d'informatique (EFREI), le Centre de formation des journalistes (CFJ) et l'École W en tant qu'établissements-composantes de l'université, ainsi que l'Irsem de l'École de guerre en tant qu'institut partenaire[27],[28]. L'université Paris-II Panthéon Assas prévoit une entrée en vigueur du nouveau statut d'EPE au .
Le , les conseils d'administration du CFJ et de l'École W approuvent à l’unanimité le projet de décret et ses statuts[29]. Le , le décret portant notamment sur l'intégration du Centre de formation des journalistes et de l'École W en tant qu'établissements-composantes de l'université Panthéon-Assas est publié au Journal officiel pour une entrée en vigueur début 2022. Le , le CFJ et de l'École W intègrent l'université Paris-Panthéon-Assas en tant qu'établissements-composantes[7].
En janvier 2022, la journaliste et productrice française Stéphanie Lebrun, diplômée de Sciences Po Bordeaux et du CFJ (promotion 1995) ainsi que cofondatrice de l'agence Babel Press, est nommée directrice du CFJ - Université Paris-Panthéon-Assas, en remplacement de Julie Joly qui devient directrice générale de l'hebdomadaire L'Obs[30],[31],[32]. Elle est issue de la même promotion (1995) que le journaliste et producteur Jean-Bernard Schmidt, qui succède également à Julie Joly à la tête de l'École W - Université Paris-Panthéon-Assas[32].
Organisation
modifierL'école
modifierLe Centre de formation des journalistes possède un site principal au 210, rue du Faubourg-Saint-Antoine, dans le 12e arrondissement de Paris, ainsi qu'un second site à Lyon au 56, quai Rambaud. Le parcours « Journalisme de territoire - Local / Global » de la filière classique y est dispensé, tandis que la filière « Journalisme, data et enquête » est dispensée sur le campus de Sciences Po Lyon en première année et à Paris en deuxième année.
Établissement-composante de l'université Paris-Panthéon-Assas et membre de la Conférence des grandes écoles (CGE) depuis 1994 et de la Conférence des écoles de journalisme (CEJ) créée en 2012, le CFJ délivre un diplôme de niveau I reconnu par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et par la profession, c'est-à-dire : la Convention collective nationale de travail des journalistes, la Commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes (CPNEJ), qui regroupe des représentants des syndicats, et la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP)[33], qui délivre la carte de presse aux élèves du CFJ trois mois après la fin de leurs études[34]. Elle est également un membre associé de la communauté d'universités et d'établissements Hesam Université[35].
Le diplôme du CFJ est diplôme visé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis 1985 (arrêté du 19 novembre 1985). Le niveau du diplôme est reconnu au niveau bac + 5 (niveau I) depuis le 5 juillet 2012 (BO du 30 août 2012).
Depuis son ouverture légale le 29 juillet 1946, le CFJ a formé plus de 2 300 diplômés, employés aujourd’hui dans une quarantaine de pays.
Son conseil d'administration est présidé par Philippe Onillon, directeur des parcours professionnels et de la rédaction à l'Agence France-Presse, depuis le 14 juin 2021[36]. Il succède à Emmanuel Chain, cogérant de la société de production Éléphant et Cie et parrain de l'École W, après six ans à la tête du CFJ.
La direction de l'école est assurée depuis janvier 2022 par la journaliste Stéphanie Lebrun, ancienne grand reporter pour TF1 puis pour Envoyé Spécial sur France 2 et cofondatrice de l'agence Babel Press, puis en binôme à partir d'avril 2022 avec Jean-Bernard Schmidt, cofondateur de Spicee et enseignant à l'École de journalisme de Sciences Po. Ils sont tous les deux diplômés de Sciences Po Bordeaux et du CFJ, promotion 1995[30],[32].
La direction était assurée entre juillet 2012 et janvier 2022 par la journaliste Julie Joly, ancienne rédactrice en chef adjointe à L'Express, diplômée d'HEC et fondatrice de l'École W, petite sœur du CFJ créée en 2016.
Direction
modifierLa direction du CFJ au [37] :
- Directrice : Stéphanie Lebrun
- Directeur adjoint (et directeur de l'École W et du CFPJ Alternance) : Jean-Bernard Schmidt
- Secrétaire générale (et secrétaire de l'École W et du CFPJ Alternance) : Gilles Diaz
- Directrice des études : Sophie Lutrand
- Directrice des études adjointe (parcours Newsroom) : Delphine Veaudor
- Directeur des études adjoint : Anthony Fouchard
- Directeur des études adjoint (parcours Local/Global et parcours Data) : Cédric Molle-Laurençon
Formation
modifierL’école, citée dans la Convention collective nationale de travail des journalistes, s'est adaptée aux évolutions techniques du monde des médias.
En 2013, le CFJ inaugurait dans ses locaux la première Newsroom destinée à l'enseignement du journalisme, et qui remporte le prix « Explore » en mai 2016[38] et en mai 2017 [39]. L'école développe dans ce cadre des enseignements spécifiques, académiques et pratiques, ouverts aux étudiants de ses deux promotions.
La responsabilité pédagogique des différentes spécialisations (« journalistes reporters d'images », « rédacteurs de télévision », « radio », « multimédia ») ainsi que l'ensemble des cours dispensés par le Centre sont assurés par des journalistes en activité.
Frais d'inscription
modifierDébut 2018, les frais d'inscription s'élèvent à 6 790 euros par année universitaire à taux plein (2 750 euros pour les boursiers).
Filières
modifierDepuis 2007, le CFJ dispose de trois filières d'enseignement :
Filière classique
modifierLa « filière classique » dont l'entrée s'effectue par un concours national très sélectif (dossier d'admissibilité puis épreuves écrites et orales d'admission), ouvert au niveau bac + 3, ou par un concours international. En moyenne, les candidats admis ont suivi plus de quatre années d'études après le baccalauréat. Cette filière délivre le diplôme visé niveau 7 (master) de « Journaliste » du CFJ reconnu par la CPNEJ.
Cette filière propose quatre spécialisations depuis 2021[40] :
- la spécialisation « Télévision » à Paris ; dont une formation au métier de rédacteur TV, ainsi qu'une au métier de journaliste reporter d'images (JRI) ;
- la spécialisation « Radio » à Paris ;
- la spécialisation « Newsroom » à Paris ; dont une formation aux nouvelles écritures enrichies - presse écrite (NEE), ainsi qu'une aux nouvelles écritures visuelles (NEV) ;
- et la spécialisation « Journalisme Local / Global (LG) » à Lyon, créée en 2021 en partenariat avec Euronews[41].
Elle propose également quatre spécialisations en double-cursus :
- la spécialisation « Journalisme et science politique » en partenariat avec l'université Paris I Panthéon-Sorbonne à Paris ;
- la spécialisation « Journalisme, économie, data et investigation » à Lyon et à Paris, en partenariat avec Sciences Po Lyon et créée en 2019. Elle permet aux étudiants d'obtenir le diplôme conférant grade de master de Sciences Po Lyon ainsi que le diplôme du CFJ à l’issue de deux années de formation ;
- la spécialisation « Journalisme, management et médias » en partenariat avec ESCP Business School à Paris. Il s'agit d'un double-cursus en trois ans, c'est-à-dire, une année supplémentaire au sein de l'ESCP entre la 1ère et la 2ème année du CFJ ;
- la spécialisation « Journalisme, enjeux internationaux, interculturels et médias » à Paris, en partenariat avec ISIT, établissement-composante de l'université Paris-Panthéon-Assas.
Filière en apprentissage
modifierLa filière de formation par l'apprentissage, mise en place en 2007. Admis sur concours ou sur dossier, les apprentis du CFJ suivent leur formation en deux ans avec les étudiants et obtiennent le même diplôme que la filière classique, reconnu par la CPNEJ. En 2016, 16 élèves du CFJ sont inscrits dans la filière apprentissage, en partenariat avec le CFA de l'académie de Paris (GIP Paris Formations & Compétences). En 2021, les 15 à 20 élèves en contrat d'apprentissage du parcours « Journalisme de territoire - Local / Global » à Lyon s'ajoutent aux 15 à 20 élèves inscrits dans la filière en apprentissage à Paris[41].
Les spécialisations ouvertes à l'apprentissage :
- spécialisation Télévision (1 ou 2 ans) ;
- spécialisation Radio (1 ou 2 ans) ;
- spécialisation Newsroom (1 ou 2 ans) ;
- spécialisation Local / Global (2 ans uniquement) ;
- spécialisation Data (1 an uniquement) ;
Filière SportCom avec l'INSEP
modifierLa filière « Sportcom » a été créée en 1987 en partenariat avec l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) et, depuis 2016, l'École W[42]. Ce cycle d'études de trois ans destiné à des sportifs de haut niveau inscrits sur la liste du ministère de la Jeunesse et des Sports a été certifié en 1995 au niveau 5 par l'État.
Partenariats académiques
modifier- ENS-PSL
En 2008, le CFJ liait un partenariat académique avec l'École normale supérieure-PSL.
Les étudiants du CFJ peuvent suivre un certain nombre de cours à l'ENS (géopolitique, sociologie, économie, langues, etc.). Les élèves ou étudiants de l'ENS peuvent se porter candidats au CFJ lors de leur troisième année d'études (éventuellement quatrième année). La double scolarité se déroule sur trois semestres. À l'issue de ce cursus, les élèves et étudiants de l'ENS peuvent obtenir le diplôme du CFJ.
Depuis 2013, les élèves du CFJ et du département d'Histoire de l'ENS s'associent autour d'un projet commun afin de croiser leurs regards et leurs compétences. Ils ont ainsi créé un site sur les Révolutions à l'occasion de la Semaine de l'histoire de l'ENS en 2013, puis lancé un webdocumentaire sur Alep en 2014.
- ESCP Business School
Depuis 2009, en partenariat avec l'École supérieure de commerce de Paris (ESCP Business School), les étudiants du CFJ peuvent ajouter à leur formation journalistique des compétences en matière de management des médias en participant à un séminaire d'entrepreneuriat avec les élèves du MS Media de l'ESCP Business School.
- Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
En octobre 2010, l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et le CFJ créaient ensemble un master de journalisme. Le master I a ouvert à la rentrée 2010, le master II à la rentrée 2011. Deux parcours sont proposés au M2, « politique et société » et « économie et vie des entreprises ».
- HEC Paris
En 2013, une convention de partenariat a été signée entre HEC et le CFJ afin de développer une formation au journalisme économique de haut niveau. Jusqu'à 5 étudiants d'HEC peuvent intégrer le CFJ en admission parallèle afin d'y suivre une spécialisation en journalisme. Les étudiants du CFJ et de l'École W peuvent, de leur côté, s'inscrire à une Académie HEC pendant leur scolarité afin de s'initier à la création d'entreprise et au management de l'innovation.
En 2013, Le Monde, le CFJ et HEC créaient ensemble le prix Erik Izraelewicz de l'enquête économique, en hommage à l'ancien directeur des rédactions du Monde diplômé d'HEC et du CFJ.
- Université Paris-Panthéon-Assas
Le , le Centre de formation des journalistes et de l'École W intègrent l'université Paris-Panthéon-Assas en tant qu'établissements-composantes après la publication du décret de création du nouvel établissement public expérimental (EPEx) le , annoncé en tant que projet le [7],[27],[28].
Depuis septembre 2021, le partenariat avec l'ISIT, autre établissement-composante de l'université Paris-Panthéon-Assas, permet aux étudiants ayant validé deux semestres au CFJ de suivre une année à l'ISIT dans le cadre de la spécialisation « Enjeux internationaux, Interculturels et Médias (E2IM) » et ainsi obtenir un double-diplôme du CFJ et de l'ISIT[43].
- Université catholique de Lyon
À la rentrée universitaire 2022-2023, la faculté des lettres et civilisations de l'université catholique de Lyon ouvre une licence Lettres modernes, parcours Journalisme en partenariat avec le CFJ à Lyon, composée d'une promotion de vingt étudiants. Elle associe cours théoriques et pratiques et prépare également aux concours d’entrée en école de journalisme[44]. Les cours sont dispensés à Lyon sur le campus de l'université catholique de Lyon et dans les locaux de la filière Local/Global à Euronews[45].
Insertion professionnelle
modifierÀ l'issue de leurs deux années de cursus à l'école, 95 % des apprentis et plus de 80 % des étudiants diplômés du CFJ travaillent dans un média, en CDD ou CDI[réf. nécessaire].
- 40 % exercent dans le secteur audiovisuel
- 35 % dans la presse écrite et multimédia
- 25 % à la radio
Prépa et formation post-bac : l'École W
modifierEn 2016, le CFJ annonce la création de l'École W, une préparation aux concours des écoles de journalisme – similaire à une prépa intégrée – ainsi qu'une formation pluridisciplinaire et généraliste en sciences humaines et sociales (arts, photographie, écriture scénaristique, sciences de gestion, etc.), ainsi qu'en sciences de l'information et de la communication (journalisme, communication, etc.)[19],[46],[47],[48]. L'année suivante, le CFJ et l'École W créent une année de préparation en cours du soir et du week-end et destinée à des étudiants à l'université ou en reconversion professionnelle[21].
Tout étudiant ayant suivi la 3e année de la filière principale de l'École W lors de l'année du concours CFJ, sous condition d'une moyenne générale supérieure à un seuil fixé par les directions pédagogiques de l'école et du CFJ, est admissible d’office aux épreuves d’admission du CFJ[49].
Le , l'École W et la faculté des sciences et ingénierie de Sorbonne Université annoncent la création d'un double diplôme Sciences et journalisme, accessible dès la rentrée de aux bacheliers scientifiques[50].
Le 13 avril 2021, l'école de commerce Audencia, l'École W lancent une classe préparatoire aux concours à Nantes et prévoient la création d'un double-diplôme niveau master pour la rentrée 2022. Depuis 2021, l'École W proposent également une préparation aux concours sur son campus de Lyon, en partenariat avec Euronews. Elle assurée par Cédric Molle-Laurençon, directeur des études adjoint du Centre de formation des journalistes et responsable du campus lyonnais du CFJ[51],[52].
En avril 2024, l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance et l'École W annoncent le lancement à la rentrée 2024 d'une nouvelle formation de cycle bachelor ouvert aux sportifs de haut niveau (SHN) et non-SHN, en remplacement de la formation « Sportcom » créée par le CFJ en 1987[53].
Frais d'inscription
modifierLes frais d'inscription à la filière principale de l'École W s'élèvent à 7 800 euros par année universitaire à taux plein. Des bourses privées peuvent être attribuées.
Recherche
modifierEn 2014, le CFJ est admis au sein du comité directeur du LabEx Tepsis, porté par l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne. Son activité vise à relier l’analyse des modes de gouvernement des sociétés modernes et contemporaines, et celle des pratiques sociales qui transforment les formes d’organisation et de régulation des activités humaines[54].
Le 23 novembre 2017, le CFJ, le LabEx Tepsis et l'EHESS organisent une journée d'études autour du colloque « Journalistes et chercheurs en terrains dangereux » en présence de chercheurs, de spécialistes et de grands reporters[55].
Anciens élèves
modifierEntre sa création en 1946 et 2006, plus de 2300 journalistes ont été formés au CFJ[12], devenu au fil du temps l'école de référence avec l'ESJ de Lille (« Le CFJ est au journalisme ce que Sciences Po est à l'administration : une école d'excellence » peut-on ainsi lire dans un guide de L’Étudiant pour « Devenir journaliste »[56]). Les journalistes qui en sortent occupent en effet les postes les plus prestigieux de la profession (présentateur de JT, directeur de rédaction, grand reporter…), l'école étant « un passage presque obligé pour entrer dans les principaux services des grands médias »[57].
Parmi eux, plusieurs diplômés ont reçu le prix Albert-Londres, qui récompense chaque année le meilleur « grand reporter de la presse écrite » et depuis 1985 le meilleur « grand reporter de l'audiovisuel ».
- Meilleur « grand reporter de la presse écrite »
- 1954 : Armand Gatti (promotion 1946-1949) - Envoyé spécial dans la cage aux fauves
- 1979 : Hervé Chabalier (promotion 1969) - Le Matin de Paris
- 1981 : Bernard Guetta (promotion 1971 bis) - Le Monde
- 1993 : Philippe Broussard (promotion 1985) - Le Monde
- 1995 : Bureau AFP, Moscou avec Stéphane Orjollet (promotion 1989)
- 1998 : Luc Le Vaillant (promotion 1984) - Libération
- 2004 : Christophe Ayad (promotion 1990) - Libération
- 2005 : Natalie Nougayrède (promotion 1990) - Le Monde[58], directrice de ce journal de mars 2013 à mai 2014.
- 2008 : Benjamin Barthe (promotion 1996)[59] - Le Monde/L'Express[60]
- 2010 : Delphine Saubaber (promotion 2002), prix de l'audiovisuel Albert-Londres pour « un portrait de Radovan Karadžić, une chasse à l’homme en Calabre et le combat d’une mère contre la mafia[61]. »
- 2011 : Emmanuel Duparcq (promotion 1999) - AFP[62]
- Meilleur « grand reporter de l'audiovisuel »
- 1990 : Gilles de Maistre (promotion 1985) - J'ai 12 ans et je fais la guerre
- 1997 : Claude Sempère (promotion 1989) - Envoyé spécial : La Corse (France 2)
- 2002 : Thierry de Lestrade (promotion 1987) et Jean-Xavier de Lestrade (promotion 1987) : La justice des hommes (Maha productions)
- 2006 : Manon Loizeau et Alexis Marant (promotion 1993) : La Malédiction de naître fille
- 2007 : Fabrice Launay (promotion 1997) - France 5 - Maximal Productions[63]
- 2011 : David André (promotion 1993) - France 2[64]
Anciens élèves récompensés
modifierClassement par année de promotion
- Wendy Bouchard (2006) a reçu le Trophée des femmes en or 2013 dans la catégorie Médias [65]
- Frédéric Capron (2004) - Prix Robert Guillain de l'association France-Japon pour un projet de film documentaire, "les Tojis, Maîtres du Saké"[66]
- Anne Le Hénaff (2001) - Prix de la Fondation Varenne 2012 de la radio - 2012 - pour son reportage intitulé : « Vivre avec une maladie d’Alzheimer »[67]
- Pierre-François Lemonnier (2001) - Micros d'Or de l'UJSF (Union des journalistes de sport en France) 2010[68]
- François Ruffin (2001) a reçu le César du meilleur film documentaire pour Merci Patron !
- Fabrice Launay (1997) – Prix Albert-Londres Audiovisuel - 2007 - avec Anne Boiret et Gwenlaouen Le Gouil[69].
- Piotr Smolar (1997) - Prix international de l'enquête CFJ-Groupe Caisse d'Epargne 2007 [70]
- Clarisse Féletin (1997) - Mention Spéciale du Jury au FIGRA 2010 prix de l'enquête 2010 dans la catégorie vidéo pour "Le juge et l'affaire des dioxines"[71]
- Anne-Sophie Lapix (1996) - Prix Philippe Caloni du meilleur interviewer 2012 - 2012 - pour son émission « Dimanche » diffusée sur Canal +[72].
- Pascale Kremer (1992) - Prix de l'agence d'informations Reporters d'espoirs 2008 pour l'article "Le studio d'étudiant dans le pré" (Le Monde 2)[73].
- Vladimir Vasak (1992) - trois prix :WebTV-Festival 2012 de la Rochelle, Prix du jury, catégorie Web-interactive - 2012 - pour «Le destin des Halles à Paris», écrit et réalisé par Vladimir Vasak, production Kien Production, France Télévisions nouvelles écritures, INA et France 3 Paris-Île-de-France [74].
- Philippe Borrel (1990) - Prix du jeune reporter au Festival international du scoop et du journalisme à Angers pour son 26 min Les orphelins de Billancourt diffusé par La Marche du Siècle en 1993, puis son film Pas en notre nom! (Arte) a reçu le Prix Olivier Quemener de Reporters sans frontières lors du FIGRA en 2007 et une Mention Honorable au Festival international des médias de Banff au Canada en juin 2007, son film Un monde sans fous? a reçu la Clé d'or du Festival ciné vidéo psy de Lorquin 2011, son film Un monde sans humains? a été primé au Calgary International Film Festival 2013 au Canada, son film L'Urgence de ralentir a été élu meilleur film du Green Up Festival 2015 en Belgique et enfin son film La bataille du Libre aka Hacking for the Commons a été distingué d'une Honorable Mention of The Awareness Festival à Los Angeles en 2021.
- Christophe Ayad (1990) - Prix Albert Londres 2004[75], Prix du grand reportage des « Grands Prix des quotidiens nationaux » 2010 pour un reportage sur le zoo de Gaza[76].
- Natalie Nougayrède (1990) - Prix Albert-Londres en presse écrite - 2005 - pour ses articles sur la Tchétchénie et notamment pour sa couverture de la prise d'otage meurtrière, en septembre 2004, dans l'école de Beslan (Caucase)[77].
- Jeff Wittenberg (1989) - Prix Franco-Allemand du Journalisme 2009, catégorie télévision - 2009 - pour son reportage « La France : une arrogante solitude », une production de l’émission « Un œil sur la planète » France 2[78]
- Lorraine Millot (1989) - Prix du premier livre de reportage et d'investigation, Assises du journalisme de Lille 2008 pour La Russie nouvelle[79]
- Raphaëlle Bacqué (1988) - Palmarès 2011 des Grands Prix des Quotidiens Nationaux - 2011 - avec Béatrice Gurrey (1980) pour "Clotilde Reiss - une passion iranienne" paru dans "Le Monde"[80].
- Laurence Serfaty (1988) - Meilleur document d'actualité au Figra 1997[81] pour le documentaire La Saga de la Greffe du Cœur[82], écrit et réalisé avec Jean-Paul Billault (1988)
- Jean-Xavier de Lestrade (1987) - Fipa d'or du meilleur scénario, catégorie fiction, lors du 25e Festival International des Programmes Audiovisuels (FIPA) - 2012 - Antoine Lacomblez, scénariste, pour "La Disparition", une production Maha Productions avec la participation de France 2[83].
- Christophe Boltanski (1987) - Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre 2010, Trophée presse écrite[84].
- Nathalie Sapena (1987) - Prix de l'agence d'informations Reporters d'espoirs 2008 pour le reportage "Dons de moelle osseuse" (France 2)[85]
- Philippe Broussard (1985) – Prix Albert-Londres Presse écrite – 1993. Le Monde [86]
- Florence Aubenas (1984) - Prix Amila-Meckert organisé par l'association Colères du Présent [87]- 2010 - pour son livre Le quai de Ouistreham. Éditions de l'Olivier. Prix Joseph Kessel 2010[88]
- Hervé Le Tellier (1983) - Prix Goncourt en 2020 pour son roman L'Anomalie. Éditions Gallimard, 2020.
- Laurent Joffrin (1977) - Prix du livre politique 2002 - pour son ouvrage « Le Gouvernement invisible » paru aux éditions Arlea[89]
- Pierre Haski (1974) - Prix du meilleur site étranger 2012, décerné par la Online News Association (ONA) - 2012 - Le site d’informations en ligne Rue89, cofondé par Pierre Haski (74) actuellement président et directeur de la publication, a reçu, dans la catégorie non anglophone, le prix du meilleur site étranger 2012, décerné par la Online News Association (ONA)[90].
- Hervé Chabalier (1969) – Prix Albert-Londres Presse écrite – 1979[91].
La polémique Ruffin
modifierAncien élève de l'école, François Ruffin a écrit en 2003 Les petits soldats du journalisme, où il critique le formatage dont feraient l'objet les étudiants du CFJ, dont la mission serait selon lui de fournir « chaque année, la chair à papier qui renforcera les garnisons de France 2, du Parisien, de l’AFP, du Monde… ». 49 élèves lui ont répondu dans une lettre « Notre ex-condisciple ne prend que ce qui l’arrange — quitte à truquer la vérité — pour étayer sa thèse obsédante […]. Citations sorties de leur contexte, tronquées, ou mises bout à bout, second degré pris pour paroles révélées, situations détournées : François Ruffin use des raccourcis dignes du pire journalisme qu’il prétend dénoncer »[92]. Michel Sarazin, directeur du CFJ, trouve ce livre « profondément malhonnête, ayant recours par exemple à des procédés inadmissibles comme les citations tronquées »[92]. Aussitôt Ruffin a précisé « que ce n'était pas au CFJ qu'il s'attaquait, mais à un mode de production qui domine dans la presse »[92].
Sport
modifierCréée en 1987 par le CFJ et l'INSEP (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), la filière Sportcom forme chaque année des sportifs de haut de niveau aux métiers du journalisme. Longtemps dirigée par Gilles van Kote, la filière Sportcom est aujourd’hui pilotée par Pierre Ballester, enseignant au CFJ, journaliste de sport, écrivain, auteur notamment de L.A. Confidentiel, les secrets de Lance Armstrong (Points, 2004) et La France du rugby (éditions Panama, 2006).
Le 7 février 2015 à Lannion, le CFJ arrachait sa place en finale du TFIEJ15, avant de perdre face à l'ESJ Lille aux tirs au but (0-0-5-6)[93].
Nouveaux médias
modifierParmi les projets de médias nés au CFJ, le pure player Le Quatre Heures a été fondé à la suite d'un projet école au sein de la filière presse écrite/web de la promotion 2013.
Notes et références
modifier- Jérôme Chapuis, Guide à l'intention des futurs journalistes : Pour réussir les concours des écoles de journalisme, , 176 p.
- « Le CFJ Paris, "une école de journalisme pratique" », sur lemonde.fr, .
- « Conférence CFJ & Ina - comment et pourquoi le traitement médiatique du harcèlement scolaire a-t-il évolué depuis le milieu des années 1970 ? », sur Université Paris-Panthéon-Assas (consulté le )
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- prix Albert-Londres 2008 annoncé dans l'Express.
- annoncé dans Libération du 10 mais 2008.
- prix 2010 annoncé dans Libération du 3 mai 2010.
- prix Albert-Londres 2011 annoncé sur France 24.
- (fr) Olivier Sourice, « Fabrice Launay (97), prix de l'audiovisuel Albert-Londres », sur ancienscfj.com, .
- prix Albert-Londres 2011 annoncé par Télérama.
- Wendy Bouchard.
- Frédéric Capron Prix Guillain.
- Anne le Hénaff.
- Lemonnier Micro d'or.
- Fabrice Launay Prix Albert Londres 2007.
- Piotr Smolar Prix international de l'enquête.
- Clarisse Féletin.
- Anne Sophie Lapix.
- 2008 Kremer.
- Vladimir Vasak.
- Christophe Ayad prix Albert Londres.
- Christophe Ayad.
- Nathalie Nougayrède Albert Londre 2005.
- Jeff Wittenberg 2009.
- Lorraine Millot, premier livre
- Raphaëlle Bacqué.
- « Palmarès Figra 1997 », sur figra.fr
- « La saga de la greffe du cœur », sur Film documentaire.
- Jean-Xavier de Lestrade.
- Christophe Boltanski.
- 2008 Sapena, Gallet, Ferriera, Goldman.
- Philippe Broussard, AlbertLondres 1993.
- Florence Aubenas prix Amila-Meckert.
- Florence Aubenas-Kessel.
- Laurent Joffrin livre politique.
- Pierre Haski.
- Prix Albert Londres Hervé Chabalier 1969.
- « Ruffin pire journaliste », acrimed.org.
- « Football. Les étudiants lillois vainqueurs », sur Le Télégramme.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Université Panthéon-Assas
- École W
- Abilways
- Écoles de journalisme en France
- Centre de formation et de perfectionnement des journalistes
- Prix Érik Izraelewicz de l’enquête économique
- Diplôme visé (France)
Liens externes
modifier- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- Site de l'association des anciens élèves du CFJ Paris
- Classement des écoles de journalisme de France