Église Saint-Jean-Baptiste de Monza

cathédrale de Monza, Italie
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L′église Saint-Jean-Baptiste ou basilique mineure de Monza (en italien : duomo di Monza ou Basilica minore di San Giovanni Battista), est l'église principale de la ville italienne de Monza. Elle est dédiée à saint Jean Baptiste, et les débuts de son édification remontent aux VIe et VIIe siècles. Elle a été élevée au rang de basilique mineure.

Basilique mineure Saint-Jean-Baptiste de Monza
Basilica minore di San Giovanni Battista
La façade de l'église.
Présentation
Type
Culte
Fondation
VIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Diocèse
Dédicataire
Style
Architecte
Religion
Patrimonialité
Bien culturel italien (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
Carte

Histoire

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Selon la légende, l'église a été commandée par la reine lombarde de l'Italie, Théodelinde de Bavière. Elle avait fait vœu de construire une église dédiée à saint Jean et, alors qu'elle se trouvait le long de la rivière Lambro, elle a été interrompue par une colombe qui lui dit Modo (mot latin pour « ici »), auquel elle a répondu Etiam (« oui ») . Monza était elle-même d'abord connue sous le nom de Modoetia.

En 595, elle comportait un oraculum (chapelle de la Reine) construit sur un plan en croix grecque ; de cette chapelle, il ne reste que les murs aujourd'hui. La reine y a été enterrée, dans ce qui est maintenant l'allée centrale. Sur les vestiges de l'oraculum, une nouvelle église a été érigée au XIIIe siècle.

Architecture

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Cette basilique a été reconstruite avec un plan en croix latine.

 
Plan de la basilique.

La façade

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Au XIVe siècle, la rénovation de la façade du dôme est confiée à l'architecte et sculpteur Matteo da Campione des Maestri campionesi : il réalise la façade marmoréenne à bandes blanches et vertes, la chaire (evangelizzatorio) et plusieurs des décorations sculptées de l'intérieur.

La façade massive est divisée en cinq parties. Chacune est surmontée d'un tabernacle abritant une statue. La façade dispose de plusieurs fenêtres à meneaux avec, au centre, une grande rosace encadrée par un motif inspiré des plafonds romains antiques, décorée par des rosettes, des masques et des motifs étoilés.

La façade est considérée comme romane et gothique pour la structure et la décoration. Le porche possède des gargouilles du XIVe siècle sur les côtés et le tympan des bustes de Théodelinde et du roi Agilulf.

Sur le portail est représenté le Baptême de Jésus, assisté par saint Pierre, la Sainte Vierge, saint Zacharie et saint Paul. Dans la partie supérieure est représentée Théodelinde offrant à saint Jean baptiste la Couronne de fer de Lombardie, elle est assistée par son mari à genoux Agilulf et leur fils Adaloald et Gundeberga.

À partir du XVIe siècle, le chœur et le plafond ont été restaurés. Par la suite, les murs et les voûtes ont été ornés de fresques et de stucs. Le campanile a été érigé en 1606 tandis qu'au XVIIIe siècle, un cimetière a été ajouté en annexe sur le côté gauche.

La construction du nouveau campanile débuta en 1592 et se termina en 1620. Il a été consacré en 1628 par le cardinal Federico Borromeo.

Il comporte 8 cloches : la2 (bourdon), si2, do#3, re3, mi3, fa#3, sol#3 et la3. Les cloches sont en harmonie car les cloches ont été accordées pour faire la gamme de La Majeur. Tous les , pour la Saint-Jean-Baptiste, un carillon sonne à midi pile. Le campanile ne se visite pas.

Ercole Turati avait projeté les plans de ce campanile, du baptistère, de la crypte et du développement du chœur, réalisés seulement dans les deux premières décennies du XVIIe siècle.

Intérieur

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L'église possède une nef et deux ailes, séparées par une série de colonnes octogonales ornées de chapiteaux romans et baroques. Elle se termine par de grandes absides avec une série de chapelles ouvertes vers les allées.

La décoration murale est essentiellement baroque. Parmi les autres œuvres d'art on note le chœur de Matteo da Campione, le maître-autel par Andrea Appiani, le presbytère et les fresques du transept par Giuseppe Meda et Giuseppe Arcimboldo.

Dans le transept droit se trouve l'entrée du musée Serpero, le logement du Trésor de l'église avec la Couronne de Fer de Lombardie, ainsi qu'une collection d'importantes d'œuvres de toutes sortes de l'Antiquité tardive et du Moyen Âge. Cela inclut les petites ampoules de plomb VIe siècle de la Terre sainte, qui sont la preuve de l'iconographie émergente de l'art médiéval, parmi les plus anciennes représentations de la Crucifixion et de la Nativité de Jésus dans l'art qui allaient devenir la norme depuis le Moyen Âge. Seule la ville de Bobbio possède une collection équivalente d'ampoules. La bibliothèque de l'église est propriétaire d'un certain nombre d'anciens et importants antiphonaires enluminés.

La chapelle de Théodelinde

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Le centre d'intérêt majeur de l'église est la chapelle de la reine Théodelinde, abritant la couronne de fer des rois d'Italie et décorée de fresques du XVe siècle de l'atelier de Zavattari.

Les fresques illustrent la vie de la reine Théodelinde, comme l'épisode de la colombe, sa proposition de mariage, sa rencontre avec Authari, la mort de ce dernier dans la bataille, et le nouveau mariage avec Agilulf. Tous les personnages sont représentés avec de riches vêtements typiques de l'ère Visconti.

La voûte est décorée par des personnalités du XIVe siècle, des saints et des évangélistes.

Œuvres

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Musée du Trésor du Duomo de Monza

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Le Museo e Tesoro del Duomo di Monza, aujourd'hui Museo Capitolare del Duomo Filippo Serpero, ouvert au public depuis 2007, accessible par la via Lambro, conserve des pièces de l'Antiquité tardive romaine (comme le diptyque de Stilicon) et du haut-Moyen Âge, et une partie des objets liturgiques de la reine de Lombardie Théodelinde.

On peut y voir un encolpion en cristal de roche offert par Saint-Grégoire à la reine. Il est recouvert d'une feuille d'or sur laquelle est niellé une image du Christ en Croix. Il conserve également, comme celui de Bobbio, de nombreuses ampoules consacrées, ensemble homogène de flacons plats en argile, en alliage de plomb et de zinc, ou en argent, datés du milieu du VIe siècle ou du VIIe siècle, provenant tous de Palestine, rapportés de Terre sainte par des pèlerins[1].

Le Trésor a été successivement complété par les rois lombards Bérenger et les Visconti.

Galerie

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Sources

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Notes et références

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  1. François Boespflug, La Crucifixion dans l’art : Un sujet planétaire, Montrouge, Bayard Editions, , 559 p. (ISBN 978-2-227-49502-9), p. 72;75

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Exposition Teodolinda a Monza - Gli affreschi degli Zavattari sous la direction de Primo Casalini - Notice et photos
  • Conférence Monza - Campagna di restauri del ciclo degli Zavattari nella cappella di Teodolinda,

Articles connexes

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Liens externes

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