Cascades Female Factory
La Cascades Female Factory est une ancienne usine pénitentiaire pour les femmes détenues dans la colonie pénitentiaire de la Terre de Van Diemen Land (renommée Tasmanie). Située à Hobart et opérationnelle entre 1828 et 1856, l'usine est devenue au XXIe siècle l'un des onze sites de bagnes australiens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[1].
Cascades Female Factory | ||
Localisation | ||
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Pays | Australie | |
Coordonnées | 42° 53′ 38″ sud, 147° 17′ 57″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Australie
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Architecture et patrimoine | ||
Construction | ||
Installations | ||
Type | Prison et historical cultural heritage site (d) | |
Superficie | 0,56 ha, 0,6 ha (patrimoine mondial) et 7,09 ha (zone tampon (d)) | |
Fonctionnement | ||
Date d'ouverture | ||
Date de fermeture | ||
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Les sites de bagnes australiens représentent un exemple exceptionnel de migration forcée de personnes détenues et de l'évolution des systèmes de punition et de redressement moral et éducatif. En ce qui concerne le traitement réservé aux femmes condamnées, la Cascades Female Factory démontre comment le transport pénitentiaire a été utilisé pour étendre les sphères d'influence de la Grande-Bretagne, ainsi que pour punir et rééduquer les femmes détenues.
Devenu un musée et une attraction touristique, le site est géré par la Port Arthur Historic Site Management Authority. Le site historique de la Cascades Female Factory se compose de trois des cinq chantiers d'origine.
Histoire de l'usine péitnetiaire
modifierAvant la construction du site, certaines salles de la prison de Macquarie Street étaient utilisées temporairement pour l'accueil et le travail des femmes à Hobart au milieu des années 1820[2]. La Cascades Female Factory a été construite en 1828 et a fonctionné comme établissement pénitentiaire jusqu'en 1856. L’objectif était de soustraire les femmes détenues aux influences négatives et aux tentations de Hobart, et également de protéger la société de ce qui était considéré comme leur immoralité et leur influence corruptrice. L'usine était située dans une zone de marécages humides et largement surpeuplée. Les mauvaises conditions sanitaires, la nourriture et les vêtements inadéquats avaient pour conséquences un taux de maladie et de mortalité élevé.
La Cascades Female Factory est la seule usine féminine restante dont les vestiges donnent une idée de ce à quoi ressemblaient les usines pénitentiaires pour femmes. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine national australien[3]. Elle est également inscrite sur la liste du patrimoine mondial en juillet 2010, avec dix autres sites pénitentiaires australiens[1].
Développement du Centre d'histoire et d'interprétation
modifierUn concours de conception pour un nouveau centre d'histoire et d'interprétation a été remporté par une équipe internationale composée du cabinet tasmanien Liminal Studio, du cabinet international Snøhetta et du cabinet d'architecture paysagère de Melbourne Rush Wright Associates en 2018[4]. En 2020, le gouvernement de l'État a engagé trois millions de dollars pour le nouveau centre d'accueil et d'interprétation afin d'améliorer l'expérience et d'augmenter la fréquentation[5]. Le gouvernement fédéral a fourni les deux millions de dollars restants[6].
Le site historique de la Cascades Female Factory a été réouvert en mars 2022 avec le lancement du nouveau centre d'histoire et d'interprétation. Madeleine Ogilvie (en), députée, et Quentin Bryce ont prononcé des discours liminaires[7].
Galerie
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Vestiges d'une des cours (2009).
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Peinture de l'usine de femmes Cascades en 1844 par John Skinner Prout.
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Vue de la rue.
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Entrée.
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Cour.
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Cour intermédiaire.
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Courtepointe réalisée par les femmes sur le navire de transport de prisonniers Rajah.
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Chalet dans la cour 4.
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Statue From the Shadows devant l'usine.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Anne Summers (accessible via la Internet Archive), « Damned Whores and God's Police: The Colonization of Women in Australia », Labour History, no 29, , p. 154 (ISSN 0023-6942, DOI 10.2307/27508207, lire en ligne , consulté le ). .
- (en) Lucy Frost et Christopher Downes, Footsteps and Voices: A historical look into the Cascades Female Factory. Hobart: Cascades Female Factory Historic Site, (présentation en ligne)
- (en) Richard Tuffin et Martin Gibbs (accessible via la Wikipedia Library), « The Archaeology of the Convict Probation System: The Labor Landscapes of Port Arthur and the Cascades Probation Station, 1839–55 », International Journal of Historical Archaeology, vol. 24, no 3, , p. 589–617 (ISSN 1092-7697 et 1573-7748, OCLC 48737003, DOI 10.1007/s10761-019-00523-w, JSTOR 48737003, lire en ligne , consulté le ).
- (en) Bláthnaid Nolan (accessible via la Wikipedia Library), « Up Close and Personal: Lesbian Sub-Culture in the Female Factories of Van Diemen's Land », Journal of Lesbian Studies, Taylor & Francis, vol. 17, no Edition 3/4, juillet--décembre 2013, p. 291–304 (ISSN 1089-4160, DOI 10.1080/10894160.2012.731869). .
Références
modifier- « Australian Convict Sites », World Heritage Centre, UNESCO (consulté le )
- Frost, « The Companion to Tasmanian History - Female Factories », The Companion to Tasmanian History, University of Tasmania, (consulté le )
- « Cascades Female Factory », National heritage places, Commonwealth of Australia: Department of Sustainability, Environment, Water, Population and Communities, (consulté le )
- « Liminal, Snøhetta and Rush Wright project at Hobart’s Cascades Female Factory progresses », ArchitectureAU, (consulté le )
- Cameron Whiteley, « $5M new visitor centre for Cascades Female Factory », themercury.com.au, (lire en ligne, consulté le )
- Madeleine Ogilvie, « Improving the visitor experience at Hobart’s Cascade Female Factory », premier.tas.gov.au, (lire en ligne, consulté le )
- Callum J. Jones, « Re-Opening of the Cascades Female Factory », tasmaniantimes.com, (lire en ligne, consulté le )