Tissu Parramatta
Le tissu Parramatta est un tissu du début du XIXe siècle provenant de la ville de Parramatta en Australie.
Tissu grossier
modifierÀ l'origine, il s'agissait d'un tissu grossier produit par les détenues de l'usine pénitentiaire pour femmes de Parramatta et utilisé pour les vêtements des condamnées. Après 1815, le tissu fut produit dans une usine séparée, produisant un tweed de qualité supérieure qui fut imité par les producteurs anglais[1],[2],[3],[4].
La Parramatta Female Factory était une prison pour les femmes déportées pénales et les femmes qui avaient commis un crime dans la colonie. Les détenues étaient contraintes d'effectuer divers travaux, notamment le filage et le tissage[5]. Le tissu Parramatta était à l'origine un tissu grossier de qualité inférieure, également connu sous le nom de « tissu d'usine »[3] un type de toile grossière en laine. La Parramatta Female Factory produisait également du tissu en lin pour les vêtements des condamnés[6],[7].
Produits ultérieurs
modifierEn 1815, Simeon Lord (en) installa une usine à Botany Bay où les tissus de Parramatta étaient finis et teints, produisant un tweed de haute qualité et coûteux[4],[3]. Ce tissu acquit une réputation suffisante pour être imité par les fabricants anglais de Bradford, qui ont ensuite commercialisé leurs propres produits sous le nom de Parramatta Cloth[4].
Variations
modifierLe Piece Goods Manual fait référence au Paramatta comme un tissu léger tissé avec un motif de sergé spécifique utilisant du coton et des fils peignés Botany. Il est couramment utilisé pour fabriquer des articles imperméables[8].
Voir aussi
modifier- Le Negro cloth (en) ou tissu Lowell était un tissu grossier et résistant utilisé pour les vêtements des esclaves aux Antilles et dans les colonies du Sud (en)
Références
modifier- (en) Angela Middleton, Te Puna - A New Zealand Mission Station: Historical Archaeology in New Zealand, Springer Science & Business Media, , 189 p. (ISBN 978-0-387-77622-4, lire en ligne)
- (en) Emery Balint, Trevor Howells et Victoria Smyth, Warehouses & Woolstores of Victorian Sydney, Oxford University Press, , 28 p. (ISBN 978-0-19-554385-8, lire en ligne)
- (en) Margaret Maynard, Fashioned from Penury: Dress as Cultural Practice in Colonial Australia, Cambridge University Press, , 166 p. (ISBN 978-0-521-45310-3, lire en ligne)
- P. R. (Percy Reginald) Stephensen, The history and description of Sydney Harbour, Adelaide : Rigby, , 296 p. (lire en ligne)
- « Convict Female Factories » [archive du ], (consulté le )
- (en) « 'Slop' clothing », Sydney Living Museums, (consulté le )
- (en) Joan Hughes, Australian Words and Their Origins, Oxford University Press, , 394 p. (ISBN 978-0-19-553087-2, lire en ligne)
- « The Project Gutenberg eBook of Piece Goods Manual, by A. E. Blanco. », www.gutenberg.org (consulté le )