Canton de Gémozac

canton français

Le canton de Gémozac est une ancienne division administrative française située dans le département de la Charente-Maritime et la région Poitou-Charentes. C'était le canton le plus étendu de l'arrondissement de Saintes.

Canton de Gémozac
Canton de Gémozac
Situation du canton de Gémozac dans le département de Charente-Maritime.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Poitou-Charentes
Département Charente-Maritime
Arrondissement(s) Arrondissement de Saintes
Chef-lieu Gémozac
Code canton 17 09
Disparition 2015
Démographie
Population 13 653 hab. (2012)
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 36′ 24″ nord, 0° 41′ 26″ ouest
Superficie 260,18 km2
Subdivisions
Communes 16

Pour les élections départementales de mars 2015, le nombre de cantons du département diminue, passant de 51 à 27. Les cantons de Gémozac et de Cozes fusionnent et laissent la place au canton de Saintonge Estuaire, dont le bureau centralisateur (chef-lieu) est fixé à Meschers-sur-Gironde.

Géographie

modifier

Le cadre géographique

modifier

Ce canton qui partage avec les cantons de Saintes la partie centrale de l'arrondissement de Saintes rassemble 16 communes chapeautées par Gémozac, chef-lieu de canton dès 1790.

Au nord et nord-est, il est limitrophe des cantons de Saintes-Ouest et de Saintes-Est, à l'est, il voisine avec le canton de Pons, au sud-ouest il est limité par le canton de Cozes tandis qu'à l'ouest, il est au contact du canton de Saujon. Tous ces cantons appartiennent à l'arrondissement de Saintes.

Au sud, il jouxte l'arrondissement de Jonzac voisinant avec le canton de Saint-Genis-de-Saintonge.

Fort de ses 16 communes, le canton de Gémozac est le plus étendu de l'arrondissement de Saintes mais, par sa superficie, il n'occupe que le cinquième rang en Charente-Maritime[1].

Le cadre physique

modifier

Son altitude varie de 5 m (Berneuil) qui correspond à la basse vallée de la Seugne, toute à l'est du canton de Gémozac, à 72 m (Berneuil) qui correspond à un coteau boisé de la Forêt de Pons, sur l'anticlinal de la Saintonge. Son altitude moyenne est de l'ordre de 38 m.

L'ensemble du canton de Gémozac appartient à la zone géographique du plateau des Bois saintongeais, délimité au nord-ouest par la haute vallée de l'Arnoult qui y a par ailleurs son lieu de source dans la commune de Rétaud, au nord-est par la basse vallée de la Seugne et au sud et sud-ouest par la vallée de la Seudre. Cette dernière arrose la partie centrale du canton de Gémozac et est par excellence le domaine des cultures maraîchères et des pépinières viticoles.

À l'est et au sud-est, il est au contact du plateau crétacé de la Haute Saintonge dont le canton de Saint-Genis-de-Saintonge le sépare de l'arrondissement de Jonzac.

Une polyculture active associée à la vigne

modifier

Les espaces boisés occupent une surface non négligeable et dans les larges clairières où les forêts ont été entaillées, des terroirs à vigne sont soigneusement entretenus. Les vignes font partie de la zone de délimitation des Bons Bois du cognac et leurs productions sont recherchées pour l'élaboration du cognac et du pineau.

Terre de polyculture associée depuis longtemps à la viticulture, le canton de Gémozac est également un grand terroir à céréales dont les productions se prolongent à l'ouest sur les cantons voisins de Cozes et de Saujon.

Une ruralité dynamique et attractive

modifier

Canton de tradition agricole au caractère rural encore bien marqué, il n'échappe cependant pas au fort mouvement résidentiel qui gagne la campagne saintongeaise où nombre de villages sont devenus des lieux de résidence de la seconde et troisième couronne de la sphère d'influence urbaine de Saintes.

Seule la commune de Gémozac, bien que fortement influencée par Saintes, fait figure de pôle d'attraction dans son canton grâce à ses activités commerciales et de services variées. Elle demeure la seule commune à avoir plus de 2 000 habitants (2 571 habitants en 2007). Associée à la ville voisine de Pons, elle forme un ensemble interurbain d'environ 12 000 habitants dont l'association des deux communautés de communes pourrait en faire un bassin de vie de plus de 20 000 habitants.

Histoire

modifier

Depuis sa création en 1790, lors de la formation du département de la Charente-Inférieure, le canton de Gémozac a toujours fait partie de l'arrondissement de Saintes et n'a pas subi de variation de ses limites cantonales non plus.

Représentation

modifier

Conseillers d'arrondissement (de 1833 à 1940)

modifier
Liste des conseillers d'arrondissement successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1833 1842 Marc Edmond Hillairet
(1777-1859)
  Propriétaire, négociant, maire de Saint-André-de-Lidon
1842 1848 M. Legois   Maire de Tesson
         
1855   Tridi Frédéric Poitevin
(1793-1869)
  Maire de Rétaud
         
1898   M. Andouin Droite  
         
1919 1925 Armand Nicolle   Maire de Tesson
         
1928 1931 Jacques Verneuil Radical Viticulteur à Gémozac
1931 1940 Albert Mossion
(1881-1947)
Radical Entrepreneur de travaux publics, adjoint au maire de Gémozac
1940       Les conseils d'arrondissement ont été suspendus par la loi du 12 octobre 1940
et n'ont jamais été réactivés
Les données manquantes sont à compléter.

Conseillers généraux de 1833 à 2015

modifier
Liste des conseillers généraux successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1833 1834
(décès)
Camille Eschassériaux Centre gauche Propriétaire - Maire de Thénac
Député (1831-1834)
Elu également dans le Canton de Saintes-Sud et dans le Canton de Cozes
1834 1852 Jules Dufaure Centre Avocat au barreau de Saintes
député (1834-1851, 1871-1876), Sénateur (1876-1881)
Chef du Gouvernement (1871-1873, 1876, 1877-1879)
1852 1870 François Huon de l'Etrange   Juge de paix, juge au Tribunal de Saintes
1870 1877 Joseph Ernest
Thomas de Boisgiraud
Républicain Propriétaire à Gémozac
1877 1895 Théodore Guillet Droite
bonapartiste
Négociant en cognac, maire de Nieul-lès-Saintes
1895 1913 Camille Nicolle[2] Gauche radicale Propriétaire-agriculteur à Villars-en-Pons
Député (1903-1913)
1913 1919 Albert Lys Républicain Négociant, maire de Gémozac
1919 1931 Ernest Albert-Favre Rad.ind.-RG Médecin
Député (1914-1924)
Sous-secrétaire d'Etat (1917-1920)
Maire de Rétaud
1931 1937 Jacques Verneuil Rad. Viticulteur à Gémozac, conseiller d'arrondissement
1937 1940 Ernest Albert-Favre Rad.ind. Médecin, ancien député, maire de Retaud
Nommé conseiller départemental en 1943[3]
         
1945 1951
(décès)
Jean Souc
(1873-1951)
Rad. Docteur en médecine à Gémozac
30 avril
1951
1982 Raoul Latreuille
(1912-1997)
Rad. puis UDF Propriétaire et négociant en vins
Maire de Gémozac
1982 2001 Marcel Vallet DVD Viticulteur, maire de Jazennes (1971-1995)
2001 2015 Loïc Girard RPR puis UMP Attaché commercial, maire de Gémozac
Président de la Communauté de Communes
du canton de Gémozac et de la Saintonge Viticole

Composition

modifier

Le canton de Gémozac regroupait seize communes et comptait 12 017 habitants (recensement de 2006).

Communes Population
(2012)
Code
postal
Code
Insee
Berneuil 926 17460 17044
Cravans 677 17260 17133
Gémozac 2 527 17260 17172
Jazennes 460 17260 17196
Meursac 1 100 17120 17232
Montpellier-de-Médillan 607 17260 17244
Rétaud 908 17460 17296
Rioux 876 17460 17298
Saint-André-de-Lidon 888 17260 17310
Saint-Quantin-de-Rançanne 264 17800 17388
Saint-Simon-de-Pellouaille 462 17260 17404
Tanzac 256 17260 17438
Tesson 966 17460 17441
Thaims 312 17120 17442
Villars-en-Pons 532 17260 17469
Virollet 256 17260 17479

Démographie

modifier
           Évolution de la population  [modifier]
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012
10 1539 9079 7149 86910 15310 70712 01713 52613 653
(Sources : Base Insee, population sans doubles comptes à partir de 1962[4] puis population municipale à partir de 2006[5])
Histogramme de l'évolution démographique

Après avoir enregistré une baisse démographique continuelle de 1962 à 1975, le canton de Gémozac a renoué avec la croissance démographique depuis le recensement de 1982.

Il a, dans un premier temps, rattrapé son niveau de 1962 en passant au-dessus des 10 000 habitants, et a, par la suite, progressé fortement, notamment dans la période 1999-2006 où son essor démographique est supérieur à celui du département de la Charente-Maritime (+ 12,2 % contre + 7,5 %).

Devenu un canton résidentiel de la grande banlieue de Saintes, il reste cependant le canton le moins densément peuplé de l'arrondissement de Saintes dont la densité de population est encore inférieure à 50 hab/km2 (46 hab/km2 contre 78 hab/km2 pour l'arrondissement de Saintes et 87 pour le département de la Charente-Maritime).

Notes et références

modifier
  1. Il se situe après le canton d'Aulnay (333,88 km2), le canton de Montguyon (322,31 km2), le canton de Matha (289,21 km2) et le canton de Mirambeau (266,86 km2).
  2. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
  3. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
  4. Structure de la population du canton de 1968 à l'année de la dernière population légale connue
  5. Fiches Insee - Populations légales du canton pour les années 2006, 2011, 2012

Voir aussi

modifier

Liens externes

modifier