Canal des mines de fer de la Moselle
Le canal des mines de fer de la Moselle est un canal situé en Moselle.
Canal des mines de fer de la Moselle Camifémo | |
Géographie | |
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Pays | France |
Coordonnées | 49° 21′ 03″ N, 6° 09′ 40″ E |
Début | Metz |
Fin | Thionville |
Traverse | Moselle |
Caractéristiques | |
Longueur | 29,3 km |
Infrastructures | |
Écluses | 4 |
Histoire | |
Année début travaux | 1867 |
Année d'ouverture | 1932 |
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Caractéristiques physiques
modifierLe canal des mines de fer de la Moselle, aussi appelé Camifémo, va de Metz à Thionville (29,3 km) et comprend 4 écluses et l'embranchement d'Hagondange (1,9 km).
Il est établi en majorité en site propre en trois dérivations : Metz (2,5 km, 1 écluse), Argancy-Orne (11,15 km, 2 écluses) et Uckange-Thionville (4 km, 1 écluse), reliées par des portions de la rivière canalisée.
Historique
modifierLe canal, projeté depuis le début du XIX et les premiers travaux sont ordonnés le , avec des chantiers à Frouard, construisant en direction de Thionville. À peu près achevés dans le futur département de Meurthe-et-Moselle, ils ne sont qu'amorcés en amont de Metz quand éclate la guerre de 1870[1].
Bien que le traité de Francfort impose aux deux parties de continuer les travaux, les Allemands se contentent d'achever lentement le canal en amont de Metz. En effet, outre son coût, ce canal ne profite guère qu'aux sidérurgistes de Lorraine, qui voient un moyen de recevoir plus facilement du coke et surtout d'écouler leurs produits. Les sidérurgistes de la Ruhr, de la Westphalie et de la Sarre redoutent la concurrence des usines lorraines, ultramodernes et exploitant la minette lorraine. Les appréhensions des chemins de fer d'État de la Prusse entravent également ce projet qui concurrencerait leur activité. La section entre Metz et Thionville est demandée en 1909 et en 191, sans résultat[1].
Après l'Armistice, les Français relancent le projet. Une société d'étude au capital de 500 000 fr, le Consortium pour la canalisation de la Moselle, planifie les efforts alors que le pays engage la reconstruction. Le tracé et le financement de ce tronçon sont approuvés par le décret du . La construction commence en 1929. Les travaux sont réalisés grâce aux réparations de guerre combinées aves des fournitures en espèce et en nature des industriels intéressés[note 1]. Sur les 220 millions que coûte la canalisation, 192 sont payés au titre des réparations et des financements industriels[1].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Les usines de la famille de Wendel, l'usine sidérurgique de Gandrange-Rombas et celle d'Hagondange s'engagent à verser 13 millions pour certaines dépenses comme l'acquisition des terrains
Références
modifier- Jean Thomas Casarotto, La sidérurgie des Wendel entre Orne et Fensch 1704-1978, Fensch Vallée Éditions, (ISBN 978-2-916782-93-5), p. 398-399
- René Frécaut, « La canalisation de la Moselle », L'information géographique, vol. 23, no 4, , p. 144–154 (ISSN 0020-0093, DOI 10.3406/ingeo.1959.1913, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- André Schontz, Les Voies navigables en Lorraine, Metz, éd. Serpenoise, , 189 p. (ISBN 2-87692-623-7)
- J. Levainville, « La canalisation de la Moselle », Annales de géographie, 37, no 206, p. 180-184 (en ligne).