Campigny (Eure)
Campigny est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Campigny | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle |
Maire Mandat |
Jean-Marc Bisson
Absent |
Code postal | 27500 |
Code commune | 27126 |
Démographie | |
Gentilé | Campignois |
Population municipale |
1 106 hab. (2021 ) |
Densité | 103 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 40″ nord, 0° 33′ 17″ est |
Altitude | Min. 15 m Max. 128 m |
Superficie | 10,74 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Pont-Audemer (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Audemer |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierCampigny est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure, en Normandie. Située au sud de Pont-Audemer et à l'ouest de la vallée de la Risle, elle appartient à la région naturelle du Lieuvin[1].
Hydrographie
modifierLa commune est traversée, à l'ouest, par la Véronne[3] et à l'est, par la rivière des Échauds[4].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 833 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lieurey à 10 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 893,1 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Campigny est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pont-Audemer, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[13]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), prairies (26,6 %), forêts (22,2 %), zones urbanisées (5,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Campigniacum en 1033 (Neustria pia), Campeniacus en 1034 (Gallia Christiana), Campiniacus en 1091 (cartulaire de Préaux), Campigneyum (1er pouillé de Lisieux), Campigneium en 1203 (M. R.) et Campigny-sur-Vérone en 1828 (Louis Dubois)[17].
Il s'agit d'un nom de domaine gallo-romain en -iacum, composé avec le nom de personne bas-latin Campanus[18]. Le type Campaniacum > Campiniacum a été également étudié par Ernest Nègre qui émet la même hypothèse et par Michel Roblin qui explique le premier élément différemment, à savoir par le gallo-roman *CAMPANIA « vaste étendue de pays plat et découvert », issu du bas latin campania « plaine, campagne » (> ancien français champagne, français campagne, emprunt au normanno-picard), associé au même suffixe -acum, étant donné le grand nombre de formations de ce type[19].
La forme francienne (français central) est représentée par le type Champigny, dont Champigny-la-Futelaye, autre commune de l'Eure, mais située dans la campagne de Saint-André. Elle se trouve au sud de la ligne Joret, c'est pourquoi elle a subi la palatalisation du groupe [ca-].
Histoire
modifierLe village fait partie du domaine de Torf au moment de la conquête normande. Les seigneurs de Tourville y fondent le prieuré de Sainte-Marie-l'Égyptienne, cité en 1350 dans le pouillé de Lisieux.[réf. nécessaire]
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 1 106 habitants[Note 2], en évolution de −4,49 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierL'entreprise Shaman, marque de vêtements à l'humour décalé, est installée dans les locaux de l'ancienne usine de fabrication de boîtiers électroniques SERBE (siège social à Saint-Mards-de-Blacarville). Fondée par Sami Chaalan et sa compagne Elsa Levrel, elle emploie une vingtaine de personnes[24].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Notre-Dame.
Patrimoine naturel
modifierNatura 2000
modifier- Risle, Guiel, Charentonne[25].
ZNIEFF de type 1
modifierZNIEFF de type 2
modifier- La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort[28].
Site classé
modifier- L'église, le cimetière, la place dite «La Pelouse», le rideau de 7 hêtres bicentenaires, le bel if et les 26 tilleuls de la place communale. Site classé (1948)[29].
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Véronne (H6249000) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La rivière des Échauds (H6241000) » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Campigny et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pont-Audemer », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 45 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 83
- Michel Roblin, Le Terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque : peuplement et défrichement dans la Civitas des Parisii (Seine, Seine-et-Oise), préface de M. Albert Grenier, membre de l’Institut, éd. A. et J. Picard, Paris, 1951, 381 p.; rééd. A. et J. Picard, Paris, 1971, XIV-491 p. — Thèse soutenue à l’université de Paris. — Compte-rendu d'Albert Dauzat in Revue internationale d'onomastique III, 1951, p. 231-236.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Installée à Campigny, la marque et l’humour Shaman séduisent partout en France », sur Actu.fr (consulté le ).
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Les prairies du ricque des cailloux et la rivière des échaudés », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La cavité des bruyères », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « L'église, le cimetière, la place de Campigny », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).