Biennales internationales du spectacle
Les Biennales internationales du spectacle (BIS, anciennement Rencontres nationales du spectacle vivant) sont une manifestation à destination des professionnels du spectacle créée en 2004.
Biennales internationales du spectacle | ||||||||
Pays | France | |||||||
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Localisation | Cité des Congrès, Nantes | |||||||
Date de la première édition | 2004 | |||||||
Fréquentation | En 2024, 15 000 visiteurs | |||||||
Organisateur(s) | M Médias (ex-Millénaire, Nicolas Marc) | |||||||
Site web | Consulter | |||||||
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Histoire
modifierEn 2004, se tient la première édition des Rencontres nationales du spectacle vivant. Entre 3 000 et 3 400 professionnels sont présents pour cette première édition. Celle-ci, imaginée un an auparavant, intervient dans un contexte social tendu[1],[2].
Lors de la seconde édition en 2006, elle change de nom pour devenir les Biennales internationales du spectacle afin, selon l'AFP, « d'accentuer sa dimension internationale ». Cette manifestation qui réunit la quasi-totalité des acteurs du spectacle vivant a réuni 4 800 visiteurs. L'édition est marquée, pour la première fois, par la présence du Ministre de la Culture, il s'agissait alors de Renaud Donnedieu de Vabres dans un contexte d'inquiétude des intermittents du spectacle à propos de la réforme de l'assurance-chômage[2],[3],[4].
Entre 2008 et 2012 se sont tenues respectivement les troisième, quatrième et cinquième éditions des BIS. Elles ont attiré environ 8 000 visiteurs avant de franchir la barre des 10 000 professionnels. Sous Nicolas Sarkozy, aucun des Ministres de la Culture (Christine Albanel puis Frédéric Mitterand) ne s'est rendu aux BIS, suite aux protestations à l'encontre de Renaud Donnedieu de Vabre. Cette manifestation est considérée en 2008 par Le Monde comme « un sommet anti-Sarkozy »[3],[5],[6],[7],[8].
En 2014, Aurélie Filippetti retourne en tant que Ministre de la Culture aux BIS pour la première fois depuis 2006. Celle-ci a été néanmoins présente lors de la précédente édition aux côtés de François Hollande, alors candidat à l'élection présidentielle[9]. L'édition suivante, Fleur Pellerin perpétue cette tradition et détaille son annonce à propos d'un crédit d'impôt pour le spectacle vivant[10],[11].
Après une huitième édition en la présence de Françoise Nyssen en 2018[12],[13], sous la présidence d'Emmanuel Macron, les inquiétudes des professionnels du spectacle reviennent. En 2020, Franck Riester s'y est exprimé sous les huées dans un contexte de la réforme des retraites. Le Monde rapproche cet incident de celui de Renaud Donnedieu de Vabres en 2006[4],[14].
En 2021, l'édition est annulée et reportée[15]. Après trois ans d'interruption due à la crise sanitaire de la Covid 19, cette édition se tient en 2023 en la présence de Rima Abdul Malak. Elle a totalisé environ 15 000 professionnels et plus de 180 exposants dans un secteur en « blues »[16],[17].
L'édition 2024 est marquée par l'absence de la Ministre de la Culture, alors Rachida Dati nouvellement nommée après un remaniement. Pour les vingt ans, cette dixième édition a été placée sous la thématique du feel good[18],[19],[20],[21].
Concept
modifierToutes les disciplines du spectacle vivant (musique, théâtre, danse, arts de la rue, cirque...) sont représentées[5],[22].
Au cours des deux jours, au-delà des rendez-vous professionnels et des stands d’exposition, ont lieu des débats, conférences et tables rondes[5],[9],[23].
Considérée comme un « passage obligé » pour le Ministre de la Culture par France Musique, l'absence d'un Ministre de la Culture aux BIS n'est pas nouvelle. Comme le rapporte Le Monde et l'AFP, sous Nicolas Sarkozy aucun ne s'y est rendu. Rachida Dati renouvelle cette absence en 2024[7],[8],[19].
Depuis 2006, des pays étrangers sont conviés parmi lesquels le Québec, le Japon, la Slovénie etc[2],[24].
Organisation
modifierLes BIS sont organisées depuis leur création par le groupe de presse M Médias (ex-Millénaire), également éditeur du trimestriel la Scène[1],[25].
Le Bise Festival est organisé en parallèle de cette manifestation[23].
Modèle économique
modifierLe modèle économique repose sur les exposants qui paient une redevance pour exposer leurs stands, l'accès à la manifestation est quant à lui gratuit[15].
Le nombre de participants est en constante progression au fil des éditions.
2004[1] | 2006[3] | 2008[5],[8] | 2010[26] | 2012[9] | 2014[27] | 2016[28] | 2018[29],[30] | 2020[31] | 2023[16] | 2024[32] |
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3 000 | 4 800 | 8 400 | 8 000 | 10 000 | 11 000 | 12 286 | 13 195-13 200 | 13 000 | 14 800 | 15 000 |
Références
modifier- Nicolas de La Casinière, « Désespoir d'intermittents à Nantes : 3 000 professionnels aux premières Rencontres du spectacle vivant. », Libération, no 7059, , p. 36
- Benoît Fauchet, « Le monde du spectacle vivant à rendez-vous à Nantes, sur fond d'inquiétudes », AFP,
- « Le monde du spectacle vivant se réunit à Nantes sur fond d'inquiétudes », AFP,
- Sandrine Blanchard, « A Nantes, Franck Riester face à la fronde du monde du spectacle » , sur Le Monde, (consulté le )
- Benoît Fauchet, « Le monde du spectacle se réunit à Nantes, un peu rasséréné mais vigilant », AFP,
- « Le monde de la culture inquiet face à la réforme territoriale », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Biennales Internationales du Spectacle : 10.000 professionnels attendus à Nantes », AFP,
- Clarisse Fabre, « 8 400 professionnels ont fait de Nantes un sommet anti-Sarkozy », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Véronique Mortaigne, « Le monde de la scène se réinvente à Nantes » , sur Le Monde, (consulté le )
- « Fleur Pellerin annonce un crédit d'impôt pour le spectacle vivant », AFP,
- F.B, « Nantes: Plus de 10.000 professionnels du spectacle débattent durant deux jours » , sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- Suzanne Gervais, « Les Biennales internationales du spectacle à Nantes » , sur lalettredumusicien.fr, (consulté le )
- « Françoise Nyssen appelle le monde culturel à « agir en faveur des migrants » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Ève Beauvallet, « Franck Riester hué aux Biennales internationales du spectacle vivant » , sur Libération, (consulté le )
- Marion Fersing, « Covid-19 : les biennales internationales du spectacle de Nantes sont annulées - France Bleu » , sur France Bleu, (consulté le )
- Sandrine Blanchard, « Aux Biennales internationales du spectacle, le blues du secteur » , sur Le Monde, (consulté le )
- Louis-Valentin Lopez, « À Nantes, la ministre Rima Abdul Malak face aux craintes des acteurs de la culture » , sur France Musique, (consulté le )
- Olivier Milot, Sophie Rahal, Emmanuelle Bouchez, « À Nantes, l’absence remarquée de Rachida Dati aux Biennales internationales du spectacle » , sur www.telerama.fr, (consulté le )
- Sofia Anastasio et Louis-Valentin Lopez, « "On nous méprise" : l'absence très remarquée de Rachida Dati aux Biennales du spectacle vivant » , sur France Musique, (consulté le )
- « La Lettre Du Musicien | BIS de Nantes : doutes partout, ministre nulle part », sur lalettredumusicien.fr (consulté le )
- Ève Beauvallet, « «Dati Danielle» et «effet ciseaux» : la filière du spectacle réunie à Nantes sans sa ministre » , sur Libération, (consulté le )
- « 10e biennale sur le spectacle vivant à Nantes », Libération, , p. 21
- Stéphane Davet, « A Nantes, le Bise Festival présente vingt-cinq talents émergents des musiques actuelles », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
- « Faire connaître la musique innue aux Biennales internationales du spectacle à Nantes » , sur Radio-Canada, (consulté le )
- Ouest-France, « M Médias : dix titres, un festival, un salon international », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « 8 000 participants aux BIS », La Croix, no 38569, , p. 18
- « Le rendez-vous du monde du spectacle vivant et de la culture », Presse Océan,
- « 12 286 », Presse Océan, , p. 6
- « Les BIS font le plein avec 13 195 participants : Le chiffre. », Ouest-France,
- « Spectacle : affluence record aux Bis », Les Échos, no 22619, , p. 16
- « 13 000 professionnels de la culture aux Bis », Ouest-France, , p. 11
- Ève Beauvallet, « «Dati Danielle» et «effet ciseaux» : la filière du spectacle réunie à Nantes sans sa ministre » , sur Libération, (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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