Beta Arietis

étoile binaire de la constellation du Bélier

Beta Arietis (β Ari / β Arietis, Bêta Arietis) dans la Désignation de Bayer, et 6 Arietis dans celle de Flamsteed, est une étoile de la constellation du Bélier située sur la et constitue la deuxième corne du Bélier. E Elle a une magnitude apparente de +2,66. Son type spectral est A5V (étoile blanche de la séquence principale). Elle est à 59,6 années-lumière de la Terre.

β Arietis
Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation de β Arietis dans la constellation du Bélier.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 01h 54m 38,4s
Déclinaison +20° 48′ 29″
Constellation Bélier
Magnitude apparente 2,64

Localisation dans la constellation : Bélier

(Voir situation dans la constellation : Bélier)
Caractéristiques
Type spectral A5V
Indice U-B 0,11
Indice B-V 0,13
Astrométrie
Vitesse radiale −1,9 km/s
Mouvement propre μα = 96,32 mas/a
μδ = −108,80 mas/a
Parallaxe 54,74 ± 0,75 mas
Distance 59,6 al
(18,3 pc)
Magnitude absolue 1,33
Caractéristiques physiques
Masse 2,00 / 1,02 M
Luminosité 22 L
Température 8 200 K

Désignations

Sheratan, Sharatan, Al Sharatain, β Ari, 6 Ari, HR 553, HD 11636, BD+20°306, GCTP 394.00, GJ 80, SAO 75012, FK5 66, CCDM 01546 +2048, HIP 8903, GC 2309[1]

L'étoile est une binaire spectroscopique. La compagne orbite en 107 jours avec une excentricité inhabituellement élevée de 0,88. D'après la masse estimée de la compagne, c'est très probablement une étoile de type G.

Nomenclature et histoire

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Du ciel arabe traditionnel à l'UAI

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La figure de الحمل al-Ḥamal, « l'Agneau », dans le ciel arabe traditionnel.

Sheratan est le nom approuvé pour β Ari par l’Union astronomique internationale. (UAI)[2]. c'est l'arabe الشرطان al-Šaraṭān, littéralement « les Deux Marques [de l’entrée de l’équinoxe] », qui s'applique, dans les calendriers arabes traditionnels, au groupe βγ Ari et correspond au point vernal au début de notre ère[3],[4].

 
Les constellations (星官 xīng guān) de 婁 Lóu, sur la Carte de Dunhuang (ca. 649-684). Les 3 étoiles 婁 Lóu, comme celles du石氏星经 Shí shì xīng jīn, « le Canon astral de Maître Shí », y sont indiquées en rouge.

Il a été introduit par Giuseppe Piazzi (1814)[5], à partir de la transcription AlSheratân du nom de la première des Manāzil al-qamar ou « stations lunaires », dans la traduction du زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) effectuée par Thomas Hyde (1665)[6], en le spécialisant pour β Ari, , et relevé par Richard Hinckley Allen (1899)[7].

En Chine

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Lóu, « le Parc des bêtes (vaches ou brebis) destinées au sacrifice », est, dans l’astronomie chinoise, le nom de β Ari. C’est le 16e 宿 xiù, « astérisme », dans le système des 28 stations lunaires chinoises, et le 2e des 7 宿 xiù du Printemps regroupés dans la figure (象 xiàng) de 西方白虎 Xīfāng Báihǔ, « le Tigre blanc de l’Ouest », système élaboré avant soit la Période des Royaumes combattants (戰國 zhànguó), soit avant 476 av. è. c.[8]. Dans le 石氏星经 Shí shì xīng jīn, « le Canon astral de Maître Shí », c’est-à-dire l'école astronomique de Shi Shen (ca. 350 av. è. c.), cette étoile est 婁宿一 Lóu xiù yī , soit la 1ère étoile (星xing) de la constellation (星官 xīng guān) de 婁 Lóu, ce qui correspond au groupe βγα Ari([9].

Notes et références

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  1. (en) * bet Ari -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « Star Names », 2021. »
  3. (de) Paul Kunitzsch, Untersuchungen zur Sternnomenklatur der Araber, Wiesbaden : O. Harrassowitz, 1961, p. 110.
  4. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 85.
  5. (la) Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 12.
  6. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 30. »
  7. (en) Richard Hinckley Allen, « ''Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, po. 81-82. »
  8. (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, pp. 15-21.
  9. (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky..., op. cit. , pp. 138 et 158-159.

Bibliographie

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  • X. P. Pan et al., 1990, "Apparent orbit of the spectroscopic binary Beta ARIETIS with the time Mark III Stellar Interferometer", Astrophysical Journal, vol. 356, June 20

Liens externes

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