Bertrix
Bertrix (prononcer [bɛʁtʁi] ; en wallon Bèrtrè[2]) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Luxembourg et l’arrondissement de Neufchâteau, ainsi qu’une localité où siège son administration. Elle compte environ 9000 habitants.
Bertrix | |||||
L'église Saint-Étienne. | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Neufchâteau | ||||
Bourgmestre | Matthieu Rossignol[1] | ||||
Majorité | ACTION 2030 (MR-PS) | ||||
Sièges Ecolo ACTION 2030 ENSEMBLE |
21 1 14 6 |
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Section | Code postal | ||||
Bertrix Auby-sur-Semois Cugnon Jehonville Orgeo |
6880 6880 6880 6880 6880 | ||||
Code INS | 84009 | ||||
Zone téléphonique | 061 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bertrigeois(e) ou Bertrigeot(te) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
9 017 () 49,33 % 50,67 % 65,11 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 20,51 % 59,32 % 20,17 % | ||||
Étrangers | 5,97 % () | ||||
Taux de chômage | 11,58 % (2022) | ||||
Revenu annuel moyen | 18 182 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 51′ 15″ nord, 5° 15′ 12″ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
138,49 km2 (2021) 90,93 % 2,22 % 6,85 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune dans l'arrondissement de Neufchâteau et la province de Luxembourg | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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Liens | |||||
Site officiel | bertrix.be | ||||
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Géographie
modifierSections et localités
modifierLa commune est divisées en 5 sections, dans ces dernières se trouvent plusieurs villages rattachés à la commune
Sections
modifier# | Nom | Superf. (km²)[3] |
Habitants (2020)[3] |
Habitants par km² |
Code INS |
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1 | Bertrix | 47,17 | 6.100 | 129 | 84009A |
2 | Jehonville | 32,70 | 742 | 23 | 84009B |
3 | Orgeo | 33,08 | 1.301 | 39 | 84009C |
4 | Cugnon | 11,76 | 360 | 31 | 84009D |
5 | Auby-sur-Semois | 13,80 | 339 | 25 | 84009E |
Villages et hameaux
modifierAcremont, Assenois, Biourge, Blanche-Oreille, Glaumont, La Géripont, La Girgaine, Mortehan, Nevraumont, Rossart et Sart.
Répartition de l'espace
modifierL’espace communal se répartit comme suit :
- Superficie totale : 13 770 ha
- Agriculture : 5 670 ha (prairies)
- Sylviculture : 6 782 ha (hêtres et épicéas principalement)
- Flore : plus de 500 espèces, dont 17 protégées et/ou très rares
- Faune : cervidés et sangliers en forêt, colonies de chauve-souris, oiseaux, 82 espèces nicheuses, 28 en migration, 14 menacées ou sensibles, batraciens et reptiles, 14 espèces, 20 sites d'un très grand intérêt biologique.
Communes limitrophes
modifierCommunications
modifierLa gare ferroviaire de Bertrix est desservie par la ligne 165 Athus-Libramont.
Histoire
modifierChâteau des Fées
modifierLa Semois et ses affluents ont créé dans la roche schisteuse des sites propices à l'aménagement de refuges pour les populations celtiques, romaines et autres. Deux fortifications de type éperon barré ont été mises au jour dans les années 1970 par A. Matthys et G. Hossey[4] .
Le « château des Fées » se dresse à mi-chemin entre Bertrix et Mortehan (Cugnon). Le site forme un éperon enserré dans le confluent de deux ruisseaux, en un endroit stratégique pour le contrôle d'une voie naturelle nord-sud. Protégée par des pentes abruptes, la fortification dessine un ovale, dont l'intérieur s'étageait en plusieurs terrasses.
Trois périodes d'aménagement ont été distinguées : une palissade en bois indatable, une enceinte probablement romaine de pierres sèches empruntant le tracé primitif de la palissade et une tour massive des IIIe et IVe siècles, et enfin un vaste donjon et une consolidation de la muraille au Moyen Âge (XIe – XIIe siècles).
Oppidum du Trinchî
modifierLe village de Cugnon est dominé à l'ouest par un promontoire ceinturé dans un méandre de la Semois. La partie la plus abrupte accueille l'« oppidum du Trinchî » sur 6,25 ha. Des pentes raides protègent naturellement le site à l'ouest et à l'est. De grands travaux ont été malgré tout nécessaires pour fortifier convenablement la place. Si une dépression naturelle de 100 m, appelée Trinchî ou fossé, barre l'accès au sud, la crête parallèle a été pourvue d'une importante levée de terre. Des murs de barrage ont été également construits à l'ouest et au nord.
Cet oppidum remonterait à l'époque gauloise, appelée La Tène Final (120–58 avt J.-C.).
Première Guerre mondiale
modifierLe , les 115e, 116e, 117e, 118e RI de l'armée impériale allemande, passèrent par les armes 11 civils et détruisirent 4 maisons, lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[5].
L'histoire et la mémoire de Bertrix sont, par ailleurs, étroitement attachées à celle de Montauban (France). En effet, « Les soldats de la 33e Division d’Infanterie basé à Montauban seront décimés dans la forêt de Bertrix, le »[6]. Dans chacune de ces deux localités, une statue a été récemment érigée pour rappeler la tragédie de ces premiers combats de la Grande Guerre.
Seconde Guerre mondiale
modifierLe 11 mai 1940, lendemain du déclenchement de la campagne des 18 jours, Bertrix est prise vers 16 h par les Allemands de la 1re Panzerdivision[7], qui a pour objectif de traverser la Meuse au niveau de Sedan. Plusieurs éléments de la cavalerie française avaient Bertrix dans leur itinéraire de repli et il y aura ainsi des chars Hotchkiss qui y seront abandonnés, les équipages rejoignant leurs lignes à pied[7].
Pendant l'été de 1944, la commune de Bertrix a hébergé un des six camps établis en Ardenne belge par la Mission Marathon, pour abriter des aviateurs alliés abattus en territoires occupés. Le camp d'Acremont était situé dans la forêt de Luchy, au lieu-dit Falizules. Placé sous la direction de Georges Arnould, ce camp fut un modèle d'organisation. De nombreux habitants de la région ont apporté leur aide au fonctionnement du camp ainsi qu'à la sécurité et au ravitaillement des aviateurs. Au moins 47 aviateurs alliés sont passés par ce camp : des Américains, des Britanniques et des Canadiens. Ils sont restés au camp jusqu'à la libération par les troupes américaines le 8 septembre 1944 [8].
Libérée à l'automne 1944, la région de Bertrix est de nouveau le théâtre de combats lors de l'offensive allemande des Ardennes au cours de l'hiver[9].
Personnalités liées à la commune
modifier- Emile Savoy (1877-1935), Homme politique suisse
- Etienne-Constantin de Gerlache (1785-1871), Homme d’Etat, magistrat et historien belge, né et ayant vécu à Biourge (commune de Bertrix)
- Hubert Pierlot (1883-1963), Homme politique belge, né et ayant vécu à Cugnon (commune de Bertrix)
- Paul Verlaine (1844-1896), Ecrivain et poète français, dont le grand-père Henry-Joseph Verlaine fut notaire et résident de Bertrix, et dont le père Nicolas-Auguste y naquit en 1798. Paul Verlaine fit de nombreux séjours en vacances chez ses tantes à Paliseul (commune voisine) et Jéhonville (commune de Bertrix), et écrivit des poèmes inspirés des forêts de la région, "sa petite patrie de coeur": "Au pays de mon père on voit des bois sans nombre; Là des loups font parfois luire leurs yeux dans l'ombre Et la myrtille est noire au pied du chêne vert." [10]
- Maryvonne Collot, peintre, née à Orgeo en 1951.
- Yvette Draux (1930-1949), élue Miss Belgique en 1947, était une Bertrigeoise. Elle reste à ce jour (7/10/2021) la seule Miss Belgique à être également devenue Miss Europe (1947).
Héraldique
modifierLa commune possède des armoiries.
Blasonnement : D’argent à trois fers d’âne mal ordonnés de sable, cloutés d’or, posés en barre.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 167.
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Démographie
modifierÉvolution démographique avant la fusion de 1977
modifier- Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Évolution démographique de la commune fusionnée
modifierEn tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante:
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
- Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1 janvier[11]
Année | Population | Évolution 1992=index 100 |
---|---|---|
1992 | 7 817 | 100,0 |
1993 | 7 924 | 101,4 |
1994 | 7 892 | 101,0 |
1995 | 7 969 | 101,9 |
1996 | 7 966 | 101,9 |
1997 | 8 003 | 102,4 |
1998 | 8 045 | 102,9 |
1999 | 8 013 | 102,5 |
2000 | 8 054 | 103,0 |
2001 | 8 065 | 103,2 |
2002 | 8 077 | 103,3 |
2003 | 8 073 | 103,3 |
2004 | 8 134 | 104,1 |
2005 | 8 151 | 104,3 |
2006 | 8 195 | 104,8 |
2007 | 8 164 | 104,4 |
2008 | 8 216 | 105,1 |
2009 | 8 325 | 106,5 |
2010 | 8 313 | 106,3 |
2011 | 8 413 | 107,6 |
2012 | 8 494 | 108,7 |
2013 | 8 531 | 109,1 |
2014 | 8 550 | 109,4 |
2015 | 8 605 | 110,1 |
2016 | 8 667 | 110,9 |
2017 | 8 740 | 111,8 |
2018 | 8 763 | 112,1 |
2019 | 8 793 | 112,5 |
2020 | 8 844 | 113,1 |
2021 | 8 936 | 114,3 |
2022 | 8 950 | 114,5 |
2023 | 8 994 | 115,1 |
2024 | 9 017 | 115,4 |
Politique et administration
modifierConseil et collège communal 2024-2030
modifierListe des bourgmestres
modifierEntrée en fonction | Identité | Parti |
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1977 | Philippe Pignolet | Centre démocrate humaniste. |
1982 | Georges Gonty
François Collot Robert Dufour |
? |
1989 | Philippe Pignolet | Centre démocrate humaniste |
1995 | Roger François | Centre démocrate humaniste. |
2000 | Olivier Boclinville | Mouvement réformateur |
2010 | Michel Hardy | Mouvement réformateur |
2018 | Mathieu Rossignol | Mouvement réformateur |
Jumelages
modifier- Charmes (France) depuis 1967
- Pointe-à-l'Église (États-Unis) depuis 1992
- Rusca Montană (Roumanie) depuis 1990
Sécurité et secours
modifierLa commune fait partie de la zone de police Semois et Lesse pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.
Autres villages compris dans la commune
modifierBiourge, Orgeo, Rossart, Nevraumont, Auby-sur-Semois, Cugnon, Mortehan, La Géripont, Assenois, Blanche-Oreille, Glaumont, Jehonville, Sart, Acremont, La Girgaine.
Le Rallye Trompes des Ardennes « Croix Mambour »
modifierVers 1990, Monsieur Paul Pierret fonda une école de trompes de chasse, au sein de l'académie de musique de la commune de Bertrix. Pour ce il fit appel à Monsieur P. Carabin, directeur musical d'un célèbre groupe belge : « Le Rallye Trompes de l'Hertogenwald » et pédagogue de cet instrument. Nombreux étaient les amateurs désirant apprendre les vertus de l'instrument. Plusieurs moniteurs se sont succédé dans cette école de trompes : messieurs P. Carabin, Jules et Bertrand Bourgeois, Patrick Lassence (directeur musical du Royal Forêt St Hubert)…
En 1992, Messieurs Paul Pierret et Alain Godfrin eurent l'idée de former un nouveau groupe de trompes de chasse : Le Rallye Trompes des Ardennes « Croix Mambour », le long des méandres de la Semois, en plus des Échos de la Semois de Nafraiture (Vresse/Semois) fondé en 1977 par Monsieur Joseph Bartiaux et des Trompes du Val d'Attert, situé près de la source de la Semois, à deux pas d'Arlon. Le groupe participera à des concours fédéraux organisés par la Fédération des Trompes de Belgique et aura remporté quelques titres. Actuellement, le groupe se compose d'une dizaine de sonneurs et l'école d'une dizaine d'élèves.
Images
modifier-
Vue de Bertrix et son église
-
Vue de Bertrix
-
Vue de la vallée d'Auby
-
Église de Jehonville
-
Église d'Assenois
-
Église de Rossart
-
Église de Biourge
-
Bertrix, la maison communale
Notes et références
modifier- « Bourmestre de Bertrix. », sur bertrix.be.
- Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN 978-9-042944-01-5), p. 60.
- https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
- Matthys A. & Hossey G. 1973: Le "Château des Fées" à Bertrix. Refuge romain et médiéval, Archaeologia Belgica 146
- John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 482
- Michel Florens, 1914-1918 : La bataille de Bertrix, revue Arkheia, Montauban, 1999.
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 151-152.
- Maurice PETIT, Marathon en Ardenne. L'audacieuse mission de protection d'aviateurs alliés en 1944, Famenne & Art Museum, avec le soutien d'ARA LUXNAM, 2021, 200 pages (ISBN 9782960193725)
- Histoire des paras-colos
- Danielle Chanteux-Van Gottom, Paul Verlaine et l'Ardenne, Weyrich Edition, (lire en ligne)
- https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
Voir aussi
modifier- Liste du patrimoine immobilier classé de Bertrix
- Au cœur de l'Ardoise
- Royale Entente Bertrigeoise (football)