Bavent
Bavent est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 1 940 habitants[Note 1].
Bavent | |
L'église Saint-Hilaire des XIIe et XIXe siècles. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Jean-Luc Garnier 2020-2026 |
Code postal | 14860 |
Code commune | 14046 |
Démographie | |
Gentilé | Baventais |
Population municipale |
1 940 hab. (2021 ) |
Densité | 105 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 50″ nord, 0° 11′ 18″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 66 m |
Superficie | 18,45 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Cabourg |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.bavent.fr |
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Géographie
modifierLa commune est en bordure nord de la plaine de Caen et du pays d'Auge. Son bourg est à 6 km au nord de Troarn, à 9 km au sud-ouest de Cabourg et à 15 km au nord-est de Caen[1].
Couvrant 1 845 hectares, son territoire est le plus étendu du canton de Cabourg.
Le point culminant (66 m) se situe à l'ouest, près du lieu-dit la Grande Bruyère. Le point le plus bas (2 m) correspond à la sortie de la Dives du territoire, au nord-est.
En raison de sa proximité à la mer, Bavent bénéficie d'un climat océanique. La station météorologique la plus proche est Caen-Carpiquet, à 19 km[2].
Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Lisieux[4]
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 681 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 5 km à vol d'oiseau[8], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,8 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Bavent est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,7 %), terres arables (17,5 %), forêts (14,6 %), zones urbanisées (4 %), zones humides intérieures (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierBavent est attesté sous les formes : Bavent en 1059[17], Badvento en 1063[18], Batvent en 1066[19].
L'origine de ce nom de lieu divise les toponymistes :
- Albert Dauzat et Charles Rostaing[19] bat vent : « endroit où bat le vent ».
- René Lepelley émet une hypothèse similaire : celle d'un ancien moulin dont « les ailes battaient le vent »[20]. Il existe effectivement un moulin à Sénoville (Manche), appelé La Masse de Bavent. Si ce nom se réfère à un moulin à vent cela implique l'apparition de tels moulins en Occident un siècle plus tôt qu'on ne l'admet communément[21].
- Ernest Nègre[21] propose d'expliquer Bavent par un anthroponyme germanique Badvin, pris absolument.
On peut proposer un nom celtique en -ent-, latinisé -entu(m), que l'on trouve également dans Douvrend (Dovrent XIIe siècle)[22] précédé d'un élément indéterminé en l'absence de forme plus ancienne. Le même suffixe a pu être identifié dans les Nogent (Novientum, sur novio, nouveau) et Drevant (Derventum, sur dervo, chêne, cf. breton derv, chêne).
Le gentilé est Baventais.
L'ancienne commune de Robehomme lui est associée depuis 1975.
Histoire
modifierEn 1974, Bavent (984 habitants en 1968) fusionne avec Robehomme (122 habitants en 1954)[23],[24], qui garde le statut de commune associée.
Politique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de dix-neuf membres, dont le maire et de quatre adjoints[réf. souhaitée]. L'un de ces conseillers, Laurent Marie, est maire délégué de la commune associée de Robehomme.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2021, la commune comptait 1 940 habitants[Note 3], en évolution de +9,73 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Au XIXe siècle, Bavent avait compté un maximum de 968 habitants en 1831, avant de dépasser ce nombre en 1968 (984). Avant la fusion, Robehomme avait atteint 323 habitants en 1836.
Économie
modifierBavent est connu pour être le foyer de l'élevage de l'oie de Bavent, oie fermière reconnaissable à son dimorphisme sexuel (jars blanc et oie tachetée) et à son toupet sur la tête, et excellente oie à rôtir[31].
Le groupe Terreal y dispose d'une usine de production de tuiles.
La poterie du Mesnil de Bavent crée des épis de faîtage en faïence. Elle détient le label Entreprise du patrimoine vivant et son savoir-faire est inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
Culture locale et patrimoine
modifierDistinction
modifierCandidat au palmarès 2019 du Concours départemental des villes et villages fleuris de France, Bavent a reçu le 2e prix dans la 3e catégorie (communes de plus de 5 000 habitants) le [32].
Lieux et monuments
modifier- Église Saint-Hilaire (XIIe siècle, très remaniée au XIXe siècle)[33].
- Église Notre-Dame-de-la-Nativité de Robehomme (XIXe et XXe siècles)[33].
- Château de Bénéauville (fin XVIe siècle) classé aux monuments historiques[34]. Son parc fait l'objet d'un recensement à l'inventaire général du patrimoine culturel[35].
- Château de Bavent (XVIIe siècle) inscrit au titre des monuments historiques depuis le [36].
- Manoir de Venoix (XVIIe siècle) dont le parc est un site classé depuis le [37]. En 1944 le manoir subit d’importants dégâts, après rénovations il a retrouvé son état de 1648 avec quelques ajouts et transformations[33].
- Pavillon de la Poterie (1842)[33].
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L'église Saint-Hilaire de Bavent. -
L'église Saint-Hilaire.
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La nef de l'église Saint-Hilaire. -
Le chœur de l'église Saint-Hilaire. -
L'église de Robehomme.
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L'église de la Nativité de Notre-Dame de Robehomme. -
Le château de Béneauville.
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Le château de Bavent.
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Le manoir de Vénoix.
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Lavoir public.
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Le monument aux morts de Robehomme.
Activité et manifestations
modifierManifestation
modifierÀ partir de , un Festiv'Argile est organisé, en principe tous les deux ans[38].
Sports
modifierLe Football club baventais, qui ne fait plus évoluer qu'une équipe de football en catégorie vétéran[39].
Jumelages
modifierLa commune est jumelée avec :
- Stoke Canon (Royaume-Uni) depuis 1983.
- Geiselbach (Allemagne) depuis 1988.
Personnalités liées à la commune
modifier- Henri-Gabriel-Marie Le Bègue de Germiny (1811-1900), homme politique, maire de Bavent
- David Haig-Thomas, explorateur, commando britannique, mort à Bavent le 6 juin 1944. Il est enterré dans le cimetière autour de l'église.
Héraldique
modifierLa municipalité de Bavent a choisi de ne plus communiquer avec le blason ci-dessous[40].
Les armes de la commune de Bavent se blasonnent ainsi[Note 4] : Les deux léopards d'or des armoiries de Bavent rappellent les armoiries de la Normandie. |
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021 (2018).
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- La règle de contrariété des couleurs n'est pas respectée : ces armes sont fautives (or sur ag).
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- Distance orthodromique selon le site Lion 1906
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Bavent et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1978.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes…, Volume 2, Droz, p. 829.
- J. Adigard des Gautries et F. Lechanteur, « Les noms des communes de Normandie », Annales de Normandie, octobre 1961 à juin 1969.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 60.
- Guy Chartier, « De l'étymologie de certains noms de communes normandes », Annales de Normandie, , p.99.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)
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- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Robehomme », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Claude Ecobichon et Joël Leroy sont médaillés », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Rustica, Élever des oies normandes
- « Concours des villes et villages fleuris »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur calvados.fr (consulté le ).
- Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 1, Paris, Flohic Éditions, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 359-362.
- « Château de Béneauville », notice no PA00111041, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Parc du château de Béneauville », notice no IA14003360, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de Bavent », notice no PA00111040, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- DREAL Basse-Normandie pdf.
- « Ouest-france.fr - Un festival de l'argile en projet pour 2012 - Bavent »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- « FC baventais », sur Site officiel de la Ligue de Normandie (consulté le ).
- Elle a défini un logo qui ne peut plus se définir comme blason. Ce nouvel emblème est visible sur le site de la mairie de Bavent à cette adresse : « Nouveau blason de la commune de Bavent. », sur bavent.fr (consulté le ).
- « Bavent », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).