Sénoville
Sénoville ou Senoville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 190 habitants[Note 1].
Sénoville | |
Église Saint-Lô. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Caroline Mabire 2020-2026 |
Code postal | 50270 |
Code commune | 50572 |
Démographie | |
Gentilé | Senovillais |
Population municipale |
190 hab. (2021 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 26′ 01″ nord, 1° 46′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 34 m Max. 121 m |
Superficie | 7,22 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Pieux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 957 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin à 25 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 963,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Sénoville est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49 %), terres arables (33,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), forêts (4,6 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Senovilla au XIIe siècle[13], Senoville en 1793[14].
Senoville tirerait son nom d'un anthroponyme germanique (= domaine agricole de Senold, Sinold ou Senaldus)[15].
Le gentilé est Senovillais.
Histoire
modifierDans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Bricquebec[16].
Une première mention d'un seigneur de Sénoville est constatée en 1394. Ce fief noble dépendait de la baronnie de Bricquebec et portait le nom de fief Bacon[17]. Au XVe siècle, Sénoville a pour seigneur Pierre Hervieu († 1451), fils de Pierre et Guillemette Hervieu, également 24e abbé régulier de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Il est inhumé dans l'église où son gisant est encore visible[18].
La dîme était partagée entre l'évêque de Coutances et le curé du village[19].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 190 habitants[Note 2], en évolution de −10,38 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Église paroissiale Saint-Lô reconstruite au XVIIIe siècle. L'édifice abrite sept œuvres classées au titre objet aux monuments historiques : le monument funéraire de Louis Hervieu, 24e abbé de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, avec le gisant d'un prêtre placé dans un enfeu du XVe, une poutre de gloire (perque) du XVIIIe avec un christ en croix du XVIIe, une statuette de saint Sébastien du XVIIe, un calice de l'orfèvre H. le Forestier du XVIIIe, deux autels secondaires avec retable et statues du XVe, un maître-autel de style Louis XV du XVIIIe[26], ainsi qu'une chaire de style Louis XIII, des fonts baptismaux du Moyen Âge et une statuaire allant du XIVe au XVIIIe siècle[27] : saint Nicolas du XVe, saint Lô du XVIIe, saint Jean-Baptiste du XVe, Vierge à l'Enfant du XIVe, sainte Barbe du XVIIIe[18], et une cloche datée de 1777.
- Croix de cimetière du XVIIe siècle.
- Croix de chemin dites la Croix Blanche du XVIIe siècle, la Croix Colombel du XXe siècle et la Croix de la Lubere du XVIIe siècle.
- Ancien presbytère du XVIIIe siècle avec ses portes charretière et piétonne du début du XVIe siècle.
- Vestiges du manoir médiéval des XVe, XVIe – XVIIIe siècles avec une tour ronde du Moyen Âge et sa tourelle d'escalier, meurtrières pour mousquet, et restes de mâchicoulis[28].
- Ferme du Manoir du XVIIIe siècle.
- Maison datée de 1783 à l'Épivent.
- Moulin à vent à la Masse de Bavent, moulin-tour avec bandeaux et claveaux de grès alternés.
- Lavoir près de la mairie.
-
Le presbytère et sa porte charretière.
-
Poutre de gloire.
-
Monument funéraire de l'abbé Louis Hervieu.
-
Autel secondaire à saint Sébastien.
Promenades
modifier- Sentier pédestre balisé d'environ huit kilomètres à partir du parking de l'église.
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 238.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 624.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Sénoville sur le site de l'Insee
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
- « Orthodromie entre Sénoville et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cherbourg-homet » (commune de Cherbourg-en-Cotentin) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sénoville ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur Le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, no 1, avril-mai-juin 2012, p. 9 (ISSN 0224-7992).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Barros Jean, Le canton de Barneville-Carteret, vol. 1 : Le patrimoine, Barneville, Éditions de la Côte des Isles, (ISBN 2-9505339-1-4).
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 187.
- Barros Jean, Le canton de Barneville-Carteret, vol. 2 : Dans l'histoire, Barneville, Éditions de la Côte des Isles, (ISBN 2-9505339-2-2).
- Gautier 2014, p. 624.
- Delattre, 2002, p. 238.
- « Jean Boisnel candidat à sa succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Caroline Mabire, 1re femme maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Œuvres mobilières classées à Sénoville.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 252.
- Georges Bernage, « La presqu'île du Cotentin - Le Bauptois », dans La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 22.