Basilique Saint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulchre
La basilique Saint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulchre est une basilique catholique française. Elle est située sur le territoire de la commune de Neuvy-Saint-Sépulchre, dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.
Basilique Saint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulchre | ||||
La basilique Saint-Étienne, en 2007. | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique | |||
Dédicataire | Saint Étienne | |||
Type | Basilique mineure | |||
Rattachement | Archidiocèse de Bourges | |||
Début de la construction | XIIe siècle | |||
Fin des travaux | XIIe siècle | |||
Protection | Classé MH (1840) Patrimoine mondial (1998) |
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Site web | Paroisse du Saint-Rédempteur - Neuvy-Saint-Sépulchre | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Centre-Val de Loire | |||
Département | Indre | |||
Commune | Neuvy-Saint-Sépulchre | |||
Coordonnées | 46° 35′ 43″ nord, 1° 48′ 31″ est[1] | |||
Géolocalisation sur la carte : Indre
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : France
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Situation
modifierLa basilique se trouve dans la commune de Neuvy-Saint-Sépulchre, au sud[2] du département de l'Indre. Elle est située dans la région naturelle du Boischaut Sud. La basilique dépend de l'archidiocèse de Bourges, du doyenné du Boischaut Sud[3] et de la paroisse de Neuvy-Saint-Sépulchre.
Étymologie
modifierLe nom de Saint-Sépulchre avec un h peut surprendre, car il fait référence au nom du Saint-Sépulcre, lieu où le Christ mort a été déposé, selon la tradition chrétienne. Mais les ecclésiastiques du Moyen Âge ont fait un jeu de mots, le latin pulchrum signifiant beau[4].
Histoire
modifierL'église a été construite au XIIe siècle[5]. En 1257, le cardinal Eudes de Châteauroux, légat du Pape et proche du roi de France saint Louis IX, faisait parvenir deux gouttes du Précieux Sang du Christ à l'église-collégiale de Neuvy-Saint-Sépulchre. « Il s'agit de la relique la plus précieuse qui existe sur Terre ». L'écrin choisi pour les précieuses reliques fut la collégiale de Neuvy, construite à l'image du Saint Sépulcre de Jérusalem deux siècles plus tôt, à la demande du seigneur Eudes Ier de Déols, à son retour de pèlerinage en Terre Sainte au XIe siècle. Le Précieux Sang venait rappeler aux fidèles que Jésus était vrai Dieu mais aussi vrai homme, et que la divinité de Jésus surpassait les vertus des saints, à une époque où les reliques de saints étaient particulièrement vénérées.
D'abord collégiale dédiée à saint Jacques le Majeur, elle devient en 1847 église paroissiale dédiée à saint Étienne à la suite de la destruction de l'ancienne église de ce nom. Elle est élevée au rang de basilique mineure par le pape Pie X le 23 novembre 1910. Elle est classée au titre des monuments historiques, en 1840[5].
Elle est également inscrite en décembre 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France[6].
Description
modifierL'édifice se présente comme une rotonde couronnée à l'extérieur d'un chapeau chinois. Une nef a été accolée à celle-ci au XIIIe siècle. À l'intérieur de la rotonde, la voûte est soutenue par des piliers avec des chapiteaux historiés. La rotonde n'est pas symétrique, et elle n'a que onze colonnes, symbolisant chacune un Apôtre (après le départ de Judas).
Vers 1840, la basilique a été restaurée par Eugène Viollet-le-Duc, qui charge le ferronnier d'art Pierre Boulanger[7] de la restauration des anciennes pentures et du heurtoir[8].
Dimensions
modifierRotonde
modifier- Diamètre total dans œuvre : 19,45 m ;
- Largeur totale dans œuvre : 14,65 m ;
- Diamètre du rond-point : 8,30 m ;
- Hauteur à la clef des arcades : 5,50 m ;
- Hauteur totale dans œuvre : 16 m.
Basilique
modifier- Longueur totale dans œuvre : 19,45 m ;
- Largeur totale dans œuvre : 14,65 m ;
- Hauteur des arcades des bas côtés : 3,10 m.
Fréquentation
modifierEn 2016, elle a reçu 24 450[9] visiteurs.
Galerie de photographies
modifier-
La porte avec les pentures en fer forgé, en 2007.
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Le heurtoir, en 2007.
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La sculpture, en 2009.
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Le dôme de la collégiale, en 2009.
-
Le maître-autel, en 2012.
Notes et références
modifier- Site de Google Maps, consulté le 10 octobre 2012.
- Site de Lion 1906 : Indre, consulté le 10 octobre 2012.
- Site de l'archidiocèse de Bourges : Doyenné du Boischaut Sud, consulté le 3 mai 2013.
- Antoine Pasquier, « La Terre sainte du Berry prête à ressusciter », Famille chrétienne, no 2411, , p. 36-39.
- « Église Saint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulchre », notice no PA00097409, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 8 octobre 2012.
- Site de l'Unesco : Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, consulté le 24 octobre 2012.
- Pierre Boulanger, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Paris, Presses du Compagnonnage, , Préface.
- Notice no PM36000173, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consulté le 10 octobre 2012.
- « Le Mag 36 #1 », sur le site du Conseil départemental de l'Indre, p. 19, consulté le 3 juillet 2017.
Bibliographie
modifier- Simon Bryant, « La collégiale Saint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre) : Une étude de la rotonde et de la nef The collegiate church of Saint-Étienne at Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre, France). A recent building survey of the rotunda and the nave », Revue archéologique du Centre de la France, vol. tome 43, , p. 171-207 (DOI 10.3406/racf.2004.2960, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Église Saint-Étienne
- Saint Étienne
- Liste des édifices religieux de l'Indre
- Liste des monuments historiques de l'Indre
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la religion :
- Ressources relatives à l'architecture :
- La collégiale Saint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre). Une étude de la rotonde et de la nef - Persée
- La collégiale Saint-Étienne de Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre). Une étude de la rotonde et de la nef - Archive ouverte HAL
- Église Saint-Étienne - Neuvy-Saint-Sépulchre |1886 - Collections patrimoniales numérisées de Bordeaux Montaigne