Boulevard de Denain
Le boulevard de Denain est une voie située au 10e arrondissement de Paris.
10e arrt Boulevard de Denain
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 10e | ||
Quartier | Saint-Vincent-de-Paul | ||
Début | 114, boulevard de Magenta | ||
Fin | 23, rue de Dunkerque | ||
Morphologie | |||
Longueur | 110 m | ||
Largeur | 30 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Rue de la Barrière-Saint-Denis Rue de Denain Avenue de Denain |
||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 2701 | ||
DGI | 2689 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 10e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
modifier |
Situation et accès
modifierLe boulevard de Denain est une voie publique située dans le 10e arrondissement de Paris. D'une longueur de 110 mètres et d'une largeur de 30 mètres, il débute au 114, boulevard de Magenta et se termine au 23, rue de Dunkerque.
Le boulevard de Denain est l'un des principaux accès à la gare de Paris-Nord et est desservi par les lignes 4 et 5 par la station de métro Gare du Nord. Il est également desservi par les lignes RER B, D et E.
Origine du nom
modifierLe nom de la voie fait référence à la ville de Denain et à la bataille qui s'y déroula le .
Historique
modifierLa rue est ouverte, sur l'ancien clos Saint-Lazare, par ordonnance royale du 31 janvier 1827 qui indique[1] :
- « Charles, etc.
Vu l'ordonnance royale du 27 novembre 1822, qui a autorisé la formation de la rue (rue Lafayette) et de la place Charles-X, nouveau quartier Poissonnière, dans notre bonne ville de Paris ;
Vu le plan de plusieurs autres rues et places qui se rattachent à ce premier percement, et qui doivent compléter le nouveau quartier ;
Vu l'ordonnance royale du 31 mars 1825, qui a autorisé la ville à acquérir des sieurs André et Collier, le terrain nécessaire à la construction de la nouvelle église Saint-Vincent-de-Paul ;
Vu la délibération du Conseil général du département de la Seine, faisant fonctions de Conseil municipal de Paris, du 27 septembre 1825 ;
Vu le certificat du maire du troisième arrondissement constatant que le plan a été publié conformément aux règlements ;
Vu l'avis du préfet du département ;
Vu les lettres-patentes du 10 avril 1783 ;
Notre Conseil d’État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :- Article 1er : Les sieurs André et Cottier sont autorisés à ouvrir sur les terrains à eux appartenant, les rues tracées sur le plan ci-annexé, savoir :
- La première, la rue de la Barrière-Poissonnière[2] partant de la rue des Magasins à sa jonction avec la rue des Petits-Hôtels et se dirigeant sur la barrière Poissonnière.
- La deuxième, la rue de la Barrière-Saint-Denis[3], partant du carrefour triangulaire de la rue Charles-X, et s'alignant dans la direction de la barrière Saint-Denis.
- La troisième, la rue de l'Abattoir[4], de la rue du Faubourg-Poissonnière à celle du Faubourg-Saint-Martin, en coupant la rue de la Barrière-Poissonnière, celle du Faubourg-Saint-Denis, et la rue Charles-X ;
- La quatrième, la rue des Petits-Hôtels, de la place Charles-X au point de jonction de la rue des Magasins avec la rue de la Barrière-Poissonnière ;
- La cinquième, la rue des Magasins[5], de la rue de Chabrol à la rue Charles-X ;
- La sixième, la rue du Chevet-de-l'Église[6], de la rue de la Barrière-Poissonnière, parallèlement à l'arrière façade de l'église Saint-Vincent-de-Paul, dont le perron ni les marches ne pourront faire saillie sur l'alignement ainsi tracé.
- La septième, la rue des Jardins-Poissonnière, transversale à la précédente, depuis la rue de l'Abattoir jusqu'à la rue du Gazomètre ;
- La huitième, la rue du Gazomètre[7], de la place Charles-X, vers la rue du Faubourg-Poissonnière ;
- La neuvième, la rue du Delta-Lafayette, du carrefour triangulaire de la rue Charles-X, vers celle du Faubourg-Saint-Denis ;
- Enfin, la dixième, formant le prolongement de la rue de la Butte-Chaumont[8].
- Article 2 : La rue no 5 aura 10 mètres de largeur.
Les rues no 3, no 4, no 6, no 7, no 8, no 9 et no 10 en auront 12 mètres.
La rue no 1 aura 12 mètres de large depuis la rue no 5 jusqu'à la rue Charles-X, et 13 mètres dans le surplus. - Article 3 : Il sera de plus ouvert une rue de 12 mètres de largeur dans l'axe de l'église portée au plan, et qui, partant de la rue du Chevet-de-l'Église, continuera le prolongement de la rue d'Hauteville.
- Article 4 : Il sera réservé autour de l'église, sur le terrain acquis par la ville en vertu de l'ordonnance royale du 31 mars 1825, un espace libre formant rue de pourtour, et qui débouchera d'un côté sur la rue du Chevet-de-l'Église, de l'autre sur la place Charles-X, au moyen de degrés qui y aboutiront.
Il sera formé, dans les dimensions indiquées au plan, une place rectangulaire au point de jonction des rues de la Barrière-Poissonnière et de l'Abattoir, et du prolongement de la rue Hauteville.
Enfin la place Charles-X sera agrandie de toute la superficie indiquée par une teinte jaune. - Article 5. — L'autorisation de former les rues et places détaillées dans les articles précédents, est accordée à la charge consentie par la Compagnie André et Cottier :
- 1° D'abandonner gratuitement le terrain qu'elles occuperont, sauf en ce qui concerne l'agrandissement de la place Charles-X, pour lequel il sera traité par le préfet, au nom de la ville de Paris, avec la Compagnie ;
- 2° De supporter les frais de premier établissement du pavage et de l'éclairage des dites voies, ainsi que ceux des travaux à faire pour l'écoulement souterrain ou à ciel ouvert des eaux pluviales et ménagères ;
- 3° D'établir de chaque côté, des trottoirs en pierre dure, dont les dimensions seront indiquées par l'Administration ;
- 4° De tenir fermées de portes, de grilles ou de toute autre manière, les portions de rues qui ne pourraient, quant à présent, avoir de débouché, et ce, jusqu'à ce que les propriétaires sur les terrains desquels lesdites rues devraient se continuer, aient librement consenti à livrer passage à ces rues, suivant les dimensions arrêtées par le plan ;
- 5° Enfin, de se conformer aux lois et règlements sur la voirie de Paris.
- Article 6. — Le préfet de la Seine est autorisé à acquérir, au nom de la ville de Paris, soit de gré à gré, soit en procédant suivant les formes prescrites par la loi du , l'islot formé par la rencontre de la rue Charles-X avec les rues de la Chapelle et du Château-Landon. L'emplacement de cet islot sera réuni à la voie publique.
- Article 7. — Notre ministre secrétaire d’État au département de l'intérieur est chargé de l'exécution de la précédente ordonnance.
- Article 1er : Les sieurs André et Cottier sont autorisés à ouvrir sur les terrains à eux appartenant, les rues tracées sur le plan ci-annexé, savoir :
- Donné en notre château des Tuileries, etc.
Signé : CHARLES ».
Dénommée « rue de la Barrière-Saint-Denis », elle deviendra « rue de Denain », puis « avenue de Denain » en 1847 et enfin « boulevard de Denain » en 1859.
Dans la nuit du vendredi au samedi , un officier de police, Bernard Barboux, 54 ans, était abattu par un petit truand, Daniel Estermann, âgé de 23 ans. Ce dernier était surpris avec son complice, Jean Tamisier, 24 ans, en train de fracturer un bureau de change se trouvant au no 5 du boulevard[9].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifierAnnexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Boulevard de Denain (mairie de Paris)
Références
modifier- Voir lien externe
- Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques.
- La rue de la Barrière-Poissonnière qui deviendra la rue du Nord en 1833 et le boulevard Magenta en 1855.
- La rue de la Barrière-Saint-Denis qui deviendra rue de Denain puis l'avenue de Denain en 1847 et enfin boulevard de Denain en 1859.
- La rue de l'Abattoir qui deviendra la rue de Dunkerque.
- La rue des Magasins qui deviendra la rue de Saint-Quentin.
- La rue du Chevet-de-l'Église deviendra la rue de Belzunce.
- La rue du Gazomètre qui deviendra la rue d'Abbeville.
- La partie entre les actuelles rues Lafayette et du Château-Landon.
- « Réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtrier d'un officier de paix », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, /archives/article/1971/02/15/reclusion-criminelle-a-perpetuite-pour-le-meurtrier-d-un-officier-de-paix_2445599_1819218.html, consulté le ).