Auguste Paris (homme politique)

personnalité politique française
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Auguste Paris, né le à Saint-Omer (Pas-de-Calais) et mort le à Arras (Pas-de-Calais), est un avocat, historien et homme politique français. Spécialisé sur la liberté de l'enseignement supérieur et les sujets économiques[1] à l'Assemblée nationale et au Sénat, il est ministre des Travaux publics dans le troisième gouvernement Broglie.

Auguste Paris
Illustration.
Auguste Paris photographié par Franck.
Fonctions
Sénateur français

(5 ans, 11 mois et 9 jours)
Circonscription Pas-de-Calais

(5 ans, 11 mois et 7 jours)
Circonscription Pas-de-Calais
Ministre des Travaux publics

(6 mois et 5 jours)
Législature Ire
Prédécesseur Albert Christophle
Successeur Michel Graeff
Représentant à l'Assemblée nationale

(4 ans, 11 mois et 22 jours)
Biographie
Nom de naissance Auguste Joseph Paris
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Omer (Pas-de-Calais, France)
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Arras (Pas-de-Calais, France)
Nationalité française
Parti politique Monarchiste
Conjoint Lucie Béreux
Enfants Jean Paris
Profession Avocat
Historien
Religion Catholicisme

Biographie

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Auguste Paris naît le à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais. Il est élève à Saint-Bertin[1], avant d'étudier le droit ; en 1855, il soutient une thèse intitulée : De la puissance paternelle. Inscrit au barreau d'Arras, où il se distingue par ses sentiments conservateurs et monarchistes, il publie plusieurs ouvrages, dont La Terreur dans le Pas-de-Calais et dans le Nord : histoire de Joseph Le Bon et des tribunaux révolutionnaires d'Arras et de Cambrai (1864), Louis XI et la ville d'Arras (1868) et La Jeunesse de Robespierre et la convocation des États généraux en Artois (1870), qui lui valent d'être admis à l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras[2],[3].

Candidat sur la liste monarchiste du Pas-de-Calais lors des élections du 8 février 1871, il est élu, le 6e sur 15, avec 138 368 voix sur 149 532 votants et 206 432 inscrits, à l'Assemblée nationale, où il siège sur les bancs de la droite. Manifestant des opinions orléanistes, il vote pour la paix, les prières publiques, l'abrogation des lois d'exil, le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre le retour à Paris. Il contribue à la chute d'Adolphe Thiers, le , et soutient le premier gouvernement Broglie. Le , il défend une proposition de loi relative aux conseillers généraux d'arrondissement ou municipaux qui auraient refusé de remplir leurs fonctions[2],[3].

 
La commission des Trente présidée par Batbie, en , réunie dans une des salles du musée de Versailles, d'après un dessin de G. Janet et un croquis de Pelcoq, gravure Amédée Daudenarde.

Après l'échec des tentatives de restauration monarchique, il approuve la prorogation des pouvoirs du maréchal Mac-Mahon et le septennat. En 1874, il soutient jusqu'au bout le deuxième gouvernement Broglie et devient rapporteur de la Commission des Trente. En juin 1875, il intervient dans la discussion de la loi sur la « liberté de renseignement supérieur ». Puis il vote pour le scrutin d'arrondissement et présente en qualité de rapporteur le projet de dissolution de l'Assemblée, adopté le [2],[3].

Candidat des conservateurs au Sénat dans le Pas-de-Calais, il est élu, le , le 1er sur 4, par 609 voix sur 1 004 votants. Siégeant à droite, il s'oppose à la proposition d'amnistie de Victor Hugo, réclamant au contraire de nouvelles poursuites pour les événements insurrectionnels de 1871. Lors de la crise du 16 mai 1877, il entre dans le troisième gouvernement Broglie en qualité de ministre des Travaux publics[2],[3].

Lors des élections législatives d'octobre 1877, il participe au système des candidatures officielles : il adresse à ses agents une série de circulaires, chargeant notamment les employés des compagnies de chemins de fer de la police électorale. Après la victoire républicaine, il se prononce, comme ses collègues, pour la résistance et quitte le ministère le 22 novembre[2],[3].

De retour sur les bancs du Sénat, il s'oppose au cinquième gouvernement Dufaure et aux lois Ferry sur l'enseignement ; il parvient à faire voter un amendement supprimant l'examen de fin d'année pour les enfants qui reçoivent l'instruction dans leurs familles, ainsi que l'envoi des enfants dans une école publique ou privée au choix des parents lorsque des examens auraient prouvé qu'une instruction suffisante ne leur est pas donnée (mesures remplacées par une citation devant le juge de paix, avec une amende de 11 à 15 francs pour toute sanction) dans la loi du [2],[3],[4].

Battu avec 499 voix sur 1 001 votants lors du renouvellement triennal du , il retrouve le Sénat à l'occasion des élections du avec 1 044 voix sur 1 759 votants. Après avoir renoncé à se représenter en 1891, il se retire à Arras, dans sa maison de la place Saint Géry, se consacrant son cabinet d'avocat et son travail d'historien. Il meurt dans cette ville le , à l'âge de 70 ans[2],[3].

Famille

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Marié à Lucie Béreux (-), il est le père de Jean Paris, avocat à Arras, né le , qui étudie à la faculté catholique de droit de Lille, puis à l'université de Paris, d'où il sort docteur en 1891[5], et le grand-père de Georges Paris (1895-1970)[6].

Publications

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  • La Terreur dans le Pas-de-Calais et dans le Nord : histoire de Joseph Le Bon et des tribunaux révolutionnaires d'Arras et de Cambrai, Arras, Rousseau-Leroy, , VIII-675 p. (lire en ligne) (lire en ligne sur Gallica)
  • Louis XI et la ville d'Arras 1477-1483, étude historique, Arras, Imprimerie de Rousseau-Leroy, , 45 p.
  • La Jeunesse de Robespierre et la convocation des États généraux en Artois, Arras, Vve Rousseau-Leroy, , VI-416-CXVII (lire en ligne)
  • Le Baron Liborel, avocat au Conseil d'Artois, membre de l'échevinage d'Arras et des États d'Artois, président du district d'Arras, président du tribunal civil de Saint-Omer, député au Conseil des Anciens, Conseiller à la Cour de Cassation (1739-1829). Notice historique, Arras, Imprimerie de Rochard-Courtin, , 91 p.

Fonctions

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  • Ministre des Travaux publics du au dans le gouvernement Broglie III .
  • Sénateur du Pas-de-Calais du au , et du au .

Notes et références

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  1. a et b Yves-Marie Hilaire, Atlas électoral : Nord-Pas-de-Calais, vol. 3 : 1876-1936, République, Presses universitaires du Septentrion, (lire en ligne), p. 278.
  2. a b c d e f et g « Notice biographique d'Auguste Paris sur le site de l'Assemblée nationale »
  3. a b c d e f et g « Notice biographique d'Auguste Paris sur le site du Sénat »
  4. Pierre Pierrard, Yves Marchasson (dir.) et Charles Kannengiesser (dir.), Humanisme et foi chrétienne, Éditions Beauchesne, (lire en ligne), « Aux origines de la liberté de l'enseignement supérieur en France », p. 33.
  5. Baptiste Levoir, Marie-Anne Pirez et Isabelle Roy, Les Paris, Archives et culture, , 160 p., p. 84.
  6. Yves-Marie Hilaire, Une chrétienté au XIXe siècle ? : La vie religieuse des populations du diocèse d'Arras, 1840-1914, vol. 2, Presses universitaires du Septentrion, , 1017 p. (lire en ligne), p. 836, note 45.

Voir aussi

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Sources primaires

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  • Jean-Marc Guislinéd.), Un ministre artésien dans la crise du 16 mai : la correspondance entre Auguste et Lucie Paris (16 mai-), Villeneuve-d'Ascq, Centre de recherche sur l'histoire de l'Europe du Nord-Ouest, Université Charles de Gaulle-Lille 3, coll. « Histoire et littérature régionales » (no 32), , 300 p. (ISBN 2-905637-37-4, présentation en ligne, lire en ligne).

Bibliographie

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Liens externes

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