Arshile Gorky
Arshile Gorky (en arménien Արշիլ Գորկի), né Vosdanik Manoug Adoian (Վոստանիկ Մանուկ Ադոյան), le à Hayotz Dzor (vilayet de Van, Empire ottoman) et mort le , à Sherman, Connecticut (États-Unis), est un peintre arménien naturalisé américain.
Naissance | Hayotz Dzor (Empire ottoman) |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Vosdanik Manoug Adoian |
Nationalité | |
Activité | |
Formation | |
Représenté par | |
Lieux de travail | |
Mouvement | |
Conjoints | |
Enfants |
Il est reconnu par la critique internationale à la fin de la Seconde Guerre mondiale, comme un pionnier de l'expressionnisme abstrait et de l'abstraction lyrique.
Biographie
modifierNé sur les bords du lac de Van, au village de Khorkom[1], dans l'Empire ottoman, Vosdanik Manoug Adoian a deux ans quand son père quitte le foyer pour les États-Unis. Il échappe au génocide arménien de 1915 et se réfugie avec sa mère et sa sœur à Erevan, en Arménie russe. Sa mère périt durant la famine de l'hiver 1918-1919.
Il émigre aux États-Unis en 1920, chez son père à Boston[1], et mène une vie de bohème. D'abord installé à Providence (Rhode Island), il s’inscrit à la Rhode Island School of Design[2]. Il part à New York en 1925 et se forme à la Grand Central School of Art (en), puis y est enseignant[2]. Ses premières toiles sont influencées par Cézanne[1] et Picasso. Plus tard il s'inspire de l'automatisme surréaliste.
À partir du milieu des années 1930, sa peinture acquiert une certaine reconnaissance. Au temps du New Deal, il reçoit notamment la commande d'une décoration murale pour l'aéroport de Newark. En , en exil à New York, André Breton découvre ses tableaux. Ils se rencontrent en décembre de la même année[3].
En 1947, pour tenter d'enrayer un cancer diagnostiqué tardivement, il doit subir une opération chirurgicale aux conséquences traumatisantes. « Cette opération [intervient] après une série de catastrophes : la disparition d'une grande partie de son œuvre dans l'incendie de son atelier, un grave accident de voiture et le départ de sa femme »[4]. Arshile Gorky ne parvient pas à s'en remettre et se suicide par pendaison à l'âge de 44 ans.
Œuvre
modifierLa production de Gorky peut se décomposer en deux périodes : figurative et abstraite. Le glissement progressif vers cette seconde s'opère avant la Seconde Guerre mondiale, époque durant laquelle a lieu une rupture stylistique radicale.
Huiles sur toile
modifier- Jardins à Sotchi, série, 1942[5]
- The Pirate I, 1948
- Waterfall, 1943
- How my mother's embroidered apron unfolds in my life (Comment le tablier brodé de ma mère se déploie sur ma vie), 1944, 101,6 × 114,3 cm, Art Museum, Seattle[6]
- Les Compagnons d'enfance, 1944
- The Liver is the Cock's comb (Le Foie est la tête du coq), 1944[7]
- One Year the Milkweed (Une année le laiteron), 1944, National Gallery of Art, Washington
- Étreinte, 1945[8]
- Landscape table, 1945, Musée national d'art moderne, Paris[9]
- Charred beloved, 1946
- From a High Plan II, 1946, 43,2 × 61 cm[9]
- Agonie, 1947[10]
- Fiançailles II, 1947[11]
-
The Antique Cast (1926)
-
Composition. Horse and Figures (1934)
-
Painting (1936-1937)
-
Jardin à Sotchi III (1941)
-
Love of the New Gun (1944)
Notes et références
modifier- « Arshile Gorky, une vie de roman, cinq années de peinture », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Orianne Castel, « Du surréalisme à l’expressionisme [sic] abstrait, la pratique d’Arshile Gorky », sur Art Critique, (consulté le )
- « André Breton (1896-1956) et Arshile Gorky », sur globalarmenianheritage-adic.fr (consulté le )
- Philippe Dagen, op. cit.
- Reproduction dans José Pierre, op. cit., p. 312, 1941 pour P. Dagen.
- Reproduction dans José Pierre, op. cit., p. 235.
- Adam Biro & René Passeron, Dictionnaire du surréalisme, Office du livre, Fribourg (Suisse) et Presses universitaires de France, Paris, 1982, p. 247.
- José Pierre, op. cit., p. 236.
- Reproduction dans Beaux Arts magazine, no 75, janvier 1990, p. 52.
- Biro & Passeron, op. cit., p. 13.
- Reproduction dans José Pierre, op. cit., p. 236.
Bibliographie
modifier- Alexandre Beredjiklian, Arshile Gorky. Sept thèmes majeurs, Fondation Calouste-Gulbenkian, Éd. Alphamédian & Johanet, Suresnes, 2007.
- Philippe Dagen, « Gorky, l'oublié de l'abstraction », Le Monde, (lire en ligne)
- Pierre Givodan, Le cadeau d’Arshile Gorky. L’infini des couleurs et le rêve fou, 11 mars 2010 Art Point France Info.
- José Pierre, L'Univers surréaliste, Somogy, Paris, 1983, p. 311.
Article connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Art Institute of Chicago
- Art UK
- Artists of the World Online
- Bénézit
- Bridgeman Art Library
- Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum
- Galerie nationale d'Arménie
- Grove Art Online
- Kunstindeks Danmark
- Musée d'art Nelson-Atkins
- Musée des beaux-arts du Canada
- Musée Thyssen-Bornemisza
- Museum of Modern Art
- National Gallery of Art
- RKDartists
- Smithsonian American Art Museum
- Tate
- Union List of Artist Names
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :