Arirang (film, 1926)

film de Na Woon-gyu, sorti en 1926

Arirang (hangeul : 아리랑 ; RR : Arirang) est un film muet coréen écrit et réalisé par Na Un-gyu qui y tient également le rôle principal.

Arirang
아리랑
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche de Arirang datant de 1957.
Titre original 아리랑
Arirang
Réalisation Na Un-gyu
Scénario Na Un-gyu
Acteurs principaux

Na Un-gyu
Shin Il-Seon
Nam Kung-woo
Ju In-gyu

Pays de production Corée
Genre Dramatique
Durée 135 minutes (9 bobines)
Sortie 1926

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Sorti le en Corée sous domination japonaise à l'époque, il est considéré comme l'un des films les plus influents de l'histoire du cinéma coréen, ainsi que le premier film nationaliste coréen et une critique de l'occupation japonaise de la Corée[1],[2]. Il a initié l'« âge d'or des films muets » en Corée qui dure jusqu'en 1935 environ et est le premier d'une série de films nationalistes anti-occupation qui se termine avec la répression accrue de la culture nationale par les autorités japonaises. Il tire son titre de la chanson traditionnelle Arirang et on raconte que le public le chantait à chaque fin du film[3]. Arirang est aujourd'hui considéré comme un film perdu mais une trace écrite de son intrigue existe toujours[2].

Synopsis

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Yeong-jin (Na Un-gyu) est un étudiant devenu malade mental après avoir été emprisonné et torturé par les Japonais pour son implication dans le soulèvement du 1er Mars 1919 contre l'occupation japonaise de la Corée. Après sa libération, il rentre chez lui pour vivre avec son père et sa sœur, Yeong-hui (Shin Il-seon), dans son village natal. Son vieil ami Hyeon-gu (Nam Kung-woon) est maintenant amoureux de Yeong-hui. Tandis que les villageois sont occupés à la fête des récoltes, O Gi-ho (Ju In-gyu), un collaborateur avec la police japonaise, tente de violer Yeong-hui. Hyeon-gu se bat alors contre lui, tandis que Yeong-jin regarde la scène et a la vision d'un couple dans un désert en train de mendier de l'eau à un homme. Quand cet homme de son imagination embrasse la femme plutôt que de lui offrir de l'eau, Yeong-jin le frappe avec une faucille alors qu'il est dans la réalité en train de tuer O Gi-ho. Yeong-jin reprend ses esprits juste après et le film se termine lorsque la police japonaise le ramène en prison alors que les villageois pleurent[4].

Distribution

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  • Na Un-gyu : Ch'oe Yeong-jin
  • Shin Il-seon : Ch'oe Yeong-hui
  • Nam Kung-woon : Hyeon-gu
  • Ju In-gyu : O Gi-ho

Réception initiale

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Arirang fait sa première au cinéma Dansungsa à Séoul le et devient rapidement une sensation nationale et un succès commercial, étant projeté dans tous les cinémas à travers le pays. Le film se distingue nettement des mélodrames classiques (shinpa), qui forment la majorité de la production de l'époque, en raison de sa métaphore de la résistance à l'occupation japonaise[5]. Il est vu comme le premier film nationaliste coréen[3].

Postérité

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L'équipe du film Arirang en 1926.

Arirang est considéré comme le premier chef-d'œuvre du cinéma coréen et comme une source d'inspiration pour de nombreux cinéastes coréens de l'époque[2],[6]. De nos jours, l'endroit à Donam-dong (en) (Séoul) où le film a été tourné est nommé « Rue du film Arirang ». Cette rue est également celle où se situe le parc Na Un-gyu, le cinéma Arirang Cine Center et la bibliothèque d'information Arirang[7].

Suites et autres versions

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Na Un-gyu réalise deux suites à Arirang : un autre film muet appelé Une histoire du jour après Arirang (en) (1930) et un film parlant appelé Arirang 3 (en) (1936)[8].

Plusieurs réalisateurs ont refait des versions d'Arirang, comme Lee Gang-chon en 1954[9], Kim So-dong en 1957[10], Yu Hyeon-mok en 1968[11] et Lee Doo-yong en 2003. Cette dernière version est le premier film sud-coréen à être publiquement projeté en Corée du Nord[12].

Film perdu

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Comme presque tous les films coréens de cette époque, Arirang de Na Un-gyu est considéré comme un film perdu. Les neuf bobines originales du film ont disparu durant la guerre de Corée. Cependant, une copie du film aurait été détenue par le collectionneur japonais Yoshishige Abe, décédé en février 2005. Sa collection d’environ 50 000 films est revenue au gouvernement japonais après sa mort, mais en 2018 aucune nouvelle n’avait encore été annoncée quant à la présence de Arirang dans la collection[13].

Références

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  1. Brian Yecies et Ae-Gyung Shim, Korea's Occupied Cinemas, 1893-1948, Routledge, , 222 p. (ISBN 978-0-415-99538-2, présentation en ligne)
  2. a b et c (en) Justin Bowyer, The Cinema of Japan and Korea, Londres, Wallflower Press, , 258 p. (ISBN 978-1-904764-11-3, BNF 40014511, présentation en ligne)
  3. a et b (en) Eungjun Min, Jinsook Joo et Han Ju Kwak, Korean Film : History, Resistance, and Democratic Imagination, Westport, Conn., Greenwood Publishing Group, , 197 p. (ISBN 978-0-275-95811-4, BNF 40044467, présentation en ligne)
  4. (ko) Se-gi Lee, 죽기 전에 꼭 봐야 할 한국영화 1001, Maroni Books,‎ (ISBN 978-89-6053-184-0, lire en ligne), « 아리랑 [Arirang] ».
  5. (en) « Eulogies for legendary director Na Woon-gyu discovered », Yonhap News Agency,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Mee-hyun Kim (dir.), Korean Cinema : from Origins to Renaissance, Korean Film Council, (lire en ligne [PDF]), « The Japanese Colonial Period, Heyday of Silent Films 1926~1934 ».
  7. (en) « Arirang Hill - birthplace of Korean film », The Korea Herald,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (ko) Min-yeong Yu, « 나운규(羅雲奎) » [« Na Woon-gyu »], sur Encyclopedia of Korean Culture,‎ (consulté le )
  9. Robert J. Lentz, Korean War Filmography : 91 English Language Features through 2000, McFarland, , 496 p. (ISBN 978-1-4766-2154-8, présentation en ligne)
  10. « 아리랑 1957년 » [« Arirang (1957) »], sur KMDb (consulté le )
  11. « 아리랑 1968년 » [« Arirang (1968) »], sur KMDb (consulté le )
  12. Associate Press, « S. Korean Film to Screen in N. Korea », Plainview Daily Herald,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Collector’s Death May Free Long-Lost Korean Classic Film » [archive du ] (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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