Antonio Santini
Antonio Santini (né en 1577 à Lucques et mort en 1662) est un astronome et mathématicien italien, qui fut un correspondant de Galilée.
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Biographie
modifierOriginaire de Lucques, Antonio Santini devint marchand à Venise, puis se fit moine dans l'ordre des Somasques. Il entra en correspondance avec Galilée avec lequel il avait probablement travaillé à Padoue. Dépourvu de formation particulière en astronomie, en optique et en fabrication d'instrument, il fut néanmoins capable de construire un télescope assez puissant pour observer les satellites de Jupiter dans les deux mois ayant suivi la publication du Sidereus Nuncius de Galilée. Ce fut la première confirmation de l'existence de lunes extraterrestres.
En juin 1610, Santini communiqua à ce dernier les observations qu'il avait menées en mai de la même année. Dans la même lettre, il informait Galilée des menées de Giovanni Magini qui tentait de s'approprier leurs découvertes. En septembre, il renouvela ses observations à Venise. Professeur de mathématiques à Rome, la même année, le , il annonça à Galilée que Clavius avait lui-même réalisé du 22 au l'observation de quatre lunes de Jupiter (les fameuses « étoiles de Médicis »).
Il entra en correspondance vers 1619 avec Giovanni Camillo Glorioso, qui avait donné de premiers dessins des taches lunaires l'année précédente.
De Gênes, où il vint enseigner, il écrivit à Galilée le avoir reçu les lentilles de son télescope. En septembre 1625, Santini prétendit avoir clairement distingué ces mêmes satellites grâce à un télescope de sa propre fabrication. Il rendit publique cette découverte dans Roffenii Epistola apologetica contra caecam peregrinationem cuiusdam furiosi Martini à Bologna. Le même mois, il écrivit à Galilée :[réf. nécessaire]
Texte italien à traduire :
« Finalmente mi risolsi di rivedere Giove mattutin, se bene, per quello aspetta a me, haveo tanta confermassione dall’averlo visto vespertino, che non dubitavo se li pianeti intorno a esso da lei scoperti vi fossero o no »
C'est à Gênes qu'il eut pour élève Francesco Michelini, de 1626 à 1629. Quelques années plus tard, ce dernier lui rendit hommage, écrivant de lui :[réf. nécessaire]
Texte italien à traduire :
« Il tempo che vi tratterrete in Genova mi sarà molto caro che impariate quando haverete occasione dal M. Rev.do P. Santini, al quale da parte mia farete riverenza, et li direte che io piglio per obligo particolare la carità che ha usato con il nostro fratel Francesco et usa ancor con voi et quanto alle Messe che vi ha raccomandato in ricompensa de' libri, che vi ha ottenuti o dati in grazia io piglio l'assunto sopra di me, et anche di far ogni altra cosa che da parte sua mi verrà significato. »
Mersenne, en correspondance avec Antonio Santini, crut qu'il était l'ami de Torricelli, et lui envoya dès 1638 La Géométrie de Descartes, le traité De locis planis ad superficiem de Fermat et beaucoup d'autres pièces.
Le , Santini expliqua à Galilée, dans une lettre, qu'il avait reçu le Cursus de Pierre Hérigone et le lui envoya (Galilée le donna à Cavalieri). Santini était également lié avec le ragusien Marino Ghetaldi.
Sources
modifier- (en) Massa, Mª R : Symbolic Language in the Algebraization of Mathematics: preprint.
- (en) Mario Biagioli : Replication or Monopoly? The Economies of Invention and Discovery in Galileo's Observations of 1610. Science in Context, 14, pp 277-320
- Costabel : Un registre de manuscrits témoin de l'activité de Mersenne en Italie en 1645
- (en) Albert Van Helden : Galilée et Scheiner sur les taches solaires (par jstor.og)
- (it) Giancarlo Rocchiccioli : Quanti ecclesiastici a lezione da Galileo
- (it) Cesare Cantù, Gaetano Barbati : Storia degli italiani, Volume 5
- (it) Giovanni Battista Clemente Nelli, Giuseppe Calendi : Vita e commercio letterario di Galileo Galilei, Volume 1