Ancinnes
Ancinnes est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 938 habitants[Note 1] (les Ancinnois).
Ancinnes | |||||
L'église Saint-Perre-Saint-Paul. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haute Sarthe Alpes Mancelles | ||||
Maire Mandat |
Denis Assier 2020-2026 |
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Code postal | 72610 | ||||
Code commune | 72005 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ancinnois | ||||
Population municipale |
938 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 22′ 06″ nord, 0° 10′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 92 m Max. 242 m |
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Superficie | 27,21 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Sillé-le-Guillaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1].
Géographie
modifierLa ville la plus proche d'Ancinnes est Alençon, chef-lieu de l'Orne, à 8 km.
Ancinnes se trouve dans le parc naturel régional Normandie-Maine (entre les Alpes mancelles et le Perche) à l'orée de la forêt domaniale de Perseigne. Couvrant 2 721 hectares, son territoire est le plus étendu du canton de Saint-Paterne.
Lieux-dits et écarts
modifierLa Basse-Cour, le Fresne, les Ormeaux, le Petit Châtelet, le Grand Châtelet, le Clos Hibou, Chaigné, Barenton, la Botellerie, Ville-Gagné, les Glottières, les Guillebaudières, les Chapelleries, le Gesmier, le Gué-de-l'Aulne, les Rottes, Vaugolay, la Longère, Montguillon, Couesme, la Biche.
Communes limitrophes
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 758 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 743,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Ancinnes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,2 %), forêts (23,3 %), prairies (14,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones urbanisées (1,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierHistoire
modifierOn a découvert, dans l'église Saint-Pierre-Saint-Paul, les restes d'un autel byzantin et des piscines doubles servant aux ablutions. Le plafond et les murs sont décorés de peintures murales remarquables réalisées au XIXe siècle.
La commune d'Ancinnes fut le fief des Couesme(s) au Moyen Âge. Cette famille installée au Xe siècle s'est éteinte au XVIIe. Elle était parmi les plus vieilles familles de la région et les plus puissantes, et elle eut par mariage la seigneurie de Lucé de la fin du XIVe à la fin du XVIe siècle. Alliée des rois de France contre les Anglais, à une époque où les Anglais étaient installés dans la région, elle a bénéficié de la protection et l'appui royal après la victoire du roi de France. Elle a été chargée, notamment, de faire la police pour le compte du roi. Ainsi sous François Ier, Charles de Couesme était capitaine des francs-archers du Roi. La famille de Couesme(s) résidait dans le manoir qui prit son nom, près du bourg d'Ancinnes. Ce manoir classé monument historique est dans l'état où Charles de Couesme l'a réaménagé au goût de la Renaissance en 1520 environ. À l'origine, il avait la forme d'un manoir-hall.
En 1668 et 1680, René de Hardas, chevalier et seigneur de Courtilloles, rend aveu par son procureur pour les fiefs d'Ancinnes, Chesnay et la Chevallerie dans le Saosnois. Le château de Courtilloles se situe dans la commune d'Ancinnes sur la route vers Champfleur.
Le lieutenant Arthur de Montalembert était exploitant agricole à Ancinnes. Mobilisé en 1939 et blessé en 1940, résistant français et officier des services secrets britanniques, il est arrêté par la Gestapo, déporté et exécuté au camp de Mauthausen, en 1944, à 33 ans. Chevalier de la Légion d'honneur, mort pour la France, son nom figure sur plusieurs plaques commémoratives, comme celles de la basilique Sainte-Clotilde et du cimetière de Picpus (Paris) et sur le monument aux morts d'Ancinnes.
Le , la commune est libérée de l'occupation allemande par la 2e DB du général Leclerc.
Politique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[16].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 938 habitants[Note 3], en évolution de −3,5 % par rapport à 2015 (Sarthe : −0,42 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Ancinnes a compté jusqu'à 1 244 habitants en 1841.
Économie et tourisme
modifier- La forêt proche (habitat de nombreuses espèces d'animaux, y compris sangliers, cerfs et chevreuils) est sillonnée de nombreux sentiers et petites routes cavalières ; deux randonnées pédestres fléchées partent de la mairie d'Ancinnes.
- Ancinnes est un point de départ pour découvrir les Alpes mancelles à l'ouest, le Perche à l'est, le parc naturel régional Normandie-Maine au nord, la Haute Sarthe et le Pays de la Loire au sud.
- Chambres d'hôtes et gites.
- Commerces : coiffeuse, menuiserie et peintre.
Lieux et monuments
modifier- L'église Saint-Pierre et Saint-Paul d'Ancinnes date, dans sa partie d'origine, des XIe et XIIe siècles. On y a découvert les restes d'un autel byzantin et des piscines doubles servant aux ablutions. Le plafond et les murs sont décorés de peintures murales remarquables réalisées au XIXe siècle.
- Le manoir de Couesmes, des XIVe XVe et XVIe siècles, inscrit au titre des monuments historiques depuis le [21] est un des rares exemples de manoir-halle de la région. Demeure privée, visitable[22].
- Chapelle d'Ancinnette XIe siècle.
- Manoir de Chaigné, du début du XXe siècle
Activités et manifestations
modifier- Activités : théâtre, sports, musique et randonnées.
Héraldique
modifierBlason | De gueules à l'orgue du lieu d'or surmonté de deux clés du même passées en sautoir[23]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes[24].
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 101
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ancinnes et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Alençon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Réélu en mars 2001 et mars 2008. À jour en février 2011 : [PDF] « Liste actualisée des maires de la Sarthe - Site de la préfecture de la Sarthe » (consulté le ).
- « Les nouveaux maires et adjoints élus », Le Maine libre, (consulté le ).
- « Ancinnes. Denis Assier est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Manoir de Couesmes », notice no PA72000030, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Voir Le site du manoir.
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
- Site de l'IGN.