Amaras
Amaras (en arménien : Ամարաս) est un monastère arménien situé près du village de Sos en Azerbaïdjan. De 1992 à 2023, il faisait partie de la la république du Haut-Karabagh.
Amaras | |
Amaras, église Saint-Grigoris. | |
Présentation | |
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Nom local | (hy) Ամարաս |
Culte | Apostolique arménien |
Type | Monastère |
Début de la construction | IVe siècle |
Fin des travaux | XIXe siècle |
Style dominant | Arménien |
Site web | www.amaras.org |
Géographie | |
Pays | Azerbaïdjan |
Région | Khojavend |
Province historique | Artsakh |
Ville | Sos |
Coordonnées | 39° 41′ 02″ nord, 47° 03′ 25″ est |
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Situation
modifierLe monastère s'élève dans le sud du Haut-Karabagh, à 3 km à l'est du village de Djutdju qui dépend de Sos.
Histoire
modifierAmaras a été fondé au IVe siècle par Grégoire l'illuminateur. Mesrop Machtots, inventeur de l'alphabet arménien en 405 y crée par la suite sa première école[1]. La dépouille du martyr saint Grigoris y serait enterrée[1].
Le lieu est détruit puis réédifié de nombreuses fois, notamment lors de l'invasion de Tamerlan en 1387[1]. Après cela il est peu à peu abandonné. Lors de la conquête russe du sud du Caucase au XIXe siècle, il est réutilisé comme forteresse par les troupes russes[1]. En 1848, il est rendu à l'Église apostolique arménienne et retrouve sa fonction religieuse et l'église actuelle, Sourp Grigoris, est bâtie en 1858 grâce aux financements des habitants de Chouchi[1].
À la suite de la deuxième guerre du Haut-Karabagh en 2020, qui voit l'armée azerbaïdjanaise reconquérir une partie de la région de Martouni, le monastère demeure dans la zone sous le contrôle du Haut-Karabagh[2]. Lors de la guerre, le 24 octobre, un soldat arménien, voyant les troupes azerbaïdjanaises se rapprocher inéluctablement, aurait hissé le drapeau russe, faisant cesser l'attaque[1].
Durant l'offensive du , qui voit la défaite du Haut-Karabagh, il tombe sous contrôle azerbaïdjanais[3].
Architecture
modifierLes bâtiments actuels datent des XVIIe et XIXe siècles. Le complexe monastique est composé d'une enceinte de forme rectangulaire. On y entre par une cour domestique, bordée par une étable et une écurie, puis on pénètre dans la cour principale, qui comprend à sa gauche la maison de l'archiprêtre et au centre l'église principale qui présente un plan de basilique à trois nefs.
Le trésor du site réside dans le caveau de saint Grigoris, seul rescapé des destructions successives qu'a connues Amaras. Il remonte à l'an 489, et c'est le plus ancien et le mieux conservé de histoire arménienne.
Galerie photographique
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Vue d'ensemble du monastère, 2021.
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Bâtiments annexes (étables), 2013.
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Intérieur d'une étable, 2013.
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Intérieur de l'église, 2014.
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Sarcophage de Saint Grigoris, 2017.
Notes et références
modifier- Pierre Jova, « À Amaras, l'âme du Karabagh », La Vie « Hors-série Histoire » « Arménie », , p. 28-29
- « Le monastère d’Amaras (Haut-Karabagh) dans la région de Martouni resterait en zone arménienne », sur Nouvelles d'Arménie Magazine,
- (en) « Amaras Monastery has fallen under Azerbaijani control - Mesrop Arakelyan » [archive du ], sur news.am, (consulté le )