Alphonse Stengelin
Alphonse Stengelin (1852-1938) est un peintre, graveur aquafortiste et lithographe français, ayant travaillé entre autres aux Pays-Bas et en Suisse une partie de sa vie.
Naissance | |
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Décès |
(à 85 ans) Satigny |
Nationalité |
français |
Activité | |
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Maître | |
Conjoint |
Coraly Stengelin |
Biographie
modifierAlphonse Stengelin est né à Lyon dans le 1er arrondissement le [1] dans une maison située au 9 de l'actuel quai André-Lassagne (ancien quai Saint-Clair)[2]. Cette maison, construite par Germain Soufflot, avait été acquise par son grand-oncle, Étienne Evesque, banquier. Le père du peintre était devenu l'associé de la maison de banque Evesque & Cie[3].
Ancien élève du lycée Ampère, il entre à l'école des beaux-arts de Lyon et devient l'élève de Joseph Guichard, directeur de l'école et qui fut proche de graveurs, Fleury-Chenu et Florian-Némorin Cabane (1831-1922)[4]. Il se lie d'amitié avec Jean Seignemartin. Jeune-homme, il s'exerce à copier des tableaux de maîtres situés dans la galerie flamande et hollandaise du musée de la place des Terreaux ; il admire Rembrandt[3].
Entre 1875 et 1910, il entreprend de nombreux voyages (Francfort, Bâle, Montpellier, Italie), ouvre un petit atelier à Montmartre[5], au 18 passage de l’Élysée des Beaux-Arts[3], puis séjourne régulièrement aux Pays-Bas, où il produit des toiles, mais aussi des eaux-fortes et des lithographies. Les toiles de cette époque représentent des paysages, des marines, des animaux, et s'inspirent souvent des maîtres hollandais tels que Jan van Goyen et Jacob van Ruisdael. De fait, ses propres gravures et lithographies sont issues principalement de ses propres toiles[6]. Les petits ports et littorals de Hooghalen et Katwijk sont ses lieux de villégiatures préférés. Il s'inspire également des paysages et de la faune du pays de Bresse[3].
Il épouse en 1888 sa cousine Coraly Stengelin (1860-1945) ; ils auront quatre enfants. Le , son nom est donné à une rue de Katwijk : il décide de signer désormais ses œuvres « Stengelin van Katwijk »[3].
En 1910, Philippe Zilcken, avec qui il était lié[7], publie à La Haye un premier catalogue autour de ses travaux gravés, répertoriant cinquante pièces, et Raymond Bouyer produit sur son travail deux importantes études dans la Revue de l'art ancien et moderne (1910-1913).
Il réside avant 1914 entre la ville d'Écully, où il possède une maison avec son épouse, et les Pays-Bas. Cette maison fut détruite lors d'un incendie accidentel en 1925[3].
Il meurt le à Satigny, près de Genève, en Suisse, où il s'était installé chez son frère Henri Stengelin[5].
La ville d'Écully possède une place Alphonse-Stengelin, inaugurée en [5].
Choix d'œuvres
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Bords de rivière. Hollande (avant 1904), huile sur toile, ancienne collection José Frappa
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Forêt de bouleaux, huile sur toile, Rijksmuseum Amsterdam
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Paysage à Drenthe, huile sur toile, Rijksmuseum Amsterdam
- Tête de bovins (face et profil), dessin, 8 x 16 cm, Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin
Conservation
modifierEn France, des huiles sur toile de Stengelin se trouvent dans les collections de nombreux musées: musée des beaux-arts de Lyon[8], musée des beaux-arts de Bordeaux[9], de Marseille[10], Nantes[11], Pau[12], et au Musée Fabre à Montpellier, qui possède en réserve une huile sur toile monumentale de 2,10 sur 3,30 mètres intitulée "Fin d'automne en Hollande"[13].
A Paris, le Musée d'Orsay possède dans ses collections une marine de Stengelin intitulée "Soleil couchant sur la mer du Nord" [14].
En Suisse, le Musée d'Art et d'Histoire de Genève possède également dans ses collections une huile sur toile et une eau-forte signés Stengelin [15].
Aux Pays-Bas, le Rijksmuseum Amsterdam possède un fonds important de toiles et gravures.
Notes et références
modifier- Archives municipales de Lyon, 1er arrondissement, acte de naissance no 2100, cote 2E457
- Plaque commémorative apposée au 9 quai André Lassagne à Lyon, sur Commons.
- Les Guichets du savoir, notice biographique réalisée à partir des recherches du pasteur Ernest Christen (1932) et Nicole Lemoine (1985) — cf. bibliographie.
- Selon le Bénézit.
- « Plus de convivialité pour la place Stengelin réhabilitée » (2010), sur le site officiel de la ville d'Écully, notice biographique d'après Nicole Lemoine (1985).
- Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 183à-1950, Paris, Arts et métiers graphiques/Flammarion, 1985, p. 309.
- Selon le Rijksmuseum Amsterdam.
- Notice no 000PE027520, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture et suivantes.
- Notice no 000PE023437, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no 000PE014298, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no 07430002725, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no 00980001797, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Musée Fabre », sur museefabre.fr (consulté le ).
- « Alphonse Stengelin (37383) - Musée d'Orsay », sur musee-orsay.fr (consulté le ).
- « Recherche - Musées d'art et d'histoire de Genève », sur Musées d'art et d'histoire de Genève (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Philippe Zilcken, Catalogue descriptif des eaux-fortes et lithographies d'Alphonse Stengelin, La Haye, Mouton, 1910.
- « Alphonse Stengelin, peintre-graveur », par Raymond Bouyer, In: Revue de l'art ancien et moderne, Paris, .
- [plaquette] Ernest Christen, Roger Oberkampf de Dabrun, Alphonse Stengelin van Katwijk. Sa Vie, son œuvre, publié a l’occasion de son 80e anniversaire, Genève/Écully, .
- Allgemeines Lexikon, Leipzig, 1937, tome 31-32, p. 591.
- Nicole Lemoine, Alphonse Stengelin, peintre lyonnais de la Hollande, mémoire de maîtrise, Écully, 1985 — Catalogue général de la BNF.
- (en) « Alphonse Stengelin », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :