Aloys Van de Vyvere

homme d'État belge

Aloïs, vicomte[1] Van de Vyvere (Thielt, né le - Paris, mort le ) est un homme d'État belge, membre du Parti catholique et un homme d'affaires. Il est Premier ministre de la Belgique entre mai et et occupe de nombreux postes ministériels. Dans ses fonctions gouvernementales, il a été un artisan de la flamandisation de la vie publique en Belgique.

Aloïs Van de Vyvere
Illustration.
Buste d'Aloïs Van de Vyvere au Palais de la Nation.
Fonctions
Premier ministre de Belgique

(1 mois et 4 jours)
Monarque Albert Ier
Gouvernement Vande Vyvere
Coalition Catholique
Prédécesseur Georges Theunis
Successeur Prosper Poullet
Ministre de l'Agriculture et des Travaux publics

(1 an, 4 mois et 25 jours)
Gouvernement de Broqueville I
Coalition Catholique - libéral
Prédécesseur Joris Helleputte
Successeur Joris Helleputte

(9 mois et 11 jours)
Gouvernement Poullet
Coalition Catholique - POB
Prédécesseur Albéric Ruzette
Successeur Pierre de Liedekerke de Pailhe
Ministre des Chemins de fer

(5 ans, 6 mois et 21 jours)
Gouvernement de Broqueville I
de Broqueville II
Coalition Catholique - libéral
Catholique - POB
Prédécesseur Charles de Broqueville
Successeur Paul Segers
Ministre des Finances

(5 mois et 20 jours)
Gouvernement Cooreman
Coalition Catholique - libéral - POB
Prédécesseur Michel Levie
Successeur Léon Delacroix

(1 mois et 4 jours)
Gouvernement Vande Vyvere
Coalition Catholique
Prédécesseur Georges Theunis
Successeur Albert-Édouard Janssen
Biographie
Nom de naissance Aloïs Jean Marie Joseph Van de Vyvere
Date de naissance
Lieu de naissance Thielt (Belgique)
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris (France)
Nationalité Belge
Parti politique Parti Catholique
Diplômé de Université catholique de Louvain
Profession Avocat
Religion catholique

Aloys Van de Vyvere
Premier ministre belge

Biographie

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Aloïs Jean Marie Joseph, vicomte[1] Van de Vyvere né à Thielt le est le fils de Jean-Baptiste van de Vyvere, fabriquant, et de Marie-Valérie Sierens[2]. Le 31 janvier 1894, il épouse Marie-Louise de Néeff (1870-1926) à Thielt[3]. En 1931, il se remarie avec Nydia Merten (1910-1995). De son premier mariage, il a eu cinq enfants et une fille du second lit.

Après des humanités gréco-latines au Collège Saint-Joseph de Tielt, il obtient un diplôme de docteur en droit et de licencié en philosophie thomique à l'Université catholique de Louvain.

 
Aloys Van de Vyvere (Jos De Swerts, 1924).

Il s'inscrit au barreau de la Cour d'appel de Gand comme avocat et s'implique en politique. En 1904, il est élu conseiller provincial du Parti catholique pour la Flandre orientale[4] et, en 1908, conseiller communal de la ville de Gand dont il occupe les fonctions d'échevin 1909 à 1911.

De 1911 à 1931, il est élu et occupe le poste de député à la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Roulers-Thielt.

En 1921, il est cofondateur de l'Union Catholique où il représente l'Union catholique flamande et en devient président de 1927 à 1928.

De 1911 à 1926, Van de Vyvere est nommé à plusieurs reprises ministre[5] :

  • de 1911 à 1912 : ministre de l'Agriculture et des Travaux publics ;
  • de 1912 à 1918 : ministre des Chemins de fer dans le gouvernement De Brocqueville I ;
  • de juin 1918 à novembre 1918 : ministre des Finances dans le gouvernement Cooreman.
  • de 1920 à 1924 : ministre des Affaires économiques du gouvernement Carton de Wiart et du gouvernement Theunis I ;
  • du 13 mai au 17 juin 1925 : Premier ministre et ministre des Finances. Son gouvernement est formé au cours d'une période prolongée de crise et est tombé un mois après son entrée en fonction ;
  • de 1925 à 1926 : ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Poullet.

In 1931, il quitte la politique et entre dans le monde des affaires. Il est, avec les frères Hector et Fernand Carlier (en), cofondateur de la société Petrofina et en est président jusqu'à son décès. Il est administrateur de la Sofina et, de 1934 à 1954, président. Il est également mandaté comme président de la Compagnie d'Anvers, administrateur de la Caisse Privée et, jusqu'en 1938, gouverneur de la Société nationale de crédit à l'industrie (SNCI)[5].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réside à New York, où il défend les intérêts du groupe Sofina ainsi que ceux du groupe Hallet. Plus généralement, il s'occupe des intérêts de sociétés belges à l'étranger[5].

Il décède à l'hôpital Liautey à Paris le 22 octobre 1961 des suites d'une intervention chirurgicale. Le , ses funérailles sont célébrées à l'église Notre-Dame du Sacré-Cœur d'Etterbeek et il est inhumé au cimetière de Mariakerke.

La question linguistique

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Dès sa jeunesse, Van de Vyvere est impliqué dans la lutte pour la cause flamande. Il collabore à des publications estudiantines flamandes telles que De Knodse et De Vlaamsche Vlagge. Son objectif premier a été l'introduction et la promotion du néerlandais dans le cadre légal belge[5].

Pendant la Première Guerre mondiale, comme membre du cabinet de guerre belge, il s'efforce d'imposer le bilinguisme en particulier dans la formation des officiers belges. De même, il intervient au niveau gouvernemental pour neutraliser les mesures qu'il considère vexatoires prises par les autorités militaires contre les soldats flamands[4]. Ce faisant, il se fait le porte-parole du Frontisme.

Après la Première Guerre mondiale, il s'implique comme ministre en faveur du projet de loi fixant l'emploi des langues au niveau administratif qui aboutit à l'approbation de la loi du 31 juillet 1921. Il est un des grands artisans de la flamandisation de l'Université de Gand qui devient effective en 1929. De même, de par son intervention, l'Université catholique de Louvain est à partir de 1924, scindée entre une université flamande et francophone[5].

Distinctions et hommages

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Il est nommé ministre d’État par le roi Albert Ier le . En tant que Premier ministre, il a son buste en marbre au Palais de la Nation.

À la suite de sa décision de quitter la vie politique, il obtient une concession de noblesse héréditaire et du titre de vicomte transmissible par ordre de primogéniture masculine, accordée par le roi Albert Ier en 1931[1] en remerciement pour les services éminents rendus au pays. Une avenue de Thielt a été baptisée « Burggraaf Vande Vyverelaan » (Avenue vicomte Vande Vyvere).

Il a reçu les distinctions honorifiques suivantes[6] :

Bibliographie

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  • Paul Van Molle, Het Belgisch Parlement, 1894-1972, Antwerpen, 1972.
  • Valéry Janssens, Burggraaf Aloys van de Vyvere in de geschiedenis van zijn tijd, 1982.
  • Luc Schepens, Koning Albert, Charles de Broqueville en de Vlaamse Beweging tijdens de Eerste Wereldoorlog, Tielt, 1983.
  • Valéry Janssens, Vicomte Aloys van de Vyvere, homme d'Etat, in: Biographie Nationale de Belgique, T. XXXXIII, Brussel, 1984.
  • Emmanuel Gerard, De Katholieke Partij in crisis. Partijpolitiek leven in België (1918-1940), Leuven, 1985.
  • Lode Wils, Honderd jaar Vlaamse Beweging, deel 2, Leuven, 1985.
  • Marcel Vanslembrouck, Aloys Van de Vyvere, in: Lexicon van West-Vlaamse schrijvers, Deel 6, Torhout, 1989.
  • Valéry Janssens, Burggraaf Aloïs van de Vyvere, in: Nieuwe encyclopedie van de Vlaamse Beweging, Tielt, 1998.
  • Oscar Coomans De Brachène, État présent de la noblesse belge, Annuaire 2000, Brussel, 2000.

Références

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  1. a b et c Paul Janssens et Luc Duerloo, Armorial de la noblesse belge du XVe au XXe siècle, t. 4 : N - Z, Bruxelles, Crédit communal, , 915 p. (ISBN 2871931682), p. 793
  2. (nl) Commune de Thielt (Flandre occidentale), « Acte de naissance n°143 »  , sur Familysearch, (consulté le )
  3. (nl) Commune de Thielt, « Acte de mariage n°7 »  , sur Familysearch, (consulté le )
  4. a et b « Mort à Paris du vicomte A. De Vyvere », Le Soir,‎ , p. 3 (lire en ligne  )
  5. a b c d et e (nl) « Aloïs Van de Vyvere », sur ODIS (consulté le )
  6. (nl) « Souvenir mortuaire », sur ars moriendi (consulté le )

Liens externes

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