Alexandre Stirn

haut fonctionnaire français

Alexandre Armand Adolphe Stirn, né le à Die (Drôme) et mort le à Louveciennes (Yvelines)[2], est haut fonctionnaire français, magistrat de la Cour des comptes.

Alexandre Stirn
Fonctions
Conseiller maître à la Cour des comptes
-
Préfet de la Haute-Garonne
Midi-Pyrénées
-
Roger Moris (d)
Pierre Doueil (d)
Préfet d'Ille-et-Vilaine
Bretagne
-
Préfet du Calvados
-
Préfet du Calvados
-
Max Martin (d)
Jean Tomasi (d)
Préfet du Lot
-
Robert Dumas (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Lycée Janson-de-Sailly
Faculté de droit et des sciences économiques de Paris (d)
École libre des sciences politiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Myrtil Stirn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (19920266/86)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Jeunesse et études

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Alexandre Stirn est le fils de Myrtil Stirn, haut fonctionnaire et préfet[3].

Alexandre Stirn est élève du lycée Janson-de-Sailly. Une fois son baccalauréat obtenu, il étudie à la faculté de droit de l'université de Paris, et est en 1932 lauréat en droit avec sa publication La Fonction Exécutive dans le Gouvernement Local en Belgique. Il étudie également à l'École libre des sciences politiques. Il est titulaire d'un doctorat en droit[3].

Il est marié le à Geneviève Dreyfus, petite-nièce d'Alfred Dreyfus. Le couple aura six enfants, parmi lesquels Olivier Stirn, ministre délégué, et Bernard Stirn, professeur et conseiller d'État.

Parcours professionnel

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Devenu avocat stagiaire en , il entre en à l'administration centrale comme attaché au cabinet du ministre de la Santé publique Alexandre Israel. Il devient le chargé de mission auprès du président du Conseil Pierre-Étienne Flandin, et en , il est attaché au cabinet de Flandrin, devenu ministre des Affaires étrangères. Le , il redevient chargé de mission auprès du président du Conseil Léon Blum.

Il est mobilisé d' à . Il s'installe avocat en pour le temps de la Seconde Guerre mondiale et obtient son doctorat en droit à l'Université de Toulouse en 1941 (thèse : l'Organisation du marché du lait)[4]. La persécution des juifs concerne aussi sa famille ; il a fait de la résistance et s'est réfugié à Castelsarrasin[5].

À la Libération, il devient le chargé de mission aux Affaires sociales auprès de Jacques Bounin, commissaire du Gouvernement provisoire à Marseille, sa première affectation territoriale. A ce poste, créé par Bounin, il est responsable entre autres « de la répression des faits de collaboration économique et de l'épuration professionnelle »[6].

Il sera encore un court instant Directeur adjoint du cabinet du ministre des Travaux publics et des Transports Jules Moch sous de Gaulle avant d'être nommé le préfet du Lot. Il y favorise le gaullisme et le Rassemblement du peuple français (RPF)[7].

Deux années plus tard, il est nommé le préfet du Calvados, où il est de 1948 à 1958 le préfet de la reconstruction du Calvados, exception fait d'un mois d'interruption en 1948 pendant lequel il avait été nommé directeur de cabinet du président du conseil André Marie (le gouvernement André Marie n'a duré que du au ).

En 1958, de Gaulle revenant au pouvoir, il retourne au ministère de l'Intérieur, où il est successivement : directeur du personnel et des affaires politiques à partir du ; directeur de cabinet du ministre Émile Pelletier le  ; chargé de mission au cabinet du ministre Jean Berthoin, le  ; et directeur général des affaires politiques et de l'administration du territoire auprès du ministre Pierre Chatenet, le .

En , il retourne à la préfectorale et devient pour 7 ans préfet d'Ille-et-Vilaine, où il est d'abord IGAME de la 5e Région militaire, ensuite à partir de 1961 coordonnateur de la région Bretagne, et à partir de 1964 préfet de la région Bretagne. Il a une heureuse coopération avec la commission de développement économique régional (CODER) de la Bretagne, comparé à d'autres régions françaises[8].

Le , il est nommé Préfet de la Haute-Garonne et de la région Midi-Pyrénées jusqu'au [9].

En 1970, il intègre la Cour des comptes, en tant que conseiller maître jusqu'à sa retraite le . En 1973, il est nommé vice-président du conseil d'administration du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) pour une période de 5 ans.

Alexandre Stirn épouse à 85 ans en 1996 en secondes noces une jeune dame de compagnie de 35 ans, Kenza Es-Safi. Il meurt en à l'âge de 89 ans, laissant une fortune de 9 millions de francs à ses héritiers, qui se disputent en justice[10].

Récompenses et distinctions

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Décorations

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Notes et références

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  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1817 »
  2. « BnF Catalogue général », sur bnf.fr (consulté le ).
  3. a et b « M. ALEXANDRE STIRN conseiller-maître à la Cour des comptes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. http://www.isni.org/000000011907565X
  5. Jean Claude Fau, Ces Tarn-et-Garonnais qui ont aidé et sauvé des Juifs durant les années noires: 1940-1944, p. 33
  6. Ghislaine Bouchet, Commissariat régional de la République (1944-1946) 1939-1946 Notice descriptive, Archives départementales de l'Hérault, Montpellier, octobre 2005 [lire en ligne].]
  7. Bernard Lachaise, Le gaullisme dans le Sud-Ouest au temps du RPF, Fédération historique du Sud-Ouest, 1997 p. 88
  8. Romain Pasquier, La capacité politique des régions: Une comparaison France/Espagne, 2015, (sans pagination)
  9. http://archives.haute-garonne.fr/pdf/histoirelocale/prefets.pdf
  10. Renaud Lecadre, « Le riche préfet, la jeune héritière et l'ancien ministre », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°21/01/1981 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  12. Stirn… Alexandre, Archives Le Bocage Libre, avril 2001

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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