Cette page d'aide est destinée à regrouper quelques normes que respectent généralement les articles traitant de sujets historiques, en particulier dans l'optique d'un passage en bon article ou en article de qualité. Ces conseils peuvent donc être compris comme une déclinaison, adaptée aux sujets historiques, des critères définissant les articles de qualité.

Vulgarisation

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Wikipédia est une encyclopédie qui n'est pas réservée aux spécialistes, il convient parfois d'expliciter des notions et termes de jargon historique. On peut pour ce faire soit créer un article spécifique si le terme ou la notion mérite un développement, soit expliquer en incise — entre tirets longs — ou entre parenthèses.

Pour assurer au lecteur qu'il est bien parvenu sur la bonne page — il peut y avoir une erreur d'homonymie — penser systématiquement à commencer l'article par un chapeau donnant un résumé de l'article, par exemple : "Foulque III dit Nerra (le Noir) (972 † 1040), comte d'Anjou" ; en mettant systématiquement le texte du titre en gras.

Penser à adopter pour les titres d'articles des intitulés immédiatement évidents sans toujours chercher dans ces titres à faire preuve de trop d'érudition. Employer les noms d'usage en évitant de faire trop court - éviter les articles en Duc de Bedford, Cardinal de Richelieu. Penser à la fois aux termes que saisira le visiteur dans un moteur de recherche et au terme que devra saisir un contributeur pour faire un lien vers la page. Voir aussi les conventions sur les titres d'articles.

Absence de limites géographique et chronologique

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L'encyclopédie n'a pas de limite dans l'espace ou le temps, les articles ne sont pas contextualisés et il faut souvent penser aux homonymies qu'on négligera dans un texte historique normal. Par exemple, deux généraux français portèrent le patronyme Leclerc l'un sous le Premier Empire, l'autre pendant la Seconde Guerre mondiale, l'article Général Leclerc résout en partie ce problème d'homonymie mais un lien direct est préférable.

La question se pose également pour les articles des princes et seigneurs, si dans un ouvrage contextualisé, le prénom, le nom dynastique et parfois le numéro d'ordre suffisent, il faut ici penser aux homonymes en d'autres lieux et périodes. Par exemple Hugues de Lusignan est peut-être évident dans une monographie, mais dans l'histoire générale ils ne furent pas moins de 17 à s'appeler ainsi, ou les six Marguerite de Bourgogne auxquelles on donne rarement un numéro d'ordre.

Conventions de nommage

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Il vaut mieux mettre Liste des monarques de France que Liste des monarques français. D'abord, 2 seulement sont rois des Français (en sens contraire, beaucoup sont rois des Francs, plus que la liste ne le dit, au moins jusqu'au traité de Verdun, sans doute nettement plus tard, et en latin, rex francorum reste employé jusqu'à la fin). Par ailleurs, les monarques des autres pays ne sont pas forcément des nationaux (certains sont même français). Les rois d'Angleterre (ou de Perse dans l'Antiquité) ont souvent été des étrangers, considérés et se considérant comme tels.

Titulature des liens

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  • Pour les noms de souverain : dès lors qu'il y a risque d'homonymie, on ajoutera le nom de la terre après le prénom et éventuellement le numéro d'ordre. Exception faite des papes pour lesquels on emploiera la forme [[prénom éventuellement le numéro d'ordre (pape)]]
  • Pour les titres (roi, comte, duc, évêque, etc.) et fonctions (maire, préfet, député, sénateur, etc.) les liens se présentent sous la forme [[Liste des {nom de la fonction} de {nom du lieu}|{nom de la fonction} de {nom du lieu}]], par exemple [[Arthur II de Bretagne|Arthur II]], [[Liste des ducs de Bretagne|duc de Bretagne]], ce qui donne Arthur II, duc de Bretagne.
    • En français, les titres et noms de fonctions sont tous des noms communs et doivent commencer par une minuscule.
  • Pour les affrontements, on utilisera la forme [[bataille de {nom}]].
    • Exception faite des affrontements ayant déjà une autre dénomination d'usage, par ex. Combat des Trente.
    • On évitera au maximum d'employer les termes [[défaite de {nom}]] et [[victoire de {nom}]] afin de respecter la neutralité de point de vue.

Lorsque l'on désigne un lieu (toponyme) ou la fête calendaire, on écrit Saint avec une capitale initiale et on rattache le terme au nom avec un trait d'union :

  • Saint-Germain-en-Laye
  • Les feux de la Saint-Jean
  • Nous danserons à la Saint-Sylvestre

Lorsque l'on désigne la personne canonisée, saint est alors adjectif, s'écrit tout en minuscules, et ne se rattache pas au nom par un trait d'union :

  • L'évangile selon saint Jean
  • La vie de sainte Thérèse d'Avila
  • Sous son chêne, saint Louis rendait la justice

Le qualificatif de saint dans le titre des articles peut être considéré comme non neutre ou militant par certains. Voir saint Pierre dans Discussion:Pape, saint Paul dans Discussion:Saint Paul ou saint Augustin dans Discussion:Saint Augustin. De plus, la plupart des saints ont des homonymes ; la façon la plus simple de le nommer est de rechercher sur nominis l’usage concernant la façon de distinguer un saint Pierre d’un autre. La plupart du temps, on résout les homonymies à l’aide d’un nom de lieu : saint Augustin > Augustin d'Hippone, saint Paul > Paul de Tarse, Saint Louis > Louis IX de France

Sujet abordé sur Wikipédia:Prise de décision/Saint.

La discussion a donné lieu à une double décision :

  • Lorsque le "Prénom + n° d'ordre" est commun à plusieurs personnes (ex. Albert Ier commun à un roi des Belges et à un prince de Monaco), la page correspondante est traitée en tant que page d'homonymie.
  • Lorsque la présentation des titres d'articles spécifiques à un membre a été uniformisée : "Prénom + (éventuellement numéro d'ordre) + du/de + nom de l'État". Et ce y compris pour les rois de France : Louis XIV de France doit être à terme la forme correcte. ex.: Albert Ier de Belgique, Albert Ier de Monaco.
    • cas particulier n° 1 : Guillaume II de Normandie alias Guillaume Ier d'Angleterre sont redirigés vers Guillaume le Conquérant.
    • cas particulier n° 2 : Élisabeth II, ses sujets (Anglais, Québécois, etc.) l'intitulent "reine du Royaume-Uni..." et ont une préférence pour « Élisabeth II du Royaume-Uni », mais les autres pays francophones utilisent plus communément « Élisabeth II d'Angleterre ». Il a été décidé d'adopter "du Royaume-Uni" en mettant une redirection sur la page "d'Angleterre". Voir aussi Discussion:Élisabeth II d'Angleterre.

Surnoms de princes

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Les princes sont souvent mieux connus par leurs surnoms, souvent attribués au XIXe siècle par leur numéro d'ordre (ex. Saint Louis, Philippe le Bel, Philippe Auguste, Alexandre le Grand, Guillaume le Conquérant).

  • Pour les rois de France, les titres d'articles appliquent la forme « Prénom + (éventuellement numéro d'ordre) + du/de + nom de l'État ».
  • Particularités : Guillaume le Conquérant et Alexandre le Grand sont bien le titre d'un article.

Hiéroglyphes

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Pour l'Égypte antique, le logiciel gère l'affichage des hiéroglyphes grâce à WikiHiero. Par exemple <hiero><-p:t-wA-l:M-i-i-s-></hiero> (Ptolémée) affichera :

<
p
t
wAl
M
iis
>

Wikipédia a adopté comme convention que 13 signifie l'an 13 apr. J.-C. et 25 av. J.-C. est l'an 25 av. J-C. La datation de type -25 est à proscrire. Si l'on n'indique pas clairement chaque date avant l'ère chrétienne, un visiteur venant d'un article portant sur une autre période risque d'être trompé. Dans le cas d'un article citant beaucoup de dates avant J.-C. et aucune ou très peu de dates après J.-C., pour simplifier le texte il est possible de se dispenser de la mention « av. J.-C. » à condition d'apposer le bandeau Modèle:AvJC en tête de l'article et de garder la précision « av. J.-C. » pour les dates de l'introduction.

Pour les siècles
Les siècles s'écrivent en chiffres romains en majuscules suivis d'un petit e ou er en exposant - et non pas °, ième, ème, me, ier ni è. Des modèles ont été créés pour automatiser l'usage de la bonne typographie :
Pour les millénaires
Comme pour les siècles : (Ier millénaire et IIIe millénaire av. J.-C.).

Aucun temps n'est privilégié sur Wikipédia pour rédiger un article d'histoire. Le choix du présent (dit de narration) ou du passé simple peut se justifier en fonction de leurs avantages respectifs[pas clair]. Il revient au(x) rédacteur(s) de l'article d'en décider. On doit cependant veiller à ce que l'ensemble soit cohérent : la concordance des temps est essentielle en la matière.

Pour énoncer un fait futur par rapport aux événements qu'on vient de raconter, on peut faire usage du futur simple[1]. Ce temps peut également être remplacé par d'autres marqueurs chronologiques : « plus tard » ; « ensuite » ; « dans les années qui suiv[ir]ent » ; « postérieurement », etc. Si le texte est rédigé au passé, on veillera aussi à utiliser, si nécessaire, le futur du passé.

Schéma

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Il existe plusieurs modèles qui permettent des schémas. Ce sont essentiellement :

Enfin, des schémas sous forme de fichiers images peuvent être insérées dans l'article.

Traduction et calendrier

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Si vous traduisez des articles depuis des Wikipédia dans une autre langue, portez attention au passage du calendrier julien au calendrier grégorien. Il y a un décalage d'une dizaine de jours (13 jours au XXe siècle), ce qui peut poser des problèmes de date. Par exemple, la Révolution d'octobre a lieu en novembre.

Références

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  1. "Le bon usage", de Grevisse (14e édition, 2008, paragraphe 887 b) point 4, p. 1097), « précise en effet Dans les exposés historiques, on peut utiliser le futur simple pour énoncer un fait futur par rapport aux événements passés que l'on vient de raconter (notamment quand ceux-ci sont exprimés par le présent historique) ». Un bon exemple se trouve dans l'Encyclopédie universelle Larousse en ligne, dans l'article Van Gogh : "Quatre ans après sa naissance vient au monde un autre frère, Theodorus (1857-1891), qu'il appellera Théo – et qui, toute sa vie, le soutiendra moralement et financièrement." Pour un point documenté sur les débats à ce sujet, lire Françoise Revaz, « Le présent et le futur « historiques » : des intrus parmi les temps du passé ? », Le français aujourd'hui, Armand Colin/Dunod, vol. 4, no 139,‎ (DOI 10.3917/lfa.139.0087, lire en ligne).

Voir aussi

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