Adrien Perret-Maisonneuve

apiculteur et magistrat français

Adrien Perret-Maisonneuve, né le à Saint-Cloud et mort le dans la même ville, est un avocat et magistrat français.

Adrien Perret-Maisonneuve
Fonctions
Procureur de la République
jusqu'en
Conseiller municipal du Touquet-Paris-Plage
à partir de
Juge
à partir de
Juge
-
Juge
Secrétaire général (en)
Société centrale d'apiculture
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
Saint-CloudVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Adrien Henri Marie Perret-MaisonneuveVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Rue Saint-Gervais (d) (), avenue du Maréchal-Foch (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Collège privé Saint-Grégoire de Pithiviers (d) (jusqu'en )
Collège Stanislas
Faculté de droit de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Propriétaire de
Membre de
Conflit
Distinctions
signature d'Adrien Perret-Maisonneuve
Signature
Vue de la sépulture.

Acteur important dans le développement de Paris-Plage puis de la commune du Touquet-Paris-Plage, il est également notoire pour son ouvrage L'apiculture intensive et l'élevage des reines couronné par l'Académie des sciences et par l'Académie d'agriculture.

Biographie

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Enfance et formation

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Adrien Henri Marie Perret-Maisonneuve naît le à Saint-Cloud au 35, rue Royale, du mariage de Jean-Jacques Adrien Perret-Maisonneuve, 59 ans et de Clémence Marie Pelletier, 40 ans[1],[2].

Il fait ses études à Paris qu'il termine bachelier ès-lettres et ès-sciences, puis licencié en droit[3].

Vie de famille

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  • Adrien Perret-Maisonneuve épouse le , dans le 2e arrondissement de Paris, Blanche Juliette Marie Augustine Schoofs (1872-1955)[1]. Ils ont deux filles :
    • Odette (1894-1979), mariée à un Anglais, Edwin Gray ;
    • Huguette (1898-1929) épouse de Louis Recoussine, fils de Fernand Recoussine[3].

Parcours du magistrat

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De 1887 à 1890, Adrien Perret-Maisonneuve est avocat à la cour d'appel de Paris et fonde la conférence Tronchet pour les avocats stagiaires du barreau de Paris.

En 1890, il quitte le barreau pour la magistrature et devient attaché au parquet de la Seine et l'année suivante est nommé juge suppléant, puis juge en 1891[2],[4], à Compiègne jusqu'en [5]. Il est membre titulaire de la Société historique de Compiègne[6].

Sa carrière de magistrat l'amène dans diverses villes : substitut à Vervins (19 novembre 1895) et Laon (1898)[7],[8], procureur de la République à Rocroi et à Doullens (1902), juge au tribunal civil d'Amiens en [9] et à Rouen où il termine sa carrière comme vice-président honoraire au tribunal civil de Rouen. Il est chargé de mission en Roumanie en 1905[2].

Un apiculteur français renommé dans le monde

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Dès les deux premières éditions (premier tirage d'un millier d'exemplaires) de son œuvre majeure, Perret-Maisonneuve fait sensation dans le monde de l'apiculture[10],[11] au point qu'une édition en italien est annoncée en 1924.

Dès 1923, un observateur signant L. Mont-Jovet, d'Albertville, écrit : « […] l'apiculture a désormais à sa disposition une méthode d'élevage industriel des reines, supérieure, d'une façon générale, à toutes autres, et ayant […] le grand mérite d'être française »[12].

Méthode française dont l'auteur de la préface de la 3e édition de 1926, Camille Pierre Dadant (1851-1938)[13], qui écrit de l'Illinois, souligne « la valeur […] et les distinctions bien méritées »[14].

De l'autre côté de l'Atlantique, un ouvrage comparable a été écrit par l'apiculteur américain Frank Pellett (1879-1951) (L'élevage pratique des reines) ; C. P. Dadant en assure l'édition[15].

Aussi, en homme d'affaire avisé du sujet, Dadant déclare à Jules Crépieux-Jamin qu'il renonce à la traduction en français de l'ouvrage de Pellett et que, de concert avec l'auteur américain, ils lui laissent « le champ libre »[16].

Son histoire au Touquet-Paris-Plage

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Construction du village suisse (1905-1906).
 
Plaque située au Village Suisse.

Adrien Perret-Maisonneuve est membre titulaire de la Société académique de Paris-Plage depuis le , il en est le vice-président de 1912 à 1919, puis le président de 1919 à 1921 et de 1929 à 1931.

En 1905, il fait construire, avenue Saint-Jean, le Village Suisse sur les plans de l'architecte Paul Bertrand[17]. Cette construction devait rappeler la Suisse, à laquelle il souhaite rendre hommage, à la suite de la guérison de sa fille qu'il estime devoir au climat de ses montagnes.

En 1908, le conseil municipal de Cucq comprend douze représentants de la plage, dont Perret-Maisonneuve, et seulement quatre de Cucq. Une délégation spéciale est nommée en attendant les élections du qui comprend MM. Water-Duboc, Perret-Maisonneuve et Recoussine; il participe activement à la création de la commune du Touquet-Paris-Plage en 1912 en faisant partie, à l'issue des élections des 5 et , du premier conseil municipal de la nouvelle commune avec pour maire Fernand Recoussine[2].

Il est membre du Comité des fêtes du Syndicat d'initiative du Touquet-Paris-Plage le [18].

En 1931, il est domicilié à Saint-Cloud, 43, avenue du Maréchal-Foch où il entretient un rucher et son laboratoire, et également au Touquet-Paris-Plage, dans l'une des villas du Village Suisse, avenue Saint-Jean[3], la villa d'Airain pour résister[19].

En 1932, il est président du syndicat des propriétaires du Touquet-Paris-Plage. Cette année là, il prononce, à l'occasion des cérémonies du cinquantenaire de la création du Touquet-Paris-Plage par Alphonse Daloz en 1882, le discours suivant :

« Je veux chanter, moi aussi, les louanges de notre petite patrie d'adoption… il y a 50 ans, là où s'élève notre ville, objet de l'admiration de tous sur un terrain vierge, abandonné par la mer, en face d'une âpre côte rejetant des épaves, c'était la dune aride aux sables mouvants, ondulant au caprice des tempêtes, sans végétation, sans eau… mais sous la clairvoyante investigation de Daloz… les sables furent fixés… la forêt de pins en surgit… le sol verdit, se couvrit d'une parure de fleurs. La cité se fonde. Depuis elle s'embellit… c'est qu'il en est des régions comme des individus : la providence déverse à son gré sur certains… et elle a comblé Le Touquet[3] »

Adrien Perret-Maisonneuve meurt le , à son domicile de Saint-Cloud[20], victime d'une infection contractée au cours de l'étude des maladies des abeilles. Louis Roussy pose quelques « regards sur son œuvre » dans un opuscule diffusé en 1938 (op. cit.) tandis que la revue L'Apiculteur retrace sa vie dans le numéro du .

Il est inhumé le au cimetière du Touquet-Paris-Plage, à droite de l'entrée. Son épouse, morte en 1955, et sa fille Odette Gray, morte en 1979, l'y ont rejoint. Sa deuxième fille Huguette Recoussine est inhumée dans une sépulture de la famille Recoussine dans le même cimetière.

Distinctions et récompenses

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Distinctions

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À titre militaire, Adrien Perret-Maisonneuve est décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec palme. Nommé au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du , fait chevalier de l'ordre puis promu au grade d'officier par décret du . Il est fait officier de l'ordre le [21] en qualité d'ancien officier d'administration de réserve du Génie (arme à laquelle sont rattachés les télégraphistes). Au titre de son intérêt pour la Roumanie en tant qu'officier détaché à la légation de ce pays allié, le général Artur Văitoianu lui adresse une citation à l'ordre de l'armée le .

Il est nommé officier de l'ordre de la Couronne (Roumanie) en 1903, chevalier de l'ordre du Nichan Iftikhar, le .

Récompenses

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Au titre de ses activités civiles, il est nommé chevalier de l'ordre du Mérite agricole le [22] puis promu officier le [23] et nommé officier d'Académie (1904)[20].

Il reçoit, en 1907, la grande médaille d'argent au concours agricole d'Acheux.

L'apiculture qu'il pratique à un haut degré scientifique lui vaut la médaille d'argent du ministère de l'Agriculture.

L'Automobile Club de France lui décerne la grande médaille d'argent. Il est délégué de l'association générale automobile à Doullens et pour les plages du Nord puis délégué du Touring club de France pour Doullens et Paris-Plage[2].

Publications

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  • Les produits de la ruche, leur composition et leurs usages pratiques, [24] ;
  • Manuel pratique de la vérification des mémoires de frais de justice, Pedone, , 88 p.[24] ;
  • Aperçu sur la Roumanie : conférence donnée le 22 mai 1903, salle de la société de géographie commerciale de Paris, Rouen, impr. Gy, coll. « Bulletin de la Société normande de géographie (extrait) », , 26 p. ;
  • Réglementation des dispenses (Lois Nouvelles, Paris, 1905)[24] ;
  • La télégraphie sans fil et la loi (préf. Édouard Branly; avant-propos Albert Dalimier), Paris, Desforges éditeur, , 487 p. (lire en ligne);

Il est également collaborateur à la revue « Les lois nouvelles »[3].

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Édouard Lévêque, Histoire de Paris-Plage et du Touquet, souvenirs et impressions, Paris-Plage et Montreuil, Charles Delambre, (réimpr. 2011 en deux tomes aux éditions PyréMonde) (lire en ligne)
  • Édouard Lévêque, Les Disparus - Les biographies des fondateurs du Touquet-Paris-Plage et des principaux artisans de son développement, Le Touquet-Paris-Plage, imprimerie Seven, Saint-Jacques-de-la-Lande pour le compte de EDR/ éditions des régionalismes de Cressé, (réimpr. 2013), 184 p. (ISBN 978-2-8240-0209-5)
  • Louis Roussy, Vie d'Adrien Perret-Maisonneuve : regards sur son œuvre inachevée, Montfavet, Editions Gazette Apicole, , 44 p. (lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b « Acte de mariage n° 231 », sur Archives de la ville de Paris (consulté le ), p. 3.
  2. a b c d e et f Société académique de Paris-Plage, Mémoires de la Société académique de Paris-Plage, vol. quatrième année, Paris-Plage et Montreuil, L. Delambre-Deroussent, , 47 p., p. 38.
  3. a b c d et e Société académique du Touquet-Paris-Plage, Mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage 1993-1996 écrits de Jacques Trodé, I.E.H. - Z.I. - Montreuil-sur-Mer, , 77 p., pages 40 à 42
  4. « Décret portant nominations dans la magistrature des tribunaux de première instance », Journal officiel de la République française. Lois et décrets,‎ , p. 4285 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Bulletin officiel du ministère de la Justice, 1895.
  6. Bulletin de la Société historique de Compiègne, vol. 8, Compiègne, Imprimerie Henry Lefebvre, , 323 p. (lire en ligne).
  7. JORF, 30 janvier 1898, p. 654.
  8. Catalogue général de la librairie française.
  9. Société académique de Paris-Plage, Mémoires de la Société académique de Paris-Plage, vol. cinquième année, Paris-Plage et Montreuil, L. Delambre-Deroussent, , 66 p..
  10. Bibliographie, L'Apiculteur, , pp. 183 & s.
  11. La cire de propolis, L'Apiculteur, , p. 38 in NDLR.
  12. Nouvelle méthode française d'élevage industriel des reines, L'Apiculteur, , p. 368, dernier paragraphe.
  13. Le père de C. P. Dadant, Charles Dadant (1817-1902), émigré aux États-Unis, apiculteur, est l'inventeur d'un type de ruche portant son nom.
  14. L'apiculture intensive et l'élevage des reines, op. cit., préface de la 3e édition, p. IX.
  15. L'apiculture intensive et l'élevage des reines, op. cit., p. 300, note de bas de page.
  16. L'apiculture intensive et l'élevage des reines, op. cit., p. VIII.
  17. « Ilôt dit le Village Suisse », notice no IA62000180.
  18. Société académique de Paris-Plage, mémoires de la Société académique de Paris-Plage 1913 : huitième année, L. Delambre-Deroussent Paris-Plage et Montreuil, 48 p., p. 43.
  19. « Maison dite Villa d'Airain pour résister », notice no IA62000182.
  20. a et b « Acte de décès no 101 », sur archives.hauts-de-seine.net (consulté le ), p. 53/149.
  21. « 292044 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  22. « Ministère de l'agriculture, chevalier de l'ordre du Mérite agricole », Journal officiel de la République française. Lois et décrets,‎ , p. 6496 (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Ministère de l'agriculture, officier de l'ordre du Mérite agricole », Journal officiel de la République française. Lois et décrets,‎ , p. 667 (lire en ligne, consulté le ).
  24. a b c et d Se référer à la notice BnF correspondante