Abbott « Abbie » Hoffman, né le et mort le , est un militant anarchiste de la scène politique et sociale américaine durant les années 1960 et 1970. Il est connu entre autres pour être un des fondateurs du Youth International Party (dont les membres se font appeler yippies). Il est un symbole de la rébellion et du courant révolutionnaire qui animait une partie de la jeunesse américaine.

Abbie Hoffman
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
SoleburyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Abbot Howard HoffmanVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Barry FreedVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Anita Hoffman (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Idéologie
Membre de
Influencé par
Site web
Archives conservées par
New York Public Library Main Branch (en) (Berg Coll m.b. Hoffman A23 1977)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Woodstock Nation (d), Steal This Book (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Drapeau Yippie

Hoffman est né dans une famille juive dans la ville de Worcester dans le Massachusetts. Il est diplômé en 1959 à l'université Brandeis, où il étudie Herbert Marcuse, un philosophe de gauche. Il épouse Sheila Karklin en 1960 et a deux enfants avec elle. Il divorce en 1966, puis se remarie avec Anita Kushner à Central Park à Manhattan, avec qui il a un seul enfant qui sera délibérément nommé «a» en minuscule. Il divorce à nouveau en 1980. Avant de s'engager dans le mouvement Yippie, Hoffman militait aussi au sein du Student Nonviolent Coordinating Committee. Il organise également le Liberty House, qui vend des objets pour soutenir le mouvement des droits civiques dans le Sud des États-Unis.

Au cours de la guerre du Viêt Nam, il utilise souvent l'humour et la comédie lors de manifestations. Par exemple, il tente de faire léviter le Pentagone en utilisant l'énergie psychique. Il réussit également à mobiliser et à politiser plusieurs hippies. Convoqué en 1967 devant la Commission des activités anti-américaines, il tourne celle-ci en ridicule, tout comme le fait Rubin. Il se présente notamment à une session déguisé en Père Noël. À une autre occasion, la police arrête Hoffman à l'entrée du bâtiment pour être habillé d'un drapeau américain[2]. Ce dernier déclare à la presse : « Je regrette de n'avoir qu'une seule chemise à donner à mon pays »[3], détournement d'une phrase attribuée au révolutionnaire patriote Nathan Hale[4]. Pendant ce temps, Rubin, qui quant à lui a revêtu le drapeau « assorti », le drapeau Vietcong, proteste et s'écrie que les forces de police sont communistes pour ne pas l'arrêter également[5].

Un des plus brillants exploits de Hoffman est de se présenter avec un groupe d'activistes sur la galerie de la bourse de New York. De là, il jette des billets de banque sur les gens qui se trouvent plus bas. Ceux-ci se ruent sur les billets. Puis il brûle un billet de 5 dollars, devant la bourse. Depuis, on a installé des barrières sur la galerie intérieure réservée au public pour éviter le même genre d'événement.

Hoffman a été arrêté pour conspiration et incitation à une émeute pour le rôle qu'il a joué durant la Convention nationale démocrate de 1968 à Chicago. Il fait partie du groupe connu sous l'appellation de Chicago Seven, parmi lesquels se trouvent également Jerry Rubin et d'autres activistes radicaux, dont le futur Sénateur de Californie, Tom Hayden.

Au festival de Woodstock en 1969, on se rappelle son interruption pendant le spectacle des Who. Hoffman monta sur la scène et interrompit Townshend en criant « I think this is a pile of shit, while John Sinclair rots in prison… ». Mécontent, le musicien lui répondit « Back off! Back off my fucking stage! »[6]. Les versions divergent, mais il semble que l'Anglais fit fuir l'activiste assez brutalement à coups de guitare[7]. Townshend déclara plus tard qu'il était d'accord avec Hoffman sur le sort de John Sinclair, un activiste anarchiste mis en prison, mais qu'il était prêt à recommencer si jamais il était pris dans la même situation.

Hoffman est aussi l'auteur des livres Steal This Book et Fuck the System, où on apprend diverses choses, comme la culture de marijuana et la confection de bombes artisanales.

En 1973, la police l'accuse de trafic de cocaïne. Après une chirurgie esthétique et des années de clandestinité Hoffman se livre aux autorités. Il réapparaît en 1981.

On lui doit l'article déclenchant le débat sur les circonstances de la libération des otages américains détenus en Iran, connu sous le nom de October Surprise.

Hoffman est trouvé mort à son domicile le d'une surdose de médicaments, la version officielle concluant à un suicide[8]. L'annonce a été faite par le coroner de Doylestown : « La mort a résulté des effets combinés du phénobarbitol et de l'alcool » déclare alors le coroner Thomas Rosko[9].

Représentation dans la culture

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. « https://archives.nypl.org/brg/23913 » (consulté le )
  2. (en) « Hoffman arrested for American flag shirt: 1968 », (consulté le ).
  3. « I regret that I have but one shirt to give for my country ».
  4. « I only regret that I have but one life to lose for my country », que l'on peut traduire par « Mon seul regret est de n'avoir qu'une seule vie à perdre pour mon pays ».
  5. (en) Jerry Rubin, « A yippie manifesto », sur coursehero.com (consulté le ).
  6. Enregistrement sonore de l'incident : [vidéo] « Disponible », sur YouTube.
  7. (en) Pete Fornatale, « The Who vs Abbie Hoffman : Celebrating Woodstock's 40th Anniversary », HuffPost,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « 'The Trial of the Chicago 7': How did Abbie Hoffman die? Tragic tale of activist who hid after cocaine scandal », sur meaww.com (consulté le ).
  9. (en-US) Wayne King, « Abbie Hoffman Committed Suicide Using Barbiturates, Autopsy Shows (Published 1989) », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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