Émeute

manifestation spontanée, généralement violente, résultant d'une émotion collective

Une émeute est une manifestation populaire agitée, généralement spontanée et violente, par exemple avec des bagarres. Les personnes qui participent à des émeutes sont appelées des émeutières.

Émeute à Berlin (2001).

Histoire

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Selon l'anthropologue français Alain Bertho, les émeutes sont une forme d'évènement, caractérisée par un répertoire d'action collective (port de capuchons, usage du feu) et un rapport de force direct entre populations et États, qui se retrouve dans le monde entier au cours des années 2000[1].

Approche en sociologie

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Selon une bibliographie parue en 2020, la majorité des travaux de sociologie a changé d'approche dans l'étude des soulèvements populaires au cours du XXe siècle: alors qu'auparavant, les sociologues mettaient plutôt en avant des caractérisations des révoltes comme irrationnelles et criminelles, à partir des années 50, ils se sont mis à proposer des explications formelles pour déterminer des causes objectives de la survenue d'émeutes[2]. Selon un article de revue en date de 2009, la sociologie néglige généralement d'expliquer la gestion différentielle des illégalismes qui fait que certaines émeutes sont tolérées par l'État tandis que d'autres sont sévèrement réprimées[3].

Émeute policière

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L'émeute policière (en) est une émeute orchestré par la police qui cherche soit à fomenter, aggraver ou entretenir des affrontements violents.

Émeute de prison

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L'émeute de prison (en) est affrontement entre un groupe de détenus contre l'administration pénitentiaire et ses agents.

Émeute ethnique

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Une émeute ethnique est un affrontement ou lynchage de masse qui a comme origine des tensions, parfois xénophobes, entre différents groupes ethniques.

Émeute religieuse

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Émeute étudiante

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Émeute urbaine

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Émeute sportive

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Les émeutes sportives (en) sont les émeutes qui se produisent pendant ou après un événement sportif.

Émeute de la faim

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Droit par pays

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En Suisse, l'émeute est définie par l'article 260 du Code pénal suisse[4] :

« Celui qui aura pris part à un attroupement formé en public et au cours duquel des violences ont été commises collectivement contre des personnes ou des propriétés sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire. Il n’encourra aucune peine s’il s’est retiré sur sommation de l’autorité sans avoir commis de violences ni provoqué à en commettre. »

Notes et références

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  1. Alain Bertho, « De l'émeute au soulèvement la révolution n'est plus ce qu'elle était: », Revue internationale et stratégique, vol. n° 93, no 1,‎ , p. 73–80 (ISSN 1287-1672, DOI 10.3917/ris.093.0073, lire en ligne, consulté le )
  2. Matthew Moran, « Riots », dans Oxford Bibliographies in Urban Studies, Oxford University Press, (lire en ligne)
  3. (en) Steven I. Wilkinson, « Riots », Annual Review of Political Science, vol. 12, no 1,‎ , p. 329–343 (ISSN 1094-2939 et 1545-1577, DOI 10.1146/annurev.polisci.12.041307.075517, lire en ligne, consulté le )
  4. Code pénal suisse (CP) du (état le ), RS 311.0, art. 260.

Annexes

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Articles connexes

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Articles généraux

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Évènements distincts

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Filmographie

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Littérature

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  • Les Misérables, roman de Victor-Hugo, avec descriptions et comparaisons entre l'émeute, la révolte et l'insurrection (Livre dixième - Le Chapitre II : « Il y a l'émeute, et il y a l'insurrection; ce sont deux colères; l'une a tort, l'autre a droit. » et « l’émeute raffermit les gouvernements qu’elle ne renverse pas. »)

Liens externes

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