APDSF Tizi-Ouzou
L'Association Pour le Développement du Sport Féminin Tizi-Ouzou, plus couramment abrégé en APDSF Tizi-Ouzou, est une ancienne section féminine de football de la Jeunesse sportive de Kabylie.
Nom complet | Association Pour le Développement du Sport Féminin Tizi-Ouzou |
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Surnoms | Les Lionnes du Djurdjura |
Noms précédents | JS Kabylie (1994-2009) |
Fondation | JSK 1994 [A 1] ; APDSF [A 2] depuis 2009 |
Couleurs | Vert / Jaune |
Stade |
Stade du 1er Novembre 1954 (25 000 places) |
Siège |
Stade du 1er novembre 1954 15000 - Tizi Ouzou |
Championnat actuel | Division 1 |
Entraîneur | |
Joueur le plus capé | |
Meilleur buteur | |
Site web | Site officiel |
National[1] | Championnat d'Algérie (2) |
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Dernière mise à jour : .
Créée en 1994 dans le but de promouvoir le sport féminin, cette équipe pionnière du football algérien féminin et moderne, demeure surtout célèbre en Algérie pour avoir été la première championne d'Algérie de football lors de la saison 1998 -1999.
Toutefois depuis que le président du club, Mohand Chérif Hannachi décréta qu'il n'était plus possible d'attribuer un budget aux autres sections sportives, l'équipe se retrouva laisser à l'abandon de l'A.P.C. de Tizi Ouzou. Celle-ci reprit vie sous l'impulsion d'anciennes joueuses du club qui afin de continuer la promotion du sport féminin rebaptisèrent ce club en Association Pour le Développement du Sport Féminin (A.P.D.S.F. Tizi-Ouzou), abandonnant celui de J.S.K.. Après un cours séjour au niveau régional lors de la saison 2008 - 2009 (s'expliquant par le fait que lorsqu'une équipe cesse ses activités elle est automatiquement rétrogradé), l'équipe redispute depuis le Championnat d'Algérie de football féminin de première division.
Histoire
modifierComme son homologue masculine, la désormais ex section féminine de la JS Kabylie, naquit dans un contexte politique et civile très instable. L'équipe masculine est ancienne et vit le jour à l'époque coloniale française, de surcroît au sortir d'une guerre épouvantable et d'une série d'événements désastreuses. Néanmoins l'année 1994 s'insère dans une décennie difficile pour l'Algérie qui à cette époque faisait l'expérience de la guerre civile, où rappelons le, les islamistes qui avaient gagner les élections furent chasser du pouvoir par l'armée. Ceci avait amener les plus radicaux à former des milices qui s'adonner au terrorisme. Quand on connaît la condition de la femme dans l'Islam, il s'avérait alors dangereux dans ce contexte politique et civil de créer une équipe féminine de football.
Toutefois pour bien comprendre la naissance de cette équipe nous devons regarder encore plus loin en arrière, sous la domination française. Le sport algérien est directement lié au sport français. La France en tant que colonisateur a déposé les bases du sport moderne dans ses colonies, comme l'Angleterre a su le faire dans les siennes. Si le football masculin algérien trouve ses origines dans le football français colonial, il faut savoir qu'il en est de même pour le football féminin.
La tradition française du football féminin à l'époque coloniale
modifierLe football en Algérie apparaît donc à l'époque coloniale avec la création de clubs dans la wilaya d'Oran, tel que le CAL Oran en 1897 jusque-là considéré comme le plus ancien club de football créer en Afrique et dans le monde arabe, même s'il fut un club colonial. Les femmes emboîtèrent le pas de leurs homologues masculins et se mirent au football dès le début du XXe siècle avec la création de sections féminines au sein de ces clubs. Si cela se fait naturellement en Algérie, pour ce qu'il en est en France cela semble être plus compliqué.
En France des équipes féminines de football apparaissent indépendantes des clubs masculins existants. On peut signaler la naissance du Fémina Sport Paris club omnisports féminin durant l'année 1912 ; mais aussi de l'En Avant autre club parisien fondée la même année; sans oublier les Sportives de Paris à la fin des années dix. Très peu considérées en France, ces équipes parisiennes se noient dans le chaos du football français qui régnait à cette époque qui rappelons-le était régi par cinq fédérations différentes qui proposaient chacune un championnat. Afin d'exister ces équipes eurent l'idée de créer une fédération : la "Fédération des sociétés féminines sportives de France".
En réalité cette structure est née d'un différend ayant opposé le baron Pierre de Coubertin fondateur des jeux olympiques modernes et d'Alice Milliat présidente de la fédération féminine. Celui-ci ainsi que le comité international olympique refusèrent d'intégrer des athlètes féminines pour les jeux. À la suite de cela la fédération fut créée avec pour but de lutter pour la promotion du sport féminin en organisant par exemple les jeux mondiaux féminins. Pour ce qui est du football, cette fédération organisa un championnat qui eut lieu de 1918 à 1932 durant quinze saisons, avant d'être abandonné.
Cette « guerre des sexes » qui freina le développement du football féminin en France n'eut pas les mêmes conséquences en Algérie, où le public avait accepté la pratique de ce sport par la gent féminine. La première rencontre de football féminin en Algérie eut lieu le lors de l'exposition d'Alger. Cette rencontre opposa deux sections féminines de deux clubs doyens que furent l'AS Alger et le Gallia Club Oran, créés en 1921. On peut considérer que le football féminin algérien, même d'époque coloniale, fait partie des pionniers quand on sait que la première rencontre internationale en Europe eut lieu une année auparavant, à Manchester durant l'année 1920 entre une équipe de Preston et une sélection française (score 0-2), avec un match retour à Paris (score 1-1) devant douze mille personnes.
Le football féminin en France qui disparut en 1932, date de la dernière édition du Championnat de France de football féminin FSFSF, ne réapparaitra qu'à partir de l'année 1974, sous l'égide de la FFF.
La tradition algérienne du football féminin (1975-1979)
modifierCréation de la section féminine de la Jeunesse sportive de Kabylie (1994 à 2009)
modifierL'Association Pour le Développement du Sport Féminin substitut de la JSK (depuis 2009)
modifierPalmarès
modifierL'ex section féminine de la JS Kabylie se distingue pour le moment comme étant l'une des deux seules équipes vainqueurs du Championnat d'Algérie de football féminin. Toutefois, elle se démarque aussi des autres équipes pour avoir été le premier vainqueur de cette compétition lors de la saison 1998-1999.
Compétitions nationales | Compétitions régionales |
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Notes et références
modifierNotes
modifier- En 1994 lorsque la section féminine du club fut créée, l'équipe portait alors le nom de Jeunesse sportive de Kabylie.
- En 2009 le président du club, Mohand Chérif Hannachi décréta que la JS Kabylie n'avait plus assez d'argent pour subventionner les différentes sections du clubs (Handball, Basketball, Athlétisme, etc. et la section féminine) et se désolidarisa de celles-ci les laissant à la charge de l'A.P.C. de la ville de Tizi Ouzou. Conséquences, l'équipe féminine bascula du niveau national au niveau régional et pris le nom de Association Pour le Développement du Sport Féminin, en référence à la lutte de cette équipe pour promouvoir la condition de la femme dans le sport, dont la JS Kabylie fut pionnière lors de sa création en 1994.
Références
modifier- Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
- Lahcène Belahoucine, « La Saga du football algérien », page 274, « Le premier champion d'Algérie a été la JSK en devançant de peu l'ASE en 98/99.....Pour les dix autres éditions de cette compétition......domination des algéroises de l'ASE qui remportent presque tous les trophées ne laissant que quelques miettes à la JSK en 1999 et 2002. »
Annexes
modifierBibliographie
modifier: source utilisée pour la rédaction de l’article
- Naïm Adnane, 40 ans de Football L'histoire exemplaire d'un club Algérien, Alger,
- Lahcène Belahoucine, La Saga du football algérien., Alger, HIBR., 2010.