304e régiment d'artillerie
Le 304e régiment d'artillerie est un régiment de l'Armée de terre française.
304e régiment d'artillerie | |
Dessin du revers de l'étendard du 304e RA. | |
Création | 1918 |
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Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'artillerie portée |
Rôle | Artillerie |
Garnison | Vendôme |
Ancienne dénomination | 57e régiment d'artillerie de campagne porté |
Inscriptions sur l’emblème |
Vitry 1914 Les Monts 1917 L'Ailette 1918 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 |
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Le 304e régiment d'artillerie lourde existe brièvement à la fin de la Première Guerre mondiale, de mars à août 1918. Le 304e régiment d'artillerie portée est créé en 1924 à la suite du passage à la réserve du 57e régiment d'artillerie, puis dissous en 1929. Il est recréé en 1939 et combat pendant la bataille de France de 1940.
Création et différentes dénominations
modifier- mars 1918 : création du 304e régiment d'artillerie lourde
- août 1918 : dissolution
- janvier 1924 : création du 304e régiment d'artillerie portée à partir du 57e régiment d'artillerie de campagne portée
- mai 1929 : dissolution
- août 1939 : 304e régiment d'artillerie portée
- juin 1940 : dissolution
Historique des combats et garnisons
modifierPremière Guerre mondiale
modifierLe 304e RAL existe brièvement de mars à août 1918, dans le cadre de la réorganisation de l'artillerie lourde hippomobile[1].
Ainsi, le 2e groupe est créé par renommage du 7e groupe du 104e RAL. Il devient en juillet 1918 le 1er groupe du 303e régiment d'artillerie lourde[2].
Entre-deux-guerres
modifierLe 304e régiment d'artillerie portée est créé le à partir du 57e régiment d'artillerie de campagne portée. Il est rattaché au 5e corps d'armée et caserné à Vendôme[3] puis il est dissous en 1929[4]. Ses éléments rejoignent le 306e régiment d'artillerie portée de Fontainebleau[5].
Seconde Guerre mondiale
modifierLe 304e régiment d'artillerie portée est mis sur pied par le centre de mobilisation de l'artillerie no 303 de Rouen[6]. Il est équipé de trois groupes de canons de 75 modèle 1897 portés[7], avec des tracteurs porteurs datant des années 1910-1920, complétés par la réquisition de camions civils. Il est d'abord affecté à la 3e armée puis au corps d'armée colonial à partir d'octobre 1939[8].
Le , il quitte les arrières de la Ligne Maginot où il était stationné pour rejoindre le front de la Somme : les Ier et IIe groupes à la 19e division d'infanterie et le IIIe groupe à la 13e division d'infanterie[8]. Pendant la bataille de la ligne Weygand le , les Ier et IIe groupes défendent Lihons dans la Somme, avec la 19e division d'infanterie et, en lien avec les fantassins, les artilleurs font 150 prisonniers allemands[9],[10],[11]. Le IIIe groupe couvre avec succès le repli de la 13e DI vers la Loire[8].
Chefs de corps
modifierTraditions
modifierÉtendard
modifierIl porte, cousues dans ses plis, les inscriptions[14] :
Ces inscriptions sont reprises du 57e régiment d'artillerie[14].
Décorations
modifierLe 304e RAP garde la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 gagnée par le 57e régiment d'artillerie de campagne[15].
Insigne
modifierPersonnalités célèbres
modifier- Jean Micoud, résistant tué en 1944, sert au 304e RAL en 1918[16]
Sources et bibliographies
modifier- Ceux du 304e RA dans la bagarre, Imprimerie de la vallée d’Eure, (1re éd. 1940).
- André Ringenbach, Six années pour la patrie, 1939-1945, Rouen, Auto-édition, (ISBN 978-2-307-08763-2, lire en ligne).
Notes et références
modifier- Henri Kauffer, « L'artillerie », dans Pierre Guinard, Jean-Claude Devos et Jean Nicot, Inventaire des archives de la Guerre : Série N 1872-1919, vol. 1 : Introduction, guide des sources, bibliographie, Troyes, Imprimerie La Renaissance, (lire en ligne), p. 149
- Pierre Paul Henri Rochas, Historique du 303e régiment d'artillerie lourde, Rouen, Imprimerie Albert Lainé, , 16 p. (lire en ligne), p. 5-7, 11
- « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie, , p. 95-101 (lire en ligne)
- L'Écho du Centre, (lire en ligne)
- « Armée », L'Abeille de Fontainebleau, (lire en ligne)
- « Regiments d'Artillerie », sur www.atf40.fr (consulté le )
- Jean-Yves Mary, L'inexorable défaite : mai-juin 1940, Éditions Heimdal, (lire en ligne)
- François Vauvillier, Rémy Scherer et Nicolas Palmier, « Les régiments d'artillerie de 75 portée en campagne, 4e partie », Histoire de guerres, blindés et matériels, no 143, , p. 40-54
- Pierre Vasselle, Les Combats de 1940. 18 mai - 9 juin. Haute-Somme et Santerre. Ligne de l'Avre et de l'Ailette. VIIe armée Frère, 1er et 24e corps, Montdidier, Imprimerie Carpentier, , 120 p.
- Louis Bourdais, Souvenirs et témoignages sur les opérations et les combats de la 19e Division pendant la guerre 1939-1945, Rennes, Amicale des Anciens 1939-1940 du 41e RI, , p. 217-219
- Maxime Weygand, « Un grand soldat : le général Frère dans la bataille de France 1940: II », Revue des Deux Mondes, no 17, , p. 3–28 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le )
- Annuaire officiel des officiers de l'armée active, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 215
- Annuaire officiel des officiers de l'armée active, Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 280
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 224-225
- « MICOUD Jean, Jacques, Guillaume - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )