Émile Louis

tueur en série français

Émile Louis, dit « le boucher de l'Yonne », né le à Auxerre (Yonne) et mort en prison le à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle)[1],[2], est un tueur en série français. Il est au centre de l'affaire des disparues de l'Yonne.

Émile Louis
Tueur en série
Information
Nom de naissance Émile Louis
Naissance
Auxerre (Yonne, France)
Décès (à 79 ans)
Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle, France)
Cause du décès Mort de vieillesse
Surnom Le boucher de l'Yonne
Condamnation 17 mars 1983 : Condamné par le tribunal d'Auxerre à 5 ans de prison pour attentat à la pudeur sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité.

24 décembre 1983 : Émile Louis voit sa peine réduite en appel à 4 ans de prison.

Février 1984 : Concernant le meurtre de Sylviane Lesage, le procès se solde par un non-lieu.

23 novembre 1989 : Émile Louis est condamné à 5 ans d'emprisonnement, dont un avec sursis et 3 ans de mise à l'épreuve, par le tribunal correctionnel de Draguignan pour attentat à la pudeur commis avec violence sur mineurs, les enfants de ses voisins de camping.

18 avril 1992 : Émile Louis est libéré.

25 novembre 2004 : La cour d'assises de l'Yonne le condamne à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 18 ans.

27 juin 2006 : La cour d'assises d'appel de Paris confirme sa peine.

13 septembre 2007 : La Cour de cassation, par un arrêt, confirme définitivement la condamnation d'Émile Louis.

Sentence Réclusion criminelle à perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans et dédommagement des familles de victimes
Actions criminelles Série d'assassinats, viols suivis de meurtre
Affaires Affaire des disparues de l'Yonne
Victimes + de 8
Période -
Pays Drapeau de la France France
Régions Bourgogne
Arrestation 28 décembre 1981 : Arrestation du conducteur de car Émile Louis. Il nie le meurtre de Sylviane Durand-Lesage et toutes les disparitions. Il avoue avoir « des troubles du comportement sexuel l'ayant entraîné à commettre des attouchements sur mineurs ».

29 mars 1984 : Émile Louis est libéré.

12 décembre 2000 : Interpellation d'Émile Louis à Draguignan (Var) où il avait pris sa retraite. Il avoue les meurtres de 7 jeunes orphelines handicapées mentales dans la région d'Auxerre à la fin des années 1970.

Il est condamné pour atteintes sexuelles sur mineures en (quatre ans de prison) et en (cinq ans de prison).

En , il avoue l'assassinat de sept jeunes filles handicapées disparues dans les années 1970 dans l'Yonne, mais se rétracte un mois plus tard.

En , il est condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour viol et torture sur son épouse et sa belle-fille.

En , Émile Louis est condamné par la cour d'assises de l'Yonne à la réclusion criminelle à perpétuité pour « l'affaire des disparues de l'Yonne ». Il décide d'interjeter appel. En , la cour d'assises d'appel de Paris confirme une peine identique à celle prononcée en première instance pour cette affaire : réclusion criminelle à perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans et dédommagement des familles des victimes. La chambre criminelle de la Cour de cassation rejette son pourvoi en [3].

Biographie

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Enfance et jeunesse

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Émile Louis né à Auxerre le [4], est abandonné par sa mère dans les premiers jours de sa vie. Il est pris en charge par l'assistance publique, puis adopté par une famille d'accueil. Dans la famille d'accueil, son père adoptif est artisan maçon et fossoyeur, sa mère adoptive est autoritaire et froide. Ce n'est qu'à 15 ans qu'il apprend que ses parents nourriciers ne sont pas ses parents biologiques. Adolescent, il séjourne dans un centre de délinquance en Saône-et-Loire où il est violé. Élève moyen, il obtient son certificat d'études.

En 1944, suite à la libération de la France et pendant l'épuration, ses deux sœurs sont tondues, une expérience qui le traumatise durablement.

En , âgé de 18 ans, il s'engage dans la Légion étrangère et participe à la guerre d'Indochine pendant deux ans. Il est affecté aux transports maritimes, ramenant tués et blessés vers les bases arrière. Il revient d'Indochine française en 1954, à la fin de la guerre, décoré de plusieurs médailles militaires.

En , âgé de 20 ans, il épouse Chantal Delagneau avec qui il a deux filles, Marilyne et Manoèle, et deux fils, Fabrice et Fabien. Ils vivent à Villefargeau à 7 km à l'ouest d'Auxerre.

Son épouse dit de lui qu'il avait une double personnalité, parfois gentil et attentionné, mais parfois méchant et cruel.

Il trouve un emploi à la base militaire de Varennes dans l'Yonne. Il habite à Seignelay à 14 km au nord d'Auxerre, commune dont il se fait élire conseiller municipal.

Il devient chauffeur d'autocar de ramassage scolaire pour la société Les Rapides de Bourgogne où il rencontre ses sept jeunes futures victimes.

Il se sépare de son épouse en après 24 ans d'union, car « elle n'était pas portée sur le sexe », et vit avec Gilberte Binoche Lemérorel qui finit par être portée disparue.

Délits et crimes dans l'Yonne

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En , alors qu'il vit à Seignelay où il est conseiller municipal, il est arrêté et condamné pour attentats à la pudeur sur des mineures de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) de l'Yonne confiées à sa compagne[5].

La même année le , Émile Louis est inculpé pour le meurtre de Sylviane Lesage, 23 ans, élevée par la concubine d'Émile Louis, dont le corps est retrouvé à Rouvray (à 10 km au nord-est d'Auxerre), là où Émile Louis a l'habitude d'aller à la pêche.

Il a nié le meurtre de Sylviane Durand-Lesage et toutes les disparitions, et il a avoué avoir « des troubles du comportement sexuel l'ayant entraîné à commettre des attouchements sur mineurs ».

Le , il a été condamné par le tribunal correctionnel d'Auxerre pour atteinte à la pudeur sur mineure de 15 ans[6] par personne ayant autorité. Il a été condamné à 5 ans de prison.

Le , sa peine de prison a été réduite en appel à 4 ans fermes.

De 1982 à 1984, il est défendu par un ténor du barreau parisien Thierry Lévy[7].

Interrogé pour savoir comment l’un des meilleurs avocats français avait atterri à Auxerre, dans ce dossier somme toute mineur, Me Thierry Lévy ne souhaita pas répondre.

Christian Jambert chargé de l'enquête

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En 1981, le gendarme Christian Jambert a été chargé de l'enquête sur le meurtre de Sylviane Durand-Lesage, dont le corps a été retrouvé dans une grange. Au cours de son investigation, il constate que 6 jeunes filles de la DDASS, déficientes mentales légères et âgées entre 16 et 22 ans, ont disparu dans les environ d'Auxerre entre 1975 et 1979 sans laisser de traces. C'est le début de « l'affaire des disparues de l'Yonne ». À ces 6 victimes s'ajoutera plusieurs années après une septième, Christine Marlot, dont la disparition n'avait pas été signalée au moment de l'enquête de Christian Jambert.

Christian Jambert adresse au parquet d'Auxerre un rapport qui met en cause Émile Louis et des réseaux proxénètes sadomasochistes de l'Yonne qui exploitent les filles de la DDASS. En , l'affaire concernant le meurtre de Sylviane Lesage se solde par un non-lieu, malgré le rapport de Christian Jambert (lui aussi enfant de la DDASS) qui montre les liens intimes qu'elle entretenait avec Émile Louis.

De fait, ce non-lieu entraîne le classement sans suite de l'enquête sur les disparues de l'Yonne, alors que toutes étaient en relation avec le chauffeur de la DDASS.

Le , Émile Louis a été libéré.

En , il s'installe dans un camping à Draguignan, dans le Var, après avoir purgé une peine de quatre ans d'emprisonnement pour attouchements sur mineur.

Il y trouve un emploi dans une entreprise de pompes funèbres.

Jambert n'en démord pas : Émile Louis est lié à ces disparitions. Il n'aura de cesse de le démontrer. Le procureur de la République René Meyer n'ouvre pas d'information pour manque de preuves, mais demande informellement au gendarme de poursuivre l'enquête.

Le rapport a été ”égaré”, il a été retrouvé en .

Mais le , le gendarme Jambert est retrouvé mort. Il se serait « suicidé » de deux balles (pourtant toutes deux mortelles, l'une dans la tête et l'autre dans le cœur) des suites d'une longue dépression, excédé de ne pas être pris au sérieux dans l'affaire Émile Louis et après avoir été contraint à une retraite anticipée. Pourtant, l'autopsie ne permettait pas d'exclure un assassinat.[réf. nécessaire]

En , le parquet ouvre une information judiciaire contre X pour assassinat sur la base d’un premier rapport d’autopsie jugeant les deux impacts de balles peu compatibles avec un suicide[8].

En , un non-lieu est rendu sur la mort du gendarme Christian Jambert. « Contrairement à ce qu’avait affirmé l’expert balistique d’un premier collège d’experts, la carabine retrouvée à proximité du corps, et dont le fonctionnement avait été modifié par Christian Jambert pour que l’arme puisse tirer en rafale, était bien celle qui avait tiré deux balles dont les fragments avaient été retrouvés dans le crâne de l’ancien gendarme », explique le procureur d’Auxerre.

La famille du gendarme fait appel de cette décision qui est confirmée par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris en février 2012[9].

Un ex-directeur de l'APAJH d'Auxerre impliqué

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En , Pierre Charrier, ex-directeur et fondateur de l'Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH)[10] de l'Yonne à Auxerre est pris en flagrant délit à l'arrière d'une voiture en compagnie d'une jeune fille handicapée de 22 ans qu'il agresse sexuellement. Il explique qu'il aurait ainsi permis à la jeune femme de « s'épanouir affectivement ».

Charrier est un proche d'Émile Louis. Il est condamné à six ans de prison ferme. De manière générale toute la vie d'Émile Louis est liée à la DDASS, devenue Aide sociale à l'enfance (ASE) : enfant de la DDASS, famille d'accueil de la DDASS, employé par des établissements sous tutelle de la DDASS, il aura fait de la protection de l'enfance son terrain de chasse[11].

Rattrapé à Draguignan

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Le , Émile Louis, qui vit à Draguignan dans le Sud de la France, est condamné par le tribunal correctionnel de Draguignan à 5 ans de prison dont 1 an assorti d'un sursis avec mise à l'épreuve pendant trois ans, pour attentat à la pudeur commis avec violence sur mineurs, les enfants de ses voisins de camping.

Il est libéré le . En , il épouse en secondes noces Chantal Paradis à Draguignan.

Le , l'Association de défense des handicapés de l'Yonne, fondée par Pierre Monnoir et Jeannette Beaufumé, par l'intermédiaire de son avocat Me Pierre Gonzalez de Gaspard, dépose une plainte auprès du juge d'instruction Benoît Lewandowski pour enlèvement et séquestration dans « l'affaire des disparues de l'Yonne ».

Les juges d'instruction et procureurs de la République du tribunal d’Auxerre refusent la réouverture du dossier en pour prescription, l'affaire étant ancienne de plus de 15 ans (en droit français, avant 2017, un crime était prescrit au bout de dix ans).

Les familles de victimes décident de médiatiser fortement l'affaire en écrivant à l'émission Perdu de vue de TF1 animée par Jacques Pradel. Ce dernier (lui-même enfant de la DDASS) prend à cœur cette affaire et saisit l'occasion de faire monter son audimat en utilisant son émission pour recueillir des témoignages et jouer les journalistes d'investigation et faire bouger la Justice.

Il publie un livre Disparues de l'Yonne - la 8e victime aux éditions Michel Lafon en 2005[12].

Le , Émile Louis est placé en garde à vue après avoir avoué le meurtre des sept disparues de l'Yonne à des enquêteurs.

Deux corps de victimes identifiées sont retrouvés aux endroits qu'il a indiqués, dont celui de Jacqueline Weis, une jeune fille de la DDASS qui avait vécu chez lui à titre de famille d'accueil, et celui de Madeleine Dejust, une de ses maîtresses. Puis il se rétracte, nie et clame son innocence.

Il explique avoir raconté n'importe quoi en pensant que les faits étaient prescrits.

L'affaire est alors particulièrement complexe car les jeunes femmes sont portées disparues depuis 20 ans[13].

Le 13 décembre, Chantal Paradis, la seconde épouse d'Émile Louis, porte plainte contre lui à Draguignan pour viol et tortures commis sur elle après l'avoir droguée aux médicaments entre et , ainsi que sur sa fille Karine, issue de son premier mariage, alors âgée de 14 ans.

Karine a d'ailleurs déposé plainte en contre son beau-père pour agressions sexuelles.

Émile Louis reconnaît les faits devant les enquêteurs puis nie tout en bloc et clame son innocence[14].

Condamné vingt-trois ans après

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Le , Émile Louis est mis en examen pour viols et acte de barbarie sur sa dernière épouse et la fille de celle-ci.

Le , Émile Louis est entendu au palais de justice d'Auxerre.

Le , Le Journal du Dimanche révèle que l'enquête administrative du procureur général à la Cour d'appel de Paris, Jean-Louis Nadal, confirme la disparition du palais de justice d'Auxerre de la quasi-totalité des dossiers de 1958 à 1982 clos par un non-lieu.

Le , il est condamné en première instance par la cour d'assises du Var siégeant à Draguignan à 20 ans de réclusion, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, pour viols avec actes de torture et de barbarie sur sa seconde épouse et viols sur sa belle-fille, commis à Draguignan au début des années 1990.

Le , la meilleure amie de Jacqueline Weis, enfant de la DDASS, l'une des disparues de l'Yonne, affirme que Jacqueline Weis subissait des sévices de la part d'Émile Louis, dont le foyer la recevait à titre de famille d'accueil à Villefargeau. Son corps est retrouvé le à Rouvray à l'endroit indiqué par l'accusé. Immédiatement après ses aveux, celui-ci se rétracte.

Le , Émile Louis reconnaît le viol et la séquestration d'Anne-Marie Ziegler, rencontrée au milieu des années 1980. Ils étaient voisins de mobile-home dans un camping du Var. Elle n'a pas porté plainte de peur qu'il ne s'en prenne à ses trois enfants.

Le , à l'âge de 70 ans, il est condamné en première instance par la cour d'assises de l'Yonne à la réclusion criminelle à perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans, après onze ans de procédures judiciaires pour les sept viols et assassinats de l'affaire des disparues de l'Yonne. Il est également condamné à verser 60 000  de dommages et intérêts au titre du préjudice moral aux enfants de Bernadette Lemoine et Françoise Lemoine, 30 000  à la mère de Chantal Gras, 15 000  aux sœurs et frères des sept victimes, et 5 000  à chacune des quinze parties civiles au titre des frais de procédure.

Comme il ne pouvait pas verser de tels montants, c'est l'État, via la commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI), qui a dédommagé les parties civiles.

Les familles des victimes réclament de poursuivre le procès pour savoir ce qui est arrivé aux cinq des sept disparues dont les corps ne furent pas retrouvés. Émile Louis a fait appel.

Le , la fille aînée d'Émile Louis, Marilyne Vinet, entendue comme témoin au procès de Draguignan, déclare avoir été violée par son père alors qu'elle avait 5 ans puis 19 ans.

Elle affirme également avoir assisté à l'âge de 10 ans environ au meurtre d'une jeune fille éventrée par son père dans un bois à Saint-Florentin (à 30 km au nord-est d'Auxerre).

Elle a publié un livre Être la fille d'Émile Louis dans lequel elle le qualifie de prédateur.

Le , il est condamné par la cour d'appel des Bouches-du-Rhône à une peine de 30 ans de réclusion, soit 10 ans de plus qu'en première instance, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, pour viols avec actes de torture et de barbarie sur sa seconde épouse et des viols sur sa belle-fille, commis à Draguignan au début des années 1990.

Cette condamnation vient en plus de sa peine de réclusion à perpétuité pour l'affaire des disparues de l'Yonne.

Le , les douze jurés de la cour d'appel de Paris confirment une peine identique à la première instance pour l'affaire des disparues de l'Yonne : réclusion criminelle à perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans et dédommagement des familles de victimes[15]. La Cour de cassation confirme cette condamnation le [16].

Emprisonné à la maison centrale d'Ensisheim[17], il est transféré en raison de troubles neurologiques dans une unité sécurisée de l'hôpital de Nancy le . Il y meurt quelques jours plus tard, le , à l'âge de 79 ans[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24].

Il a été démontré dès le début de cette interminable affaire une négligence coupable et un défaut de professionnalisme patent de la part du Parquet d'Auxerre, largement repris dans les médias à l'époque[25], mais aucune sanction ne fut prise envers les magistrats concernés, et ce malgré l’intervention de la Garde des Sceaux de l’époque, Marylise Lebranchu.

Liste des victimes connues[26]

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  • Françoise Lemoine, 27 ans, disparue en .
  • Christine Marlot, 15 ans, disparue le .
  • Jacqueline Weiss, 18 ans, disparue le .
  • Chantal Gras, 18 ans, disparue le .
  • Madeleine Dejust, 21 ans, disparue en .
  • Bernadette Lemoine, 19 ans, disparue en .
  • Martine Renault, 16 ans, disparue le .

Fortement soupçonné sans être condamné

  • Sylviane Lesage, retrouvée le 5 juillet 1981.
  • Ségolène Werner, retrouvée le 25 novembre 1986.

Personnalité et santé

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Émile Louis était en proie à des pulsions sexuelles violentes et il a été diagnostiqué comme une forteresse qui entourait un vide affectif sidéral[27].

Émile Louis portait en lui les caractéristiques de ses victimes. Elles incarnaient ce qu'il haïssait en lui, d'où sa violence sexuelle et prédatrice avec « ses sœurs de misères » selon ses mots. Il exprimait le désir de se retirer du monde.

Il a été marqué par des troubles affectifs profonds et par sa non-relation à ses parents qu'il n'a jamais connus.

Il était menteur. Sa mère adoptive était autoritaire et froide, trait de personnalité dont il s'imprègnait entièrement.

Il était en même temps décrit comme un homme gentil, serviable, à l'écoute et affectueux, un confident, un père, qui apportait beaucoup à des jeunes en manque d'affection et de reconnaissance.

Émile Louis souffrait d'une cardiopathie coronarienne et d'un diabète qui l'obligeait à recevoir des injections d'insuline quotidiennes.

Bibliographie

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  • 2001 : Les Disparues d'Auxerre. L'enquête, Corinne Herrmann et Philippe Jeanne, Éditions Ramsay
  • 2003 : Affaires non classées (tome 1) (chapitre : Les sept disparues de l'Yonne), Christian English et Frédéric Thibaud, First édition, 334 pages, (ISBN 2876917661)
  • 2004 :
    • Les Réseaux cachés des pervers sexuels : enquête sur les disparues de l'Yonne, Éric Raynaud, éditions du Rocher
    • Émile Louis et l'affaire des disparues de l'Yonne, Hubert Besson, l'Archipel
  • 2005 : Disparues de l'Yonne - la 8e victime, Jacques Pradel, Éditions Michel Lafon, (ISBN 2-7499-0227-4)[12]
  • 2005 : Être la fille d'Émile Louis, Maryline Vinet (la fille ainée d'Émile Louis), (ISBN 978-2840989172)
  • 2008 : Un tueur peut en cacher un autre. Comment les serial killers passent à travers les mailles du filet, Corinne Herrmann, Éditions Stock[28]
  • 2009 : 40 ans d'affaires Criminelles 1969-2009 (chapitre : L'affaire Émile Louis) pages 39 à 45, Pascal Michel, 208 pages, (ISBN 978-1-4092-7263-2)
  • 2011 : Émile Louis innocent. La troublante hypothèse. Les avocats d'Émile Louis parlent, Alain Fraitag et Alain Thuault, Éditions David Reinharc (ISBN 9782358690164)

Notes et références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Le tueur en série Émile Louis est mort » Article publié le 20 octobre 2013 dans Le Parisien
  3. « Le pourvoi d'Émile Louis en cassation examiné ce mercredi » Article publié le 12 septembre 2007 dans Le Nouvel Observateur
  4. « Emile Louis, le tueur en série des disparues de l'Yonne, est mort », La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  5. « Une chronologie de l'affaire des disparues de l'Yonne » Article de publié le 6 octobre 2008 dans Le Nouvel Observateur
  6. Rappel : un « mineur de quinze ans » est une personne âgée de moins de quinze ans ; l'expression fréquemment employée « mineur de moins de quinze ans » est donc un pléonasme.
  7. « Qui protège Emile Louis? », L'express,‎ (lire en ligne)
  8. « Qui a tué le gendarme Christian Jambert ? » Article publié le 5 avril 2004 dans La Dépêche du Midi
  9. « Non-lieu confirmé dans l'affaire Jambert » Article publié le 17 février 2012 dans Le Journal de Saône-et-Loire
  10. L'Association de Protection des Adultes et Jeunes handicapés gèrait dans l'Yonne, sous tutelle de la DDASS, huit établissements spécialisés. Émile Louis était employé de cette association.
  11. « Les implications de l’affaire Émile Louis » Article publié le 13 novembre 2011 sur le site du CEDIF
  12. a et b description du livre sur le site des Éditions Michel Lafon.
  13. « Qui protège Émile Louis ? » Article de Henri Haget publié le 15 mars 2001 dans L'Express
  14. Par Jean-Marc Ducos Le 7 février 2002 à 00h00, « Emile Louis vers les assises », sur leparisien.fr, (consulté le )
  15. « Émile Louis, rattrapé 20 ans après » Article de Franck Johannès publié le 23 août 2006 dans Le Monde
  16. « Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 12 septembre 2007 », sur Legifrance.fr
  17. « Haut-Rhin: Deux détenus prennent en otage un surveillant à la prison de Ensisheim » Article publié le 6 janvier 2010 dans 20 minutes
  18. « Émile Louis, le tueur en série de l'Yonne, est mort » Article publié le 20 octobre 2013 dans 20 minutes
  19. « Le tueur en série Émile Louis est mort » Article publié le 20 octobre 2013 dans Libération
  20. « Émile Louis, le tueur en série des disparues de l'Yonne, est mort » Article publié le 21 octobre 2013 dans La Dépêche du Midi
  21. « Le meurtrier des disparues de l'Yonne Émile Louis est mort » Article publié le 20 octobre 2013 dans Paris Match
  22. « Le tueur en série Émile Louis est mort » Article publié le 20 octobre 2013 dans Le Figaro
  23. « Nancy : le tueur en série Émile Louis est décédé » Article d'Alain Thiesse publié le 21 octobre 2013 dans L'Est républicain
  24. « Émile Louis, le tueur des disparues de l'Yonne, est mort » Article publié le 20 octobre 2013 dans Le Nouvel Observateur
  25. « La coupable négligence du tribunal d'Auxerre » Article de Françoise-Marie Santucci publié le 10 février 2001 dans Libération
  26. « Les sept disparues », sur Libération (consulté le )
  27. « Emile Louis, le tueur en série des disparues de l'Yonne, est mort », sur ladepeche.fr (consulté le )
  28. description du livre sur le site des Éditions Stock.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Documentaires télévisés

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  • « Mystérieuses disparitions » le dans Faites entrer l'accusé présenté par Christophe Hondelatte sur France 2.
  • « Émile Louis, les disparues de l'Yonne » en , et juin 2009 dans Faites entrer l'accusé présenté par Christophe Hondelatte sur France 2.
  • « Disparues de l'Yonne : enquête sur la terrible face cachée d'Émile Louis « le dans 90' faits divers sur TMC.
  • « Émile Louis : l'affaire des disparues de l'Yonne » dans Affaires criminelles le sur NT1, puis le sur Toute l'Histoire.
  • « les disparues de l'Yonne » (premier reportage) le dans Chroniques criminelles sur NT1.
  • « Émile Louis : le boucher de l'Yonne », deuxième reportage du « Spécial : ils ont fait trembler la France » le dans Crimes sur NRJ 12.
  • Disparues de l'Yonne, la série documentaire sur France 3.

Émission radiophonique

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Articles connexes

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Liens externes

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