Rouvray (Yonne)

commune française du département de l'Yonne

Rouvray est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Rouvray
Rouvray (Yonne)
Église de Rouvray
Blason de Rouvray
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs
Maire
Mandat
Charles Berthollet
2020-2026
Code postal 89230
Code commune 89328
Démographie
Gentilé Rouvraysiens
Population
municipale
369 hab. (2021 en évolution de −7,98 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 54″ nord, 3° 40′ 09″ est
Altitude Min. 101 m
Max. 162 m
Superficie 7,59 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Auxerre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chablis
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Rouvray
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Rouvray
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Rouvray
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Rouvray
Liens
Site web mairie-rouvray-89.com

Géographie

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Rouvray est dans la partie centrale du département de l'Yonne, à 13,5 km (à vol d'oiseau) au nord-est de sa préfecture Auxerre. Pontigny est à 3,3 km au nord-est, Seignelay à 5,1 km à l'ouest, Saint-Florentin à 12 km au nord[1].

La commune est traversée du sud au nord par le ru de Bûchin, affluent du Serein qui lui-même forme la bordure nord de la commune sur environ 2,5 km[1].

Communes limitrophes

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  Vergigny Pontigny  
Héry N Venouse
O    Rouvray    E
S
Montigny-la-Resle

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 737 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Rouvray est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,5 %), prairies (36,1 %), forêts (13,6 %), zones urbanisées (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Rouredum, Rouretum, Roboretum, Rouvroyum, Rouvretum, Rovretum, Ruvreium, Rouray, Rouvré, Rouveret[14].

« Rouvre » signifie « chêne » en Champagne et autres régions ; racine que l'on retrouve dans « rouvroi », « rouvraie » qui signifie « chêne » en ancien français[15].

Histoire

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L'évêque d'Auxerre Héribert donne l'église de Rouvray (et plusieurs autres) à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre. Le pape Eugène III confirme ces donations en 1152[16].

En 1171 Rouvray a une chapelle, que l'évêque d'Auxerre Guillaume de Toucy donne — en même temps que l'église de Venouse — à l'abbaye de Saint-Père d'Auxerre. Le pape confirme ces donations en 1174. À la même époque, l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre possède aussi la terre seigneuriale (donc pas seulement l'église) de Rouvray et le hameau des Bordes ; et en 1165 Jean, vicomte de Ligny-le-Châtel, et Guillaume d'Asnières, possèdent eux aussi des biens sur Rouvray.

En 1213 il existe un péage sur Rouvray : Confirmation par Hugues, seigneur de Lourcy, conforme cette année-là la donation de 10 sous de rente sur ce péage, faite par sa femme aux religieux de Pontigny[17].

En 1224 Étienne de Seignelay approuve la fondation faite par sa mère Marguerite pour la commémoration de son anniversaire, d'une rente de 30 setiers d'avoine à prendre à Rouvray[18].

En 1231 la vicomtesse Jeanne vend les droits qu'elle y possède à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre ; en 1235 la même abbaye acquiert de Sylvestre de Ligny le moulin de Péteriaux sur le ru de Bouchin[14].

En 1285 l'abbaye de Pontigny retire au village le droit d'usage dans le bois de Révisy. Subséquemment les habitants blessent un moine, un frère convers et le cellerier. Le le village entier est condamné à 60 livres d'amende et ceux qui ont frappé les religieux à trois processions en caleçons et chemises[19]. L'église actuelle date du XVIe siècle et est agrandie au XVIIIe siècle[20].

En mai 1366 les abbayes de Pontigny et de Saint-Germain font une transaction au sujet de rentes et dîmes sur Rouvray et Fouchères[21] ; et au sujet des échoîtes de leurs serfs respectifs sur les territoires des Bordes, de Rouvray et de Venouse[22]. Ce dernier point semble litigieux : Henry signale que déjà en 1325 les deux abbayes contestent la succession d'un serf ; le procureur de l'abbaye de Pontigny avance à cette occasion que si un serf quitte Venouse, territoire contrôlé par l'abbaye de Pontigny, pour aller habiter aux Bordes ou à Rouvray, ce serf reste au pouvoir de Pontigny s'il meurt sans enfants — et réciproquement pour un transfert de serf depuis les Bordes ou Rouvray vers Venouse[23].

Le village de Villeneuve-sous-Bûchin, autrefois appelé Bûchin, a été détruit pendant les guerres des XIVe et XVe siècles. En 1789, il restait un fief, avec ses dépendances, du nom de Villeneuve-sous-Bûchin ; il a été vendu vers cette époque et ses bâtiments rasés hormis deux maisons à l'est de ce bourg.

Économie

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Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014 en cours Charles Berthollet[24] RBM  

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 369 habitants[Note 3], en évolution de −7,98 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
324252343317347345352342324
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
373336358337326330317298264
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
255265230224200199210192204
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
201191171217221284340348403
2017 2021 - - - - - - -
381369-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église Saint-Georges : nef de style ogival (XVIe siècle), chœur et abside de style dorique (XVIIIe siècle), baptistère octogonal du XIVe siècle[20].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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  Blason
Tiercé en pairle renversé : au 1er d'or au chêne au naturel, au 2e de gueules à trois fleurs de lys d'or, au 3e d'azur au pont isolé d'argent à une arche accompagné en pointe d'un dragon versé et contourné d'or transpercé par une lance du même posée en pal.
Détails
Création de Jean-François Binon adoptée par la municipalité en 2019.

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b « Rouvray, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Rouvray et Ligny-le-Châtel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Rouvray ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Auxerre », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Henry 1833, vol. 1, p. 220.
  15. André Pegorier, Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux (revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin), Commission de toponymie, Institut géographique national, , 3e éd., 519 p. (lire en ligne [PDF] sur cecab-chateaux-bourgogne.fr), p. 410.
  16. Henry 1833, vol. 1, p. 138.
  17. « Confirmation par Hugues, seigneur de Lourcy, d'une donation de dix sous de rente sur le péage de Rouvray faite par sa femme aux religieux de Pontigny », sur francearchives.fr (consulté en ).
  18. « Approbation par Étienne de Seignelay de la fondation d'une rente de onze setiers d'avoine à prendre à Rouvray, qu'a faite sa mère, Marguerite, pour la célébration de son anniversaire par les religieux de Pontigny », sur francearchives.fr (consulté en ).
  19. Henry 1833, vol. 1, p. 197.
  20. a et b « Rouvray : Église Saint-Georges », sur yonne.catholique.fr (consulté en ).
  21. « Transaction entre les deux abbayes de Saint-Germain et de Pontigny à propos de rentes et de dîmes situées à Rouvray et à Fouchères », sur francearchives.fr (consulté en ).
  22. « Transaction entre les deux abbayes de Saint-Germain et de Pontigny au sujet des échoîtes de leurs serfs respectifs sur les territoires des Bordes, de Rouvray et de Venouse », sur francearchives.fr (consulté en ).
  23. Henry 1833, vol. 1, p. 220-221.
  24. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Annexes

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Bibliographie

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  • [Henry 1833] Vaast-Barthélemy Henry, Mémoires historiques sur la ville de Seignelay, département de l'Yonne, depuis sa fondation au VIIIe siècle, jusqu'en 1830 ; précédés de recherches sur l'état du pays au temps des Gaulois et des Romains ; et suivie d'une notice historique sur les communes environnantes, avec les principales pièces justificatives, vol. 1 (voir « Rouvray » p. 220-222, et de nombreuses autres mentions dans ce livre), Avallon, impr.-libr. Comynet, , 369 p., sus books.google.fr (lire en ligne).  .

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Articles connexes

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Liens externes

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