Élections générales sud-africaines de 1953

Les élections générales sud-africaines du ont été marquées par la victoire du parti national et la réélection de Daniel François Malan au poste de premier ministre de l'Union de l'Afrique du Sud. Le pays est alors en pleine élaboration des lois de l'Apartheid par le parlement sud-africain.

Élections générales sud-africaines de 1953
156 sièges de la chambre de l'assemblée
(Majorité absolue : 79 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 385 591
Votants 1 218 631
87,95 % en augmentation 7,7
Votes exprimés 1 209 922
Votes nuls 8 709
Parti national – Daniel François Malan
Voix 598 718
49,48 %
en augmentation 11,8
Sièges obtenus 94 en augmentation 24
Parti uni – Koos Strauss (en)
Voix 576 474
47,65 %
en diminution 1,5
Sièges obtenus 57 en diminution 8
Répartition finale des sièges
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Daniel François Malan
Parti national
Daniel François Malan
Parti national

Mode de scrutin

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En application du South Africa Act de 1910, le suffrage électoral est réservé aux blancs et, dans la province du Cap, dans le cadre d'une franchise électorale, aux personnes de couleurs (coloured). Les populations noires de cette province élisent sur des listes séparées, et sous certaines conditions, 3 représentants blancs chargés de défendre leurs intérêt au parlement (Representation of Natives Act 1936).

Le mode de scrutin appliqué depuis la formation de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910 est celui du scrutin uninominal majoritaire à un tour. La délimitation des circonscriptions électorales favorise par ailleurs l'électorat rural.

Le parlement comprend 156 élus dont six sièges représentant le sud-ouest africain.

Répartition des sièges par province
Provinces province du Cap Natal Etat libre d'Orange Transvaal Sud-Ouest africain Total
Nombre de sièges 54 15 13 68 6 156

Forces politiques en présence à la fin de la 10e législature de l'Union Sud-africaine

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Le Parti national et Daniel Malan sont au pouvoir depuis les élections de 1948. Il a fusionné avec le petit parti afrikaner de Nicolaas Havenga.

Sa principale opposition parlementaire est le parti uni (UP) dirigé par Koos Strauss.

À la suite de l'interdiction du parti communiste sud-africain, le député Sam Kahn, représentant les populations noires de la circonscription autochtone du Cap-Occidental, fut démis de son mandat et exclu du parlement en 1952. Les deux élections partielles sur sa circonscription donnèrent la victoire à des candidats de sensibilité politique identique qui furent à leur tour exclus du parlement. Le siège resta alors vacant.

Répartition des sièges par partis politiques et par province
Province parti national
(dont l'ex-parti afrikaner)
parti uni parti travailliste Indépendant Total
Province du Cap 28 27 - - 55
Province du Cap (circonscription autochtone) - - - 3 3
Natal 3 11 2 - 16
État libre d'Orange 12 1 - - 13
Sud-Ouest africain 6 - - - 6
Transvaal 37 25 4 - 66
Total 86 64 6 3 159

Campagne électorale

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J.G. Strijdom, D.F. Malan et Paul Sauer à Pretoria en 1953 après l'annonce de la deuxième victoire électorale du parti national

En 1953, l'Afrique du Sud est en pleine mise en œuvre des lois de l'Apartheid. Le pays a notamment été marqué l'année précédente par la campagne de défiance lancée par le congrès national africain et ses alliés pour protester contre cette politique.

Le premier ministre Daniel François Malan s'est pour sa part imposé face aux plus radicaux de son parti et a tempéré leurs ardeurs républicaines et anti-britanniques. La campagne électorale du parti national s'axe autour des mêmes thèmes que ceux utilisés lors des élections précédentes : l'apartheid et l'anti-communisme[1].

Le Parti uni, qui a perdu Jan Smuts, sa figure tutélaire, a signé un pacte électoral avec le Parti travailliste. Ils se présentent ensemble pour la troisième fois successive à une élection générale. La campagne électorale est également marquée par la mort de John Christie, le chef de file des travaillistes.

Résultats

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Au soir des élections, le Parti National obtient 94 sièges contre 57 sièges au Parti Uni et 5 aux travaillistes. Dans certaines circonscriptions, des candidats ont cependant été automatiquement élus faute d'opposants. En termes de forces politiques, le parti national l'emporte pour la première fois sur le parti uni (49,48 % contre 47,65 %) mais n'obtient pas de majorité absolue. Il est même supplanté de justesse en termes électoraux par la coalition du front démocratique uni regroupant le parti uni, les travaillistes et plusieurs groupuscules blancs anti-apartheid. Le taux de participation est de 88 % des électeurs inscrits.

Nouvelle répartition des sièges par partis politiques et par province (1953)
Province Parti national Parti uni Parti travailliste Indépendant Total
Province du Cap 30 24 - - 54
Province du Cap (circonscription autochtone) - - - 3 3
Natal 2 11 2 - 15
État libre d'Orange 13 - - - 13
Sud-Ouest africain 6 - - - 6
Transvaal 43 22 3 - 68
Total 94 57 5 3 159

Les trois sièges autochtones ne sont pas soumis à réélection le , le terme des mandats arrivant au . Les élections les concernant ont lieu le . Deux sièges sont alors remportés par des membres du parti libéral (A.W.P. Stanford pour la circonscription autochtone du Transkei et Margaret Ballinger pour celle du Cap-oriental). Le troisième siège représentant la circonscription autochtone du Cap-occidental est remporté par un candidat indépendant, L.B. Lee-Warden. Il s'agit alors de la dernière élection spécifique concernant ces trois sièges lesquels sont supprimés en 1960 dans le cadre de la loi d'autonomie des bantoustans.

Notes et références

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  1. Coquerel 1992, p. 201.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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