Z-matrice

matrice mathématique réelle dont les éléments non diagonaux sont négatifs

En mathématiques, une Z-matrice est une matrice carrée réelle dont les éléments extra-diagonaux sont négatifs. Ces matrices apportent des propriétés particulières aux problèmes de complémentarité linéaire.

L'opposée d'une Z-matrice est une matrice de Metzler (et réciproquement).

Définitions

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Une matrice carrée réelle   est une Z-matrice si tous ses éléments extra-diagonaux sont négatifs :

 

Les éléments de la diagonale de   peuvent être de signe arbitraire.

On note   l'ensemble des Z-matrices d'ordre quelconque. On appelle Z-matricité la propriété d'une matrice d'appartenir à  

Propriété

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Complémentarité linéaire

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Les Z-matrices apportent des propriétés particulières aux problèmes de complémentarité linéaire. Rappelons la définition de ces problèmes.

Pour un vecteur  , la notation   signifie que toutes les composantes   du vecteur sont positives. Étant donnés une matrice réelle carrée   et un vecteur  , un problème de complémentarité linéaire consiste à trouver un vecteur   tel que  ,   et  , ce que l'on écrit de manière abrégée comme suit :

 

L'ensemble admissible de ce problème est noté

 

Z-matrice et problème de complémentarité linéaire — Pour une matrice  , les propriétés suivantes sont équivalentes :

  1.  ,
  2. pour tout   rendant   réalisable,   contient un minimum (pour l'ordre   de  ) qui est solution de  .

On déduit de ce résultat que

 

  est l'ensemble des matrices   telles que   a une solution pour tout   rendant le problème de complémentarité admissible.

Applications

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En chimie, une Z-matrice est une représentation des atomes dans une molécule (ou bien n'importe quel système d'atomes). Plutôt que de représenter les atomes en coordonnées cartésiennes, la Z-matrix les représente en coordonnées internes, qui spécifient les positions d'atomes en terme des longueurs de liaison, angles de liaison, et angles dièdre. Par convention, quand on convertit aux coordonnées cartésiennes, le premier atome est à l'origine et le deuxième est sur l'axe z (d'où le nom « Z-matrice »). L'usage des Z-matrices est très commun dans la chimie numérique et la modélisation moléculaire, car une représentation en coordonnées internes réduit le temps de calcul.

Par exemple, le méthane, en coordonnées cartésiennes et unités des ångströms, serait représenté comme :

C 0,000000 0,000000 0,000000
H 0,628736 0,628736 0,628736
H -0,628736 -0,628736 0,628736
H -0,628736 0,628736 -0,628736
H 0,628736 -0,628736 -0,628736

La Z-matrice serait

C
H 1 1,089000
H 1 1,089000 2 109,4710
H 1 1,089000 2 109,4710 3 120,0000
H 1 1,089000 2 109,4710 3 -120,0000

Beaucoup moins de valeurs doivent être utilisées ; en fait, seulement la longueur de liaison entre le carbone et les hydrogènes n'est pas spécifiée par la symétrie de la molécule.

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) R. W. Cottle, J.-S. Pang, R. E. Stone (2009). The linear complementarity problem. Classics in Applied Mathematics 60. SIAM, Philadelphia, PA, USA.